J’ai eu le très grand honneur d’être chez Fayard un « auteur Durand ». C’est Claude Durand qui lisait mes manuscrits et le produit fini était l’aboutissement de nos conversations.
En 2009, Durand prit sa retraite et Olivier Nora prit sa succession, avant que ce ne soit aujourd’hui Sophie de Closets. Durand quitta le grand bureau du 5ème étage chez Fayard pour un beaucoup plus petit que l’on rejoignait par un dédale de couloirs dans l’immeuble contigu des éditions Larousse.
On me demandait alors : « Qui s’occupe maintenant de vos livres ? » et je répondais avec fierté : « C’est toujours lui ! », ce qui m’a valu bien des regards admiratifs car Durand avait conservé dans sa retraite une poignée d’auteurs dont il tenait à assurer l’édition des textes.
Claude Durand avait créé la collection « Combats » au Seuil. Il a été le premier à traduire en français Gabriel Garcia Marquez, c’est lui qui a ouvert l’Occident aux manuscrits d’Alexandre Soljenitsyne. Il a dénoncé le système des prix littéraires.
Claude Durand, un ami et un très grand monsieur, que je regrette respectueusement.
» Il va maintenant jouer sur la terreur, la perte de repères, l’identification à lui seulement, la mise en scène…