Billet invité.
Il est parfois réconfortant, et toujours instructif, de lire la presse financière professionnelle. Ainsi, toutes les semaines, AGEFI finances décrypte l’actualité et s’ouvre par un éditorial mettant les points sur les « i ».
Le dernier en date n’y manque pas, qui lance « un salutaire avertissement ». Reprenant celui qu’a lancé le FMI à propos de la gestion d’actifs, il confirme « sans stigmatiser cette profession » que ses représentants gèrent désormais l’équivalent du PIB mondial. Ce secteur non régulé en pleine croissance serait devenu de parole d’expert le lieu d’excellence de la prochaine tempête si rien n’était fait pour la contenir.
Quel serait le danger ? Une crise de liquidité ! Ce mortel immobilisme dans lequel les marchés se figent quand toute confiance est évanouie. Quel serait le déclencheur ? La remontée des taux de la Fed. Quel remède y voit notre éditorialiste, Philippe Mudry ? « Rouvrir le dossier de la tenue de marché bancaire » et redonner à un « univers bancaire qui s’est replié sur lui-même » les moyens d’assurer comme auparavant la liquidité. « Se passer du pôle de résistance que constituent des bilans bancaires solides n’est pas raisonnable », argumente-t-il.
L’argument est imparable : face aux périls que représente le shadow banking, les banques sont encore la meilleure parade, et il ne faut pas leur porter « des coups irréparables ». Les régulateurs entendront-ils cet appel au bon sens et à la mansuétude ?
Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…