Fin du chapitre XI : « un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler…
*Godot est mort !*
Une reconnaissance certaine après tout le travail effectué depuis 8 ans ! On peut juste prévoir quelques difficultés à débattre d’une proposition concernant l’interdiction de la spéculation…
Un beau challenge en tout cas !
Oui , un beau challenge !
Ma question :
Est-ce que la Belgique est comme la France, avec des comités Théodules à qui on demande des rapports pour se donner une posture et qu’on s’empresse d’enterrer ensuite ?
ah non, on ne les enterre pas, ils sont tres utiles pour caler les pieds de table branlants.
L’expression est strictement française, due au général de Gaulle : « L’essentiel pour moi, ce n’est pas ce que peuvent penser le comité Gustave, le comité Théodule ou le comité Hippolyte, c’est ce que veut le pays »(1963). La Belgique a institué le terme « Encommissionnement » qui signifie : mettre un problème au frigo (ce n’est pas le rapport qui est souhaité, c’est son délai de retard).
Ici, nous avons plutôt un « Comité décoratif », une ‘folie’ du Roy, un petit Trianon. L’intitulé ne dit rien : en quoi le futur du secteur financier est-il une compétence de l’autorité ?
Les idées d’un tel comité peuvent tomber à plat, ou provoquer un vrai changement (cfr celui sur l’euthanasie). Tout sera affaire de stratégie, de choix d’objectif pour le groupe (et pour chacun !). Pronostic, ou Prédiction, ou Devination, ou Programmation ? Constat, diagnostic, explication ? Thèmes techniques ou thèmes citoyens (Crowfunding, banque publique…) ? Et l’austérité est-elle un thème financier ?
Et songez aussi à la communication comme stratégie : auditions publiques ? Rapports intermédiaires soumis à discussion ? Conférences et animations parallèles aux travaux ?
Bon amusement. Faites-vous entourer. Mais c’est le cas, non ?
Bravo ! Dans l’attente de lire ce rapport.
Vive les belges !
Une petite porte pour porter de grandes idées. Cela doit commencer ainsi. Attention aux souricières et à la rhétorique politique. L’histoire nous dira la suite. Et l’histoire va s’accélérer prochainement d’après la météo financière. Merci de poursuivre cet éveil des consciences.
Accélérons donc ! Rappelons nous ce constat des Académies belges; quelque part sur ce blog : si chaque banquier avait fait correctement son travail, il n’y aurait pas eu de crises des subprimes ! Nous attendons la dissection de cette opération aussi destructrice. Merci pour tout.
Le monde serait tellement
simple s’il n’y avait que des banquiers dans le secteur de la finance…
Bonjour, et félicitations!
Donc au moins 1/8 des conclusions du rapport final de cette honorable assemblée de sages, devrait être du Jorion pur jus!
Je suis peut-être pessimiste, ce sera, je l’espère beaucoup plus.
Mais en politique on sait que le travail d’équipe nécessite un guide (si ce n’est un chef), et que le mélange d’idées brillantes empêche généralement chacune d’entre elle d’aboutir à une quelconque application, surtout quand elles sont choisies opportunément pour s’opposer.
Le risque est d’avoir l’honneur de participer à un travail colossal qui restera en fin de compte lettre morte, et dont l’objectif est surtout de permettre de légitimer une politique déjà bloquée sur des postulats immuables, en s’appuyant sur quelques hommes (et femmes?) nouveaux qui pourront témoigner un temps par leur présence d’une certaine ouverture d’esprit des hommes d’état en place.
Ce risque est traditionnellement fort en France, espérons qu’il en soit autrement en Belgique, et je pense que vous avez mille fois raison d’essayer…
Gardez la tête froide, un soupçon de méfiance et toute votre combativité, même si il est vrai que c’est sans doute très bien payé de discuter entre collègues de la chose économique sous des plafonds dorés…
Avec mes plus chauds encouragements, Eric.
même si il est vrai que c’est sans doute très bien payé de discuter entre collègues de la chose économique sous des plafonds dorés…
La torpille a sans doute lu que les membres de la commission ne seraient pas rémunérés et en a logiquement conclu qu’ils seraient « sans doute très bien payés ». La torpille ne nous déçoit jamais, la torpille ne dévie jamais de son objectif, immuable : son point de départ.
Paul en mission au ministère des finances belge ? Mieux que Tintin chez les Picaros !
Le missionnaire parviendra-t-il à inculquer la raison, la décence et la bonté à cette féroce peuplade adoratrice du Veau d’Or ?
Peu probable effectivement. Mais à son retour (du moins s’ils ne le mangent pas), nous aurons au minimum droit, à un beau récit d’anthropologie.
Banco !
Vous me semblez bien impressionné par cette proposition. Le téléphone sonne et c’est un ministre des finances qui est au bout de la ligne. Je comprend que vous soyez fier de la reconnaissance de votre. travail, votre inquiétude et votre besoin d’être rassuré par les gens avec qui vous travaillez depuis 8 ans. Cette réaction vous honore comme cette propsition nous honore aussi, nous intrigue et nous inquiète certainement.
Amfalussi 1 : il y a un texte de 23 pages en allemand pondu par tous les gouverneurs de banques centrales. Est-il intéressant?
Amfalussi 2 : travailler au sein d’une commission mise en place par un ministre des finances qui ne ne partage aucune de nos idées: « high level begian experts on the future of the financial sector » – ça me fait déjà sourire – avec des gens qui ne partagent aucune de nos idées; arriver à un texte dans lequel il subsitera peut-être l’embryon de l’esquisse de l’une ou l’autre de nos idées les plus faibles pour ensuite s’apercevoir que ce texte sera melangé à une dizaine d’autres textes du même acabit… Pfft, vous aurez déserté avant qu ne soit rendue la copie.
Vous allez perdre votre temps là-dedans.
Si vous cherchez une raison de dire non je vous en donne une : l’heure n’est pas au compromis. On n’a pas le droit de se laisser enfumer.
Que Paul Jorion aille dénoncer les absurdités, les incohérences et les contradictions du système me semble une opportunité sur laquelle il ne faut pas cracher, ce serait une grave erreur.
Même si les conclusions du rapport n’aboutissent à rien ou pas grand chose, il en restera toujours quelque chose.
Comme il l’a dit dans cette vidéo, le changement doit être global, il n’y a pas que le système financier qui soit actuellement en effervescence.
POUR UNE FOIS SOYONS POSITIF!!! OCCUPONS NOUS DU SOLITON ET SOUTENONS PAUL JORION
Alexandre Lamfalussy,né en Pologne et de nationalité belge,est un économiste reconnu qui a
fait une « brillante » carrière dans la finance.Il fut président de la Banque des Règlements Internationaux.Il est à l’origine du « processus Lamfalussy »,sauf erreur démarré en 2001.Il est
avec Robert Triffin,considéré comme un « expert » des questions monétaires et financières,
notamment au niveau international.La « pagaye » en cours devrait lui être un peu familière….
Oui, soit. On ne sait pas trop de quoi il s’agit: belgo-belge ou européen, 2009 ou 2001, experts patentés reconnus pour arriver après la bataille… Comme vous le dîtes si bien « si les conclusions du rapport arrivent à rien ou pas grand-chose il en restera toujours quelque chose. »
On est pas rendu!
A la place de Paul, je ne me ferais aucune illusion, mais j’irais pour accéder à des données que les porte-flingue du capital financier nous cachent soigneusement.
En attendant, ici quelques centaines d’articles décapants sur les banquiers et leurs finances…
http://www.anti-k.org/category/banques-selection-par-themes/
Bravo !
Faites pour le mieux en faisant bien sentir que le secteur de la finance, contrairement à ce qu’il veut faire croire, n’est pas essentiel à la vie.
Certes il facilite les échanges, mais le train de vie qu’il s’octroie est très nettement exagéré au regard de la valeur ajoutée qu’il apporte.
le train de vie que le secteur de la finance s’octroie est très nettement exagéré au regard de la valeur ajoutée qu’il apporte.
Jduc paie trop de frais de courtage !
Pensez un peu à lui au Haut Comité pour le Futur du Secteur Financier en Belgique…
@ vigneron 30 avril 2015 à 09:16
Jduc paie trop de frais de courtage !
C’est vrai qu’il faut de tout pour faire un monde……
Quant au secteur de la finance, chacun peut constater que même dans les établissements qui reçoivent du public, là où tout un chacun peut se faire une idée de l’activité et de la productivité, l’atmosphère est très loin d’apparaître saturée de sueur.
Aux étages supérieurs, là où les salaires et les bonis fleurissent, pourquoi pourrait-on imaginer qu’on y trime davantage ?
T’as raison Jduc, tous des feignasses sauf ces pue-la-sueur de retraités d’la métallurgie !
Bonjour. Je me permets d’exprimer ma satisfaction pour cette ouverture à priori étrange d’un système institutionnel empêtré dans l’Euro et l’UE en direction d’un expert atypique comme vous. Que le ministre des finances belges fasse notamment appel à M. Jorion, dans le cadre d’une problématique nationale, et non européenne, me paraît très intéressant. Le secteur financier belge a donc une existence en dehors de l’Euro? Peut-on chercher et trouver une signification particulière à cette embardée strictement belge dans une Europe qui tente systématiquement d’amoindrir le fait national? J’ai envie de le croire, donc je me méfie. Bon travail M. Jorion.
La Belgique ne peut survivre sans l’Europe, depuis des siècles elle en est le champs de bataille.
Yes!! Secouez-l’arbre! 😀
Pour vous faire une proposition pareille, c’est probablement parce qu’ils sont bien dans la m..de!
Pourquoi ne l’ont-ils pas faite avant?
Ils jouent avec l’EGO de Paul!
Je ne voudrais pas être malveillante, mais reconnaissez tout de même que cela sent le souffre!
A la veille d’un crash hors norme, cela peut s’expliquer, tout simplement.
Nous avons tous confiance en Paul, et je me demande naïvement si la motivation d’une proposition pareille ne repose pas uniquement sur ça?
Cela fait huit ans que nous sommes à la veille d’un crash, je ne pense pas que le problème est à ce niveau là.
Toutes mes félicitations pour cette nomination, comme quoi tout arrive à qui sait attendre pourvu qu’on soit dans la bonne direction, et de plus cela arrive au moment où on s’y attend le moins.
Dans le billet de François Leclerc, il est dénoncé que le niveau d’épargne est très élevé tout comme le niveau d’endettement ce qui appuie votre définition du capitalisme « Un défaut du système économique qui fait que l’argent n’est pas là où il doit être ».
Je n’ai pas besoin de vous dire qu’il ne faut aucunement hésité à le dénoncer au sein du comité.
Suite à cette nomination, je renforce mon point de vue concernant le fait que le changement est exponentiel, qu’on ne peut savoir à l’avance ce qui va se passer mais que nous devons poursuivre un objectif global.
D’autre part, pour éliminer le défaut du capitalisme, je pense que la deuxième monnaie sans intérêts et non fiscalisée doit être reconnue. Et comme le dit François Roddier, elle doit être dédiée à une économie « Solaire » basée sur l’usage.
J’ai encore du mal à me représenter la métaphore entre la température et la monnaie, mais ça va venir.
Je ne sais pas comment, mais il est certain que tout cela adviendra en temps voulu, l’exponentielle continue c’est inéluctable.
« François Roddier, elle doit être dédiée à une économie « Solaire » basée sur l’usage.
J’ai encore du mal à me représenter la métaphore entre la température et la monnaie »
J’ai demandé il y a peu si un quidam compétent pouvait commenter sur ce blog (billet?) sa « Thermodynamique des transitions économiques »:
https://www.youtube.com/watch?v=5-qap1cQhGA
Je réitère ma demande.
Ben , on comptait sur vous et sur Thom .
Et si on le faisait ensemble?
@ juannessy
Thom: « La grande objection qu’on peut faire aux sciences humaines, quand on lit les travaux des sociologues, des économistes, etc., est qu’on a l’impression d’avoir affaire avec des gens et des textes extrêmement intelligents, et, pour cette raison, non scientifiques. En biologie c’est l’inverse… »
Roddier est un scientifique.
@ Michel Lambotte
Je suis d’une nullité crasse en économie. Je n’ai aucune idée du bout par lequel attraper ce « machin ».
En matheux je suis tenté d’aborder par Arrow/Debreu et Nash. Mais ces « théorèmes » me semblent assez (c’est un euphémisme) éloignés de la réalité…
« J’essaye de simplifier pour mieux comprendre. »
Je crois que l’analogie est un puissant moyen de compréhension (le biologiste et zoologiste Konrad Lorenz est même allé jusqu’à dire lors de son discours Nobel que toute analogie était vraie).
Bien que les approches de Roddier et Thom soient fondamentalement différentes le résultat est le même: ils passent leur temps à faire des analogies passionnantes, d’autant plus passionnantes qu’elles mettent en rapport des domaines a priori éloignés. Ces analogies suscitent en nous de nouvelles représentations, de nouveaux modes d’intellection, elles nous ouvrent de nouveaux horizons. Pour moi elles nous aident à réaliser que tout se tient, tout est lié.
PS1: en réponse à votre commentaire du 1er Mai 21h32
PS2: Le mot « Lis » désigne la fleur et « Lys » est réservé aux blasons héraldiques.
Ne pas oublier que, sur Terre, ce sont les Propriétaires qui décident de l’utilisation de ce qu’a/que fournit le Soleil. Les monnaies ne sont que secondaires à tout ça.
Ex: si les proprios décident de monopoliser les Ressources essentielles, et de détruire les Ressources qui leurs sont devenues inutiles, (ex: fermeture d’entreprise s…) les monnaies ne serviront à rien, des cacahuètes feront l’affaire.
Le défaut du Capitalisme actuel (des rentiers) n’est pas tellement que l’argent n’est pas la ou il faudrait, mais, de manière plus générale, que la propriété des Ressources est inadéquate, puisque leur utilisation est massivement dévoyée.
François Roddier a oublié ça dans son raisonnement. C’est dramatique, car ça ruine le reste (c’est le cas de le dire)
Effectivement il manque le plus souvent dans les équations, les modélisations et autres simplifications abusives, leurs limites de validité dans le temps, dans l’espace ou selon d’autres paramètres limitants; selon quelque soliton imprévisible.
Relisez l’enquête de Richard Feynman sur l’explosion de Challenger est un exemple magnifique d’exigence scientifique et professionnelle, dont l’administration se méfie car il passe de la pertinence à l’impertinence en une seule phrase et ce genre d’humour n’a aucun sens, pour la majorité!
Je risquerais l’hypothèse que tant que l’énergie (des finances) aboutit et stagne de manière inerte comme une matière noire dans des endroits lointains isolées (paradis fiscaux) mais sous la garde armée des « pseudo-démocraties », il n’y a aucune chance que le reste du monde économique fonctionne mieux. Si chaque bénéfice produit disparaît dans cette matière noire, il ne reste que des pertes et le chaos!
Les actionnaires à long terme ont deux fois plus de droits de vote que ceux qui font du stop – pour entretenir le véhicule, les routes, etc… -, c’est donc un début ?
Un truc que je reproche à *Roddier.
Il part de son troisième principe de la thermodynamique et déroule à partir de là l’effet « Reine Rouge » contenu dans ce troisième principe d’abord en Physique puis au-delà par analogie.
Pour conclure dans sa vidéo (à partir de 1h20)
https://www.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA
qu’il faut lutter contre cet effet « Reine Rouge » par une prise de conscience de l’humanité.
Un principe contre lequel on peut lutter est-il un principe?
Deleuze: « L’homme n’est pas qu’une machine thermodynamique. C’est aussi une machine désirante. »
@ Basicrabbit
Il ne s’agit pas de lutter contre le principe des structures dissipatives d’énergie dont nous sommes tous fait sinon cela reviendrait à lutter contre la vie.
Dans un ouvrage de Jean Marie Pelt on pouvait lire que chaque fois que la vie avait consommé sa ressource elle repartait de plus belle en recyclant ses déchets, c’est ce qui est arrivé à la fin des dinosaures.
Les forêts carbonifères ne pouvaient plus pousser faute de CO2 en suffisance dans l’atmosphère, elles ont disparus et ont entraîné la fin des dinosaures.
Les feuillus et les mammifères les ont remplacés, ils étaient équipés pour recycler le CO2, dans une forêt de feuillus il n’y a pas de fuite d’éléments.
On peut supposer que les dinosaures ont été victime de la Reine Rouge (de grands arbres, des dinosaures plus grands, de plus grands arbres etc…)
C’est ce qu’on constate aujourd’hui dans notre société, un exemple, on élargit les autoroutes parce qu’il y a plus de circulation et après quelques années elles deviennent trop étroites parce que la circulation a continué à augmenter.
Nous sommes des structures dissipatives qui devons dissiper DURABLEMENT (principe de Carnot) le plus rapidement possible le plus d’énergie possible.
Tout le monde comprendra que notre système ne peut dissiper DURABLEMENT le maximum et le plus rapidement possible l’énergie. En quelque sorte, l’homme est devenu le dinosaure de l’ère des feuillus. Ce n’est possible de réaliser cette dissipation DURABLEMENT que dans un système basé sur les énergies renouvelables autrement dit le solaire.
Le fait le plus important à comprendre est que l’énergie solaire est totalement différente des énergies fossiles et réclame d’abord de dissiper mieux l’énergie d’où création d’informations et si je ne me trompe diminution de l’entropie, c’est de cela qu’il veut parler quand il parle de prise de conscience. C’est mon humble avis.
@ Julio Béa
Si chaque bénéfice produit disparaît dans cette matière noire, il ne reste que des pertes et le chaos!
Sauf si le système peut transformer les euros disparus en deuxième monnaie exclusivement dédiées à « l’usage du renouvelable »
@ Dominique
Je ne pense pas que les propriétaires soient encore les seuls à décider.
Morceau choisi
On peut acheter du temps de travail, de la compétence humaine ou des ressources matérielles plus ou moins concentrées. Mais il est impossible d’acheter de la volonté ou du talent. Et voilà bien le hic de notre époque où ce sont, précisément, cette volonté et ce talent qui deviennent les denrées les plus stratégiques.
Et oui mon cher Dominique de la volonté et du talent note tôlier en est pourvu lui !!!
@Michel,
On peut acheter du temps de travail, de la compétence humaine ou des ressources matérielles plus ou moins concentrées. Mais il est impossible d’acheter de la volonté ou du talent. Et voilà bien le hic de notre époque où ce sont, précisément, cette volonté et ce talent qui deviennent les denrées les plus stratégiques.
Bien sur, mais je ne suis pas fan de ce genre de réflexion gratuite, qui ne font guère avancer le schmilblick.
Par ailleurs j’entends parler d’économie symbiotique, d’économie contributive, d’économie truc ou machin, comme si ces concepts fumeux allaient remplacer le capitalisme, mais sans jamais évoquer la propriété du capital!
Mais qu’est ce que sont ces économies sans ces Ressources essentielles, et concrètes?
Ce ne sont que des mots. Et on ne vit pas de mots ou de concepts.
@ Michel Lambotte
Je ne sais trop que vous répondre car je ne « sens » pas la physique post-galiléenne en général et la thermodynamique en particulier.
De plus je ne sais pas comment la communauté scientifique a accueilli ce « troisième principe » de Per Bak? Roddier? J’ai trouvé sur le net un « principe d’entropie maximale » (« Maximal Entropy Principle », MEP) qui me semble différent.
Ce principe de gaspillage maximal, tout schuss, tout droit dans la direction de la plus grande pente, va à l’encontre de l’idée que j’ai de la nature: en mécanique classique il y a un principe de moindre action (Maupertuis) équivalent à celui de Newton et Thom suggère que la nature vivante obéit à un principe de complexité minimale.
Je n’ai aucune connaissance particulière dans votre domaine de prédilection.
En ce qui concerne l’espèce humaine, l’effet « Reine rouge » n’est-il pas dû à l’accélération énorme des processus évolutifs qu’a opéré le transfert du génétique au cérébral? Autrement dit l’homme s’est réveillé un matin avec une Ferrari à la place d’une brouette et il ne sait pas encore bien s’en servir?
@ Basicrabbit Le troisième principe dit des structures dissipatives a été élaboré par Ilya Prigogine
Je suis comme vous, j’essaye d’apprendre et de comprendre sans pour cela être mathématicien ou physicien, je ne suis en réalité qu’un modeste électro-mécanicien aujourd’hui retraité.
Je comprends l’effet de la reine rouge comme étant l’attitude qui consiste à maintenir un système en place même s’il est condamné, il nous fait courir de plus en plus vite sans pour autant avancer.
Le fait qu’un ministre des finances appelle Paul Jorion dans un comité de sages (d’experts) semble doucettement correspondre à la fin de cette époque.
Ceci dit, dans ce que je raconte il y a 85% d’intuitif ( Ah oui, il se pourrait bien que?)
Allez, un peu de poésie
PS: Au moins vous, vous ne faites pas table rase de ce que je raconte. Merci
@ Michel Lambotte
« Le troisième principe dit des structures dissipatives a été élaboré par Ilya Prigogine »
Je ne vois rien de tel sur le net. Dans Wiki « Un système dissipatif (ou structure dissipative) est un système qui opère dans un environnement avec lequel il échange de l’énergie ou de la matière. C’est donc un système ouvert qui opère loin de l’équilibre thermodynamique. »
Rien ne dit que l’échange d’énergie doit se faire « tout schuss » selon le « troisième principe » dont parle Roddier. Dans tous les endroits où j’ai essayé de me renseigner à ce sujet, je tombe systématiquement sur le phénomène de convection de Bénard: on quitte (en chauffant) l’équilibre thermodynamique (le mélange est homogène), pour voir apparaître un nouvel équilibre non homogène car formé de cellules hexagonales. L’apparition d’une forme incite à dire qu’il y a morphogénèse puisqu’avant l’équilibre était informe. On parle d’émergence, d’auto-organisation, etc. Pour moi il y a seulement changement de phase. Ce changement de phase est-il dû à un effet Reine rouge? Je n’en sais rien, mais je ne l’ai lu nulle part à propos du phénomène de Bénard. Ce genre de phénomène est à rapprocher des phénomènes prédateur-proie modélisés par Lotka vers 1925, reprises par Türing et Belousov-Zhabotinski vers 1950:
https://www.youtube.com/watch?v=3JAqrRnKFHo
Déjà à ces époques on parlait d’émergence, d’auto-organisation, de morphogénèse, mais le lapin n’est toujours pas sorti du chapeau! Bref, pour moi, un paradigme a toujours tendance à vivre au dessus de ses moyens.
« Je comprends l’effet de la reine rouge comme étant l’attitude qui consiste à maintenir un système en place même s’il est condamné, il nous fait courir de plus en plus vite sans pour autant avancer. »
Pour moi c’est typique d’un système à croissance exponentielle qui nécessite pour être « contrôlé », une croissance encore plus exponentielle (d’exposant plus grand). Mais la condition nécessaire n’est hélas pas suffisante! 🙂 🙂 Exemple typique, relevé maintes fois par PJ: l’endettement exponentiel actuellement en cours…
L’un des résultats majeurs des années 1970 (je crois) en maths est la découverte de systèmes à croissance exponentielle, mais qui sont néanmoins structurellement stables:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dynamique_hyperbolique
Peut-être que nos escronomistes vont nous sortir ce théorème du chapeau pour nous dire que nous pouvons leur faire confiance (crédit/credo, fiduciaire/foi, blabla), que la situation est sous contrôle? 🙂
Suite
« un peu de poésie »
Je rêve d’une « révolution des oeillets » où chaque drapeau national serait remplacé par un drapeau à fleur (pour la France fleur de lis, évidemment). Puissance symbolique garantie (surtout si c’est Méluche qui porte la bannière française¹)! A bas ces étoiles lointaines, ce soleil et autre croissant sur les bannières, astres aussi lointains que ceux qui nous télégouvernent.
Télé, maudit télé. A bas ces astres d’une désolante uniformité qui ne symbolisent que des désastres. Vivent les fleurs qui sont le symbole même de la vie, de sa diversité et de sa beauté.
1: c’est pas gagné! 🙂
« Le troisième principe dit des structures dissipatives a été élaboré par Ilya Prigogine » Je ne vois rien de tel sur le net.
Permettez-moi de vous signaler ceci
Il est connu surtout pour sa présentation sur les structures dissipatives et l’auto-organisation des systèmes,
Depuis 5 ans que je m’intéresse à la question, sur le net je n’ai jamais rencontré personne d’autre que lui, sans oublier la contribution des autres chercheurs.
N’y connaissant rien en math et pas grand chose en économie, j’essaye de comprendre en plaçant des boites noires sur ce que je ne connais pas et en imaginant les entrées et les sorties.
La concentration monétaire par la spéculation et par les dividendes dont je ne connais pas le mécanisme est une boite noire qui condense la monnaie dans un coin et qui en appauvrit un autre.
Paul Jorion me fait connaître François Roddier et en définitive le rôle des monnaies alternatives expliqué par la thermodynamique. Ben oui c’est certain, deux monnaies comme deux niveaux, deux températures ou deux potentiels électriques, c’est une nouvelle boîte noire qui s’imbrique dans le reste.
Même dans le potager collectif auquel je participe j’agis de cette manière.
J’essaye de simplifié pour mieux comprendre.
En ce qui concerne les fleurs, et bien ce ne sera pas de drapeau pour moi, je préfère le lys à côté de mes salades pour autant qu’il leur soit bénéfique.
Si ce n’est pas avec les salades il doit bien y avoir un autre légume qui pourrait en bénéficié.
Pour le coté anthropologique ça vaut surement le coup, même si c’est un strapontin.
Petit lapsus à 3 mn 02 –> « Pour faire partir » au lieu de pour faire partie
Pour faire partir qui ?
Que se vayan todos
Il y en a d’autres! 🙂
Quels sont la définition , le pourtour , le poids , l’environnement , les inter-relations , les clients, les liens , les contraintes , l’histoire, les personnalités … du « secteur financier belge » ?
Est ce que le secteur belge est un cas à part de la finance mondiale ?
Y a-t-il une façon belge de considérer le secteur financier ?
S’agissant de l’attitude à adopter au sein de ce comité , vous aurez déjà l’expérience de votre ancienne audition européenne .
Y a -il une différence entre un comité et un haut comité en Belgique ?
Juan, pense à chambre haute vs chambre basse.
Si le haut comité est la chambre des Lords , qui est la chambre des communes ?
Je rigole à imaginer Paul Jorion avec une perruque de Lord et une barbe de djihadiste .
On devrait demander à Charlie Hebdo de suivre ses aventures au Haut comité .
J’imagine que dans un comité qui n’est pas « haut », ce n’est pas le ministre qui vous appelle au téléphone. Mais ce n’est qu’une simple supposition.
Bravo Paul !!
Propose, explique encore et toujours plus !! Les voix dissidentes aussi subtiles et lucides que la tienne ne peuvent que perturber d’une manière ou d’une autre les gens confits de certitudes !
Bravo !!!
Youpi!!!
Félicitations , effectivement c’est la preuve que le message passe
il est vrai que depuis 2005 la situation ne s’est guère amélioré
Bon courage, et dommage pour nous puisque vos nouvelles fonctions
ne vous permettront sans doute pas d’exprimer aussi librement le fond de votre pensée.
mais ayons confiance en l’avenir, parions que çà va contribuer dans le bon sens,
et que le blog continuera à être aussi bouillonnant
Effectivement, sans se laisser aller au pessimisme, on peut se demander quelles libertés pourrait perdre Paul Jorion et ses amis du blog.
L’initiative de « leur mettre la honte » semble d’office abandonnée, maintenant que Paul Jorion est en position de discuter et de proposer.
Peut être faudrait-il, pour se battre sur tous les fronts, qu’un autre groupe s’occupe de cette affaire. – Pendant que l’un affaibli la forteresse, l’autre se prépare à reconstruire –
Mais qui pour porter l’étendard ?
Je propose pour porter l’étendard « Une troupe d’amateurs d’un commun niveau sur le présent de la pensée humaniste mondiale » (versus « The high-level expert group on the future of the Belgian financial sector ».)
Extrait du billet de François Leclerc : DÉBATS OUTRE-ATLANTIQUE
Il s’appuie à cet égard sur les calculs de Thomas Hoenig, le vice-président du FDIC, qu’il met en parallèle avec les difficultés à estimer la valeur des produits structurés complexes ainsi que le danger que recèlent les ETF (exchange traded-funds). Ceux-ci répliquent, avec le cas échéant un effet de levier, la performance d’un indice d’actions, d’obligations, de matières premières ou même une stratégie.
La situation doit être grave en effet si un ministre des finances juge utile de s’octroyer les conseils d’un expert en complexité financière, qu’il sait hostile au système dont il est lui même un serviteur et le bras armé.
Mais non, puisque Michel Lambotte nous dit :
Michel Lambotte
30 avril 2015 à 09:40
Cela fait huit ans que nous sommes à la veille d’un crash, je ne pense pas que le problème est à ce niveau là.
C’est décrit par Jean-Pierre Dupuy avec la fable de Mandelbrot (in « L’avenir de l’économie »)
La veille d’un tremblement de terre ou d’une éruption volcanique, tout est parfaitement normal.
C’est certain qu’on peut subir un crash mais on ne fera que descendre d’un étage. A mes yeux, le volume de l’économie est fixé sur l’approvisionnement énergétique et cela n’apparaît pas dans les « équations économiques », c’est cela le danger.
Fur et à mesure de l’épuisement des ressources la situation sera de plus en plus difficile pour le grand nombre et le risque est grand que les mensonges des habitudes ne les endorment.
Je ne suis pas certain qu’on puisse comparer un crash économique avec un tremblement de terre.
Bonjour monsieur Jorion,
L’effort n’est jamais vain et vous nous en faites ici la démonstration. Votre travail de réflexion, de débat et d’écriture, votre esprit de bataille, d’initiative et d’ouverture, sont des exemples à suivre partout en Europe, voire même au delà.
J’espère solennellement que les ministres des finances des pays européens emboiteront rapidement le pas et qu’une coordination inter comités sera mise en place afin de favoriser la rédaction d’un rapport commun pour le futur de l’ensemble du secteur financier européen.
Face à l’urgence de prémisses de type sursaut ou éveil, dans l’attente de futurs rapports en découlant et devant l’impatience collective légitime de la prochaine déclaration des mesures fortes qui seront prises, c’est à souhaiter, dans le sens du bien commun :
Milles félicitations et remerciements (ces mots sont sans doute un peu faibles)…
La bataille continue…
M Jorion ça percole !
Mes sincères félicitations !
Je suis tout aussi étonnée et surprise que vous !
En vous identifiant comme un sage (tout comme P Rabbhi) je ne pensais pas que les murs avaient des oreilles……:-)))……… inespéré et pourtant ?
Je sais que vous êtes un homme de conviction et de coeur et un esprit libre et indépendant, aussi je vous fais confiance pour ne pas vous laisser enfermer ni mener là où vous ne voulez pas aller.
Vous êtes quelqu’un de bien , je souhaite qu’ils soient à la hauteur…………….
Go there and see 🙂
quelqu’un de bien
Me sentant une responsabilité dans votre rencontre , je propose que Jducac soit votre témoin à votre mariage .
C’est gentil juanessy de vous occuper de mon avenir, est ce que les gants de boxe font parti du trousseau du futur marié ? 🙂
Sportif, l’animal…… 🙂
Cela dit, point positif; grâce à celà, j’améliore nettement mon aïkido 🙂
Je ne prendrais absolument aucune décision sans avoir auparavant consulté le chaman Urbi et Orbi; Grand Lapin Big Nanar devant l’éternel power flower poète lamarckien zé thomiste hispanisant de mon coeur, je ne comprends absolument rien aux maths mais nous avons trouvé des ponts au dessus des nuages -Myazaki- (taoïsme, poésie, etc..) où l’on peut s’asseoir tranquillou et parler du vol des aigles et de la forme des nuages avec respect et en toute intelligence et ce pour mon plus grand bonheur !
@ GUDULE
J’aime bien aussi ça de Kurosawa:
http://www.dailymotion.com/video/x93ib2_reves-le-village-des-moulins-a-eau_shortfilms
Thom a fait une théorie de la roue de moulin à partir d’un rectangle! A partir de là, il couple quatre moulins (quatre rectangles) pour proposer un modèle de la blastula physiologique:
La dernière phrase de « Stabilité structurelle et morphogénèse est:
« Au moment où tant de savants calculent de par le monde, n’est-il pas souhaitable que d’aucuns, qui le peuvent rêvent. »
Tant que vous n’aurez pas une (très) solide culture mathématique (que je n’ai pas!) une partie de la pensée thomienne vous échappera irrémédiablement. Mais le rêve est un autre moyen d’y accéder: le film de Kurosawa + la « cascade des 4 rectangles » du lien ci-dessus et vous y êtes!
Pour PJ la rationalité occidentale découle de la théorie de l’analogie d’Eudoxe (et je suis d’accord avec lui), théorie qui se réduit à la règle de trois dans le cas du nombre. Thom propose une théorie de l’analogie exclusivement qualitative considérablement plus puissante que celle d’Eudoxe, avec la nouvelle rationalité qui en découle. J’essaie actuellement de chatouiller Timiota dans le billet du jour (il y a longtemps que j’ai abandonné avec PJ!) à ce propos.
S’il est bien une chose dont il ne faut jamais douter, c’est bien que tout est mouvement, que rien n’est jamais écrit par avance et que d’innombrables surprises de toutes sortes adviennent toujours « sans crier gare »… cette invitation faite à Paul Jorion le démontre à l’envi. Et on ne peut que s’en réjouir quels que soient les résultats des travaux auxquels il est convié… il y mettra son grain de sel et c’est déjà et par avance une sacrée opportunité ; qui ne pouvait se refuser, il me semble.
On attend la BD .. Paul chez les féroces sauvages. Je suppose que vous serez tenu au secret des discussions , mais vous pourrez sans doute nous faire profiter du côté » anthropologique »….
Ça ne servira sans doute pas à grand chose, mais c’est quand même encourageant.
Hors sujet : vous parliez d’un appel pour la Grèce… ???
Oui, quel est donc cet appel pour la Grèce ? Je l’attends avec impatience.
Sinon, article intéressant dans Charlie Hebdo de cette semaine sur la contribution des Pays-Bas à l’évasion fiscale grecque (multinationales investissant en Grèce notamment), surtout depuis 2007, afin de ne pas contribuer à l’effort national de réduction de dettes et laissant cette charge aux retraités et à la classe moyenne (idem dans les autres pays du Sud de l’Europe !). Et Dijsselbloem de donner des leçons !
Entièrement d’accord avec Charles A
Cela fait huit ans que nous sommes à la veille d’un crash, je ne pense pas que le problème est à ce niveau là.
Le pouvoir de pas mal de gens puissants repose sur leur richesse et cette richesse a un côté virtuel qui n’est pas sans rappeler les oignons de tulipes.
Ceux qui ont l’habitude d’obéir continueraient pour la plupart à obéir mais la question de savoir si plutôt que la confiance censée faire tenir l’édifice financier debout c’est pas la peur de l’inconnu qui l’empêche de s’effondrer me turlupine depuis un moment.
La Grèce, à qui aucun « decideur » n’est encore arrivé à se décider à donner la pichenette qui mettrait fin au suspens qui dure depuis des mois, est-elle un exemple de cette peur de l’inconnu? Est-ce au contraire pour donner à tous le temps de s’habituer à ce qui (me) paraît inévitable?
Question à quelques trillons de dollars: si ça pète on fait quoi?
La question qui se pose aussi est de savoir, de connaître ou de déterminer la pichenette qu’il faut donner.
A mes yeux, ce n’est pas la peur de l’inconnu, ils n’ont tout simplement pas toutes les cartes en main pour décider, non pas parce qu’ils ne les ont pas mais parce qu’ils ont peur de les regarder en face et par conséquent les ignorent.
J’espère simplement que nos commentaires pourront soutenir Paul Jorion pour qu’il les force à les regarder en face.
Dans mon métier de technicien, quand ça pètait nous n’avions plus d’autres solutions que de prendre les décisions adéquates après l’événement. Autrement dit, ce qu’on fera ne peut être déterminé qu’après coup.
Nous pouvons aussi agir en prévision d’une possibilité de l’événement.
C’est le choix entre la transition abrupte ou continue de François Roddier.
A mes yeux, il faut examiner l’écroulement dans le même espace temps que celui de la déplétion énergétique, c’est cela qui me motive.
Depuis 40 ans on me dit qu’une nouvelle guerre en va éclater en Europe (chez nous), depuis 8 ans qu’un nouveau crash va se produire.
Je ne vois rien venir, mais être passé de 7% de croissance de pétrole en1973 à 1% aujourd’hui au plan mondial est une réalité surtout quand on sait que la croissance du PIB qui fourni tout le système est liée à la croissance énergétique.
Quoi qu’on pense de Malthus et de la « solution » qu’il proposait (interdire de se marier aux pauvres n’ayant pas un emploi assuré, ne surtout pas leur apprendre à lire et à ecrire, etc !) il avait raison sur le fait que les ressources sont limitées et raison sur le fait que la croissance de la population est exponentielle quand rien (ni guerre, ni épidémie ni catastrophe naturelle ni contraception) ne la limite. Ses erreurs:
– on ne sait pas évaluer les ressources disponibles
– on peut déplacer le problème dans l’espace (empires coloniaux)
– on peut déplacer le problème dans le temps (exploitation plus intensive donc population plus nombreuse.)
Jugé en dehors du contexte de l’époque et de la société dont il faisait partie Malthus est à la fois haïssable et ridicule mais c’est surtout parce que les conclusions à en tirer dérangent tout le monde qu’on s’accorde presque unanimement à ne l’utiliser que comme repoussoir.
En ce qui concerne la programmation des ordinteurs on fait comme si le taux d’erreur était fixe et (surtout) comme si leurs conséquences n’étaient pas aléatoires: ça dérange moins que de regarder les choses en face et tant mieux si ça passe, tant pis si ça casse.
Ses erreurs:
– on ne sait pas évaluer les ressources disponibles
Et surtout jamais on a encore cherché à gérer les ressources au mieux de leur utilisation.
J’aime bien l’analogie avec une lampe à incandescence, un filament que l’on chauffe suffisamment pour qu’il émette une lumière visible. Rendement de l’ordre de 2% !
Notre économie est basée sur un principe similaire: on cherche à en maximiser l’agitation, en brulant les ressources. De là à penser que ce qui ressort d’utile est de l’ordre de 2%…, le reste partant en chaleur, pollution, et gaspillage des ressources.
Bref, d’énormes progrès sont envisageables en s’orientant vers un modèle économique « économique », qui reste à définir.
@ Michel Lambotte 30 avril 2015 à 19:36
Je ne vois rien venir, mais être passé de 7% de croissance de pétrole en1973 à 1% aujourd’hui au plan mondial est une réalité surtout quand on sait que la croissance du PIB qui fournit tout le système est liée à la croissance énergétique.
Attention Michel! Il y a croissance et croissance!
Voyez comme il est possible de s’en sortir. Il suffit de n’avoir affaire qu’à des supers doués, ou simplement à des supers amoureux.
http://www.fondapol.org/fondapol-tv/le-progres-cest-nous-idriss-aberkane-toile-a-tisser/
J’en ai donc déduit qu’il allait bientôt être possible de vivre que d’amour et d’eau fraîche.
Mais comme je suis de nature prudente, j’ai cherché une confirmation du côté des biologistes.
Voilà ce que j’ai trouvé.
@ jducac
A mes yeux, l’économie de la connaissance n’a rien à voir avec le fait de vivre d’amour et d’eau fraîche.
Ceci dit je suis en grande partie d’accord avec Idriss Aberkane.
Mais je pose une question: l’économie de la connaissance, oui mais pour quoi faire? Et c’est là qu’il nous faut agir.
@ GL
Les données sont différentes du temps de Malthus
Aujourd’hui on peut évaluer d’une manière assez précise la disponibilités des ressources non renouvelables. En ce qui concerne les renouvelables nous n’avons aucune jauge.
D’autre part on ne peut plus déplacer le problème dans l’espace.
D’aucuns aujourd’hui considèrent que la terre ne peut porter plus de deux milliards d’habitants en se référant je pense au nombre d’habitants d’avant l’industrialisation de l’agriculture.
Malgré la diminution des énergies fossiles qui sera inéluctable dans l’agriculture comme partout ailleurs, on n’a encore aucune idée de ce que seront les possibilités de l’agriculture quand on aura relocalisé (et par conséquent diminué drastiquement les gaspillages), et qu’on sera passé à la culture en semis direct dans le couvert végétal sans oublier l’agroforesterie.
On ne peut rien savoir si on a pas tout essayé.
@Michel Lambotte
En effet on n’arrive pas à concevoir à quoi on aboutirait en éliminant l’utilisation des ressources non renouvelables.
Le transport et la conservation par le froid et d’autres moyens techniques entraînent des gaspillages mais ils en evitent aussi, donc c’est pas simple! Par exemple (en dehors du gaspillage que cause le fait de nourir des animaux de boucherie avec des céréales) si on mange beaucoup plus de viande qu’avant c’est qu’on a des moyens techniques de la transporter et de la conserver. Si on ne disposait plus de ces moyens il n’y aurait peut-etre aucune alternative à l’élevage dans certaines régions.
Si on ne disposait plus de ces moyens il n’y aurait peut-etre aucune alternative à l’élevage dans certaines régions
Mais ces moyens seraient différents, c’est tout!
On sait refroidir en utilisant des énergies renouvelables, et même directement à partir du rayonnement solaire.
Tout n’est qu’une question d’adaptation de la technologie, que désormais nous possédons, à la nouvelle donne énergétique, et environnementale. (Aussi de nos habitudes alimentaires, transformer des céréales en viande…)
@ GL
En effet on n’arrive pas à concevoir à quoi on aboutirait en éliminant l’utilisation des ressources non renouvelables.
Merci pour cette question pertinente que vous soulevez
L’expression la plus courante qu’on entend autour de nous c’est « tracasse pas, on trouvera autre chose ». C’est la confiance aveugle au scientisme.
Le problème est le fameux EROEI
Hier, quelqu’un m’a parlé de la batterie TESLA, quand est-il de son EROEI, pas un mot.
Je ne suis pas anti-techno au contraire, mais sans considérer ce rapport depuis l’extraction des matières premières jusqu’au recyclage de tous ses éléments en passant par la prise en compte des déplacements de tous les travailleurs (dans l’élaboration du rapport, il sera nécessaire de considérer les frais de déplacement pour chaque activité et de ne plus considérer un secteur des transport) on ne peut pas être cohérent dans l’estimation de l’efficacité de cette technologie.
Si vous lisez la critique du EROEI, c’est toute la représentation du secteur énergétique qui est à revoir, mais lorsque vous parlez de ce rapport, plus de 80% de la population vous prend pour un extraterrestre.
Si on ne disposait plus d’énergie fossile, la chaîne du froid pourrait encore exister avec du renouvelable, encore une fois attention au EROEI.
Cependant, il n’est pas impossible que l’histoire fasse machine arrière en reprenant certains éléments de l’expérience de nos ancêtres du 19eme siècle qui savaient conserver les aliments sans chaîne de froid et qui cultivaient sans engrais.
Comme je l’indique plus haut, ce n’est évidemment pas possible dans une économie exclusivement basée sur le marché comme la nôtre, c’est le pourquoi de la relocalisation de l’économie et tout ce qui en découle. (voir le site sous mon nom)
Enfin bref, il nous faut rechercher toutes données susceptibles de nous aider à concevoir ce que serait un monde sans énergies fossiles et d’y participer. C’est cela qui me motive.
L’analogie a ses limites, bien sûr, mais ce qui s’est passé pour Bruno Colmant peut aussi advenir chez chacun de ces sept-là… a condition que l’honnêteté intellectuelle soit présente.
Et que tu gardes ton sang-froid, Paul !
Bonne suite !
a condition que l’honnêteté intellectuelle soit présente
La peur de l’avenir ou de ne plus rien y comprendre parce qu’ils n’examinent pas les 3 parties du soliton peut aider beaucoup aussi, il y a aussi la machine à café…
Si hors des sept on retrouve un Bruno Colmant l’année prochaine, ce n’est que du profit
Le regard rêveur d’un Henry Fonda, sa lucidité, tout un poème : bien vu monsieur Sidney Lumet. Et merci à Olivier B.
Haut comité pour le futur…
Très optimistes ces belges!
Auto-dérision mon cher, auto-dérision!!
Non.non, ce n’est ni de l’optimisme ni de l’auto dérision : c’est de la politique.
Je me range du coté des enthousiastes . C’est une belle opportunité. Cela signifie que les idées de Monsieur Jorion et tous ceux qui participent à ce blog, percolent .
J’espère toutefois qu’il ne s’agit pas d’une stratégie pour étouffer, utiliser Monsieur Jorion, le garder bien au chaud. Une fois autour de la table pourra t il encore sillonner nos vallées? Qui le fera à sa place?
Quoi qu’il en soit la machine est lancée et ce doute (la stratégie) dont je parle n’a que peu de chance d’aboutir.
Les idées de ce blog sont bonnes , séduisent et réunissent. Il y du monde derrière nos idées, beaucoup de monde. Un déclic et Hop !
La Belgique seule ne peut sans doute pas survivre économiquement mais ses habitants n’ont pas envie d’être autre chose que ce qu’ils sont. DES BELGES . Quelle est la part des décisions que nous devons absolument garder en notre pouvoir. A qui offrir ce pouvoir a présent ? Quelle fut la monnaie d’échange des décisions que nous avons (pas choisi) de laisser en d’autres mains?
Pour sur ce poste de conseiller fait suite à une réflexion. Laquelle ? De la part de qui? En réponse à quelle demande? Qui seront les autres membres, dans quels délais les idées émises seront traitées et mises en pratique? Nous n’avons pas le temps.
C’est quand même plus pratique d’avoir un « économiste » hétérodoxe à portée de main pour savoir ce qu’il trame, de manière à tuer dans l’œuf toute velléité de changement !!
Bon courage !!
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Rectif : Poutine (pas Cicéron) : i
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