Billet invité.
Qu’est-ce que la gauche ?
Les débats qui ont suivi le lancement de la « pétition », (ou plutôt manifestation collective contre la politique gouvernementale actuelle), accessible ici, se sont souvent focalisés sur le mot de « gauche », qui tient une place importante dans le texte, mais qui ne trouve pas forcément écho auprès des signataires, qui partagent pourtant les valeurs de base du blog, à savoir le souci et l’attention portée au monde qui nous entoure, le refus de l’« après moi le déluge », le refus des pré-mâchés idéologiques de la science économique dominante.
Le mot de gauche a été choisi – à tort ou à raison ? – comme un raccourci mais aussi comme un ancrage politique historique.
Peut-on se passer des étiquettes ? Nous sommes des animaux politiques, des êtres de langage. Le problème c’est l’inadéquation entre l’étiquette et la réalité. La « gauche » appartient-elle à ceux qui s’en prévalent (les politiques), ou à ceux qui la définissent, d’abord pour eux-mêmes, comme une part de leur identité (« je suis de gauche ») ? Ou encore à ceux qui s’en départissent, n’en conservant que certaines valeurs fondamentales et refusant d’être assimilés à un groupe et à un héritage politiques ?
Plutôt que de nier les étiquettes, il faudrait à l’inverse les prendre au pied de la lettre. Le « zhen ming » chinois nous montre l’importance du choix des dénominations, préalablement à toute construction syntaxique. Une étiquette n’est pas la marque d’une objectivité. La gauche, la droite, ne sont pas des essences, mais des productions historiques. Il existe un enjeu, qui n’est pas secondaire, à propos des étiquettes. Parce qu’elles renvoient à des définitions, mais aussi à des valeurs d’affect.
La gauche, du point de vue de la plus grande généralité, c’est le souci de la justice, justice pour les individus et non pour les institutions. Justice effective et sociale, et non « loi » de la jungle.
Il s’agit de confronter des points de vue de citoyens inégaux dans le partage des richesses, la vie démocratique consistant alors à trouver un terrain d’entente, et de quoi rétablir une certaine égalité, non pas parfaite et éternelle, mais répondant à une situation concrète intolérable qu’il s’agit de résoudre. La démocratie est née en Grèce, déjà, à propos d’une question de dettes.
Jacques Rancière, lorsqu’il distingue la police (ordre social) de la vie démocratique (débat public) ne dit pas autre chose. Les difficultés commencent lorsqu’il s’agit de déterminer jusqu’où et comment il faut pousser le curseur pour atteindre l’objectif de justice. Pour Alain Minc, du saupoudrage social pour accommoder la mondialisation néo-libérale suffira, pour Jacques Attali, il faudra y mettre une petite dose de collaboratif, pour Valls il faudra, pour mieux redistribuer, d’abord renforcer la compétitivité, etc… pour arriver à nos positions plus radicales, puisqu’elles remettent en cause l’existence même et la légitimité du système capitaliste.
Nous attendons des programmes cohérents qui se fondent sur des diagnostics objectifs, en excluant donc, par exemple, la pseudo « science économique » délivrée par des idéologues, tout à leurs « lois » biaisées d’apprentis-sorciers, fiers et promus par les milieux financiers.
Le substrat de la politique c’est le langage. C’est ce sur quoi tout l’édifice social s’échafaude. Pour qu’un discours soit identifiable, il faut donc que dans chacune des positions, explications, aussi sectorielles soient-elles, transparaisse comme en filigrane l’ensemble de la figure qui fait notre vision, qui exprime la cohérence d’une pensée et d’une aspiration.
D’une aspiration… de gauche ? Si on veut… mais sinon de quoi ?
221 réponses à “Gauche ?, par les Amis du Blog de Paul Jorion”
Qui vivra verra !
C’est sûr que l’expression « ni droite ni gauche » a toujours, ou presque toujours, signifié « pas de gauche » ou conservateur.
C’est sûr que toutes sortes de néo ou alter-conservateurs plaident pour un « dépassement des notions de droite et de gauche ».
C’est sûr que, comme d’autres, je suis de gauche dans le sens où les défenseurs de la notion, les plus fermes et les moins compromis, en parlent, et c’est sûr que je ne peux me reconnaître dans ce que les médias mainstream appellent la gauche.
C’est sûr que la seule existence de notre débat ici est un fait objectif et nouveau.
Et c’est sûr que nous ne déciderons pas, ni individuellement ni à quelques-uns, du sort de ce terme.
…Nous, le camp de l’émancipation, avons des ennemis qui se disent de gauche. Ce ne sont pas des partenaires, ni des adversaires, ce sont des ennemis en actes, et la liste de leurs forfaits déjà bien trop longue n’arrête pas de s’allonger. Ils sont au pouvoir et leur occupation des partis politiques qui furent de gauche, dans un sens exigeant du terme (il y a longtemps!), sème la confusion et stérilise des ailes « gauches » qui y perdent leur énergie, leur conscience et le réalisme. Les ailes gauches de ces partis suscitent le doute quant à leur propre discernement, intellectuel et/ou moral.
Le jour où le « peuple », le « citoyen lambda », l’ « homme de la rue », l’opinion commune fera de « gauche » un synonyme de tartuferie ou de trahison, se battre pour garder le mot sera stérile et « contre-productif. »
Ce jour-là, à l’image du peak oil, s’éloigne-t-il, se rapproche-t-il, ou est-il déjà advenu? C’est mal parti.
Tout est à redéfinir, que dis-je à inventer.
Est elle de gauche?
Est-il de droite?
La gauche c’est Cassandre : soit on sait que tout le système va s’écrouler, soit on y croit pas. Ceux qui ne croit pas à la fin du capitalisme s’imaginent que les pansements économiques seront ceux du XXème siècle.
Pour ce qui me concerne c’est relativement simple.
La gauche est une tentative, la droite une tentation.
Le gauche c’est faire primer l’égalité sur la liberté, la droite c’est le contraire.
De plus d’égalité entre tous naîtra – naîtrait- pour la majorité plus de liberté.
Souci majeur actuel: darwinisme social, liberté d’expression, caricature du communisme originel, etc…
l’égalité – la tentative de faire advenir une égalité constructive- c’est plus sexy du tout! Au même titre que manifester, se syndiquer, etc…
Libre de crever la dalle, de dormir dans la rue, de coloniser ses frères,de piller ses voisins, etc…
Super programme pour la sale race humaine!
Définition de la gauche :
« La gauche, du point de vue de la plus grande généralité, c’est le souci de la justice, justice pour les individus et non pour les institutions. Justice effective et sociale, et non « loi » de la jungle. »
Avec ce genre de définition tout le monde doit se sentir de gauche. L’homme de droite devra se sentir culpabilisé de n’être pas du parti de la justice sociale; il devra donc renoncer à l’étiquette « droite », étiquette péjorative. L’homme très à droite soucieux de justice sociale et de biens d’autres choses sera vu comme antisocial. S’il s’avoue de droite il sera taxé d’extrême droite, la dialectique de concurrence électorale pousse les passions vers l’excès des divisions purement idéologiques au mépris du réel. il doit donc feindre d’être lui aussi un peu de gauche par souci de consensus ou faire parti du camp du mal pour le camp d’en face. Interminable dialectique réductrice de la complexité du réel, on rêve d’en sortir. La droite peut aussi se donner des définitions péjoratives pour la gauche et nous voilà dans un enfermement idéologique à droite aussi discutable que celui de la gauche.
Tous de gauche, c’est plus reposant. Ou hausser les épaules et sortir de ce dualisme un peu réducteur. On veut bien donner raison à l’homme de droite quand il dit vrai et tort à l’homme de gauche quand il dit faux et réciproquement. Le sectarisme commence quand on est systématique…
Usure des mots dont les définitions sont trop restrictives.
Cordialement
Bonjour Paul,
pour moi la gauche c’est la défense de la classe ouvrière
merci
bonne soirée
Franck
Absolument exact.
En tant que clampin travaillant en usines, j’ajouterais que si » le langage est le substrat de la Politique « , ( et de l’ Humain socialisé, thèse incontestable du taulier) le but ultime est créer, produire, agir sur le concret, brasser des objets…
Passer de la parole à l’action, conclure l’idée par une réalisation, ne semble pas d’un automatisme obligé. Le gouffre entre paroles et actes est l’indicateur d’une inadaptation ou d’une tromperie, mal endémique touchant particulièrement la Gauche…
Pardonnez-moi de me faire quelque peu provocateur mais le premier tour des élections, dimanche dernier a donné 50% d’abstention et plus d’un quart des votes exprimés au FN.
Selon une analyse sondagière (lue hier sur slate.fr), les abstentions sont essentiellement des jeunes et des pauvres (ce qui n’est pas incompatible) soit une part importante de ce qu’on pourrait définir comme la « classe ouvrière » (ou la classe « chomagière » hélas de nos jours). Une partie tout aussi importante du vote FN est aussi qualifiée de vote « ouvrier ».
D’où ces questions :
Si cette classe ne syndique pas quand elle a la « chance » d’être salariée, si elle ne vote pas ou vote FN quand elle vote, comment la « gauche » pourrait-elle la défendre ?
Si les délaissés du système acceptent leur sort sans plus de protestation que l’abstention ou le vote crypto-fasciste (j’ose le mot), comment espérer du progrès social, un meilleur partage des richesses crées ensemble et l’assistance due à chacun en situation de faiblesse du simple fait de son statut d’être humain, toutes choses qui me semblent définir des « valeurs » de gauche ?
Si la fraternité n’anime plus les tenants de la « classe ouvrière », ne comptez pas sur les autres « classes » pour en faire preuve…
On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif et apparemment la « classe ouvrière » (de France) n’a plus soif.
Peut-être que les abstentionnistes de dimanche ont simplement compris que les élections sont une guignolade pour faire croire à la populasse qu’ils ont le choix, alors que les clés du pouvoir ne sont pas dans les mains de ces guignols politiques, mais dans celles de ceux qui contrôlent le pouvoir monétaire ???
Aussi longtemps que les électeurs lésés par le système continueront :
– A ne pas se syndiquer,
– A ne pas voter ou à voter pour des partis démagogues plutôt que populistes,
– A ne pas se mobiliser massivement comme pour « je suis charlie » mais avec un message du type « je suis paupérisé »,
les clefs du pouvoirs resteront dans les mains de qui vous dites. 😉
Ne pas agir, c’est « les » laisser faire. L’abstention est aussi un piège à cons.
Voilà ce qu’ils font les délaissés du système. Ils se suicident.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/03/24/97002-20150324FILWWW00087-le-chomage-nuit-gravement-a-la-sante-inserm.php
Alors voter …, se syndiquer …, manifester …
T’en connais beaucoup des délaissés du système ?
Quand tu es un délaissé du système, comment peux-tu participer au système ?
Quelques uns (les associations ont aussi cet avantage qu’elles permettent une mixité sociale) mais j’admets qu’ils ne font pas parti de mes fréquentations assidues.
Cela me rend-t-il pour autant illegitime à m’en préoccuper ?
Le fait d’être un délaissé du système économique n’interdit pas d’être acteur du système politique et / ou social (au contraire)…
Je viens de jeter un coup d’ oeil rapide à l’ article du Figaro et désire dire quelque chose à ce sujet.
Mais d’ abord quels médias sont consultés par le prolétariat ou sous prolétariat ; en Belgique, le gratuit Métro, Radio Contact, Radio Nostalgie, TF1, RTL TVi, etc, rajoutez ce qui vous vient à l’ esprit dans le genre.
Je fais partie des gens qui ont choisi de ne pas travailler (le chômage de longue durée a existé en Belgique et on vous foutait la paix, dans le meilleur des cas ça vous permettait de faire autre chose, dans le pire de connaître la débrouille).
Après les choses sont devenues plus difficiles et on en est arrivé à la situation d’ aujourd’ hui.
L’ avenir pour des gens comme moi est incertain, inexistant.
De ce fait on en perd le goût de vivre, le goût de s’ alimenter (la bouffe pour pauvres c’ est pas très fun), certains boiront, tomberont dans la dépression (c’ est mon cas), useront de psychotropes, fumeront à tout va.
Parce que pour simplement désirer bien vivre il faut des conditions.
Je suis syndiqué, ne me rend jamais aux manifestations (milieu rural, abscence de moyen de locomotion, santé en mode of), etc.
Etrangement, vivre ainsi, ce qu’ on appelle la survie, est un full time job ; c’ est différent de la débrouille parce que les choses restent hors de portée, le stress est permanent. Et croyez moi, mon désir serait de faire autre chose que « ça ». Mais voila, il paraît qu’ on ne choisit pas toujours ou que les choses ne sont pas si simples qu’ on voudrait le croire.
Ah oui! J’ ai « appris » la politique et m’ y suis intéressé tard grâce à Internet sur des sites français (la politique belge, hum hum!) avec des Français. Donc dans le sous prolétariat, je relève de l’ exception. Mais pas vraiment non plus, puisque la paupérisation gagne du terrain et que tout le monde n’ a pas le goût à s’ abrutir.
Mais le sous prolétariat a intégré le mépris de lui-même, de ce fait il se tait. Sauf quelques rares émeutes …
« Cela me rend-t-il pour autant illégitime à m’en préoccuper ? »
Du tout, c’est tout à ton honneur et je te demande pardon si j’ai pu paraitre agressif.
Si tu en connais, pose leur tes questions et si tu l’as déjà fait, alors, pourquoi ils ne répondent pas à ces questions ?
@Franck:
Selon cette définition , et si l’on accorde du crédit aux articles de Paul Jorion sur la robotisation et la place du travail « ouvrier » dans l’évolution du « travail » , la gauche est condamnée à une cure sévère d’amaigrissement .
Pour le moment , au profit du FN .
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-V9decB-2.pdf
Ben dans ces conditions, la gauche ferait bien de se demander à quoi elle sert parce que ça fait longtemps qu’elle est morte la classe ouvrière.
Elle me ferait penser au Coyote (de chez le Coyote et Bip Bip) qui continue à courir au dessus du vide après avoir dépassé la falaise.
Trouvé ça :
https://www.youtube.com/watch?v=RBFeTJRTa1A
http://fr.wikisource.org/wiki/En_avant_la_classe_ouvri%C3%A8re
L’expérience prouve que les mouvements de gauche peuvent arriver au gouvernement, mais ils ne détiennent pas pour autant le pouvoir. S’ils veulent la démocratie, c’est-à-dire l’exercice du pouvoir par le peuple et pour le peuple, leur chemin est encore long. Le problème se pose en Grèce avec Syriza et se posera en Espagne avec Podemos si ce mouvement remporte les élections générales de fin 2015.
http://www.anti-k.org/2015/03/18/la-gauche-peut-arriver-au-gouvernement-sans-avoir-le-pouvoir/
Tout ceci me rappelle les interminables débats au sein du parti écologiste belge ces dernières années: Ecolo, parti de gauche, ou pas?
Il y a les tenants du « ni de gauche, ni de droite » mais plutôt « de la politique autrement » qui ne veulent pas être associé à ce que la gauche est devenue (souvent synonyme de corruption généralisée en Belgique).
Il y les tenants « Ecolo = solidarité au cube (avec les plus démunis, les populations du sud, et les générations futures), et donc résolument de gauche ».
Et puis il y a la tendance anarchiste, anti grosse organisation, partisans des décisions prises le plus localement possible (subsidiarité maximale), qui ne veulent surtout pas être taxés « de gauche ». L’acronyme ECOLO (Ecologistes Confédérés pour l’Organisation de Luttes Originales) renvoie plutôt à cette branche-là, mais elle est devenue clairement minoritaire.
Et autant vous le dire tout de suite: le débat est loin d’être tranché…
Je me souviens d’une intervention de Vincent de Coorebyter, éminent politologue (et grand spécialiste de Sartre, par ailleurs) , évoquant comme véritable valeur ajoutée de l’écologie politique, un déplacement de l’axe gauche-droite, vers un axe consumérisme vs non-consumérisme. Ecolo-groen s’est peut-être laissé engluer dans le prisme sclérosant des piliers historiques du politique..?
Gauche? Attendez donc, Samedi quelque chose qui me Dimanche. Ah, voilà : claque.
C’est important un nom de baptême, ça se garde toute une vie, puis c’est inutilisable pour d’autres.
Plutôt qu’adhérer à un concept les gens aiment bien une personne, ou du moins le personnage qu’il arrive à présenter, et cela d’autant plus qu’il survit à ses aventures et en sort grandi.
Je ne vais pas faire un gros effort d’imagination, on pourrait dire Jaurès, mais il est un peu poussiéreux. Napoléon fut un remarquable homme d’Etat par certains côtés, moins par d’autres, et si beaucoup se voient en empereur, bien peu en ont ne serait-ce que l’ombre de son génie. De Gaulle bien sûr, mais lui aussi est bien mort et sa dépouille dévorées par nombre de soit-disant héritiers.
Mélenchon? Pas mal mais manque un peu de charisme.
Hollande? Non…
Valls? Trop rapace, sa seule valeur personnelle est sa carrière, rien à voir.
J’aimais bien Michel Rocard, mais il n’a jamais été et ne sera plus un leader capable de porter l’espoir de renouvellement d’une nation.
Pour faire court, si je vois des gens passionnants sur internet je n’en vois pas en politique.
Il y en a sûrement, l’ennui c’est que pour être connu en politique il ne faut pas penser bien mais « tuer » ses ennemis, ce qui est assez contradictoire, dès le départ, avec la conception de la gauche telle qu’énoncée plus haut.
Pourrait-on fabriquer un leader virtuel? Ce ne devrait pas être très compliqué : une bonne tête, très important voire essentiel pour la télé, et un discours pré-enregistré soigneusement calibré.
On me souffle à l’oreillette qu’il en existe déjà plein, bon…
Alors la gauche c’est cuit? Sans doute, dans le cadre du bipartisme, sauf si un élu choisissait ses conseillers non parmi les énarques technocrates ou les politiciens de seconde zone pour assurer son pouvoir mais parmi les intellectuels qui voient et réfléchissent plus loin que le bout de leur nez et ne songent pas d’abord aux sondages.
A propos du bipartisme, il est d’ailleurs en train de se disloquer, ou plus exactement de se reconfigurer selon un Front UMPS contre FN qui ne convient à personne : le FN est un front du refus qui n’a pas d’âme et ne peut pas survivre en tant que parti politique, sa seule valeur étant la xénophobie, l’UMPS a vendu son âme au libéralisme, à l’atlantisme, à l’Union européenne et ne représente plus l’aspiration au bien-être, au mieux-être et à porter de hautes valeurs (sauf celles de la finances mais ce ne sont pas à ces valeurs que je pensais).
Si la gauche est cuite, ce n’est pas le cas du nationalisme, et je ne parle pas de celui du FN mais de souveraineté. On a vu en Grèce que ce n’est pas une révolution populaire, celle du Grand-Soir, qui a amené Syriza au gouvernement mais un sursaut identitaire national contre l’oppression venu d’ailleurs.
En France, le sursaut est capté par le seul FN, c’est bien dommage, il ne faudrait pas grand chose, disons un type avec un projet et sachant s’exprimer clairement, pour qu’un parti nationaliste de gauche-radical avec des valeurs avouables arrive en tête.
La gauche c’est comme la physique, plus t’avances dans le temps, plus tu vas vers l’infiniment petit, plus tu subdivises chaque élement en parti/cules de plus en plus élementaires comme disait l’autre déplumé, chacune se rêvant évidemment comme LA solution, et demandant à d’AUTRES de la mettre en oeuvre.
M’est avis qu’on y sera encore dans un millénaire…
A droite c’est plus facile, ils ont un concept qui s’appelle l’ordre qui leur permet d’avancer, fût-ce à reculons. Il pourrait être utile à gauche, mais la plupart des particules le rejetteront comme un élément stalinien 🙂
Un peu en vrac et non exhaustif.
C’est :
La JUSTICE sociale et fiscale, le partage équitable des ressources, le protection du faible et de l’opprimé
L’émancipation de tous les individus pour leurs permettre de juger par eux-mêmes en leur âme et conscience, en connaissance de cause.
La diffusion des cultures et de l’héritage des Lumières, de la connaissance.
Une justice totalement indépendante et égale pour tous (cols bleus, noirs et cols blancs)
Offrir à chaque écolier et étudiant un parcours scolaire efficace et égalitaire, l’enseignement public, surtout en zone difficile doit exceller et dépasser la qualité de l’enseignement privé.
Promouvoir l’apprentissage assorti de la formation aux matières générales et techniques ainsi que les études en alternance (pratique + théorie = secret de la réussite)
Promouvoir la formation continue, permanente, pour tous à tous les âges..
La laïcité pleine et entière sans privilégier l’un ou l’autre, pas n poids, n mesures.
La liberté d’expression, aux minorités leur liberté propre sans empiéter sur la liberté de l’autre.
L’égalité des chances pour tous les enfants dans l’accès à la connaissance, la possibilité de se réaliser dans une vie d’adulte pour accéder non pas à plus de puissance ou de biens, mais plus de bonheur et de partage, d’échanges.
Promouvoir la diversité et ses richesses.
Défendre l’intérêt général et non pas les intérêts particuliers égoïstes, protéger les minorités et leurs droits d’expression, préserver leurs spécificités.
Adhérez aux thèses écologiques de défense de la préservation des ressources de notre planète.
Récompenser le travail, l’innovation, l’engagement, le partage, l’émulation en équipes plutôt que la compétition sauvage ……
Le travail oui pour produire de quoi satisfaire ses besoins indispensables et pourquoi pas un peu de plaisir tout en garantissant un équilibre indispensable avec les loisirs, le sport, la culture.
Privilégier le travail et non le capital
Limiter la propriété et ne pas atteindre des sommets inconsidérés, non justifiés.
Permettre à chacun de disposer du minimum vital pour subsister décemment
Mener le combat perpétuel contre la corruption, les privilèges.
Garantir une totale indépendance des organismes de contrôle (santé, finance, banques, industries, …..)
Assurer un outil militaire de défense sans pour autant faire la promotion de la vente d’armements tous azimuts
Le mouvement, le changement et l’adaptation perpétuels.
Pratiquer au quotidien le devoir de Réalité par une information fiable et objective, complète
Lutter pour la PAIX dans le monde et le vivre ensemble chez nous.
Privilégier les biens culturels aux bien matériels.
Ce n’est pas :
la promotion perpétuelle et à tous crins de la société de consommation.
l’exploitation des autres nations de manière colonialiste comme c’était et serait encore le cas comme au Gabon (Mediapart hier soir)
Pousser au travail de manière absurde par le travail inutile « travailler pour s’occuper », devenir des stakhanovistes du travail
Les inégalités toujours plus scandaleuses, la promotion du ruissellement qui équivaut juste à l’obole du riche vis-à-vis des dominés.
La défense du plus fort, la préservation de la rente.
L’argent roi, l’argent qui rapporte de l’argent à travers des intérêts usuriers.
La sclérose, le conservatisme.
Déléguer les pouvoirs au marché, aux multi et trans-nationales, aux affairistes, aux banquiers.
Plier face aux lobbies, pire, être à leurs bottes.
Fabriquer, instrumentaliser l’Histoire, construire des mythes et falsifier le réel.
Les boucs émissaires, l’instrumentalisation, la division
Les thèses à caractère racial, instruments de la diffusion des haines qui peuvent aboutir au pire.
Oui, la gauche c’est au minimum tout ceci et pas cela.
Si la droite garantit ça, alors pourquoi pas, mais ça ne risque pas.
Longue énumération pour ressasser votre évidence : la gauche , c’est les bons, la droite, les mauvais.
Je retiens ceci:
Soit, mais alors, pourquoi les bons réclament t ils une hausse du pouvoir d’achat ???
Pourquoi les grèves des bons pour des augmentations de salaire ???
Réfléchissez SVP.
Merci pour le rappel, je vais penser à réfléchir enfin. Vous me faites marrer.
Pour la sobriété heureuse et non la course à la consommation matérielle tout simplement, dans la pratique quotidienne, ce que je fais naturellement et de plus en plus.
Quelques ingrédients à la portée de chacun, de vous aussi :
fuir les pubs
vacances de proximité
pas de folie de grandeurs
pas de course à la dernière mode, au dernier cri, à la dernière techno
privilégier le matériel basique, robuste, la fonction utile
trouver le bonheur dans la vie quotidienne au contact de la nature et de ses beautés élémentaires (une fleur, un oiseau)
loisirs simples comme la lecture, la musique, les sports non élitistes ou onéreux (matériels, abonnements, déplacements), la rando (de proximité), …..
S’inspirer de Pierre Rabhi et de tant d’autres.
Cela n’interdit pas une exception de temps à autre pour satisfaire un désir inopiné, pourquoi pas.
… sinistre.
J’écris ton nom, de ma main : senestre.
Ben voyons ! Gauche=sinistre,c’est inscrit dans la langue même.! Une seule « bonne » règle dans
la vie:rester « droit » et ainsi « à droite ».Et d’ailleurs,la meilleure place,n’est-elle pas d’être placé à
la droite de l’invitant ? Schizosophie se moque du monde(ou ,je l’espère,le fait volontairement).
Pour ma part,je trouve que l’inventaire de papimam est loin d’être inutile.Et la réaction d’Hadrien
(le « mur d’Hadrien » ?)m’apparaît bête et méchante,et,à coup sûr,pas très « adroite »…
A propos,les « droits de l’homme » sont-ils le fruit de la « gauche » ou de la « droite »,je veux dire
HISTORIQUEMENT (et non pas hystériquement….)
.
Ne sommes nous pas constitués de droite et de gauche, bras, jambes, pieds, mains, cerveau, coeur à gauche foie à droite ?
Dans l’adversité il est recommandé d’avoir une bonne droite mais si l’on a un bon gauche en sus c’est encore mieux.
La marche est un constant déséquilibre portant le poids du corps alternativement de sur sa jambe droite vers sa gauche, et c’est ainsi que l’on avance.
L’ambidextrie comme un grand regret.
Michel Ange. );-0
Pour marcher, j’ai besoin pareillement de mes deux jambes : la gauche et la droite, ou devrais-je dire : la droite et à la gauche…
Comme nous avons tous un œil directeur, une oreille directrice, une main directrice et un pied directeur, nous manifestons donc tous des préférences gauche/droite ou droite/gauche.
Par exemple, il est assez important de connaître son œil directeur, celui qui est utilisé pour la visée, auquel correspond généralement (du même côté) sa main directrice et son pied directeur, bien que cela ne soit pas toujours le cas. On observe aussi des personnes plus indécises ayant des problèmes de précision, ce qui a des conséquences directes sur la qualité de leur visée. Bien sûr, il leur est toujours possible de régler leur position, à moins que cela ne soit la cible elle-même qui soit devenue floue ou trop lointaine…
Et, s’il en est besoin, pour renforcer les deux côtés de notre corps, comme nos deux hémisphères cérébraux et ouvrir davantage notre champ de réflexion, d’action et de création, disons que la signature ou pas de cette pétition est dans une certaine mesure un bon test que chacun peut faire. Pour mieux se connaître en déterminant si en se repérant sur la cible Valls, on s’aligne sans broncher ou pas sur l’ATTITUDE CYCLOPÉENNE DOMINANTE ET CONTRE-PRODUCTIVE de ce gouvernement.
Car, face à la complexification du monde, ne devrions-nous pas plutôt élever notre intellect et ne pas suivre les yeux fermés “ces aplatisseurs de conscience” mais reconnaître que nous avons besoin pour mieux Contrôler notre équilibre bipédique, d’une pensée bilatérale coopérative plus forte : Une, aventureuse OU ambitieuse, étant la première à se lancer en avant. Et la Seconde, plus prudente OU solidaire mais qui suit et équilibre la première. Au lieu de cela, notre pensée cherchant la solution la plus rapide est comme une pièce de monnaie : elle privilégie toujours un côté pile/face, ou un côté face/pile. Alors que nous pouvons noter qu’une coopération bilatérale (entre la gauche et la droite) offre la possibilité de multiplier les points de vue et de varier les échelles d’observation; ces changements d’échelles favorisant une approche totalisante. Une vision anthropolitique en quelque sorte. (Penser l’économie autrement, Paul Jorion et Bruno Colmant). Mais comme le disait Raymond Aron, en ce qui concerne la relation bilatérale : “Il est trop simple, en effet, de se donner seulement deux acteurs, soi-même et l’ennemi” et ajoutait : “ Quel que soit son visage, il existe toujours un “troisième homme”, ce qui rend impossible un tête-à-tête exclusif. Autrement dit, la relation bilatérale est une relation triangulaire. En effet, dans tout rapport bilatéral intervient, sous une forme ou sous une autre, une médiation.” Ah, en effet! J’oubliais de citer Conversations avec Marc Lambrechts.
Il nous faut donc voir les choses autrement, voir… entre les deux, au milieu, “cet espace fragile et étroit où se glissent ceux qui peuvent faire ce qu’ils aiment”. Cette autre visée que tous nous ne devons pas perdre de vue, la voici : être heureux de faire ce que l’on fait mais aussi aimer son prochain.
Et si pourquoi pas, je devais résumer en une phrase la pensée de Jacques Attali (du Devenir soi), je dirais : Pour que le bonheur de tous les hommes soit le bonheur de chacun, Attali adopte le dernier credo venu des Etats-Unis : TON BONHEUR NE DÉPEND QUE DE TOI. Selon Nicolas Marquis, cette vision du monde volontariste – psychologie valorisant toujours l’action jugée positive sur la passivité – rejoint un certain esprit du capitalisme…
Bref, on constate rapidement que cette préférence individualiste et atomisation sociale aboutissent à la disparition des cadres culturels, à la solitude, à l’ennui et enfin à la fuite dans le divertissement ou dans l’extrémisme. Ying Luo, poète : “Notre modernité repose sur une tragédie, qui nous fait perdre tout humanisme. Les chinois ne croient plus en rien. Nous sommes devenus plus riches, mais avons fait exploser les inégalités. Alors, nous devons être capables d’expliquer quel sens donner à notre existence, surmonter le nihilisme moral qui a envahi nos vies.”
Mais, en lisant le Blog de Paul Jorion, il me semble comprendre que l’homme est aussi UN ANIMAL SOCIAL… Soit, viser avant tout un bonheur individuel et exclusif n’ a pas plus de sens que de s’imaginer heureux amputé d’une jambe, car nul n’est tenu de marcher qu’avec l’une des deux. Pour conclure, gardons les yeux ouverts et le bon, sans oublier un troisième regard.
Le père de Coluche disait : » la bonne dimension pour les jambes c’est quand les pieds touchent par terre ».
Comme avec les têtards fétichistes d’Octobre , j’ai eu un peu de peine à dessiner l’animal social que vous rappelez , avec tous ces yeux , ces pieds , ces jambes , ces mains .
Bayrou s’y était essayé , mais l’animal social n’a pas suivi .
Oui, Juanessy, la vérité oblige à dire que justement l’animal politique n’est pas fait pour marcher sur ses deux jambes mais plutôt sautiller à cloche-pied et là oui, pour le coup y’a une patte que touche jamais terre.
La maladie infantile du politique ? À voir.
Certains ont aussi parlé d’animal bio social . On peut relire Auguste Comte .
Ou la biologie au secours de la vocation des classes « supérieures » sinon dominantes .
@ juannessy
Désolé, Juannessy, de ne pas avoir été assez clair, car si vous voyez du ‘Bayrou’ dans ma proposition, c’est que nous ne voyons pas la même cible.
Effectivement, je n’entretiens une pensée ni ne défends ici un discours centriste ou ambidextre, car cette vision « ni droite ni gauche » me paraît plus illusoire encore politiquement parlant, et risque même de nous entraîner assez rapidement dans un sacré bourbier. Personnellement, j’aspire tout à fait à autre chose !
Et, que voulez-vous que je vous dise Juannessy ?… Ce n’est pas de ma faute si nous avons tous ces yeux , ces pieds , ces jambes , ces mains, et maintenant… Tiens, tiens !… Toutes ses oreilles qui nous écoutent…
Peut être , mais il y en a d’assez nombreux , qui prétendent dormir sur leurs deux oreilles .
« …saupourdage social »….. »petite dose de collaboratif »
Il est vrai que la politique menée jusqu’à présent consistait à raconter aux gens des contes de fées à propos d’un avenir meilleur, à condition de faire des efforts en faveur du capital, de se plier aux impératifs de la mondialisation économique, alors que c’est elle qui creuse un fossé entre une population qui profite de la mondialisation d’une part, et d’une population active dont l’économie mondialisée. Chômage de masse, précarité et paupérisation d’une partie de la population, ainsi que un déficit publique abyssal, cet ensemble est le produit d’une mondialisation sauvage.
L’échec de la classe politique, centrée sur elle-même, et de ses laquais du milieu intellectuel, réside dans le fait de ne pas savoir la canaliser, d’y mettre de l’ordre pour protéger ses citoyens. Par conséquent, on assiste en ce moment à une forte poussée de radicalisation idéologique et politique, et cela non seulement en France. Je pense que la gauche est inapte d’apporter des solutions. De plus est-elle beaucoup trop prise par ses problèmes internes et identitaires.
Je ne pense pas que l’on puisse parler d’échec de la classe politique, bien au contraire !! Ils font exactement le boulot demandé. Pas par la population bien-sûr, par les financeurs, qui n’ont eux que faire des frontières ! A moins que les gens croient encore à leur fable électoraliste relayées par les médias ? Effectivement, 50 % des inscrits y croyaient encore dimanche …
Et ils sont de loin les plus nombreux. Du moins ceux qui poussent la réflexion plus loin sont très minoritaires.
Alors que pourtant il ne faut (surtout) pas avoir fait polytechnique pour comprendre que le système actuel basé sur une croissance exponentielle ne peut plus fonctionner.
(Sauf à reléguer, de manière elle aussi exponentielle, les inutiles dans un système du tiers monde, ne disposant que de micro capitaux, tandis que la minorité concentrant les méga capitaux en fera on se demande bien quoi )
Il y a peu de discussions sur ces choix de politiques économiques qui devront pourtant se faire, alors qu’il n’y a rien de plus essentiel.
Les difficutés réelles à analyser et à surmonter par l’action politique se réclamant de la gauche subissent le dommage de l’ histoire antérieure des divers partis s’étant réclamés des valeurs de cette même gauche : « la Chose ( dont nous voudrions débattre dans les lieux où agit le peuple citoyen) pâtit du signifiant » comme disait Lacan. Mais c’est cette base d’empreintes partisanes plus ou moins périmées (NPA, PCF, PS, les « refondations » diverses,etc…) qui nous sert tout autant de supports concrets, de matrices pour « bâtir » de nouveaux signifiants adaptés à la nouvelle réalité et à de nouveaux états de fait constatables. Mais toutefois, a priori, au départ, innommables : « Nous ne maîtrisons plus les limites de nos technologies, qui menacent la propre survie de l’espèce… C’est l’empreinte globale de l’Humanité qui désormais pose question, et ses liens avec la technologie et le système économique qu’il devient légitime d’interroger ». La gauche doit proposer une réponse symboliquement convaincante à la question de l’«hybris » que suscite partout et dans tous les champs d’activité non plus seulement des dominants à l’égard de dominés, mais tout le Système productiviste, extractiviste, de plus en plus inégalitaire dans la répartition de l’abondance qu’il avait d’abord produite. Cela déborde largement les mesquines démarches politiciennes en vue d’obtenir- ou de délivrer par notre votation-des mandats représentatifs !
La tâche est malaisée d’inventer de nouvelles formulations imagées, et de nouvelles formes symboliques, fondées non plus sur des mythes et des dogmes imaginaires ( autrefois efficaces!) mais sur les hypothèses réfutables de la recherche scientifique et de la confrontation argumentée… entre héritiers des postures historiques de «gauche » et de «droite »: Pas de table rase!
Il s’agit de confronter des points de vue de citoyens inégaux dans le partage des richesses, et de choisir son camp, la vie démocratique consistant alors à trouver un terrain d’entente, et de quoi rétablir une certaine égalité, non pas parfaite et éternelle, mais répondant à une situation concrète intolérable qu’il s’agit de résoudre.
https://www.youtube.com/watch?v=5iAIM02kv0g
http://en.wikipedia.org/wiki/Which_Side_Are_You_On%3F
En effet ! 🙂
« Et de choisir son camp » : c’est une correction de frappe qui aurait sauté du texte initial au moment de la publication de l’article ? C’est en effet plus clair.
OUI ! Tout est là. Commencer par là. Ce qui n’est pas acceptable.Et s’indigner(cf.S.Hessel).!
Désolé,mais l’ »homme »(ou la femme « de droite ») a tendance(je dis bien tendance):
-à moins s’indigner.(à tarder à le faire en tout cas….)
– à se dire que « l’on ne parviendra jamais à supprimer et même à réduire les « injustices »
Et je laisse de côté la volonté (ne serait-ce qu’implicite) de conserver une position
« confortable ».( craignant que l’on ‘y porte atteinte,ne serait-ce qu’un petit peu…)
En ce qui concerne la question de l’ »empreinte » écologique,et des « limites »,il y a,qu’on le veuille ou non, une question de minimum d’information,et,disons- le,d’intelligence.
ici une réflexion sur la gauche :
http://blogs.mediapart.fr/edition/faits-et-arguments-pour-la-democratie-et-le-socialisme/article/210315/la-gauche-radicale
La question d’un diagnostic « objectif » mérite un développement, car il y aura toujours teinture et idéologie: il s’agirait en réalité d’un diagnostic qui fasse la part de la justice, qui soit négociable par tous à ce point de vue.
Qui suppose que des détenteurs de capital ou autre privilèges soient empêchés d’accaparer quelque diagnostic que ce soit.
Grand pas loin des médias tels qu’ils sont, pour faire cela.
Quelque soit la définition qu’on utilise, encore faut-il qu’elle soit fonctionnelle. Dimanche soir, le terme de gauche a servi au PS pour additionner des voix qui se sont portés sur lui et d’autres qui se sont portés sur des partis qui condamnent sa politique. Le but du jeu, minimiser son rejet par une majorité d’électeurs. Il me semble donc urgent d’utiliser des termes différents pour le PS et ses alliés et pour tous ceux qui s’opposent aux politiques néo-libérales, liberticides et destructrices de l’environnement. Je rappelle qu’en grec, Syriza veut dire gauche radicale. Partout en Europe les partis socialistes soutiennent et mettent en pratique la politique de l’UE. Ceux qui s’opposent à cette politique se regroupent dans de nouvelles organisations, distinctes des partis traditionnellement classés à gauche. Ce terme de gauche est donc devenu confusionniste.
Droite, Gauche, Centre, il n’y a plus beaucoup de différences, et elles se jouent à quelques cheveux. La société a beaucoup changé et tout le monde consomme pareil, pense pareil. Il n’y a plus de grandes idéologies qui s’affrontent. Il faut mettre à jour le logiciel politique et définir les deux groupes qui devront s’affronter pour diriger la res publica : les novateurs (je voulais dire progressistes mais le terme est déjà très connoté, cf Michéa), avec un programme dont toutes les idées évoquées sur ce blog pourraient faire un bon point de départ et les classiques, de droite, de gauche et d’ailleurs, persuadés que la croissance redémarrera et que cela nous promet des lendemains qui chantent, entre les pluies acides et les alertes nucléaires.
Quand on dit que tout le monde « pense pareil » ,pour moi, c’est clair, c’est que tout le monde
vraiment a perdu jusqu’à l’habitude de PENSER.Alors,oui,on en arrive à tout mélanger:et les
ouvriers ,par exemple , en arrivent à voter extrême droite.Le « raisonnement » implicite hélas
risque d’être:la gauche et la droite,c’est pareil;et de la même façon l’extrême droite est pareille
à l’extrême gauche.Et donc je vais voter extrême droite….
« Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. »Qui a dit ça?Warren Buffett (un des hommes les plus riches du monde) en 2005 sur CNN. Voir également sur ce site les propos du PDG d’Air France/KLM. Je suis fils de mineur (tiens comme Aurélie Filippetti) qui a profité de l’ascenseur sociale des trente glorieuses, mais je ne me fais pas des noeuds au cerveau pour définir la Gauche et la Droite. De plus « Idéologie » et « Peuple » ne sont pas des gros mots. Ce sont les actes des hommes politiques et autres qui sont de « gauche » ou de « droite ».J’ai été militant syndicaliste et connu « la deuxième gauche », c’est à ce moment que la dérive droitière(libérale, néo-libérale…..) de notre PS commence, on va passer à la sociale-démocratie (on y est peut-être déjà) et après?
Ce clivage gauche/droite est a mes yeux comme un assemblage de calques, ou comme une charade:
— Mon premier représente la dualité dominant/domine
— Mon deuxième représente la dualité le bien/le mal, reelle, perçue, nécessaire, superflue, droit, ou cadeau, récompense ou devoir…
>> Mon tout ressemble donc fortement a l’ascendant parental que nous rejouons ainsi, avec une remarquable constance, tant que l’on a pas atteint un stade adulte, les uns choisissant plutôt papa, les autres plutôt maman, et les autres passant de l un a l autre!
Par sa grande instabilité la dualite bien/mal cristallise et relance a l infini le sentiment primaire, suis je un bon parent? Suis je un bon enfant? Mon parent s occupe t il bien de moi? Est ce juste, ou injuste? Et voila donc cette noble idée de justice, pivot de tous les débats.
Entre adultes, on négocie, on s’explique, on pose les problèmes… On passe des contrats, des alliances, on se bat aussi. L affect de justice fait place dans le meilleur des cas a la réalité et dans le pire des cas… Aux égos démesurés d adultes tout puissants… Qui retombent en quelque sorte en enfance, en valorisant a l excès ce sentiment de toute puissance , a l oppose de celui de justice.
L état d adulte citoyen idéal, anime d’un juste équilibre des sentiments/forces de puissance et de justice, n est pas celui dont on va le plus parler, qui va le plus se manifester. Sauf dans les périodes héroïques, ce qu incarne Ch. De Gaulle.
Ou? Ou peut on observer ce qui pourrait s apparenter a une plus grande conscience citoyenne « adulte », fonctionnant au-delà de ce clivage droite gauche infantilisant?? Ce qui me vient a l esprit serait le fonctionnement des landers allemand!?? Et le parlement européen!?? Votre avis??
Et il me semble qu’une partie du grand ras le bol de la politique a la française (qui sait s exporter aussi!) découle du comportement finalement très enfantin de nos politiques. Ce miroir ne peut que réveiller les consciences et il est clair que le concept de gauche de ce point de vue psycho politique doit être dépasse. Mais n’existe t il encore?
Et la gauche dans tout cela? F. Mitterrand, notre dernier grand président a litterallement vampirise la gauche, vidée de tout son sang, vide de tout son sens, si il y en avait, mais y en a t il un sens au mot gauche??
Il devait y en avoir un car F. Mitterrand s en est servi pour accéder au pouvoir, reprenant en version soft le concept de lutte des classes, en le recyclant in extremis en un concept émergent d’une nouvelle classe moyenne, rendant potentiellement caduque le concept de lutte des classes et tout le fondement de la gauche historique, populaire,:prolétaire, ouvrière.
Le concept de gauche n’a ainsi pour moi de sens residuel, historique, qu en relation avec une lutte de classes. Et sauf a considérer qu un nouveau prolétariat est en train de renaitre, cet étendard n a plus aucun sens pour moi, tant il a été déformé depuis 40 ans, dans une tentative de survivance de forces politiques historique, dans un pays dont la structure sociétale, dont les classes sociales ont été profondément modifiées.
Et dans un monde dont la compréhension a profondément changée avec le développement de la pensée systémique, qui rend forcément caduque la pensée en opposition pure.
Donc plutôt que de tenter de se raccrocher, ou de prier pour la résurrection de ce concept de gauche, il me semblerait plus opportun de tenter d identifier un autre concept, un autre étendard, qui soit
1/ adapte a notre monde, de plus en plus dessine en terme d interdépendances complexes, et moins en oppositions,
2/ adapte a notre société, et notamment, qui permette a la classe moyenne, qui a pris toute la place de s exprimer, de se retrouver et de se…défendre aussi!
Cette classe moyenne s est tout le mouvement Charly, elle est la, sans être représentée efficacement. Se connait elle!? Il y a un fort potentiel d être ensembles, mon petit doigt me dit que cette masse est plus éduquée, élevée que le système politique historique infantilisant. C est la cible du FN, qui joue précisément sur ce vide.
3/ adapte a nos défis… Ces defis qui vont nous forcer a reconsidérer les choses, et notamment a re-connecter tradition et innovation. Et sur ce point l opposition droite / gauche est particulièrement contre productive, ne serait ce que parce au elle s inscrit dans un contexte d opposition
Une idée!? Aie!? Pour moi le brouillard! Ah une couleur..orange, une odeur d enscens. Mais oui! Bouddha! La sagesse bien sur! 😇
Dans un autre « post » ici, j ai évoque la notion de progressiste, mais… Quelques uns d’ici ont soulignés l ambiguïté du terme, et j en conviens.
Ce qui se rapproche le plus est ce retour a la notion de bien commun, qui semble percoler de plus en plus, petit a petit dans notre culture, a travers les logiciels, le retour de bâton des privatisation de l eau etc… Et qui répond aux 3 critères énoncés plus haut. Et qui est aussi un élément clé de la pensée politique « de gauche ». Et qui permet de réduire aussi le frein des avantages acquis, en les mettant en correspondance avec le bien commun.
Bref, ni droite ni gauche, et le passage au multipartisme, serait une tres bonne chose a mon sens.. Pour le BIEN COMMUN. En serions nos capables?! Faudrait il couper toutes les têtes politique et les remplacer par des jeunes!? Ou instaurer pour les prochaines élections une nouvelle forme de parité basée sur l âge : la moitiés des élus moins de 40 ans!!!? Et en conservant la parité hommes femmes bien sur /pour vous mesdames../ ??
En résume, la gauche si elle a ete un formidable moteur de progres jadis, est devenue un pétard mouille, mais un pétard, toujours capable de renforcer la zizanie, un truc de romains quoi, qu’on devrait conserver dans une chapelle, sous un menhir…
A charge de trouver une nouvelle potion magique, pour résister aux mutants romains contemporains : le BIEN COMMUN?
Merci pour la leçon de psychanalyse « de comptoir » ou de de » salon de bobo »; Sur ce même site j’ai parlé de mon expérience du divan avec un psychiatre/psychanalyste du « secteur 1 tarif sécu »(lui aussi est militant) et je pense avoir résolu que papa couche avec maman et que je suis jaloux et ainsi peut être devenu adulte! Entre nous c’est un peu plus compliqué. On peut essayer de brûler les sois disant idoles (Freud, Marx ect….) et s’abstenir d’en faire une lecture adaptée à notre époque tout comme les philosophes Socrate, Platon qui s’interrogeaient déjà sur la gouvernance du « Peuple »et n’étaient pas d’accord. On peut aussi inventer un nouveau concept politique « Je suis Charlie » (qui deviendra aussi un vestige historique).Je suis « ni de droite ni de gauche » , j’ai 65 ans ça fait 45 ans que je l’entends.Comme dirait Pierre Dac et Coluche « ça fait pas avancer le Schmilblick ».
Beaucoup de sous entendus dans votre contribution… 😇 dont peut être celui au avant d écrire une ligne il eut fallu aller elire et étudier les anciens!?
Et pourquoi pas innover aussi!? Comprendre que les situations n étaient pas les mêmes qu jadis. Et s adapter, EVOLUER.
Si certains commence a adopter un regard scientifique sur l économie, François Rodier peut être pourrait on aussi adopter un regard plus terre a terre sur la politique, c est a dire l art et la manière d organiser le pilotage, les résolutions de problèmes et l évolution de nos sociétés, au cas par cas, en s adaptant a chaque groupe.
À un cours de ces 45ans d errance politique… Aucune lumière? Aucune fenêtre? Aucune piste? Rien qui puisse tracer une possible route pour le schmilblik????
Pour moins, cela tient en deux mot : SENS COMMUN!
Et FLUTE et REZUT! Correctif : la notion de « sens commun » n est plus en commun, et a été investie par le parti sens-commun, issu de la mouvance catholique conservatrice de droite,… Not m’y cup:of tea!
En revanche, a la re reflexion, la frontière entre les progressistes et les conservateur me semble être une ligne de démarcation plus opérationnelle, je rejoindrai notre ami Attali sur ce point, ce. Son blog.
Du coup n retrouve la sous division et droite gauche dans chacun de ces camps.. Selon que l on privilégié le groupe/solidarité/justice ou individu/efficacité/liberté
Peut être fait il juste passer a une matrice politique?
CONSERVATEUR PROGRESSISTE
Solidarité.
Gauche solidaire conservateur. Solidaire progressiste
Liberté. Libertaire conservateur. Libertaire progressiste
Droit
Ben hue..? Pas facile de positionner les partis!!
Et Marine, on la place ou????
Et la notion de défense du bien commun, on le met ou ??
Help, i need help, chanta t il en coeur!
Il était bon le temps:ou tout était plus simple…!! Souries
Roberto Man,
Un « pétard mouillé »,ne fera jamais sauter un menhir! Et jeter aux orties toute tentative de
réfléchir,tester et appliquer des formules de « bien commun »,est-ce une bonne idée et surtout
une bonne façon de faire(de se comporter) en société.?
La Gauche ? Qu’est-ce que la Gauche sinon une pensée critique dans un corps et pour des corps encore vivants ? Comment encore penser ce concept politique pour sentir au plus proche, ce savoir contradictoire et clivant que nous avons depuis trop longtemps oublié ? Trouvons nos repères entre plusieurs maux pour reprendre contact avec le concept tangible de Gauche – Écoutons à l’inverse ceux qui se trouvent à droite ou au centre pour mieux nous réveiller :
– Écoutons M. Alexandre de Juniac : l’homme qui ne sait plus rien sur rien – Ni sur les droits sociaux, ni sur le droit de grève, ni sur le droit au temps de repos après le travail, ni sur le droit à la retraite et doute profondément du bien fondé d’avoir interdit le travail des enfants ; d’ailleurs comme il le dit lui-même : » qu’est-ce qu’un enfant » ?
https://vimeo.com/116748738
– Ecoutons aussi Jacques Attali, l’homme qui pousse l’optimisme idéologique en appelant au courage de travailler sous subordination jusqu’à 75 ans, puisque lui -même est en bonne santé, n’est-ce pas là un exemple type qui mérite auto-suffisance ?
https://vimeo.com/116750225
Une première halte sur le long chemin de l’éveil …
–
Attali qui fait aussi à la 14ème minute la meilleur plaidoirie possible contre le traité transatlantique en l’état.
Oui, Julien, tu as raison de le souligner. Sa plaidoirie contre le TAFTA est remarquable, concise, efficace.
C’est pourquoi je persiste à toujours lire Attali et à le respecter même si souvent il peut m’exaspérer. Dans cette brillante conférence, il a ainsi un argument sur la prise de risque en parlant de l’escalier… OK il y a eut des millions de morts dans des escaliers (faut pas pousser mémé!)… mais comparer avec les questions que se sont posé les physiciens quand ils ont découvert la réaction en chaîne me semble un peu poussé — limite mauvaise foi. Quand il dit que des manifestants peuvent entraver des décisions muries après longues expertises, là il me semble retranché sur son Aventin de technocrate lisant des rapports. S’il pense à Sivens tout a montré a posteriori que justement il y avait des questions non résolues et des raccourcis opérés pour forcer un non-retour (un cliquet construit en béton!). Il peut faire de grandes prospectives mais en même temps dire par ex. que la réforme des régions est un premier pas nécessaire : alors qu’elle se présente comme un truc idiot et inutile, complexifiant le mille-feuille — telle qu’elle est faite, sans tenir compte du terrain, purement technocratique). S’attaquer aux buralistes, notaires et pharmaciens sans aussi s’attaquer aux rentes bien puissantes des grandes banques et autres institutions financières qui dictent leurs politiques, c’est ça qui rend apparemment les réformes impossibles en France. Pourquoi ne veut-il pas le voir?
Décidément JA est contradictoire : ça fait sa richesse et notre énervement !
Faut bien dire aussi qu’Attali a toujours eu des rapports, disons, compliqués, avec Washington… Sa période 89/93, il l’a pas digérée. On le comprend…
Jacques :
Sauf qu’à aucun moment dans son speech il ne fait cette comparaison. Il pose un principe qui n’est pas absolu, et sans doute a-t-il en tête des exceptions. Il ne faut pas faire dire à sa concision que si demain une nouvelle invention géniale sur le long terme nécessitait de sacrifier un million de personnes d’un coup, il signerait sur le champ.
Julien, je ne fais absolument pas dire à Attali qu’il accepterait un million de morts pour une invention ! Il parle de la prise de risque nécessaire et donne des exemples assez étonnants comme l’escalier mais aussi l’automobile. Cette invention a fait (indirectement) des centaines de milliers de morts… OK. Mais quid de la prise de risque du nucléaire dont il est partisan (si j’ai bien compris) : après Fukushima, c’est dur à avaler. Et qu’on vienne plus me dire que cette industrie n’a tué personne. Elle tue lentement et discrètement. Et elle pose un risque énorem sur des régions immenses.
Il a en tête des exceptions, il est concis etc… mais moi je suis limité, voilà tout ! J’admets qu’il ne soit pas de mauvaise foi, mais en ce cas, à mes yeux sa pensée montre elle aussi ses limites… Mais bon, qui suis-je pour oser me confronter à ce si génial penseur…?
Soulagé de noter que la barre à 75 ans ( il dit plus vaguement 70-75 ans ) me met à l’abri d’un rappel au front , je pense aussi que le rapport au travail ne peut se borner à une question d’âge .
Mais c’est un sujet , souvent séquentiellement abordé sur le blog ,entre gratuité , RUS , pénibilité , travail/revenu , travail/ fiscalité , travail/ financement de la retraite , création , subordination ou pas , petite -moyenne-grande entreprise , que des esprits pas trop bornés de gauche et de droite doivent être capables de mettre en système pour que chacun ou presque y trouve assez de satisfaction . Enfin , c’est vrai que ça tarde à jaillir .
Faute de règles mondiales démocratiques ?
J’ai aussi tendance à l’écrire , et c’est pour ça que , prudemment , j’attends le printemps pour 2060 , depuis l’appel à contribution pour une certaine utopie réaliste .
Et ne comptez pas me demander de reprendre le boulot en 2060 , quelque soit l’état de la société mondiale .
Un article à lire sur la notion ambiguë de gauche..
http://www.m-pep.org/spip.php?article730
Et une vidéo sur le sujet de Jacques Cotta pour vous secouer un peu …
https://www.youtube.com/watch?v=gsrQn1nV_I4&list=PL4jvnfiVuNPrzG-hsb3YkfGSPvCVs8iM8&feature=player_embedded
Pas mal non plus celle où il parle de la nation, la république, la démocratie et l’Union européenne.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=HR8xP9zH-Bk&list=PL4jvnfiVuNPqwLy-4h1-ZuZUR-NBibU3y
Jacques Cotta Perceval ?
J’en appelle à Schizosophie .
Inintéressant.
Merci .
C’est aussi ce que me soufflait mon inconscient subjectif , puis une relecture plus rationnelle .
Par véritable paresse intellectuelle on place les partis politiques, les idéologies, sur un axe gauche/droite et tous doivent trouver leur place la-dessus. Le pire est d’utiliser cet axe virtuel comme image pour tenir des raisonnements soi-disant objectifs, et on s’étonne alors que la gauche de la gauche puisse avoir des points communs avec la droite du centre car a priori ils ne devraient pas se toucher. Ceci conduit à mettre Sziriza et Podemos comme extrême gauche alors que nulle part ils ne parlent de Stalinisme, Trotsquisme, Maoïsme, et autres ismes. Je propose d’ajouter des axes transversaux selon les thèmes à traiter, comme on fait ailleurs dans les sciences humaines. Par exemple un axe économique, un axe social, un axe géopolitique, etc…
Oh oui!!! Un petit peu de bonn sens, d analyse, de regard scientifique… Dans ce fouillis de com a la con.
Il y a une question qui me taraude : je trouve « le peuple », la populace que je suis et que je côtoie ici et la, de plus en plus sensé, social et aller.. Intelligent!
Cela contraste avec mon éducation un peu élitiste dans son projet, et avec le sentiment que j’ai eu lors du grand mélange qu a été le service militaire et les 3 jours d examen toutes classes confondues.
Cela contraste aussi avec le sentiment très élitiste de nos dirigeants de tous poils, hormis quelques magnifiques exemples (notamment ces dirigeants qui transforment leur entreprises en espace coopératifs positifs).
Alors voilà ma question :: peut on mesurer le niveau d education d un peuple, des français!?? Comment mesurer l impact de la généralisation de l éducation après guerre, combine a un acces sans precedent a un flot d informztion, souvent en recherche de qualite, et celui du développement d internet plus récemment!?
Car un fine notre organisation politique repose sur la connaissance, de notre degré d int lligence collective, qui z peut être beaucoup évoluée en 50 ans, sans que les structures politiques et les Etendards ne suive cette évolution.
Et eu coup, les politiques continuent de nous prendre pour des cons, et nous on commence grave a les prendre aussi pour des cons. /veuillez me pardonner ces écarts de langage.
» peut on mesurer le niveau d education d un peuple, des français!?? »
Oui, mais de quelle éducation ?
Education scolaire ? Le niveau moyen ne me parait pas très élevé, un peu superficiel. Il y a des individualités brillantes, et des individus luisants aussi..
Education sociale ? Le français est très courtois, peu agressif dans son comportement, mais très vif (ce qui est discourtois aux yeux des peuples lents). Il est un peu péremptoire, de sorte que les débats paraissent stériles souvent, pour un extérieur.
Education politique ? Je suis étonné d’une certaine confusion (ou schizophrénie) française. Un énorme fond anarchiste (et un mouvement assez actif faisant périodiquement référence dans les débats) et , en même temps, une fascination du grand chef et en même temps un désir de guillotiner le roi. Cette confusion perturbe la lecture ‘gauche-droite’, qui parait secondaire par rapport à ce fond confus. Par ailleurs, le peuple français n’a qu’une culture politique faible ou superficielle : il ne tire pas les leçons de son histoire. (Cfr ‘La lie de la terre’, Arthur Koestler sur la France en 39-40). Les idées ‘Jeanne d’Arc’ et ‘la perfide Albion’ restent dans l’esprit, par ex.
(C’est mon avis et je vous le partage. Je suis un belge, souvent en France. Le peuple belge est sans doute moins superficiel, très peu courtois, et assez lent ; enfin, il a une culture du débat et de la médiation. Il a plus le ‘Manneke Pis’ et le ‘chocolat belge’ — sic– à l’esprit).
Ces différenciations culturelles sont une question dans la question de l’article. Je réponds à l’article plus loin dans le forum).
Si les gens ne pensent pas tout pareil,c’est plutôt bon signe,vous voyez bien…..
https://www.youtube.com/watch?v=UQP4hzsE9k4&list=PLrceLmjlOUnEU4JCZYUF8zz0ZFO0yY2lM&index=15
G comme Gauche, Deleuze
le fameux abécédaire : géant !
incompréhensible à la plupart ici, cela les obligerait à renoncer à la glose, leur sale petite manie.
Deleuze vaut toujours le détour , même si j’ai parfois le sentiment que Tolstoï avait déjà écrit l’essentiel avant lui .
La gauche au vingtième siècle c’était justice sociale et la droite , ordre social .La gauche et la droite au vingt-et-unième siècle , je n’en ai aucune idée .
la gauche du capital reste prisonnière de celui-ci. Et l’addition des isoloirs n’y changera rien.
Bah oui, le Pouvoir EST dans la propriété du Capital/des Ressources. Il semble que peu de monde, se voulant de gauche l’ait compris. Et on parle de tout sauf de ça.
Si quelqu’un a une idée du pourquoi…
Réfléchir actuellement à mieux qualifier autant un repère commun (historique, affectif, etc) qu’un sens commun intriqué dans sa représentativité personnelle (idéologique, philosophique et donc politique) ce que de multiples ennemis trouvent intérêt à converger pour les détruire est essentiel en effet… Tant le mot, le repère, le sens, de la représentation « Historique » compris, de la « gauche » est dénaturée…
Dénaturée autant de et par l’intérieur que de et par l’extérieur.
Pour autant. N’est-elle pas, l’utilité de cette réflexion, aussi et malheureusement, faire le « jeu » de ceux et celles trouvant intérêt dans l’immédiat à ce qu’autant nos divisions et contradictions personnelles comme communes dans certaines mesures, et le temps long pour y trouver des consensus afin de les atténuer, réduire… en arrive à nous disperser encore plus, nous distraire toujours plus, alors que cette immédiateté, ce réel, à considérer tout autant, reste au profit d’intérêt loin d’être généraux ?
Non pas qu’il faille avoir peur pour certains-es, craindre objectivement pour d’autres… d’affronter les richesses de nos points de vu à dépasser pour enfin les rassembler… En refaire faire sens commun… et propriété de tous-tes au contraire du privé est si enrichissant… Au contraire même donc. Mais qu’il faille y intégrer ce que les multiples adversaires peuvent y trouver intérêt autant à nous instrumentaliser dans nos divisions que de profiter de ce temps long de réflexion, pour avancer leurs pions et pièges, qu’il faille y intégrer ces dimensions du réel, ces actions urgentes et preuves présentes tangibles de nos engagements et réflexions à démonter, et les possibles méfaits actuels des réactions des adversaires, est, me semble t-il tout autant essentiel.
En cela l’utilité d’un repère sémantique, autant que d’un sens sur le plan symbolique (du mot « gauche » pourquoi pas …?) doit servir de cap, de phare, éclairant autant la réflexion et l’action présente, immédiate (et il y a de quoi faire je crois), dans un positionnement au regard du tripartisme, qu’étant capable de projeter très loin de nouvelles perspectives sereines, fraternelles, égalitaires, solidaires pour l’espèce humaine, son habitat, environnement, ses conditions de vie, ses « besoins » différenciés et séparés des « envies », etc, cette lueur en inspire bien plus loin que notre groupe… pour envisager autrement des libertés de plus en plus individualistes, un vivre et être ensemble de plus en plus rabougri, court-termiste.
Après dans l’urgence, s’agit-il plus d’une question de paraître et/ou ne pas trop « être » dans la défense d’un symbole et sa dimension affective de ce qu’on présente souvent ici comme la représentation d’un vieux monde et de ses différents schémas dont celui politique est si dénaturé dans les connotations données au mot « gauche », ce au regard du nouveau cap choisi, de cette quête d’un nouveau « monde » en opposition à l’ancien…?
Je précise qu’en ce qui concerne le phare éclairant à la foi le présent et les horizons diverses, il se doit d’être ancré dans un passé, une référence tout du moins. Ce qui nous oblige alors à en différencier dans cette référence, tant ce qui fut sa « vérité » au regard de ce qu’elle est dénaturée aujourd’hui, que de ce qui fut aussi la réalité de ses origines, au regard de ce qu’elle peut être cachée actuellement. Et il me semble que c’est dans ce qu’elle peut être cachée, cette « réalité », que des actions urgentes (la pétition était selon moi un des moyens d’actions)se trouvent et demandent réponses autant que réflexions.
Pour conclure. Et pardon pour ces interventions entrecoupées… ayant « plusieurs marrons sur le feu ».
J’avais apprécié l’initiative de la pétition à l’époque ou en période de près-campagnes départementales les intellectuels-les de gauche étaient la cible ne se laissant pas faire d’un premier ministre prétendument de « gauche », responsable de la continuité du sinistre social. Son intérêt était d’avoir annoncé certaines raisons de l’abstention, légitimes, au regard de trahisons reniements, cadeaux, etc qu’en guise d’initiative participative elle faisait aussi office d’avertissement.
Car tant par rapport à l’approche d’élections confuses à l’époque, dans la « réforme territoriale » encore en cour de vote, quand à redéfinir les prérogatives temporaires (possiblement supprimés en 2022) des conseils généraux, que dans le regard que tous-tes, de tous bords politiques, médias de masse compris, portaient sur les « intentions » d’abstentions pouvant les délégitimer dans leurs ensembles, partis, jusque dans les institutions… et la démocratie même… cette initiative citoyenne d’une pétition m’a semblé d’à propos. Rétablissant une partie de la réalité de fait obscurcie, qui à en croire seulement tous-tes les politiques et médias, ne devrait se borner qu’à narrer un « roman politique nationale » que des votants-tes, la mise en lumière de l’abstention me semblait éclairer autant son manque d’étude politique sociologique, etc, que le pourquoi de cette vacuité les rassemblait tous-tes.
J’avais trouvé intéressant aussi d’ancrer la réflexion de cette pétition, dans l’action en phase avec le réel, en raccord avec les élections approchant. Dans une autre perceptive plus politique au sens large du terme, j’avais proposé de mettre sur celle ci pétition l’ouverture d’un débat sur le scandale d’État des 9,9 milliards d’euros de non recours, de non redistribution d’aides sociales aux plus fragiles. D’une part l’intérêt était de mettre en exergue les réels rapports de force idéologiques aux sens d’individus politiques de genre trans-courant, par rapport à leur attitude commune au regard du bilan social de la droite folle, bilan inavoué, que de sa couverture qui fut opérée par cette prétendue « gauche ».
D’autre part les prérogatives des conseils généraux étant en terme de dépenses sociales et pour moitié de leur budget les paiement du RSA, dans le contexte ou les campagnes électorales des droites et extrêmes prenaient forme autour des préjugés sur « l’assistanat » = fraudeurs-euses, tout en défendant le principe de baisse d’impôt locaux… j’ai pensé que cette action au travers de cette pétition avec ce rajout aurait levé bien avant ce jours un débat sur ce scandale d’Etat. Notez aussi que même le mot de scandale d’Etat a disparu du langage quand à qualifier les non recours, et encore quand ce sujet est abordé. Il ne l’est pas plus qu’au contraire il était prévisible de voir certains-es politiques vouloir sanctionner l’abstention et/ou qualifier sa dimension intellectuelle, son potentiel politique ses affects en simple instrument de mesure.
Est-il trop tard que d’essayer de vous convaincre de l’utilité d’une action allant dans le sens d’aborder le sujet des non recours, action inscrite dans une initiative citoyenne au travers d’une pétition, mettant en avant des raisons d’abstention et la vivacité encore intacte et vaillante des intellectuels-les de gauche répondant à une droite complexée gouvernant actuellement, autant qu’aux autres droites et leurs extrêmes…?
Il me semble que l’intérêt de cette action serait de :
– répondre rapidement et le plus vite possible à des besoins urgents et vitaux manquant aux plus fragiles en prônant le rétablissement de la justice.
– D’engager une réflexion connexe autant par rapport aux responsabilités politiques, économico-social, institutionnel, etc, de ce scandale en fonction de la volonté commune de rendre justice, que d’enclencher au sens large du terme une réflexion plus vaste sur le mode de financement des aides sociales (dépendante du travail soit robotisé, « ordinisisé », etc soit disparaissant ou les deux à la foi – engager une discution sur le salaire à vie, etc, etc, le capitalisme financiarisé dérégulé, la monnaie privatisée et virtualisée, etc) de la fiscalité (fraudes sociales patronales – aux cotisations sociales, etc – des multinationales, etc soit « dégrisées », soit amnistiées, et de plusieurs centaines de fois plus que celles sociales), du partage des richesses, etc.
– De sortir du carcan des agendas politiques du tripartisme en imposant celui ci.
– Sortir ce problème d’injustice sociales, etc… en défaveur des pauvres s’abstenant de voter, par la preuve par l’absurde, et des mains des carriéristes politiciens-nes et autres intérêts clientélistes, électoralistes, etc, s’en servant.
– Neutraliser au plus vite cette arme de chasse massive aux pauvres au RSA tombant dans les mains des « Zélus-es » des droites, leurs extrêmes, etc, et autres prétendues-es de « gauche », qui risque de faire bien des ravages en catimini comme actuellement.
Etc, etc.
http://www.humanite.fr/protection-sociale-le-scandale-des-99-milliards-deuros-non-distribues-557688
Cette question de déterminer ce qu’est la Gauche (avec majuscule) me paraît bien platonicienne comme dirait Paul Jorion à propos du prix. (On peut en dire la même chose de la Justice, ou la Solidarité etc. Des tas de mots mana comme disait Roland Barthes à propos je crois de l’Honneur).
Sans doute qu’être de gauche est d’abord une prise de position par rapport à d’autres positions possibles en ce 21e siècle.
Pour moi, ce qui ferait la spécificité première de cette prise de position est l’adhésion à 2 axiomes (indémontrables) dont découlerait toute tentative d’action :
Si cela ne s’oppose pas à reconnaître les mérites de l’ initiative ou de la créativité individuelle, pour moi, cette manière d’être « de gauche » s’oppose axiomatiquement à la pétition de principe d’un marché auto-régulé, au laisser faire, aux libertariens. (charlatanisme économiste)
Et oui, cela place sans doute les sciences humaines (anthropologie, sociologie, psychologie…) ou la géographie au centre des ressources intellectuelles.
A cela doit je pense s’ajouter le respect fondamental des conventions internationales en matière de droits de l’homme . Un respect qui interdit de mettre en action des notions de races, de castes, ou d’inégalités de droit qui seraient irrémédiables dès la naissance. De ce respect des droits de l’homme découle une opposition à la mise en pratique de certaines théories spéculatives naturalisantes des inégalités (sociobiologie, psychiatrie génétique, noblesse etc.) ou plus banalement à toutes les formes de « Moi je peux mais toi tu n’as pas le droit »
Mais comme je disais c’est une position…pas une définition.
Bonjour à tous,
Quel passionnant questionnement, quel poignant désarroi étreignent nos intellectuels (surtout à gauche!)…
On ne saurait leur en vouloir, car c’est la base même de leurs ancrages qui se dérobe…
La pensée de gauche n’a plus pied, elle bois la tasse, la lutte des classes si solide par le passé et devenue si démodée, si affreusement « peuple » qu’on l’a reléguée au rayon des antiquités.
On ne sait même plus comment ça fonctionnait ce vieux truc: « la lutte des classes »…
Mais c’est vrai qu’au fond, Marx, ça permettait de garder au moins la tête hors de l’eau, et du coup ,on pouvait au moins crier qu’on était vivant!
Oui, mais ça fonctionnait si bien le Capitalisme quand on laissait le peuple s’en servir!
C’était quand même tentant de s’y essayer avec papa Mitterrand comme maître nageur!
Et ça vous avait une certaine gueule, des ouvriers en R25 gris métallisé..! Pas vrai?
Et v’la t’y pas qu’une bande de profiteurs de banquiers mondiaux nous privent de nos jouets!
Ils veulent tout récupérer les salauds, en disant qu’on a trop profité!
Egoïstes!
Veulent même me piquer mon 4×4 fabriqué en Pologne! Salauds de riches!
Et là on se dit: Où c’est donc que j’ai pu fourrer ma vieillerie de « lutte des classe »?
Flûte! C’est vrai! je l’ai fourguée à un gauchiste d’ Amérique du Sud!
En conclusion, rien de bien grave pour les gens de Gauche (dont je suis, je le rappelle), il suffit de remplacer la lutte des classe par quelque chose d’autre, d’aussi efficace mais en moins ringard et va-t-en-guerre…
Facile, cherchons bien, voyons, Le patriotisme? Non c’est ringard et puis c’est déjà pris. La solidarité? Ah non ,ça va bien j’ai déjà donné, et en plus, ça marche pas! La non violence? Bof, pas mal pour maigrir un grand coup, on verra l’année prochaine. Je sais, il reste l’écologie!
Ah! ça c’est une idée qu’elle est bonne! On pourrait sauver la planète!
Mwouai, sauf que moi, je vais encore plus mal que la planète. Et qui va penser à moi, alors?
Zut alors! Qu’est ce qui pourrait bien intéresser les gens de gauche?
L’ humainisme? Pff! trop Vague!
Bon on va demander à Atali…
Eh, Jacques!
Allez, la gauche, à plus!
Amicalement, Eric.
Pour moi la gauche çà a toujours été et ce sera toujours remettre dans le bon ordre Liberté, Egalité, Fraternité.
Soit La Fraternité pour obtenir une véritable Egalité afin de tendre vers la Liberté.
C’est cela pour moi de travailler dans le sens de l’intérêt général.
Il faut effectivement que la gauche revienne à ces principes issus de la révolution.
A force de céder sur beaucoup de ces acquis, l’étiquette ‘gauche’ s’est fortement dévaluée, la réévaluer ne se fera pas en ‘klaksonnant’ comme dit Zebu, seules des propositions concrètes (et s’y tenir !), proches des préoccupations des gens, pourront désamorcer la montée de l’extrême droite
Voir plus bas , via le lien donné vers le blog à Attali ( juannessy le 14 mars à 15h16), mon propre triptyque entre liberté , égalité , fraternité , où je ne mets pas » Fraternité » en aiguillon , mais en fléau de la balance .