L’Hémicycle, Paul Jorion : « PLUS PERSONNE NE CONTESTE AUJOURD’HUI À M. DRAGHI CE RÔLE DE DIRIGEANT DE LA ZONE EURO », le 17 février 2015

Honoré Musat : Vous vous êtes amusé du « scandale » provoqué par les révélations du Monde sur HSBC…

Je ne conteste pas le caractère scandaleux de ces informations. Tous ceux qui s’intéressent à ces questions connaissent depuis bien longtemps ce système de démarchage des grandes fortunes pour placer leurs fonds en Suisse, avec des montages via des paradis fiscaux. J’imagine que certains dirigeants (des milieux financiers, politiques ?) pensent que le moment est venu de transformer une information facile à obtenir en « scandale ». Je rappelle qu’un grand nombre d’enquêtes ont été publiées sur le sujet…

Votre blog recueille de nombreuses analyses sur la crise en Europe. Quelle est votre lecture de la crise de l’euro, du rapport de forces entre la nouvelle majorité grecque et les dirigeants de l’UEM ?

Nous ne disposons pas de tous les éléments pour en juger, il y a beaucoup d’informations contradictoires. Chaque partie campe sur ses positions, en décrétant qu’elle ne bougera pas d’un pouce – ce qui apporte, en passant, à Syriza une forte popularité en Grèce –, mais tous s’activent en coulisses pour trouver une solution. J’ai le sentiment que les dirigeants des grands pays de l’euroland, la Commission, la BCE et le FMI sont sur une position de principe qui a été définie depuis longtemps, mais qu’ils vont tout faire concrètement pour que la Grèce ne sorte pas de la zone euro, parce que les conséquences d’un tel événement seraient catastrophiques.

La suite sur le site de L’Hémicycle.

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