Billet invité.
Gramsci disait que la crise, c’est un monde qui meurt tandis que le nouveau n’est pas encore né. C’est dans une période comme celle-ci que nous vivons. Pour comprendre, cela fait bientôt sept ans que je me nourris ici d’avis, de constats et de débats. Intellectuellement, c’est passionnant. Les analyses livrées sur le blog de Paul Jorion ont beaucoup contribué à ma prise de conscience. Le cercle de ceux qui savent s’élargissant, j’étais convaincu que toute cette manne finirait par percoler dans la foule des citoyens électeurs, et par ricochet, influencerait nos dirigeants. Tragiquement peu, en réalité !
Devant ce constat amplement partagé, les actions concrètes pour le changement se font de plus en plus nombreuses dans des domaines très divers, qu’elles soient lancées par des ONG ou des citoyens ordinaires. Un peu comme si l’utopie de John Holloway (Change The World Without Taking Power, 2002) pouvait devenir réalité ! Il y prétend notamment que les brèches dans le système capitaliste proviendront d’initiatives locales, dès maintenant. Lancé en mars 2013 en Belgique, le projet d’une nouvelle banque éthique sous forme coopérative, NewB, rentre dans cette mouvance en visant à influencer positivement les pratiques bancaires. Mais Luc Coene, le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique, n’a pas vraiment fait mystère de ses réticences. Lors d’une interview en octobre dernier, il a affirmé qu’il y avait trop de petites banques en Belgique. Il lui suffit de laisser le dossier de demande d’agréation dormir tranquillement dans le bas de la pile pour ne pas devoir notifier un refus. Car les initiateurs du projet jouent maintenant contre la montre, tandis que leurs adversaires mesurent tranquillement l’assèchement progressif des liquidités de NewB. La finance durable n’ayant rien de commun avec le maraîchage bio à l’échelle locale, il faudra trouver autre chose !
Pour tenter de faire sauter le verrou, différentes pistes ont déjà été évoquées sur ce blog, dont la constitution d’un parti politique ou des pétitions, sans compter d’innombrables propositions de modifications des institutions et des lois. « Il serait temps de faire quelque chose » est sans conteste l’affirmation la plus répandue. Dès qu’il s’agit d’avancer une proposition plus concrète, les avis divergent.
La suggestion de Paul Jorion de créer un tribunal d’opinion (Troïka : Il va peut-être falloir s’en occuper nous-mêmes !), suite au documentaire « Puissante et incontrôlée : la Troïka », a provoqué beaucoup de réactions en sens divers (252 !). Une bonne dizaine d’intervenants s’est montrée clairement favorable, les autres ont émis des doutes et des réticences ou se sont égarés, souvent de façon intéressante mais éloignée de la question posée. Je crains que cette proposition ne sente déjà le sapin… Si ce devait être le cas, dommage.
Quelle que soit l’action qui pourrait être entreprise, elle devrait au moins avoir pour effet majeur de braquer une lumière crue sur les pratiques des membres de la Troïka et de les transformer ainsi en lapins affolés dans les phares. Ces gens-là n’aiment pas la clarté, tout comme les fonctionnaires européens qui nous acheminent en douce vers un Pacte Transatlantique qui servira de cercueil à ce qui nous reste de démocratie. Bien orientée, la lumière peut aider à faire avorter les projets destructeurs et à découvrir le visage des responsables de pratiques singulièrement malhonnêtes.
Outre l’établissement des responsabilités dans ce désastre, la publicité ainsi aidée par la technique du projecteur sert aussi à l’information publique. J’ai été sidéré par les trente dernières minutes du documentaire sur la Troïka. Je ne savais pas, ou du moins je ne me rendais pas compte. L’information que j’avais déjà, c’était par exemple : « Une banque portugaise a été liquidée dans l’urgence pour une somme dérisoire, afin, selon la Troïka, de limiter au plus vite les pertes ultérieures ». La réalité, c’est : « La fille du président angolais a acquis la banque portugaise pour un dixième de son prix, tandis que le gouvernement portugais a conservé les actifs toxiques dans une bad bank ». La première information provoque un haussement de sourcils désabusé. Par contre, la froide réalité déclenche un mouvement de colère, du moins chez les citoyens qui disposent d’une certaine culture financière. Quant aux autres, nombreux, ils n’ont toujours aucune idée de ce qui se passe. Comment en serait-il autrement ? Le documentaire est passé en semaine en fin de soirée et les vues sur Internet n’ont pas dépassé quelques centaines, soit bien moins que les gaudrioles vidéo de n’importe quel chat de gouttière sur YouTube.
Nous disposons actuellement d’informations comme jamais auparavant et Internet permet d’élargir l’audience. Une action ciblée tel qu’un tribunal d’opinion peut servir de démultiplicateur, tout en pointant les responsabilités. Ce n’est probablement pas la seule option. Dans tous les cas, nous devrons rapidement plonger les mains dans le cambouis, afin de dépasser « l’activisme du clavier » qui nous donne l’illusion de l’action. Dans le cas contraire, notre futur est déjà tout tracé « pour notre bien ».
La proposition que je souhaiterais faire passer est la suivante : que ceux parmi les lecteurs de ce blog qui ont une suggestion précise ou un projet concret d’action puissent en faire part dans un cadre précis, sur ce blog ou en dehors de lui.
187 réponses à “Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? par Luc Baudoux”
Un tribunal d’opinion !!!
Ouh la la, et après la rééducation en goulag…
Un peu provocateur, je le reconnais mais les mots ont un sens.
Un tribunal suppose des juges, désignés par qui ?
Des juges pour rendre la justice et faire appliquer la loi. Y a-t-il des lois concernant le délit d’opinion ?
Tout accusé à droit à une défense…
Ensuite, c’est une appréciation toute personnelle mais la dénonciation des injustices et des comportements exécrables dans notre monde où l’actualité à sensation se renouvelle toutes les minutes me semble un peu vaine. Le chien aboie, la caravane passe.
La dénonciation médiatique ne fait-elle par partie maintenant du show destiné à maintenir le temps de cerveau disponible pour la prochaine page de Pub, et après ? Le libéralisme se régale de la contestation qui devient illico la nouvelle tendance.
Comment mettre notre indignation en actes ? Former, éduquer à l’esprit critique certes mais n’avons nous pas surtout besoin d’un espace pour construire un (des) nouveau(x) projet(s) qui mobilise(nt) notre espérance et la richesse de notre créativité pour construire une nouvelle utopie ?
Je suis d’accord avec vos pensées Pascal !
Les tribunaux internationaux existent contre les dictateurs. Pourquoi pas contre les ennemis de la démocratie, valeur fondamentale de l’Europe (soit-disant).
D’accord avec troncal . comment s’y prendre pour créer un tel trbunal? commencer par une pétition?
Qui peut la lancer? P.JORION peut soumettre un texte , nous serions nombreux à le signer.
Foi de charbonnier!
Je suis d’accord avec vous Pascal quand vous critiquez l’aspect « show » des média. Cela s’est depuis quelques années étendu au monde politicien.
Les politiciens sont aujourd’hui de vrais communicants, ils sont d’ailleurs formés et conseillés dans ce sens.
Mais ne faudrait-il pas rester pragmatique et se battre avec les mêmes armes ?
Au moins le temps de la transition. Le temps qu’on comprenne tous qu’il est nécessaire de s’éduquer et considérer les problèmes dans leur complexités.
Un long discours, développé, intelligent et construit, fait-il le poids face à des slogans qui font mouche dans l’esprit des gens ?
Avec les mêmes armes ?!
Un petit blogounet (pardon Paul) contre des médias qui appartiennent aux banques et aux multinationales ?
Il suffit de payer une société de renseignement privé qui va éplucher la vie de Paul, François ou d’autres et s’ils ne trouvent pas dans la jeunesse de nos hôtes la moindre petite incartade à monter en épingle, au besoin ils en créeront une qui fera la une des journaux et dont le démenti ne fera qu’un entrefilet un mois plus tard. Ils leur est si facile de discréditer n’importe qui. Encore plus facile, introduire une taupe dans la communauté du blog qui s’arrange à prendre une bonne place et qui à un moment ou un autre fait une déclaration qui discrédite le blog.
Il faut savoir reconnaître la puissance de son adversaire. Ce qui ne signifie pas qu’on ne puisse rien faire. Mais leur système est tellement bien rodé que toute attaque frontale est non seulement vouée à l’échec de par le rapport de force mais en plus sera retournée en leur faveur.
Si nous allons sur le registre médiatique, nous sommes sur le ring qu’ils ont eux-même créé. Ils sont chez eux et beaucoup plus forts que nous.
La seule force qui nous reste, c’est notre imagination. Quand Gandhi organisa la révolte du sel, au lieu d’aller à l’affrontement (qu’il savait vain et certainement très meurtrier) de la puissance coloniale contre la puissance du peuple, il a simplement créé du vide. La population est sortie (en partie) du jeu mis en place par les colons. Comme le font les enfants : « Puisque c’est comme ça, j’arrête de jouer avec toi et je vais faire autre chose ». Le coup est imparable.
Leur point fort est la complexité, le pelote de laine nouée dans tout les sens. Le temps de défaire un nœud, ils en ont fabriqué dix autres. Et on baisse les bras de lassitude tout en restant dans le système. Nous sommes tellement imprégnés du système qu’ils ont mis en place qu’on imagine même pas qu’il puisse exister un espace viable en dehors du système.
Depuis tout à l’heure, je dis « ils » comme si nous avions à faire à une communauté. En effet, nous avons à faire à une communauté. Non, pas une secte ou un machin comme ça. Tout simplement, une communauté d’intérêts. « Ils » savent qu’en se serrant les coudes, le système qui leur profite reste en place. C’est pourquoi « ils » feront tout pour permettre au système de perdurer. Alors, c’est qui « ils » ? Une communauté de personnes qui fréquentent les mêmes milieux et dont la sélection se fait par l’argent. Que ce soit le « 1% » ou qu’on lui donne un autre nom, peu importe. A partir du moment ou le système profite à certains, ces « certains » n’ont qu’une idée, faire perdurer le système. Et comme le système fonctionne fondamentalement sur l’argent et que directement ou indirectement, « ils » ont le pouvoir de créer cet argent, « ils » ont le pouvoir absolu. Il n’y a qu’à voir comme notre malheureux pouvoirs judiciaires courent après les fraudeurs comme autrefois les policiers couraient (à pieds) derrière les voleurs d’auto !
Je disais tout à l’heure, savoir créer du vide, eux savent très bien le faire. Cassez le secret bancaire suisse par une loi, pas de problème, la veille du décret d’application tous les fonds auront quitté la Suisse pour Singapour. Et le lendemain, vous vous retrouvez avec une belle loi mais qui ne sert à rien.
Il nous faut trouver un moyen de sortir du jeu et organiser un autre jeu avec nos règles. C’est pour cela que nous avons besoin d’imagination et de rien d’autre.
Au plaisir.
Une action précise : soutenir et promouvoir l’ICE qui propose de s’attaquer aux sociétés écrans afin de lutter contre corruption financière
https://ec.europa.eu/citizens-initiative/REQ-ECI-2014-000009/public/index.do?lang=fr
Pas certain d’avoir répondu à votre question et conscient que ce que je propose est insuffisant 🙂
http://www.transparencyforall.org/
INITIATIVE CITOYENNE EUROPEENNE
Quezako ?
> Réunir un million de signatures
> Peser dans l’arène politique
Illusoire ?
Possible, mais c’est quand même mieux d’être dans l’action, même minime, que dans « l’onanisme intellectuel » perpétuel…
L’ICE , une aimable plaisanterie :
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/initiatives/non-registered/details/2041
Une réponse typique !
Voir le lien pdf bas de page…
oui effectivement, très peu de chances pour qu’une ICE débouche sur une directive. Cependant, je crois qu’il faut insister et promouvoir celles qui vont dans le sens d’un progrès.. Je ne comprends réellement pas pourquoi celle plus haut concernant la transparence des trusts ne recueille que si peu de signatures. Tout se passe comme si passé le temps de l’indignation ( la conférence sur corruption à laquelle participait d’ailleurs P Jorion) on passait à autre chose. Zapping
Ma suggestion est toute simple, aujourd’hui le système agricole des semis aux assiettes consomme 12 calories pour une produite. Lorsque mes petits enfants seront à ma place et que je serai en train de dévorer les pissenlits par la racine, ils n’auront plus droit qu’à une ou deux calories tout au plus. Il est plus que temps de travailler à la transition
La compagnie des chats, comme l’observation de leurs facéties mises en ligne, c’est ce qui me permet de ne pas sombrer quand « le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle… » A chacun son antalgique ou sa dope. Ça n’empêche pas d’être lucide.
Merci, Arkao
Mr Baudoux,
je vous cite:
L’essentiel est là ! IMHO, Il manque seulement quelque chose d’officiel, qui fait peur ou inquiète, des menaces de poursuites en justice concrètes par exemple.
Quand un fonctionnaire (ou autre) verra son nom mentionné dans une enquête d’opinion, ou une poursuite, ou peut-être juste des demandes d’informations, alors oui, dans la cage l’atmosphère va changer. Et ça risque de figer quand il faudra que quelqu’un prenne une décision douteuse, car il pourrait y avoir des conséquences, même si c’est bien plus tard…
Je vous livre quelques idées:
1- Il n’y a pas que la troika. L’idéal serait de fournir à n’importe qui un cadre pour lancer une enquête d’opinion.
2- Quand je regarde Avaaz, je me dis que c’est quelque chose de similaire qu’il nous faudrait.
3- Je laisserai le blog de Mr Jorion en dehors de ça. Mais son support pour des actions ponctuelles urgentes ou importantes serait très utile !
4- Il y a beaucoup de politiciens et de journalistes honnêtes. On pourrait surement s’appuyer sur eux pour du support.
5- lançons nous rapidement, avec quelques initiatives bien ciblées, quelques personnes motivées. En espérant que ça fera boule de neige. Et puis si ça aborte un jour, et bien au moins on aura essayé.
Il n’y a pas que la Troïka, bien sûr. Mais l’éparpillement des cibles n’est pas vraiment propice à l’obtention d’un résultat significatif pour propager un message. Mieux vaut une petite victoire que des résultats mitigés un peu partout, non ? J’aime bien le concept de la brèche : on frappe méthodiquement à un seul endroit, et cela finit par ébranler le système dans son ensemble.
Le tribunal d’opinion n’est pas un tribunal ayant un pouvoir juridique. Il est là pour faire la lumière. Si le ou les initiateurs de ce projet parviennent à réunir des jurés reconnus pour leur probité et leur autorité morale, il peut attirer l’attention des médias et, en conséquence, d’un large public.
J’ai plus que des réticences en ce qui concerne Avaaz. La pétition, c’est à peu près la même chose qu’un blog, en plus revendicatif. L’impact est limité, parce que des pétitions sur Internet, il en pleut !
De toute façon, nous devons avancer dans le concret !
J’ai tendance à me méfier des personnes qui prétendent savoir faire le tri entre les politiques et journalistes honnêtes et les malhonnêtes
@denis
je vous cite : « Quand je regarde Avaaz, je me dis que c’est quelque chose de similaire qu’il nous faudrait. »
oui AVAAZ diffuse large et à l’international, je confirme, avaaz est tres surprenant…. ne pas sous estimer les diffusions massives.
reste à trouver le défi, sujet, le topo ciblé, à envoyer pour la création d’une pétition !
Bien calibré, bien argumenté et présenté de façon utile et pédagogique , ça pourrait bien le faire aussi (entre autres ).
Actions en justice (pénale si possible) avec des avocats de première classe et motivatioon + soutien d’ONG + soutiens médias.
Pétitions citoyennes Union Européenne (Traité de Lisbonne) qui pour l’instant ne sont utilisées que par les ligues catho et de défense des animaux qui sont des pétards mouillés au plan juridique mais ont un rayonnement médiatique
Cibler : corruption des élus et des institutions financières
Moyens : des juristes et des enqueteurs motivés et incorruptibles
Bonsoir,
La question est importante parce qu’ elle nous met face à notre responsabilité.
Mais le on et le nous ont ceci qu’ ils permettent d’ esquiver cette responsabilité.
L’ activisme de clavier à ceci de très bien qu’ il permet de maintenir une pression. Ne pas lâcher.
Si je suis doué pour parler, je suis moins doué pour faire ; quand je ne sais pas faire au moins je suis.
Donc qu’ est-ce que je fais moi pour rejoindre ce nous? De l’ activisme de clavier, soit.
Qu’ est ce que je fais moi concrètement pour qu’ un changement que je désirerais ait lieu. Eh bien, rien, mon pouvoir étant extrêmement limité.
Parfois aussi il suffit de ne rien faire. Je ne parle pas d’ être passif ici.
Et parfois il faut agir directement dans l’ instant.
Je sais faire la différence et n’ importe qui le peut.
Mais aussi, j’ en sais assez, et je dois entretenir ceci, que pour arrêter d’ être dupe. S’ il plaît encore à nombre de gens de perdre leur temps avec des chimères je ne peux rien y faire.
Mais je peux continuer à lire, penser, développer une pensée propre. Et si par hasard je devrais dire à quelqu’ un son fait avoir le courage de ne pas me taire.
Vous connaissez ce film?
https://www.youtube.com/watch?v=ut38GC2LmZs
Je n’ ai pas apporté la réponse que vous auriez voulu je le sais, néanmoins je vous ai répondu et pas laissé donc seul avec votre interrogation très pertinente. Et ça à mes yeux c’ est déjà faire.
Une grande question pour être résolue demande de l’ humilité.
Je me souviens encore très bien de ce film !
Ceci dit, on crie un bon coup, on reprend son souffle et on retourne se coucher, non ?
En fait, ce qui peut marcher, c’est la répétition d’opérations médiatiques très ciblées, un peu comme Greenpeace. Désolé si cet exemple vous donne des boutons !
Moi, ce qui me donne des boutons ce sont les grosses bagnoles immatriculées au Luxembourg qui sillonnent nos autoroutes à grande vitesse (accessoirement, en collant au derrière des gens qui respectent plus ou moins les limitations de vitesse pour les faire dégager).
Je vais imprimer une feuille A4 avec dessus « ARGENT VOLE = VOITURE VOLEE », histoire de les faire gamberger un peu, qu’ils se rendent compte que le vent commence à tourner..
@ Erix le Belge
Je suis français mais merci, vous me donnez des idées… et du courage.
La colère (référence au titre du lien) est une étape (qui revient souvient pour ma part). Mais elle peut vite se dissiper et entraîner un chaos incontrôlable.
Je pense que si nous sommes là, c’est que nous y croyons (même vigneron…!).
Réfléchir, parler, informer, convaincre, montrer ‘l’exemple’, c’est déjà un énorme travail.
L’action d’un tribunal d’opinion est une entreprise de longue haleine qui ne débouche pas sur des résultats immédiats, il faut beaucoup de patience.
Il serait peut-être possible de relancer sur le thème de la finance et donc aussi de la Troïka, le « tribunal permanent des peuples. »
« 21 – 23 juillet 2008, 33e TPP à Bogota : « Les entreprises transnationales et les crimes contre l’humanité. » Cette audition a été la dernière, après quatre séances préliminaires, dont le début eu lieu à Berne (Suisse) au mois novembre 2005. Audition présidée par le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_permanent_des_peuples
Je ne suis pas sûr que l’on dispose de beaucoup de temps !
Combien l’IR en France rapporte-t-il déjà ?
Je propose de rédiger, là, dès ce soir, une lettre-type qui indique mon ras-le-bol et de tout faire pour ralentir la perception de mes impôts sur le revenu au motif qu’il est anormal que mes semblables soient obligés de se saigner pour les payer quand les plus grandes sociétés – et d’autres moins grandes – organisent systématiquement leur soustraction à l’impôt. Et de prendre pour exemple la star américaine qui vient d’annoncer qu’elle ferait pareil. Dans le but d’accompagner toutes les déclarations de revenus 2014 qui le souhaitent. Et d’en envoyer copie à chaque maire et conseil généraux puisque les élections sont de saison. Ce qui compte, c’est la masse.
Et de donner l’exemple suivant : Apple dispose d’environ 100 milliards de dollars de Trésor de guerre, issu directement du fait que l’entreprise ne verse en tout que 2% à peine d’impôt sur les bénéfices.
Bref, je creuse et je transmettrai à notre hôte une proposition.
Question : peut-on imaginer de verser son impôt sur un compte sous séquestre jusqu’à obtention d’une réponse du Ministre concerné ?
On pourrait même diffuser cette lettre aux contribuables européens (faire jouer tous les réseaux qui se croisent et s’entre-croisent ici) pour faire de même. Après tout, chaque pays va prochainement rentrer dans la période des déclarations ou des prélèvements de tiers, etc.
On pourrait également demander aux journaux de diffuser la liste des VIP qui signeraient et enverraient la même lettre qu’on leur proposerait
Avis aux juristes : est-il possible d’envisager une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) qui demande s’il y a égalité de traitement entre les citoyens face à l’Optimisation Fiscale ? Et cette égalité « relative » est-elle conforme aux directives européennes ainsi qu’aux principes de la Cour Européenne de Justice ? Bref est-il possible de mettre les pouvoirs publics face à leurs contradictions de traitement « inégalitaire » entre citoyens ?
Sans objet. L’optimisation fiscale est un ensemble d’actions entreprises volontairement. Il n’y a pas d’inégalité de traitement, il y a inégalité tout court entre ceux qui en ont les moyens et ceux qui n’ont rien à optimiser.
Et puis les QPC, c’est pour les procès spectacles, parce que pour l’instant à part amuser la galerie par des avocats avec des effets de manche…
Il est plus facile de combattre un vrai loup comparé à une biche qui se comporte comme un loup…il suffit d’attendre..
Bonsoir.
Premièrement commençons à petit pas : Pourquoi ne pas concentrer sur le blog de Paul Jorion – avec sa permission – un « pôle média » qui permettrait de mettre à disposition en un seul clic une médiathèque visuelle de tous les reportages sur la crise des subprimes, sur les crises économiques européennes et sur la finance voyou ? Dont ce fameux reportage d’Arte, le documentaire « Puissante et incontrôlée : la Troïka » .
Cela pose des droits d’auteurs, certes. Il faudra trouver une solution à ce propos. Mais pour qu’il y ait percolation, prise de conscience pleine & entière, il faudrait mettre en lien tous les films produits qui parlent de la même chose et que l’on peut voir facilement sur une seule plateforme virtuelle. Beaucoup ici sur le blog de M. Jorion, nous les avons sans doute vu, mais l’ensemble est fractionné en mille morceaux sur le net. Nous regardons et puis nous attendons le futur scandale qui ne manque pas d’arriver. Nous avons donc besoin d’une bibliothèque d’images qui les regroupent tous.
Je pense aussi au film de Denis Robert » l’ Enquête » qui a déjà ,au bout d’une semaine, déserté les écrans de la ville où j’habite, pourtant une des plus grandes villes de France. Tout cela est bien regrettable, il faudrait un point de convergence pour actualiser et caractériser l’innommable au delà de la date de péremption des œuvres entraperçues par le divin marché comme simples produits culturels chassés par d’autres.
Redonner une visibilité aux dits » produits culturels » pour en refaire des œuvres de salut public, voilà la première tache à accomplir. Je privilégie donc dans un premier temps l’Information Visuelle. Elle peut permettre d’élargir le champ d’action ensuite vers les livres pour un plus grand approfondissement et puis par la suite encore, elle peut ouvrir vers d’autres actions concrètes.
A débattre.
Cela me semble être une très bonne idée, qui répond a un vrai besoin et qui serait ttrd utile pour prêcher dans le désert!!
Peut être que la notion de chaîne sur YouTube répond a ce besoin :: rassembler différents lien sde vidéos.
Mais un site autonome sous forme de mini encyclopédie par thème avec aussi des références de livres et sites, blogs. Le plus :: des résumés de documentaires livres soulignant les points forts.
Est ce que wikipedia pourrait être utilise !?? La page sur la troïka est.. Susceptible d être largement complétée!
Concrètement je suis OK pour y participer et je peux mettre une espace serveur a dispos pour un site.
Pour commencer tout de suite, la dernière enquête de Cash Investigation du 3 mars devrait vous combler :
« Quand les actionnaires s’en prennent à nos emplois »
https://www.youtube.com/watch?v=4IxJnLjV_i4. Bonne vision !
Euh, n’y a-t-il pas deux tautologies ou une injonction contradictoire dans cette affaire ?
C’est justement parce qu’on ne voit pas par quel bout attaquer la chose qu’on se prend la rage de se limiter au clavier.
Le mot « systémique » (par exemple Stiegler parle de la « bêtise systémique ») c’est exactement fait pour ça. Le système te montre qu’il est con, mais te montre aussi qu’il n’a pas de brèche digne de ce nom.
Jusqu’à ce que des cygnes noirs ou gris passent par là : les printemps arabes, Syriza quand même, Podemos, Snowden, les évolutions des médias sociaux (en Chine\\ une chiquenaude peut y déclencher gros).
Les tourniquets de notre affect (langue/conscience) sont aussi faits pour croire qu’on peut contourner la contradiction: « avec de la volonté », « en s’y mettant tous ensemble ». Pas faux, mais pas décidé à l’avance. Même en juin 1789, personne ne voyait venir 1791 ou 1793. La volonté ? effet a posteriori de la conscience, nous rappelle PJ. Quand tu es indigné, tu ES indigné, ce n’est pas ta volonté qui t’élève à l’indignation, c’est ton affect derrière.
Alors à quoi ça sert d’avoir derrière soit tant de livres et d’idéaux, de constitutions et de juristes ? Ce sont les conditions stratifiées de la persistance de ce qui était, ce sont des rails que nous avons cru être les bons, et qu ne sont pas si mauvais parce qu’ils ont été choisis souvent au lendemain de guerres terribles, ce n’est évidemment par rien, ce sont les rares moments où l’on a pu poser des nouveaux rails en n’étant pas prisonnier de strates passées.
Au final, il est à craindre qu’il faille « juste » se mettre en capacité de prendre le bon changement quand il se mettra en marche, de ne pas se laisser aller aux changements simplistes marinoïdes. Oui, on peut trouver quelque chose à faire, mais (à par des exemples concrets genre énergie renouvelable, éco-XX, ou plus généralement les « savoirs-faire » qui « déprolétarisent », dans le jargon Stieglerien ) mon avis est que nous ne faisons que lubrifier nos cerveaux, et nos affects; pour « être prêt à » ; et aussi « ne pas glisser vers« :
Nous entretenons notre \\retenue (no pasarfn).
Nous faisons la maintenance de notre ||||i main ténue.
Pour que, quand les fétus s’accumuleront, ils fassent un arbre.
J’aime bien ce point de vue. Néanmoins, si vous trouvez quelque chose à faire…
Timiota, rendez à Baruch ce qui lui appartient (Ethique Livre III et IV par ex). Et puis se déprolétariser c’est pas « en attendant mieux », c’est le mieux lui-même. Le réel est effectivement tout ce qu’il peut être. Bises
Oui, Spinoza, avec ou sans Lordon.
« Se déprolétariser » peut être vu comme accessible à l’échelle locale, sans attendre un grand soir.
Certes avec des verrous systémiques, des limites ne manquent pas d’apparaitre quand on se livre à l’exercice assez fortement, ce qui fait que cela doit conduire effectivement à changer de cadre,
….mais c’est une voie (à dire avec la voix d’Edgar Morin ? )
Point de vue réconfortant 🙂
Je suis triste d apprendre les soucis du projet de banque citoyenne new b. J attendais avec impatience qu elle voit le jour. Et…
Et mon point de vue est que la principale mesure a prendre est de cet ordre la ::
– créer une banque citoyenne
– emporter l adhésion massive
Ce qui passe par l éducation éthique et l acceptation de très faibles intérêts.
– développer au maximum dans !e maximum d états
– et communiquer sur tous les projets finances
– et utiliser ce socle de base pour fédérer un mouvement citoyen, autour d une conception des cycles financiers et économique recadres. Faire de la politique activement, dans le cadre d une entreprise citoyenne et autant politique au économique.
Il s agit de jouer le marche contre le marche, enfin si les régulateurs du marche le laisse faire!!!
En France il n y a que le crédit coopoeratif malheureusement, du groupe banques populaires. Mais c est déjà ça!!!
Pour développer, être suffisamment nombreux, participer au AG et influencer la stratégie pour étoffer cette base en une plate forme citoyenne.
Déplacer son argent est une mesure assez simple et hautement symbolique qui devrait être le début de quelque chose. Car c est au niveau de la conscience du pouvoir de l’argent et de la volonté d’àbandonner une partie de ce pouvoir au il nous semble tous que pointé un commencement de début d amélioration de nos institutions…
Maintenant ces questions sont très abstraites. J avoue que ja il mis du temps a percuter et que je n’ai pas encore de compte au crédit coopératif. Il y a un très fort besoin d éducation.
Encore une fois une solution serait de retourner l arme de l a adversaire :: faire de la publicité, pour le dit établissement financier citoyen, en mettant en avant les dérivés et l impact que ces dérives ont sur les clients citoyens actuels.
Il s agirait donc de mélanger intimement action citoyenne, politique et aventure entrepreneuriale et associative, cad casser les frontières, investir l entreprise de manière politique.
Le reportage sur arte sur le bonheur au travail a montre de très beaux exemples d entreprises profondément innovantes dans leur organisation qui sont clairement des oeuvres politiques. Donc oui :: créer, reprendre, transformer des entreprises en entreprises politiques, puisque c est la que le pouvoir, devenu pouvoir économique, se niche.
la question du choix de sa banque me semblre essentielle
j’aimerais connaitre le nombre de participants à ce blog qui déposent encore leurs petites économies à bnp ou crédit agricole , où ils ont également leur petit ( ou gros ) pea, sans compter leur assurance vie tout en poussant leur juste indignation aux dérives financières
pour ma part j’ai migré au crédit coopératif il y a quelques années
ce n’est pas la panacée mais je n’ai pas trouvé mieux
ke compte également participer à » terre de lien » qui aide à l’installation de petits agriculteurs pour une culture biologique et de proximité
Bonjour, j’abonde dans votre sens Roberto Man et Patrice Dailcroix. Si j’ai bien compris, la Nef va bientôt (enfin, tout est relatif…) devenir une banque de plein exercice. Pour NewB je suivais également les développements (de loin) et je suis dégoûtée d’apprendre dans ce post l’attitude dudit Luc Coene, c’est scandaleux. Sans doute a-t-il peur ! En tout cas, c’est ce que je subodore… Je pense qu’ils ont raison d’avoir peur, car la révolte gronde !
Il y a aussi la NEF, si je ne me trompe pas.
Bonjour Julien Alexandre, je vois que vous êtes de retour à la modération, vous avez des consignes ;).
A la question qu’est -ce qu’on fait je répondrais, on continue à creuser, non pas la dette, mais le pourquoi de la dette.
Nous allons passer, en se posant cette question, de la finance à la conscience.
Il est libre à chacun de concevoir ces pistes et de les proposer.
Je vous propose une vidéo que vous verrez un jour, plus tard, certainement, alors autant prendre de l’avance et la regarder de suite. Elle dure 30 minutes et relate certains faits historiques de la monnaie actuelle. Cette vidéo est discutable, j’espère qu’elle le sera, car elle est virale et comme avec la chanson des enfoirés, elle risque de faire mal.
Merci de ne pas censurer, le cas échéant de m’expliquer pourquoi. Merci!
Salut Noux,
Malheureusement, les mêmes délires conspirationnistes autour de la monnaie. Sans intérêt, comme toutes les autres.
Merci d’avoir répondu! ( en supprimant la vidéo au passage 😉 )
Le LBO n’est t’il pas une escroquerie ?
Merci
Bonjour,
Commençons par définir une vision commune qui nous permette de définir des buts concrets : fin de la spéculation, mise en place du cadastre financier cher à Pierre Sarton du Jonchay, contrôle démocratique de la Banque centrale, réforme de la fiscalité, etc. La liste peut être longue !
Déclinons cette vision commune en stratégie et déterminons une série d’actions concrètes à mettre en œuvre progressivement. Progressivement, pas après pas, commençons par de petites victoires, montons en puissance et on pourra faire bouger les lignes,…
Pour déterminer le contenu de ses actions, il faudrait réunir un groupe restreint (<10 personnes) pendant une journée (café Vicomte ?) et organiser un brain storming afin de faire sortir les actions clefs. Un nombre restreint de personne car l’exercice des forums le montre bien, l’ouverture à tous, toute démocratique qu’elle soit, produit surtout beaucoup de bruit de fond qui ne présente généralement aucun intérêt.
Au final, nous obtiendrons un plan d’action concret qui permettra d’unifier nos forces et de faire progressivement bouger les lignes.
La gauche patauge depuis 25 ans car elle n’a plus de stratégie, elle se contente de se plaindre et de réclamer,…
Une proposition constructive ! Je suis preneur.
Un projet concret, né ou non de l’échange d’idée ne nécessite plus un débat, mais une adhésion de personnes qui s’engagent. Une fois le but précisé et un plan d’action ébauché, ses modalités d’exécutions peuvent faire éventuellement l’objet d’une nouvelle discussion.
A bientôt !
Et despeculer le passé , groupes locaux de quartiers , contrôle de toutes activités sur compta , juris et éthique.ok pour le vicomte.
Prévenir au lieu de guérir.
Euh.. Y a t i! Des habitants de la région parisienne par ici!? Quid d un vicomte parisien!?? A mi chemin entre vannes et Bruxelles…!
Commençons par contrôler autour de chacun entreprise banque administrateurs.
Je vois que l’idée d’un tribunal populaire séduit.
Moi, avec mes collègues, ce sont des pulsions criminelles que l’on a à l’égard de nos chefs.
Ces trucs vont foutre le chaos en deux temps trois mouvements.
Vaudrait mieux dépersonnaliser le problème.
L’idée d’une punition sans discernement (sur la base de chiffres, et non sur les actes) éviterait les réflexes de Pavlov à l’égard de ceux qui passent pour les oppresseurs aux yeux des petites gens.
J’avais une proposition sous forme organisationnelle.
A ce que j’ai pu en voir, pas eu de réponse/participant.
Mets le lien, stp.
Je crois que tu as souvent pris le risque de diluer ce qui conduirait à un engagement pour clarifier des bases. Tu pourrais mettre un « pitch » (comme on dit dans le monde des entrepreneurs) plus haut en tête de gondole, puis revenir dessus à la fin. Mon impression en tout cas… Et je ne vois pas la poutre qui est dans mon oeil (en anglais, poutre= faisceau= beam, ça peut inspirer aussi).
Sinon, qqc de simple pour amplifier le blog de PJ : se mettre d’accord dans les deux heures ouvrables après la publi d’un billet ici pour le reposter intelligemment chez Mediapart, Le Monde, et autres blogs hors presse traditionnelle ou dedans. Un petit truc de deux phrases, qui ne soit pas en mode « phrase automatique d’ordinateur », ni « longue plaidoirie indigeste ou codée » , mais en mode « Sous-titre d’article » (comme les « abstracts » en petits carac gras chez Mediapart).
Une fois le matin, une fois le soir, une quinzaine de posts, qu’on aura le droit de dupliquer un peu (pas trop, on violerait les chartes) pour faire basculer ce qui le peut.
un ‘pitch’ ? oO
Ben, je sais pô : « on a dit qu’il allait bien falloir s’en occuper, alors NOUS allons nous en occuper » ?
Pour le lien, c’est là :
http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/27/troika-il-va-peut-etre-falloir-sen-occuper-nous-memes/#comments
88. zebu
28 février 2015 à 17:43
Proposition : passer à l’acte, à la manière où Baudelaire disait « Enivrez-vous : Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous! » Il y a un sortilège avec l’action, le passage à l’acte, en particulier pour la gauche : on attend avoir l’idée, la théorie, pour passer à l’acte. La pire des choses. Agir à gauche c’est simplement commencer à créer au sens par exemple où Aubenas et Benassayag titrait : Résister c’est créer (pas : je résiste donc je crée, mais à l’envers : je crée, et c’est là la résistance à l’ordre du monde). Tout le reste c’est de verbe et de l’avant-gardisme par avance dévoyé… faut assumer la finitude.
http://www.informaction.info/sites/default/files/cqfs/118_-_frederic_lordon_-_le_vrai_realisme_cest_de_fermer_la_bourse_saisir_les_banques_et_de_ne_pas_payer_la_dette.jpg
Soyons réalistes, demandons l’impossible !
Radical, très certainement, mais inéluctable.
A mon humble avis, la solution préconisée par PJ, aussi précise, chirurgicale et profonde soit-elle, (interdiction des paris sur les fluctuations des prix) se heurte a une conjoncture internationale qui, il me semble, n’est pas propice à une décision multilatérale de cet acabit.
Dans cette optique, il est difficile d’imaginer autre chose qu’une décision nationale, aussi lourde de menaces sous lesquelles elle se présente, il suffit alors de considérer les options possible au niveau national et inéluctablement on tombe sur le réalisme de F Lordon.
Ca fait limite hors sujet…
Aujourd’hui restaurons demain (ADDA), une épicerie participative et bien plus !
https://vimeo.com/113206261
Un dossier, un manifeste ultra convaincant appuyé par des informations solides (ex: billets de François Leclerc, PSDJ, zebu etc).
Un condensé du blog qu’on essayerai tous de promouvoir, je sais pas…
Concrètement, je ne sais pas si c’ est possible sur le blog, mettre en place une bibliothèque d’ articles parus sur les sites des journaux.
Si l’ idée est acceptée, je mets pour assurer la technique 25 € aujourd’ hui même.
J’ explique : nous travaillons avec l’ information. Les sujets changent de mois en mois, l’ actualité passe et s’ oublie. La souffrance des gens concernés elle continue à perdurer à l’ ombre des médias et donc de notre conscience.
Et tout le monde d’ oublier, continuer de ne pas savoir, ne plus s’ en souvenir. Les archives sont souvent accessibles seulement sur abonnement (Mediapart, le Monde, Diplo, etc) ce qui peut être dissuasif pour beaucoup.
Je donne un exemple : le site de la RTBF a publié hier un article qui dit que 274000 immigrés sont entrés illégalement en Europe en 2014. Les gens ignorent ces chiffres mais personne n’ ignore le pourquoi de cette immigration et ses conséquences sur la société européenne.
Je laisse le lien
http://www.rtbf.be/info/dossier/euranetplus/detail_le-nombre-d-immigres-illegaux-dans-l-union-europeenne-a-triple-en-2014?id=8922342
Nous aurions ainsi faisant, une base de données directement sur le site.
Après tout, tout historien travaille avec des archives, tout cinéaste emploie des documentalistes ainsi que les écrivains. Pourquoi ne pas le faire ici?
Qu’ en pensez vous?
1/ L’exemple est très bien choisi, clairement fédérateur, et si proche des préoccupations qui nous animent sur le blog…
2/ La bibliothèque en question existe, ça s’appelle Google (ou Bing, ou pour les plus pointus Ixquick, Duckduckgo, etc.)
3/ C’est pas l’argent qui manque pour assurer la technique, c’est les bras, l’huile de coude et la bonne volonté.
Je pense qu’ aux questions, pour réponse, il faut actuellement définir de mieux en mieux ce que nous voulons ; nous le savons tous relativement (ou +). Donc garder le focus sur ce (les) sujet(s) et affiner la recherche.
Fédérer et agir, même si ça passe par des milliers de mots, phrases et idées. Et soumettre enfin. Je me souviens que Jean Ziegler disait ceci à propos de la faim dans le monde ; nous disposons de tout les outils démocratiques pour le faire.
A mon niveau je ne sais pas le faire (agir actuellement) d’ où ma proposition de don ; j’ irai donc faire coucou à Paypal tout à l’ heure. Un don peut toujours payer par exemple un étudiant pour une traduction quand personne d’ autre ne peut le faire.
C’ est moi qui vous remercie.
Convaincre dans la désinformation ambiante et l’hostilité générale. Que faire d’autre ? Prendre les armes serait ridicule car c’est le camp d’en face qui les possède et sait s’en servir. Je dirais même qu’ils n’attendent que cela.
Lutter contre les peurs montées en épingle et surtout faire prendre conscience que nous n’avons absolument rien à perdre. Cesser les compromis intellectuels et matériels.
Dans ce contexte chaque personne qui sait et se tait qu’elle qu’en soit la bonne raison est complice. Et si nous échouons c’est que nous le méritons.
Agir, prendre les choses en mains, c’est intervenir chaque fois que s’en présente l’occasion.
Mettre le doigt sur la plaie, là où ça fait mal. On ne sait pas quel événement va réveiller les Français, les Européens, mais il faut être sur le front, toujours prêts.
Il y a la Grèce et le combat de Syriza qui a enfoncé un coin dans l’édifice européens néolibéral. Il y a Podemos, etc.
En France, nous avons en permanence les vielles centrales nucléaires. Fessenheim est à nouveau complètement à l’arrêt, ne fournit plus d’électricité. Dans l’Est personne ne l’a remarqué, on peut donc s’en passer.
C’est l’occasion d’exiger l’arrêt DEFINITIF de Fessenheim, centrale en fin de vie. Pourquoi prolonger son agonie ?
Dans quelques jours, ce sera le 3e anniversaire de la catastrophe de Fukushima.
Ce samedi 7 mars, à Strasbourg, Place Kléber, le collectif « Convergence Pour Fermer Fessenheim » organise une grande journée de mobilisation anti-nucléaire et d’informations sur les énergies renouvelables avec stands d’information, banderoles, animation musicale, restauration de 11h à 17 h. A 14h, un défilé à la mémoire des victimes du nucléaire.
Le travail que les médias ne font pas, c’est à nous de le faire. L’information par le blog est utile, indispensable. Mais arrive un temps où il faut sortir dans la rue, entrer en contact avec tous ceux qui ne s’informent pas par Internet et leur rappeler les dures réalités du capitalisme. Comme celle du nucléaire, meurtrier et potentiellement dévastateur.
Si l’opinion n’est pas préparée, il sera difficile de convaincre les masses, le moment venu, de « prendre les choses en main ».
Alors, si vous n’êtes pas loin, rendez-vous à Strasbourg, ce samedi.
Ce qui est tragique, c’est que ce que nous savons sur maintenant (grâce à Arte, entre autres) sur les agissements indignes et disons-le mafieux de la Troïka donnent complètement raison au parti de Marine le Pen, qui se dit antieuropéen… Et je crains bien que ce soit son parti qui ait trouvé ce qu’il faut faire, je le dis avec consternation : flatter les pires tendances chez nos concitoyens, en xénophobie, racisme, et repliement sur soi, promettre la lune, faire de l’antiparlementarisme de base (et les Cahuzac, Thevenoux, Balkany et autres lui donnent là encore raison…).
Donc à mon avis, la cause est entendue, et c’est avec l’extrême droite qu’il faudra composer… c’est ce qui a fait aussi, notons le au passage, le succès de Poutine, flattant la « fierté russe » et le reste.
L’histoire bégaie ?je ne sais pas, mais les mêmes causes produisent peu ou prou les mêmes effets.
Assez d’accord avec vous.
Je viens de recevoir un mail à propos du probable changement des noms des vacances scolaire (mail qui en fait existe au moins depuis 2012 !) assez facile à trouver avec google et autres…
Et cela me déprime profondément de voir que les gens (au moins dans mon entourage ) sont plus intéressés par la couleur du papier peint que de savoir si les fondations de la maison sont solides !
Que leurs préoccupations sont plus liées à des idées proche de l’extrême droite qu’au vivre ensemble enfin surtout pas avec certains !
Et pourtant je fais circuler de l’information qui vient de ce blogue ou d’autres sources.
Et pourtant !
Non ceux qui bégaient ce sont les séniles, où les bègues pathologiques, ce qui est d’une autre nature !
ça joue grave du violon sur le titanic………………
Je préfèrerais « faire » avec le front de gauche…….!
Vive SYRIZA !
Peut-être que l’humanité est bègue pathologiquement… quant à Syriza, cette formation n’a pas encore prouvé grand chose si l’on regarde les choses de façon froide et objective… Espérons.
@Troncal
de façon froide et objective seuls ils sont et ils essaient, ils y vont comme ils peuvent et froidement et objectivement les faits ont prouvé qu’avec le couteau sous la gorge et la guillotine de la destroïka c était pas si simple !………………QUI DIT MIEUX ? QUI FAIT MIEUX ACTUELLEMENT ? …MDR
Qui n’en veut des bleus tout pleins les yeux ???
le pathos ne m’interesse pas, ce n’est pas avec du pathos qu’on en sortira.
HORS SUJET ….. mais me semble alléchant , vu les articles précédents :
ACCES exceptionnel GRATUIT……..
http://blogs.mediapart.fr/blog/la-redaction-de-mediapart/270215/jeudi-18h-23h-en-direct-de-mediapart-l-europe-et-la-france-apres-le-sursaut-syriza
Partie de Programme mis en exergue :
20h30-22h30. L’Europe et la France après le sursaut Syriza
Animé par Frédéric Bonnaud, Edwy Plenel, Ludovic Lamant, Mathieu Magnaudeix et la rédaction de Mediapart
1.- Le parti Syriza peut-il parvenir à changer la donne européenne ? Invités :
Gabriel Colletis, professeur de sciences économiques à Toulouse-1, proche de Syriza depuis 2012.
Olivier Delorme, historien, auteur de La Grèce et les Balkans (Gallimard, 2013)
Stelios Kouloglou, eurodéputé grec membre de Syriza.
Stefan Collignon, économiste allemand, professeur d’économie politique européenne à Pise, membre du SPD.
2.- Quelles conséquences pour les gauches françaises ?
Yannick Jadot, eurodéputé EELV
Christian Paul, député PS et l’un des chefs de file des « frondeurs »
Clémentine Autain, Front de gauche
Alexis Bachelay, député PS et responsable du courant « Cohérence socialiste »
Le truc pour donner une autre dimension à l’action de Paul Jorion et son équipe, ce serait probablement bousculer notre quotidien. Or, pour beaucoup, ce quotidien, c’est une chose à laquelle on se raccroche, seul repère que l’on ait encore.
Refaire le monde derrière notre écran, aussi bien que cela puisse paraître, cela ne coûte rien.
Le courage serait de dire: aujourd’hui je dis merde à tout ce que j’accepte à contrecoeur, de mauvaise foi, pour pouvoir pianoter sur mon clavier afin de me disculper. Et une fête du courage consacrée par la présence d’une envergure de Paul Jorion et ses acolytes pourrait peut être pousser au changement.
Rien qu’à écrire ces mots, je me dis (malheureusement): mission impossible. Ma femme et mes enfants reviennent juste derrière mes yeux. Et je perdrai mon boulot…
@ Antoine
personne n’a jamais dit qu’il fallait tout envoyer bouler du jour au lendemain………on a tous besoin de manger et payer le loyer, du moins ceux qu’ils le peuvent encore…cela dit chacun et cune peut retrousser ses manches et agir selon ses moyens, personne ne vous jugera,
en tout cas pas moi !
mais une chose est sur plus nombreux et breuses nous seront mieux ce sera !
j’ai oui dire qu’il fallait de l’huile de coude……:-)
You ‘re welcome !
Cher Antoine pensez vous perdre votre boulot si vous changea de banque pour le crédit coopératif!?
Je ne suis pas convaincu que le but ultime soit de donner « une autre dimension à l’action de Paul Jorion et son équipe ».
Pour le reste si vous ne faites rien alors vous êtes complice, il n’y a pas d’alternative. Cela dit souvent pour faire quelque chose il suffit de ne pas laisser dire n’importe quoi à un repas de famille ou au comptoir de son café préféré (qui a dit que c’était la même chose ?). Bien entendu il faut avoir les arguments et le courage pour tenir tête à plusieurs personnes en même temps, ne pas craindre de casser l’ambiance et surtout accepter de faire face à la bêtise à front de boeuf mais enfin c’est à la portée de tout un chacun.
@Antoine
Mais ceux qui refont le monde, ils sont derrière leurs écrans…
Chez UBER ou TINDER ou toutes les applis des « barbares » (A. Barrico, Gallimart), on a un gars qui à une idée, qui dévaste un village et fait fortune, emploie des soumis à la tâche, et le tout derrière un écran…
Alors donc on peut prétendre influer tout en restant devant son écran… en fait c’est précisément là ou cela se passe, plus que dans les manifs entre République et Nation…
Arf,
Malheureusement pour moi (comme pour beaucoup à mon avis) il y a une sorte de schizophrénie: au boulot, même si je réprouve sans me cacher ce que je suis amené à faire, je le fais pour ne pas perdre mon emploi. Mais j’ai conscience que je baise les gens plus que je ne les aide.
Du coup, ici, c’est un peu « ma messe du dimanche »…
Bon, le chômage m’a amené à bosser dans le notariat. Difficile certainement de trouver pire, à part la finance peut être, et le monde judiciaire.
Si ça peut se passer derrière un écran, tant mieux, mais j’aimerai que ça se passe aussi quand je mets mon costume pour gagner de l’argent.
Enfin, c’est un état d’âme, probablement.
Ex juriste enculeur de mouches.. heureusement passé à autre chose… et en passe de devenir facteur d’instruments de musiques. Je comprends bien cette schysophrenie dont on peut avoir l’impression de ne pas pouvoir s’échapper.
Cependant : Une amie proche a abandonné le notariat immobilier d’affaire pour reprendre des études d’éducatrice. Elle s’en trouve très épanouie!
Et avec la libéralisation annoncée d’installation des notaires : peut être y aurait l une place pour des notaires… moins bandits (disons j’appuie sur le bouton d’assemblage de l’acte type et je facture… juste une heure allez soyons sympa au lieu de centaines d’euros ou de milliers!! )
Ce qui est fou dans ce système c’est l’aplomb avec lequel des individus se croient supérieurs parce qu’ils ont eu accès a un tout petit peu de connaissance, et se trouvent tout a fait légitime à entuber ce qu’ils doivent considérer comme du bétail. J’ai un souvenir brulant d’une entrevue d’une 1/2 h avec une juriste spécialisée dans les successions, conseillée par une amie du sérail… et qui nous a demandé, prix d’ami a la fin 460 euros de dédommagement, pour juste acquiescer le fait qu’elle ne pouvait rien faire.. évidemment pour démarrer quoi que ce soit c’était 3000 euros cash sur la table…
J’ai d’ailleurs toujours eu une haine féroce de cette profession, et j’ai naguère été très motivé par l’intelligence artificielle et à l’origine des premiers systèmes experts dans le domaine juridique en france, dans le but de proposer des alternatives au bétail… mais cela a été abandonne pour des raisons.. juridiques de responsabilité (assimilation a du conseil).
bref dans le sillage de la loi macaron que sur ce point je salue.. tout complément à la profession, alternative, approche plus respectueuse. que sais je serai bienvenue!!
Bon courage
INFOS SYRIZA : Pour celles et ceux que cela intéresse ce soir émission en direct et accés libre sur médiapart :
http://blogs.mediapart.fr/blog/la-redaction-de-mediapart/270215/jeudi-18h-23h-en-direct-de-mediapart-l-europe-et-la-france-apres-le-sursaut-syriza
cordialement