Billet invité.
Bonjour M.Jorion,
Je prends toujours autant plaisir à lire le blog. Dans une vidéo, vous expliquez que, des fois, vous avez l’impression de prêcher dans le désert. Je pense que les pics d’audience correspondent à la croyance soudaine que c’est « enfin peut être la mort du système ». Voyant le système se restaurer, de nombreuses personnes repartent les mains dans les poches avec en tête « circulez ! il n’y a plus rien à voir ».
Le problème c’est que de mon point de vue, le blog aborde beaucoup ce système (idéologie néolibérale poussée à son paroxysme) dans ce qu’il a de plus invisible pour les gens et le plus technique : la finance. Or, en réalité, le système ne se limite pas à cela, il est une véritable pieuvre qui modifie complètement nos systèmes cognitifs :
– Il est dans le marketing en nous répétant à tue tête que nous sommes incomplets mais que nous pouvons devenir meilleur en consommant.
– Il nous occupe l’esprit en nous mettant en arrière fond que nous devons payer nos dettes si nous voulons éviter un terrible châtiment. Plus généralement, il nous projette toujours dans un futur incertains et peu avantageux ce qui maintient les gens dans un état anxieux permanent.
– Il nous dit à travers le rap, les stars, les vedettes de sports que pour être adulés il faut de l’argent. Ainsi, il nous dit que notre valeur personnelle est intrinsèque à nos possessions.
– Il nous montre à travers ces mannequins hommes et femmes que la norme de beauté est « comme ci » ou « comme ça ». Il nous apprend ainsi à nous comparer et à nous hiérarchiser légitiment les « forts » et les « faibles ».
– Il nous dit que nous sommes dans un monde terrible et dangereux et qu’il peut nous protéger. Bien sur, il est lui-même le responsable des désordres du monde.
– Il nous dit que le vieillissement et la mort sont des choses terribles et nous propose de nombreux produits pour nous divertir et ainsi nous détourner de ces peurs.
– Il nous dit qu’il est un système « naturel » et qu’il donc irremplaçable. D’ailleurs, il insiste sur le fait qu’il n’y a pas d’alternative. Grâce à cela il prétend que son sauvetage ne doit jamais être remis en cause.
– De façon générale, il met l’argent au centre de nos vies (projets, émotions, prestige, positionnement social etc…). Or, il est au centre de la création de ce dernier. etc… L’idéologie néolibérale c’est tout cela.
Je pense que si le blog cassait un à un les « mensonges » et « fausses promesses » du système, il attirait une foule plus conséquente qui aurait l’impression de prendre de la hauteur sur le système et dans leur relation avec ce dernier. De plus, le blog permettrait une prise conscience salutaire qui pourrait se reprendre parmi les gens.
Je demeure persuadé que vous avez déjà songé à tout cela d’où votre fort intérêt pour Aristote. Au plaisir de vous lire encore M.Jorion !
159 réponses à “Le système est une véritable pieuvre qui modifie complètement nos systèmes cognitifs, par Alexandre Letourneau”
… »Je pense que si le blog cassait un à un les « mensonges » et « fausses promesses » du système, il attirait une foule plus conséquente qui aurait l’impression de prendre de la hauteur sur le système et dans leur relation avec ce dernier. De plus, le blog permettrait une prise conscience salutaire qui pourrait se reprendre parmi les gens. »
Zone euro = Zéro
L’Europe c’est fini et M. Draghi est responsable de cette catastrophe!
Que cela fait du bien. Oui effectivement, cela permettrait une prise de conscience de tous nos contemporains. Ou du moins leur permettrait de mettre des mots sur ce qu’ils subodorent mais ne savent pas exprimer.
Ce billet souligne bien le sentiment que la plupart des gens ont autour de moi.
Je pense aussi que quelque chose est en train de se produire, sans faire de bruit. Je suis persuadée qu’un basculement est occupé à s’opérer de façon invisible, Il y a une saturation, comme une indigestion qui se prépare. Aidons la !
Je le pense également . Ainsi, plusieurs facteurs se combinent :
-Il y a l’humanité qui, malgré des guerres encore trop nombreuses, est entrain d’acquérir une certaine maturité.
-Il y a la prise de conscience progressive que nos modèles économiques ne sont pas viables à cause de la pression sur les ressources.
-Il y a une exaspération chez les gens qui trouvent que ce système manque totalement de sens. Dans l’absolu, travailler dur pour une grande entreprise (par exemple) qui reversera tout en dividende à la fin de l’année, c’est assez absurde.
Plus généralement, beaucoup de gens ont le sentiment que beaucoup d’entreprises œuvrent pour quelques intérêts particuliers au détriment de l’intérêt collectif. Dans ce contexte, dur de se dire « J’apporte ma pierre à l’édifice. Je contribue à l’amélioration du monde ».
-Il y a beaucoup de souffrance liée à cette société de l’individualisme et du numérique. Après l’émerveillement de facebook et autres, le dur retour à la réalité. Malgré les 100 likes et les 100 messages » bon anniversaire » sur leur page, beaucoup de gens le passe seul.
Il y a ainsi une volonté de récréer du contact humain d’où le succès de sites comme OVS, Meetup etc…
-Il y a également la volonté de certaines personnes de se réaliser car elles ne veulent plus entendre que le sens de la vie c’est d’accumuler quelques plaisirs consuméristes. Elles s’inscrivent alors dans une démarche de prise de hauteur et s’éloignent donc naturellement du système basé sur la valorisation de l’égo humain.
Oui, mais combien sur les 7 000 000 000, bientôt 9 000 000 000 et plus d’individus , obèses à faméliques qui manifestent, grèvent, exigent , travaillent, tuent, détruisent, pour gagner plus, pour jouir plus, pour consommer plus ne fusse qu’un peu ? Le problème , vous le posez mal: il n’y a pas de ‘système’ acharné au mal, il y a NOTRE cupidité, avidité, jalousie. La minorité élitiste de ce forum est minoritaire parmi la minorité riche, ne l’oublions pas.
Je sais, je suis négatif..Mais si nous voulons améliorer les choses, nous devons commencer par ne pas sous-estimer le problème: Il est beaucoup plus grave que simplement financier ou spéculatif.
Jeanne-Marie Sens – « En plein cœur (Oublier) »
https://www.youtube.com/watch?v=AIP-SSg5Kik
1973 !
C’est très réducteur. Vous faites référence pour ce qui concerne le « rap » à la soupe variétoche servie en radio commerciale et « acceptable » pour les télévisions, qui n’a strictement rien à voir avec les valeurs véhiculées par le hip hop originel, dont il existe encore de nombreux représentants, malheureusement très peu médiatisés.
Je ne crois pas que c’est au rap, aux stars, aux vedettes de sports que le billet s’attaque mais plutôt à ce que ce système de ‘marketing’ veut nous vendre. A ce qu’il fait d’eux, juste un monde d’argent.
J’avais bien compris Marianne, mais c’est épidermique, je n’aime pas que l’on mette la vraie musique faite par des musiciens engagés dans le même panier que la variet’ dégueulasse qu’on appelle injustement « rap » et à laquelle l’auteur fait référence. Faut pas pousser mamie dans l’eau du bain d’ortie de bébé.
Bonjour Julien Alexandre,
Je vous rejoins totalement sur le fait qu’il y a des artistes avec de beaux textes engagés mais peu médiatisés . Ce que je veux dire, comme le souligne « Marianne », c’est que le système sélectionne les rappeurs les plus agressifs mais également les moins « anti-système ».
Ainsi, si un rappeur parle d’entre-aide et de monde meilleur, il voit tout financement et vitrine médiatique lui échapper.
En revanche, si il parle de culte de l’argent, de pouvoir (armes, drogue, salve anti-Etat etc…) et de reconnaissances ( femmes, sex, bijou en or) il reçoit un accueil spectaculaire de la part des médias et des maisons de disques (investisseurs).
C’est cette impitoyable sélection qui a fait de Booba un des rappeurs français les plus populaires. Ces textes consistent à réduire à la femme à rien, à brandir des armes dans ces clips, à faire l’apologie de l’argent et à traiter de minable ceux qui n’en n’ont pas, à dire qu’il vend de la drogue impunément etc …
Et que fait M.Booba avec son argent ? Il aide les jeunes des cités ? Certainement pas, il exhibe sa nouvelle voiture à un demi-million dans sa résidence de Miami. On notera que ce comportement en fait l’extrême opposé des stars du hip hop originels qui prônaient la solidarité.
Heureusement, comme vous le soulignez, il y a des artistes qui tentent de relever le niveau. Mon espoir est qu’internet les aide à se faire connaitre à défaut d’être « aimés du système ».
Pour le rap je propose Keny :
https://www.youtube.com/watch?v=zAMD_mHjgec
https://www.youtube.com/watch?v=ERYbBKffvz0
@alexandre
Un petit peu quand meme, ce ne sont que des representations.
Dans le même registre en ce qui concerne le foot
Surtout après avoir jeté le manche de sa cognée 🙂
« il y a des artistes qui tentent de relever le niveau »
Je pense qu’il y a là une hiérarchie de trop.
Le rap accompagne, il reflète, même booba est hors de cause.
Il ne s’agit pas de relever le niveau, mais de le définir par nos actes.
(Ah et internet les aide beaucoup, soyez en certain ! ;))
Pour un rap, un art indépendant et authentique!
https://www.youtube.com/watch?v=TxRx0qcg5Bo
Mais c’est bien « naturel » :
Les plus malins souhaitent accumuler un maximum de richesses (c’est humain).
Ils ont donc imposé, à travers une pseudo démocratie (puisque le peuple est manipulé), un système économique capitaliste régulé pour et par les rentiers, qu’ils sont.
Et, puisque leur rente est proportionnelle à l’agitation économique, il est de leur intérêt de répandre ces pseudo vérités, dont l’objectif est purement marchand, ou de domination.
Et ca marche, plein succès! En 1960, 50 pour cent de la population US-américaine faisait partie de la classe moyenne, contre 43 pourcent aujourd’hui. Et simultanément, le pouvoir d’achat de cette couche sociale a considérablement baissé, la paupérisation galope, les opinions politiques se polarisent pour devenir extrêmes.
Germanicus écrit :
»
Cela, c’est le langage néolibéral par excellence. Dès que le système existant est remis en cause, on qualifie d’extrémistes ceux qui le critiquent. Quand la vraie gauche rappelle les valeurs de l’humanisme et de la république, les Droits de l’homme, on est extrémiste. Alors que la bienpensance qui détruit les système de protection sociale serait la normalité.
On est bien entré dans ce que l’auteur appelle « la modification des systèmes cognitifs ».
On peut avoir un autre point de vue, débarrassé de la doxa libérale.
Il y a bien une forte impulsion vers l’extrémisme de droite, néolibéralisme compris.
Je vous propose cet aphorisme chopé quelque part sur internet:
« Au USA, les Démocrates ont glissés vers les Républicains, les Républicains ont virés extrême droite, et l’extrême droite a été admise à l’asile de fous ». Résumé impeccable de l’évolution des pratiques politiques aux USA, observées sur 30 ans. La destination de l’extrême droite est incontestable…
Le glissement de 50% vers 43% exprime un malaise de la politique américaine: la Société US est malade. Dieu nous préserve de l’imiter.
Paul, tout à sa dévotion aux USA, nous explique que les gouvernements US mettent en œuvre une politique Keynésienne. Une politique qui est à front renversé, par rapport aux Européens et par rapport aux convictions US, plutôt « libérales ». C’est sans doute vrai, mais les classes moyenne et en dessous ne le voient pas. Dieu nous préserve d’imiter ce Keynésianisme-là.
Vous êtes sur? Dans ce cas leur but devrait être de s’emparer de toutes les richesses des autres humains en les faisant disparaître le plus efficacement possible (d’énormes progrès ont été fait dans ce domaine.) Votre définition de « être malin » me paraît soit fausse soit incomplète.
La vision qu’Adam Smith avait de l’humanité me paraît elle à la fois moins pessimiste et plus réaliste:
«Le produit du sol fait vivre presque tous les hommes qu’il est susceptible de faire vivre. Les riches choisissent seulement dans cette quantité produite ce qui est le plus précieux et le plus agréable. Ils ne consomment guère plus que les pauvres et, en dépit de leur égoïsme et de leur rapacité naturelle, quoiqu’ils n’aspirent qu’à leur propre commodité, quoique l’unique fin qu’ils se proposent d’obtenir du labeur des milliers de bras qu’ils emploient soit la seule satisfaction de leurs vains et insatiables désirs, ils partagent tout de même avec les pauvres les produits des améliorations qu’ils réalisent. Ils sont conduits par une main invisible à accomplir presque la même distribution des nécessités de la vie que celle qui aurait eu lieu si la terre avait été divisée en portions égales entre tous ses habitants ; et ainsi, sans le vouloir, ils servent les intérêts de la société et donnent des moyens à la multiplication de l’espèce.»
Que les choses soient ou non pires qu’à son époque (où il paraissait « naturel » que seuls les riches se partagent le pouvoir) est une question importante à laquelle je ne sais pas repondre…
Faux : ils les vendent cher à qui peut se les payer, i.e. eux-mêmes et la upper middle class. Ceux qui n’ont pas les moyens peuvent toujours s’éclairer à la bougie, se chauffer avec un pull en plastique recyclé made in China, et se soigner avec des prières. (Oui, bon, restent les minus habens prêts à dépenser un ou plusieurs mois de leur salaire pour un quelconque gadget technologique hypersophistiqué qui sera obsolète dans les trois mois. Juste pour la frime.)
Faux : entre les pâtes à l’eau de chaque dernière quinzaine et les repas à la Tour d’Argent, entre Aldi et Fauchon, entre un deux pièces en banlieue chauffé seulement les nuits de gel et un hôtel de maître avec piscine climatisée, entre la robe imprimée à 10€ chinée en seconde main et le fourreau lamé de chez Dior, entre le vieux vélo retapé et la limousine haut de gamme … il y a une légère différence de consommation.
Leur but est bel et bien de s’emparer de toutes les richesses des autres humains. Voir l’accaparement des terres, par spoliation pure et simple ou expropriation légale, voir le mécanisme de la dette qui étrange les petits propriétaires et permet aux plus gros de racheter l’immobilier à bas prix, qui permet le dépeçage morceau par morceau des biens publics de pays entiers au profit de quelques oligarques. Voir la pression constante à la baisse sur les salaires de la base pendant que le sommet augmente les siens de 110% chaque année. Voir la disparition continue de tous les petits commerces indépendants au profit des franchises appartenant à une poignée de grands groupes. C’est un Monopoly pour eux : the winner takes all et que le perdant se débrouille.
Voyez comment se concentrent les richesses! Une poignée d’individus possède autant que la moitié de l’humanité, et ça s’accentue tous les jours.
Il est clair que c’est le but (non avoué) du système.
Dire que « c’est humain », c’est déjà un crédo.
Oui, dire que c’est une tare propre à certains hommes serait suffisant.
En effet, il s’agit d’une idéologie.
Cette idéologie se nourrit d’abstractions : la nature de l’homme, la nature de la femme, la nature de l’Homme, etc…
Evidemment quand on se réfère à Aristote, on aime l’abstraction, c’est-à-dire, dans ce cas la naturalisation, éventuellement l’histoire n’est plus qu’un cadre mouvant, où le sujet humain demeure tel qu’en lui-même; c’est à dire que l’histoire n’a pas de prise sur celui-ci, et que l’histoire n’est pas produite par le sujet humain.
Tout cela constitue l’idéologie dominante de la classe dominante, et produite par les sujets dominants, les hommes, blancs, mâles, de type européen.
Cette idéologie peut revêtir diverses formes de l’humanisme gréco-latin, puis chrétien, à la volonté de puissance chère au philosophe, et à l’exaltation de cette volonté chère aux fascistes et aux nazis, sans solution de continuité, en passant par l’apologie de la toute puissance de l’état typique des hégéliens, et aux divers idéalismes inspirés par Platon (Schopenhauer)….
L’idéalisme est la négation de l’histoire, il porte en lui la possibilité de toutes les monstrueuses abstractions, en se revêtant des manteaux de la philosophie et de la raison, pure ou impure, l’idéalisme philosophique naturalise l’être humain, il est l’idéologie de la classe naturellement dominante et justifie ainsi toutes les dominations : comme Aristote justifie l’esclavage, pour le bien de l’esclave, la domination des femmes, pour le bien des femmes, car c’est leur nature, comme Platon justifie le gouvernement des puissants, car c’est leur nature élevée qui les place dans cette position…comme l’homme providentiel se place au-dessus des autres par sa felicitas, sa nature divine (voir Jules César, Octave, puis les Empereurs divinisés), comme l’élu (le mot est révélateur) est naturellement conducteur, pâtre des troupeaux naturellement bêlants.
Vous vous trompez, mr Komunist. Ce n’est pas un Nietzsche qui serait responsable d’une idéologie de la volonté de puissance à la sauce hitlérienne, pas plus qu’un Hegel ne serait responsable d’un quelconque totalitarisme… La philosophie est un domaine de recherche, de questionnement, au corpus je vous l’accorde bien garni de bêtises et conceptions obsolètes et datées. Cependant, la philosophie est tout sauf un chapelet de vérités ou une religion féroce.
A l’inverse, une idéologie est toujours une création, un geste politique, au discours mâtiné de contresens philosophiques et anthropologiques nécessaires pour masquer le vide navrant d’un rôle exclusivement utilitaire et trivial. En revanche, cette création dénote bien « la volonté de puissance » de son « machiavélique » et unique propriétaire: le politique (au sens large: le maître et sa marionnette)
Le problème est plus intriqué qu’il n’y parait et en cela il stimule plutôt nos neurones. Effectivement la sensation d’incompréhension génère aussi de la peur. Mais même des réponses exactes ne la calme pas car le salut n’est certainement pas immédiat.
Bonsoir à tous
L’idée d’un groupe de malins imposant un système n’est pas tout à fait juste:il y a eu des études menées: un jeu et un groupe de personnes qui partent toutes avec la même somme et la même règle connue et acceptée de tous. A la fin du jeu les joueurs qui gagnent et ont tout ramassé sont ceux qui dans la vraie vie se retrouvent au sommet de la hiérarchie sociale. Il ne faut pas oublier que nous sommes des animaux sociaux et que comme dans toute société de mammifères, il y a un ordre hiérarchique qui s’impose. Avec différentes cultures certes: voir les chimpanzés… Ce qui nous différencie, d’eux, c’est le projet à long terme, énoncé par quelques esprits remarquables, pour nous faire passer l’hominide à l’Humain!
Compte tenu des contraintes extérieures que nous avons nous même inventées, ce n’est plus gagné! En cas de cataclysme généralisé, on peut penser que quelques hordes adaptées aux environnements « pauvres » et « hostiles » sauront survivre et relancer l’espèce. En cas de changement de paradigme vers l’I.A. robotisée, on s’orientera plutôt vers un scénario type la Planète des Robots, mais il n’y aura pas de Charlton Heston revenant d’un voyage spatial pour libérer les hominides survivants.
Cordialement.
Il ne faut pas confondre les joueurs que nous sommes, avec ceux qui imposent les règles du jeu. Et puisque le jeu nous est imposé, nous sommes condamnés à y jouer, pour ne pas en être exclus…
Les gagnants ont intérêt à surtout ne pas en changer, car sans doute n’en seraient ils plus les rois!
Tout sera fait pour glorifier ce système. En particulier on valorisera partout et tout le temps l’esprit de compétition, au détriment de toutes les autres valeur.
Dans l’absolu, est ce une bonne chose que les plus malins soient en haut de la hiérarchie sociale?
Bonsoir Dominique
« Dans l’absolu, est ce une bonne chose que les plus malins soient en haut de la hiérarchie sociale? »
Depuis qu’Einstein a publié ses travaux sur la relativité au début du XXème siècle, on sait qu’il n’y a plus d’absolu! Ni d’esprit séparé de la matière puisque nous sommes dans un continuum d’espace temps!
Changez la hiérarchie sociale et vous ne changerez que le genre de malins qui se retrouvera au sommet de la nouvelle hiérarchie; dans l’état actuel de l’hominide moyen. Cela s’est vu lors de toutes les révolutions qui ont cependant permis certaines avancées.Par exemple un tsar remplacé par un chef de bureau lui même remplacé par un ex séminariste, ou des Pères Fondateurs remplacés, dans la mythologie concernée, par des Garçons Vachers armés, non pas d’un Code civil mais d’un Colt 45.
La seule évolution féconde serait que chacun sorte de sa caverne de Platon (avec pour conséquence, entre autres, l’abandon de toute idéologie) et s’éveille à la conscience.
D’ici là, n’importe quel psy d’entreprise compétent nous explique que la seule tactique efficace pour gérer des pervers sociopathes est de refuser net d’entrer dans leur jeu!
Avant de refaire le monde , et d’imaginer une société dans laquelle vous feriez partie des malins au sommet, sinon vous ne la trouveriez pas plus juste que celle ci, apprenons à dire NON et tenons nous en fermement et simplement à cela!
Cordialement.
Steve,
Ok pour l’absolu…
Par contre pas d’accord pour dire que quelque soit le changement de système, d’autres malins prendraient nécessairement sont contrôle, même si jusqu’ici ça s’est toujours vérifié.
Le pouvoir est dans le contrôle des Ressources (le Capital), preuve en est que, aussi bien dans notre capitalisme, que dans le « communisme » ce sont toujours ceux qui contrôlent les Ressources qui imposent les règles.
Une solution, dans laquelle les malins seraient démunis, passerait par une gestion démocratique des Ressources qui ne seraient donc plus aux mains de propriétaires (capitalistes), ou d’une élite (communiste).
(j’ai développé cette idée ici: Un capitalisme vertueux )
Sinon, comment pourriez vous ne pas rentrer dans le jeu du système économique actuel? (De fait on vit tous dedans, impossible d’y échapper sauf à vivre en autarcie)
Finalement, ce qui distingue les puissants de ce monde des grands singes, c’est sans doute la capacité d’empathie.
(Second degré. Quoique :-D)
Second degrès, pas tant que cela 🙂
Il faut effectivement avoir une vision de la vie assez cynique pour déclencher des guerres ou pour condamner à la pauvreté une partie de la population (paris spéculatifs contre les subprimes qui a mis à la rue des centaines de milliers d’américains par exemple). De plus,il faut une empathie amoindrie pour se regarder dans la glace le matin.
Le problème chez les dirigeants de ce monde c’est leur égo. Ils sont persuadés que sans leur argent et leur « postes prestigieux » ils ne sont plus rien. Du coup, ils battent pour conserver leur « prétendue identité ». Cet ego leur fait également croire qu’ils sont au dessus des autres. Cette fausse croyance leur permet d’être affecté le moins possible par la souffrance qu’ils causent.
Pour ma part, je partage à 100% l’analyse d’Alexandre Letourneau, les « puissants de ce monde » sont des sociopathes (env. 2% de la population). On devrait donc parler des 2% et non des 1% 😉
Cela dit, réfléchir à comment mettre en place un « contre-système » qui exclue des postes à responsabilité ces 2% qui ont davantage leur place dans un asile que dans un fauteil de PD-G (ou de ministre-député-président) me semble être une bonne approche.
Note : la définition du « contre-système » ne doit pas se dissocier de la recherche des moyens de sa mise en place car la fin est aussi dans les moyens.
Si un totalitarisme ne se combat qu’avec un autre, quid d’un totalitarisme avec une idéologie humaniste et la DUDH comme référence ?
le problème est que c’est leur nature de sociopathe qui leur permet de monter les échelons. ce sont des prédateurs qui ne partent de rien, se battent entre eux et écrasent jusqu’à gagner le sommet et fleurissent partout, quelque soit le système ou biotope qui les entoure
Si le « système » est la tête de la pieuvre ( dont vous n’avez alors pas forcément recensé tous les bras « maffieux » ), vaut il mieux couper les bras ou exploser la tête ?
Qu’est ce qu’un ( et des ) système(s) cognitifs ?
Vos bras recensés se nourrissent de jouissance et de peurs : les traiter relève de la psychanalyse .
Il est intéressant de remarquer que les « bras » de la « pieuvre » font l’objet d’innombrables débats/magazines destinés au grand public, alors que jamais on ne parle de la « tête » …
Est ce un hasard? De l’incompétence de la part de ceux qui choisissent les sujets ? Ou plutôt le résultat d’une sélection systémique des journalistes…
Bonsoir,
Evidemment d’accord avec vous…
Mais si ce généreux contrat n’est pas rempli, dites moi donc ce qui rend ce blog si attractif à vos yeux? Serait-ce la fascination d’une chute quotidiennement annoncée?
Pour ma part, je trouve qu’on s’y mord la queue avec une belle autosatisfaction entre prêtres-commentateurs craintifs (du pouvoir destructeur) de la sphère politico-financière.
La religion de l’argent a aussi fait son oeuvre ici même, en tuant et en divisant (à commencer par les idées qui ne seraient soi-disant pas réalisables sans moyen, alors qu’elles ne demandent qu’à être défendues de nos vies).
Seul l’Humanisme peut exiger de l’espèce qu’elle croisse et multiplie en pensée comme en acte… et donc de faire taire en soi-même et en chacun de nous l’individualisme pour permettre cette » survie de l’espèce » que Mr Jorion appelle de ses voeux.
Mais il se trouve que cette survie se mérite quand même un peu…et que pour l’instant elle n’ a pas de quoi être fier de ses représentants, l’ Espèce… Alors dans de telles conditions les chances de survie..!
Devra-t-on obligatoirement passer d’abord par une boucherie, même estampillée 0TAN?
Nul doute que les réponses suivront mon message… Je préfère ne pas les lire, on ne nage pas à côté de la bouteille qu’on vient de jeter à la mer pour voir qui s’en saisira…
Bon courage à tous. Eric.
Il y a 380 000 nouveau-nés chaque jour dans le monde, qui ne se préoccupent guère de bouteilles. A moins qu’il la reçoivent sur la figure. Ou qu’ils passent par le trou du train.
Concentrons-nous sur les mensonges et les fausses promesses du système.
Il faut faire surgir une économie alternative et la seule façon de le faire c’est d’encourager tout ce qui démonte le système. Soyons créatifs. Posons-nous la question, devons-nous vraiment courir après l’argent ? Devons nous abandonner ce que nous sommes pour un salaire? Autrement dit, comment pouvons-nous casser ce modèle qui nous poussent à être des esclaves salariés pour enrichir des actionnaires?
J’ai 65 ans, c’est dire si l’idée d’aller vivre au fin fond de la campagne avec chèvres et bagages n’est pas nouvelle pour moi.
Faut dire que dans ce domaine les expériences réussies sont peu nombreuses. Les communautés religieuses peut-être ?
Deux solutions donc, toutes aussi improbables, par le bas : petite communauté discrète, genre Pierre Rabhi, quelques yourtes, retour à la ferme… ou par le haut: solution politique genre vrai gôche, bridée par le système, en attendant le grand soir; Tsipras or not Tsipras ?
Au milieu des AMAP, des coopératives, des éco-villages ?
Parfois ça fonctionne, parfois c’est plus difficile.
« La nature humaine », dit-on. Mais cette nature humaine ne se laisse pas réduire uniquement aux rapports de force, aux luttes de pouvoir, à l’égoïsme et à l’avidité sans frein. D’un côté des Pierre Gattaz, de l’autre des Pierre Rabhi. Le problème étant que celui qui arrive au pouvoir est celui qui voulait le pouvoir : le mâle Alpha. Le problème est celui d’établir un contrôle et une limite démocratique au pouvoir, tandis que celui-ci ne vise qu’à s’étendre sans frein, et part gagnant parce que c’est lui qui fait les lois. A son usage.
L’espoir est peut-être dans la solidarité, l’empathie, et la ténacité sans faille dans la réalisation de nos rêves. Pour illustrer et pour finir, voici une belle histoire, pour vous donner le moral.
Merci Agnès pour ces liens.
Agnès,
Ni l’un ni l’autre s’il vous plait.
Faut pas gratter longtemps pour tousser avec ce brave Rabhi, sa galaxie et sa famille.
Désolée Vigneron, mais j’apprécie sa vision, même sans partager sa mystique, et de loin le préfère à l’autre. Mais bah! les idéaux des gens, même de bonne volonté, sont si multiples et différents entre eux que le paradis des uns semble l’enfer des autres. Si nous voulons établir un jour un monde vivable pour tous, faudra être conciliants. Vous comme moi.
Trop de rabatteurs, jamais assez de rabats-joie, Agnès. J’me dévoue :
http://confusionnisme.info/2014/12/14/ecologie-monnaie-le-clan-rabhi-a-lavant-garde-de-la-confusion/
En France, il semblerait qu’on aime de plus en plus salir, et visiblement pour le simple plaisir de salir.
Confondre la pensée ancienne d’un père aux dires récents d’un fils me semble une démarche intellectuellement peu honnête; tout comme dans la forme utiliser le terme « clan » pour désigner péjorativement une famille. Quant à l’argument « Chouard », il est tellement pitoyable (car non daté) qu’il ne mérite même pas à mon sens un effort contre argumentaire.
1) Les chats font pas des chiens.
2) 30 janvier 2013, conférence inaugurale de la (R)évolution des Colibris, vous trouverez ça partout.
la vigne
les chats ne faisant pas des chiens, ça doit etre joyeux chez toi …. les jours de fête
Votre dévotion est originale. « jamais assez de rabats-joie »… je ne sais pas ce qu’il vous faut, la joie est surtout rare non? en tout cas par chez moi.
Très bon questionnement, trop peu développé ici!
Rassurez-vous, les français sont assez créatifs quand il s’agit de ne rien faire…
Ils n’ont nul besoin de discours mobilisateurs de la part de ceux qui croient pouvoir les diriger qu’ils soient de gauche et de droite.
N’avez vous donc pas remarqué que notre beau pays est en train de s’immobiliser ?
L’activité productive déjà pas brillante s’enlise dans un sommeil calculé qui va durer au minimum… voyons… deux ans..? La crise dites-vous ? Pas grand chose à voir!
A l’évidence, on aurait bien tort de s’activer d’avantage!
Pourquoi contribuer à enrichir ceux qui quittent le navire alors qu’il gîte fortement, en emportant les petites cuillères ? Un prochain naufrage donc ? En tous cas, plus personne pour écoper!
Equipage aux canots de sauvetage! Pas de panique! Les femmes et les enfants par dessus bord!
Mais non ! Laissons partir les chaloupes alourdies de nos élites et de leurs rapines…
Et tant pis pour eux si ils ont dans leur hâte oublié d’emporter l’eau douce.
Restez, vous autres qui n’avez plus rien, c’est un bon et solide bâtiment que le nôtre, et ceux qui resteront à bord sauront encore le faire revenir au port.
De nos drapeaux, de nos chemises nous ferons des voiles…
Ramons donc pour notre propre compte, enfin, et retrouvons notre fraternité!
Et ceux qui n’en veulent pas, de cette fraternité, me direz vous?
Laissons leur notre seule chaloupe, de l’eau et qu’ils partent.
Puis ramons sans nous retourner. Ohé! Et une bouteille de Rhum!
Euh Non, pas de bouteille, (ça plait pas à Mr SSP)
Attention aux pirates quand même, et à plus, Eric.
P.S. Au fait, c’est vrai? 380.000 bébés par jour? Je comprend mieux l’inquiétude de nos élites!
Cela doit faire des milliers de tonnes de CO2 en trop..! Pour supprimer tout ces
« sans dent », faudrait au moins utiliser une formule qui n’abîme pas la couche d’ozone…
Ah! oui, non vraiment, ça va nous faire beaucoup trop de monde… et puis il ne sont
pas tous blancs, loin de là! Et des bons chrétiens, dans tout ça, y’en a au moins?
Vigneron, ce n’est pas parce qu’on reprend une idée de Pierre Rabhi qu’on est obligé de tousser. Il n’a pas tout à fait tort quand il dit qu’on a fabriqué des esclaves salariés. Il suffit de voir les conditions de travail dans toutes les hiérarchies. Qu’il s’agisse de cadres, d’ouvriers, d’employés, les suicides au travail n’ont pas manqué. L’ouvrier qui se suicide chez VW sur la chaîne de travail, ce n’est pas banal.
Ce qui me frappe c’est de voir comment, petit à petit, on est arrivé, sans faire de bruit à une éducation scolaire basée sur l’apprentissage du savoir qui nourrit, à un formatage pour entreprises. Cela a commencé quand je faisais mes études de traductrice. je réclamais des textes littéraires et on m’a répondu, en 1974, que ce n’était pas ce qu’il fallait faire parce qu’il n’y avait pas de travail dans la littérature et que ce n’était pas cela que l’on allait nous demander de faire à la sortie. Je n’ai pas réalisé à l’époque. Mais tout compte fait, c’était déjà programmé.
@ Marianne
Ce n’est pas tout à fait binaire (« formation pour l’entreprise/formation pour l’esprit »).
Même l’école obligatoire de Jules Ferry n’était presque pas « pour l’esprit » ; l’industrie avait besoin que la main d’oeuvre, même peu qualifiée, puisse lire des instructions postées sur des machines ou tenir des registres dans des administrations, etc. L’argument « pour la civilisation » faisait plutôt partie du fond colonialiste des Jules Ferry et autres (Clemenceau s’en distinguant déjà un bon peu, si je me souviens bien).
Stiegler montre assez bien l’aspect « pharmakon » de tout processus de « grammatisation » supplémentaire, de mise en écrit ici, pour des ruraux dont la culture restait assez orale : des stades d’adaptation où on subit les difficultés du forçage dans le nouveau « support de mémoire », voire des effets pervers (diffusion d’ouvrage type « protocole des sages de Sion », par exemple) puis adoption.
Qui dirait que le livre et la lecture pour tous, une fois atteints, sont à négocier ? Même pour les dyslexiques, il est plutôt question de bien comprendre comment faire avec, pas de les faire vivre dans un monde hors de la lecture.
Je pense que le fait d’avoir appris à des futures secrétaires (par exemple) l’anglais commercial, aura quand même permis a plus de gens de prendre connaissance de la culture et de la presse anglophone, ce qui n’est pas rien.
A l’inverse, l’inféodation des gouvernants de l’économie à la version néolibérale la plus fausse et pauvre en mathématique montre qu’il y a quand même des questions autour de l’usage des savoirs. Je dirais que quand il s’agit de langue, le système est assez « naturellement » porteur de complexité pour laisser passer des utilitarismes qui ne sont pas négateurs de la richesse du système. Alors que quand il s’agit de « lingua economica », on est arrivé à une pauvreté affligeante, qui elle s’applique tous les jours à chacun d’entre nous.
J’aimerais arriver à une classification plus claire pour voir comment reprendre des disciplines entières et leur possibles déviations, mais je ne fais ici que lancer l’idée… (qui existe sûrement déjà sous d’autres formes, pour info, je viens de finir le livre de Steve Keen, traduc de « debunking ecomonics », qui pose assez bien la question, pour le moins).
je partage parfaitement l’idée de formatage suggérée par marianne
effectivement le bon peuple a besoin d’une éducation utilitariste, d’ailleurs fortement réclamée par les classes patronales
passée la formation du lire écrire compter et comprendre une langue étrangère, celà nous mène au bac qui est, avec un trés bon résultat qui garantit au moins pour partie la bienpensance de l’étudiant, la voie d’accès aux » grandes écoles « , sciences po, les mines, l’ena etc … dont on ne peut pas dire que l’enseignement soit révolutionnaire ou les enseignés susceptibles de remettre en cause la pensée enseignée
la cooptation finit le boulot de normalisation dans le sentiment d’appartenance à une élite avec ses réseaux et ses optimisations de carrières
bien sûr tout au long du processus des échappées se font, en scories, en étincelles dans le brasier
la part des anges(?), la perte nécessaire à la crédibilité de l’ensemble?
de tout temps on a vu des contradicteurs aux grandes théories posées en dogme, par exemple galilée, meurtri jusqu’à que son affirmation s’impose
on a actuellement le bel exemple de piketty vs le faux prix nobel d’économie dont le nom m’échappe
et pourtant nous savons tous que piketty s’approche plus d’une certaine vérité humaine
@patrice dailcroix :
Vous savez , les sélections et les voies d’accès à l’ENA ou à l’ENS ( Piketty) sont les mêmes , et j’ai personnellement des tas d’exemples d’énarques ou de polytechniciens qui » décoiffent » .
Mais c’est vrai que les media ne les connaissent pas forcément , et ne cherchent pas à les connaître .
Ou l’on revient à l’information et aux boucs émissaires faciles .
La qualité de l’information nécessite celle de sa nature intrinsèque , celle de l’émetteur , celle de la transmission et celle du récepteur .
ne désespérez pas, il y a une multitude de résistances qui émergent, des réseaux s’installent, sans soutien médiatique spécifique, mais des résistances s’installent, certaines coopèrent. Je ne suis pas optimiste de nature, mais une forme de déterminisme semble inévitable. Par contre, des passages chaotiques s’avèrent indépassables dans les faits, il faut se projeter au-delà.
La résistance a parfois des manifestations inattendues .
C’est ainsi que cette semaine , le curé de Megève vient de demander à sa hiérarchie de se mettre en retrait , car il en a assez de subir des menaces, intimidations ou insultes de la part de résidents ( secondaires). La raison ? les demandes plus qu’insistantes de mariage religieux dans un cadre prestigieux , accueillant pour les invités . Pour s’en sortir , le brave curé avait fixé une règle : je vous marie si la mairie vous a mariés préalablement .
Ceci n’a pas plus à quelques soit disant chrétiens au bras long et au compte en banque bien rempli , et ils ont su le lui faire sentir .
Il est réconfortant de trouver un prêtre qui refuse que son église soit confondu avec un supermarché , mais je ne suis pas encore tout à fait sur que sa hiérarchie aura la même pureté d’âme .
« ..n’a pas plu … »
moralité : pas d’anticléricalisme fanatique !
« je vous marie si la mairie vous a mariés préalablement . »
Je crois que c’est une « loi catholique » de ne pas marier religieusement si ça n’a pas été fait civilement en mairie d’abord. Peut-être pour rendre à César …
@la belette :
Oui , mais la loi ne précise pas quelle mairie ; En s’abritant derrière celle de Megève , le curé pensait avoir fait le plus dur ..
Pigé !
Cher M. Letourneau
magnifique billet!!!
mais une minorité ne gagne jamais face a une majorité.
ors :
on a déjà essayé tout les systèmes économiques cognitivement possibles:
(les premiers qui me viennent a l’esprit)
-impérialiste
-communisme
-capitaliste
-l’état providence ect….ect…..ect…..
et FATALEMENT tous ces systèmes économique se CORROMPTENT au bout de quelques dizaines d’années
c’est la nature humaine
Si je comprends bien, pour vous l’impérialisme et le capitalisme sont d’essence différente. Veuillez démontrez en quoi.
De même au sujet de l’état providence (où ça?), cette période des prétendues 30 glorieuses ne s’inscrivait pas dans un système capitaliste? Montrez en quoi.
Au sujet du « communisme », j’ai déjà écrit que les pays de l’Est étaient des pays socialistes. Le communisme n’est pas un système économique,c’est le mouvement qui abolit les conditions réelles.
Il n’y a pas de »nature humaine », ni de fatalité corruptrice. La nature humaine est une contradiction:les êtres humains sont produits par leur activité, ils ne diffèrent en rien de ce qui les produit. Il n’y pas d’individus préexistants posés à côté de la société qui les produit;
Mais c’est sans doute plus complexe que d’appuyer sur la touche majuscule pour asséner des idioties.
HAHAHA! Incroyable! C’est pourtant ce qui est en train de se produire!
Mince! C’était donc bien possible?
Je repense en vous lisant à ces jeunes crétins qui ont vandalisé un cimetière en Alsace (et où l’on apprend que d’autres cimetières… ailleurs… ont subi le même sort)
Je pense à ces jeunes fanatiques déboussolés qui partent djihadiser ou qui ont juste la haine (qui tuent ou se tuent à l’occasion)
Ils nous posent en miroir une seule question, à nous adultes; « Qu’avez-vous fait de nous ? », « A quelle place avons-nous droit ? »
Question terrible à laquelle personne ne sait répondre, ni les parents, tout aussi incrédules et déboussolés, ni les profs à qui l’on demande tout et le contraire, ni les politiques bien sur, enferrés dans la matrice (le « système »), ni la police, ni les éducateurs trop peu nombreux…
Je repense aussi au journal de 20 h de ce soir ou l’on apprend que des villes, des régions se font la course à l’échalote à qui versera le plus de subventions publiques pour attirer des entreprises, que cela représente au bas mot 6 à 7 milliards par an, parfois en pure perte.
Concurrence généralisée de tous contre tous.
Roberto Boulant écrivait sur ce blog il y a deux jours
Malheur aux sociétés qui réduisent l’humain à une chose, une marchandise, une (in)utilité, une ressource, un calcul, une dette, une charge, un rebut.
Alexandre: Alors,comment ce blog peut-il etre different de ce qu’il est – Il me semble que Jorion travaille bien dans ce sens.
Bonsoir atanguy,
Effectivement, étant un lecteur de longue date de ce blog, je peux affirmer que Paul Jorion, François Leclerc, Julien Alexandre et bien d’autres ne ménagent pas leurs efforts depuis des années.
Mais par exemple, aborder des thèmes liés aux conditionnement sociaux pour s’identifier à sa positions sociale ou à ses biens, à la mise en avant de la course effrénée pour gagner de l’argent, à individualisme et à l’appauvrissement des relations sociales, à la valorisation du marketing et du consumérisme compulsif etc…permet aux lecteurs de constater que des choses qui les tourmentent ou des phénomènes qu’ils croient indépendants et isolés sont en réalité la manifestation de l’idéologie néolibérale.
Ainsi, ils pourront faire le liens entre ces phénomènes de leur quotidien et cette finance qui leur parait des fois lointaine.
Au bout du compte, ils identifieront ce qu’est le « néolibéralisme ».
Cela n’est pas une tache facile car comme le souligne très bien Frédéric Lordon, cette idéologie est très diffuse et n’a pas de réels représentants que l’on pourrait affronter. Par exemple, en enviant les hypers riches, présentés comme des gens plus importants que les autres par les médias, de nombreuses personnes augmentent la portée des croyances du néolibéralisme.
Ceux qui lisent ce blog sont « déjà au courant » des malheurs apportés par la finance capitaliste aux 99% d’entre nous dans notre vie quotidienne. Dénoncer ces malheurs un peu plus n’apportera, a mon avis, pas grand chose. Par contre proposer des alternatives au mode de production et au système d’exploitation pour un nouveau model de société, tenant compte des progrès technologiques actuels et futurs, peut ouvrir des discussions conduisant aux changements économiques et psychologiques de nos contemporains. J’aimerai par exemple ouvrir une discussion sur la robotique et comment on pourrait utiliser cette technologie dans le futur pour la rendre compatible avec une société humaine, utilisée pour le bien commun, a l’opposé de son utilisation actuelle pour enrichir une minorité et qui conduit au chômage et a l’aliénation.
Oui, Mr Letourneau,
Mais le néolibéralisme est en train de corrompre l’esprit humain en pénétrant jusqu’à la conception même des notions universelle du bien et du mal. Le malin est plus considéré que l’honnête quand il réussit, de même la personne honnête qui échoue est souvent vue comme une victime certes, mais consentante. La tricherie devient règle, pour certain elle devient un art, une expertise qui se monnaye… D’où la perte de repère de chacun, poussant les plus faibles à devenir des loups, en toute bonne conscience, puisque c’est pour survivre.
En faisant croire au peuple que la connaissance pourrait l’enrichir, on lui a en réalité confisqué toute autre possibilité de réussir qu’en s’enrichissant matériellement. Et alors qu’à peine le peuple ainsi « instruit » souhaite jouir de ces richesses (qu’il a appris à gagner d’une façon qu’il ne comprend même pas) on lui reproche d’avoir déjà trop profité!
En réalité, pendant que la classe moyenne apprenait scientifiquement ( parce que la science est notre nouveau dieu) à goûter aux joies provisoires de la consommation, quelques uns plus malins, en ont profité pour organiser le plus puissant moyen d’attirer vers eux les richesses du monde. Qu’on appelle cela CDS , système de Ponzi, Big Data ou simple virus informatique, peu importe, il s’agit d’une gigantesque pompe à liquidité qui siphonne à distance toutes les valeurs patrimoniales, celles du travail comme celle des biens communs.
Chacun a peur de tout perdre, et quoi de mieux que la peur pour inciter chacun à continuer de faire fonctionner la pompe. C’est un peu absurde, mais comme les shadocks nous pompons tous en nous rendant compte que ça ne va pourtant pas mieux.
Mais on continue, car ce pourrait être pire si on s’arrêtait de pomper!
Alors, Claude Piéplu prix Nobel d’Economie?
En réalité, pour le moment nous croyons toujours avoir beaucoup à perdre, à cesser de pomper. C’est donc bien nous qui nous exploitons nous-même pour enrichir quelques discrets privilégiés. J’en veux pour preuve les formulaires de déclaration d’impots (entre autres) que nous imprimons nous-même pour mieux dénoncer nous-même nos revenus au fisc , et toutes les autres taxes règlées par le même biais à une administration toujours plus inexistante…
Les honnêtes (certains diront les idiots) continuent de pomper, alors que d’autres de plus en plus nombreux oublient de pédaler, par phobie administrative ou à cause de fréquents allers- retours en Suisse ou aux Iles Caiman. Observez bien les idiots, ils fatiguent un peu… Tiens, on dirait même qu’on recule!
Allez, à plus! Eric.
@ TORPEDO 19 février 2015 à 02:02
Si depuis le tout début de notre vie, nous pompons, discrets privilégiés où non, c’est parce que, comme tout organisme vivant, chacun de nous est contraint de prélever dans son environnement les matières et l’énergie nécessaires à l’entretien de sa vie et à la survie de son espèce. Plus nous nous rapprocherons de la fin des temps, plus nous aurons transformé notre environnement, notre petite planète terre, en un ensemble de matières dégradées au point d’être inutilisables pour assurer la survie de notre espèce.
Cesser de pomper, en continuant à consommer, ou pomper moins tout en continuant à consommer plus que ce que l’on extrait de notre pompage, c’est à coup sûr abréger la durée de vie de sa communauté d’appartenance. C’est consommer de façon accélérée son capital, au lieu de s’employer à le renouveler et à l’adapter à l’inévitable évolution de l’environnement qui deviendra de plus en plus compétitif en termes de sélection naturelle.
C’est pour cela que ceux qui consomment moins que ce qu’ils pompent, et qui de ce fait sont animés d’un esprit capitaliste, ne sont peut-être pas les premiers fossoyeurs de l’espèce humaine.
jducac, n’avez vous donc toujours pas compris que pour satisfaire nos « besoins », il nous faut en effet consommer, mais cette consommation est aussi fonction de l’efficacité du système économique!
Si le système gaspille 90% de ce qu’il prélève (ce qui est l’ordre de grandeur), vous devriez aisément comprendre que notre marge de progrès est considérable…
Mais il semble que de se pencher sur cet épineux problème n’intéresse pas grand monde…
@ atanguy
Bonne question, mais gardez à l’esprit qu’elle n’est pas tellement d’imaginer une société robotisée…, mais c’est surtout d’imaginer un système économique qui le permette. Dans le cadre du capitalisme actuel, c’est parfaitement impossible.
@ Dominique Gagnot 19 février 2015 à 14:06
Êtes-vous bien certain de ne pas vous faire des illusions en évoquant une « marge de progrès considérable ».
En estimant à 10% le rendement actuel de « l’existence de l’humanité » vous espérez qu’il puisse s’améliorer alors que l’expérience montre qu’il va en décroissant.
Pour plusieurs raisons, il faut à l’humanité dépenser de plus en plus d’énergie pour survivre :
_ les dépenses d’énergie pour extraire la part d’énergie qui alimente notre vie vont en croissant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_retour_%C3%A9nerg%C3%A9tique
_ plus on améliore les rendements dans l’utilisation de l’énergie, plus on fait croître sa consommation
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Jevons
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_rebond_(%C3%A9conomie)
. tout cela conduit à un accroissement de la population. En puisant encore énormément de l’énergie qu’elle consomme dans des stocks qui ne sont pas infinis, la population s’achemine à grands pas vers une inévitable réduction de ses effectifs mondiaux. Mais tout le monde se refuse à regarder cela en face.
http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm
C’est la physique qui fait tout fonctionner dans l’univers. Les hommes politiques se font des illusions quand ils prétendent détenir des solutions aux problèmes qui dépassent tous les vivants contraints de vivre dans un espace fini.
Bien sûr, il y a la possibilité d’inventer un autre espace et c’est ce qui ouvre la porte aux sectarismes de tous poils.
Vous situez votre raisonnement dans le cadre du système capitaliste des rentiers, dont l’objet n’est pas de satisfaire les besoins humains (d’ailleurs ils le sont de moins en moins), mais de maximiser l’agitation économique dont dépend la rente. Avec un tel principe l’efficacité en terme de réponse aux besoins humains est forcément déplorable.
Il est aisé d’imaginer infiniment mieux… Mais évidement cela remettrait en question la rente des rentiers, ce qu’ils ne souhaitent évidement pas. Bien sur ils ne l’avoueront pas…
« C’est la physique qui fait tout fonctionner dans l’univers. Les hommes politiques se font des illusions quand ils prétendent détenir des solutions aux problèmes qui dépassent tous les vivants contraints de vivre dans un espace fini. »
Pardis, et ton inconscient te mène par le bout du nez, ou par le ventre, voire par les couilles.
La démocratie peut donc aller se faire foutre.
jducac, vous prétendez implicitement que le rendement du système est optimum, puisque vous n’envisagez pas de le changer. Vous êtes illogique!:
Si par exemple on supprimait la publicité (dont tout le monde se moque, excepté ceux qui en vivent), de toute évidence cela supprimerait le gaspillage publicitaire. (on peut s’informer autrement…), et toutes ses conséquences.
Or le système économique actuel l’interdit, de par ses principes!
Ou encore, au lieu de produire quantité de modèles de choses quasi identiques du point de vue de l’utilisateur, on rationalisait les produits pour réduire l’empreinte écologique globale.
(par ailleurs, cela économiserait quantités d’emplois utilisables ailleurs.)
Or le système économique actuel l’interdit, de par ses principes!
(et je ne parle pas du secteur financier…!)
Voyez comme il est aisé de montrer qu’il serait possible d’améliorer considérablement son efficacité.
@octobre 20 février 2015 à 12:38
C’est vous qui le dites.
Personnellement, je pense que ceux qui sont uniquement mus par des approches de type politiques ne sont pas les mieux placés pour apporter des solutions aux problèmes de physique auxquels leur communauté est confrontée.
Peut-être devriez-vous vous interroger sur ce qui a pu jouer sur la politique allemande lorsque sous un régime démocratique elle a été conduite par des personnes qui, avant d’agir dans le champ politique, se sont d’abord confrontés aux dures lois de la physique avec la matière et l’énergie.
-Gerhard Schröder s’est coltiné pratiquement jusque dans sa chair avec la physique, lorsqu’il a été ouvrier du bâtiment avant de faire des études supérieures
– Quant à Angela Merkel, c’est par le biais d’études supérieures approfondies en physique qu’elle a abordé ce domaine.
@ jducac
Votre raisonnement est un labyrinthe sans aucune porte de sortie
@Dominique Gagnot 20 février 2015 à 13:24
Je ne pense pas être illogique quand je vous donne les liens qui justifient ma position. Les avez-vous lus et analysés ? Si vous les rejetez qu’elle est votre argumentation ?
Vous citez en exemple la possibilité de supprimer la publicité, mais je pense que vous n’entendez pas supprimer tous ceux qui en vivent. Dans la pub et dans tous les très nombreux domaines qui en dépendent (les médias, les papetiers et même les organismes caritatifs qui réintègrent les exclus en les engageant dans des opérations de recyclage des vieux papiers, cartons et chiffons trouvant le débouché final à leur production)…. dans la pub, notamment.
Certes, il y a beaucoup de choses que l’on pourrait supprimer puisqu’au fond, l’humanité existe depuis longtemps tout en ayant consommé chaque année beaucoup moins qu’aujourd’hui.
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.fincabayano.com/%3Fpage_id%3D307%26lang%3Den&prev=search
Par cette phrase vous démontrez que votre logique reste enfermée dans CE système capitaliste des rentiers!
Car pourquoi doit on nécessairement travailler pour vivre ? (excepté les fortunés, bien sur)
Réponse vivement souhaitée. 😉
@Dominique Gagnot 20 février 2015 à 18:48
Par nécessité physique. Tout organisme vivant est contraint de se procurer, en les extrayant de son environnement, les matières et l’énergie nécessaires à l’alimentation de sa vie et à la perpétuation de son espèce. C’est cette tâche d’extraction qui constitue le travail.
Le fait de s’être hautement spécialisé, distingue l’homme des animaux. Cela lui a permis d’atteindre de hauts niveaux d’efficacité individuelle et collective et de consacrer le temps ainsi gagné, à des tâches permettant de se développer, notamment au plan intellectuel, culturel, technique et scientifique. Les bienfaits en résultant, sans être également répartis, ont malgré tout bénéficié à toutes les couches de la population. Ces bienfaits se sont même diffusés au-delà des communautés à l’origine des immenses progrès réalisés sur tous ces plans.
Participer, à la mesure de ses moyens, à l’effort de travail nécessaire au maintien de cette dynamique, était encore abondamment développé et encouragé en France, tant par l’enseignement national que familial et religieux, jusqu’à la fin des années 70.
C’était présenté et admis sans difficulté, comme un devoir individuel. Ne pas poursuivre dans cette voie, reviendrait à participer au sabordage de notre civilisation.
Oui, certes. Mais je recentre la question sur le cas particulier des publicitaires, sinon on risque de s’écarter de la raison pour laquelle je vous posais cette question:
Pourquoi les publicitaires doivent ils travailler pour vivre, alors que leur travail pousse à la consommation, et que nous consommons déjà trop…?
D’une manière générale, pourquoi faut il maximiser la consommation pour préserver l’emploi, alors que nous consommons déjà trop…?
D’une manière encore plus générale, pourquoi paye t-on des gens à faire des choses écologiquement/socialement/humainement nuisibles, plutôt que de les payer à ne rien faire (ou faire n’importe quoi d’autre, et ce n’est pas ce qui manque…)?
@ Dominique Gagnot 20 février 2015 à 22:46
J’ai toujours répondu à vos questions et y répondrai encore avec plaisir. Mais puisque vous revenez à la question que vous posiez le 20 février 2015 à 13:24 pourriez-vous, au préalable, répondre à la demande que j’ai formulée le 20 février 2015 à 17:03
Oui, j’ai lu ces liens, et ils vous donnent raison… dans le cadre du système capitaliste actuel!
Mais dans l’absolu, c’est à dire en dehors de ce système, ce qu’ils disent ne tient pas.
Ils sont donc sans valeur.(du moins dans le cadre de notre discussion)
@ Dominique Gagnot 20 février 2015 à 22:46
C’est d’abord une question de justice sociale. Il n’y a aucune raison que certains vivent en se la coulant douce alors que d’autres sont contraints de se donner la peine de travailler pour vivre.
Toutes les publicités ne sont pas destinées à accroître la consommation. Actuellement beaucoup d’arguments publicitaires visent à faire réaliser des investissements dans les économies d’énergie et la réduction de la pollution.
Quant aux publicitaires qui poussent à la consommation sans autre raison que d’extraire de leur environnement les ressources nécessaires à l’entretien de leur vie et à la perpétuation de leur lignée, on peut penser qu’ils s’emploient à se donner de meilleures chances de survie. Ils ont pris plus ou moins conscience de ce que chacune des communautés en cause (familles, entreprise, localité, région, nation, humanité entière) est engagée dans une lutte pour la survie qui, depuis toujours a donné l’avantage aux plus aptes et aux plus habiles à sortir vainqueur d’une compétition..
La pub est une arme comme une autre.
Elle peut permettre d’assurer sa survie lorsqu’on est soumis à une contrainte concurrentielle. De même la rigueur de gestion, impliquant de ne pas vivre au dessus de ses moyens en s’interdisant par exemple, de s’endetter pour seulement bien vivre, est une autre arme de nature à donner confiance à des partenaires (clients, créanciers, coopérants, membres d’une union….européenne par exemple).
Dans un monde en concurrence généralisée, le pays qui augmente sa consommation par l’augmentation des salaires tout en réduisant le temps de travail, engendre le chômage dans sa population puisqu’il réduit sa performance globale.
Là encore, c’est une question de physique. L’énergie consommée (la consommation) s’accroît alors que l’énergie produite (le travail) diminue. Ce pays ne peut pas aller bien loin. Il est éliminé par les autres et de plus il mange son capital, c’est-à-dire le travail qui avait été accumulé du fait du comportement vertueux des générations précédentes. C’est le cas des pays qui sont contraints de vendre leurs ports, aéroports et autres.
Enfin, payer à ne rien faire, c’est consommer sans rien produire d’utile. C’est donc suicidaire économiquement. De plus, c’est injuste vis-à-vis de ceux qui se donnent la peine de travailler pour entretenir la vie et assurer la perpétuation de l’espèce.
Au delà de cela, c’est perdre sa dignité et ramener l’humain à l’état de larve.
Je suis tout à fait d’accord.
J’en déduis que vous considérez que les gros héritiers sont des parasites??
Et pourquoi ne pas partager le travail utile entre tous, plutôt que de chercher à créer de nouveaux emplois qui n’apportent rien, si ce n’est de la pollution et du gaspillage de ressources, et répondre à une logique marchande ?
Cela représente une faible part…
Vous souhaitez une sélection par la compétition économique, mais quel sera dans ce cas le sort des vaincus? C’est précisément cela que je remet en question, car il ne tiens que à nous d’organiser la société sur un autre mode, si justement la compétition nous emmène dans le mur.
En fait vous dites souhaiter réduire les salaires, et par là même la consommation des masses, ce qui réduira l’empreinte écologique.
Vous êtes donc pour une société constituée de 2 parties:
– les vainqueurs de la compétition économique… qui possèdent et décident,
– les vaincus.
Merci de l’avoir confirmé, mais il serait plus simple que vous l’annonciez d’emblée.
Les oisifs fortunés, sont donc des larves. Sinon, je ne propose pas de ne pas travailler, mais de travailler à des choses utiles, rémunérées, mais non profitables…,
En conclusion, hors du capitalisme des rentiers, pas de salut, selon vous.
@Dominique Gagnot 21 février 2015 à 18:58
Cher Dominique, les conclusions que vous tirez des constations que je fais, me semblent inexactes.
Il me semble ne jamais avoir dit, ni écrit, que « je souhaite une sélection » ou que « je souhaite réduire les salaires » ou que « je suis favorable à une société constituée de 2 parties »
Dans le fond, je ne fais que constater des faits et d’exposer ce qui est, et non ce qui pourrait être imaginé. J’en tire les conséquences sur les comportements qu’il vaut mieux adopter pour vivre et survivre compte tenu de ce qu’on peut observer.
C’est une démarche à la fois pragmatique et scientifique.
J’ai vu mes parents procéder ainsi. Leur seule richesse était de ne pas rechigner au travail et de considérer qu’ils se devaient de surmonter leurs difficultés eux-mêmes, au lieu de rendre les autres responsables de leur situation modeste.
Au-delà du très petit pécule qu’ils ont laissé à leurs enfants, c’est bien au niveau de cet état esprit que se trouve l’immense « capital », qu’ils ont transmis en héritage à leurs descendants.
En m’exprimant comme je l’ai fait, j’ai « souhaité » vous en faire profiter.
Je vous souhaite un très bon dimanche
jducac, une dernière question:
Est ce bien résumer votre pensée que d’écrire ceci? :
– Nous, les hommes, sommes dans une compétition globalisée.
– La justice sociale veut que tous puissent y participer,
– Chacun doit accepter de tout sacrifier pour se maintenir dans la course.
Il n’y a pas d’alternative à cela, sauf à accepter un monde de larves.
Je suis d’accord avec ces aspects que vous denoncez.
Pour autant le systeme est il totalisant comme vous le dites?. Ne serait ce pas plutot qu’il exploite nos failles psychiques par quelques principes seulement; notamment le mecanisme de propriete. Des lors plutot que de lutter et denoncer toutes les manifestations il est preferable de remonter aux principes qui le fondent (cf le commentaire de Juan).
Bonjour Arnaud,
Je suis d’accord avec vous. Cependant, beaucoup de gens ne réalisent pas, par exemple, que « faire de l’argent » le seul but de leur vie est un schéma cognitif « défectueux » induit par l’environnement. Si vous les questionnez en fronçant les sourcils, ils se rassureront en vous disant que l’argent leur procure un sentiment d’exister ou de façon plus ésotérique qu’ils sont « élus de dieu ».
Ils sont ainsi prisonnier d’un schéma ou ils ont un désir ou un manque qu’ils comblent en se procurant de l’argent. Ce manque assouvi générera un nouveau vide et ils ont auront besoin à nouveau de « doubler leur capital ». Il n’y aucune fin à cela puisque les schémas cognitifs défectueux passent en boucle jusqu’à ce que l’individu s’en libère ou meurt.
On peut citer des gens qui, comme Carl Icahn, ressentent toujours le besoin d’augmenter leur fortune même après avoir accumulés 20 milliards de dollars. Il semblerait même que Icahn soit une personne assez économe de peur de voir son capital s’éroder.
Ne nous trompons pas, que l’on soit riche ou pauvre, ces schémas cognitifs induits par l’idéologie néolibéral créent de la souffrance. L’individu est toujours soucieux d’augmenter son capital, de s’acheter des biens, de paraitre jeune (voir le bistouri compulsif de nombreuses stars), de garder son emploi, d’être adulé etc ..
Il est ainsi constamment dans un état de manque et de souffrance pour un plaisir très court lié à l’appropriation du bien ou de la chose convoitée.
Beaucoup préfèrent ainsi persister dans leurs schémas cognitifs « défectueux » en préférant prendre des pilules (pour le plus grands bonheurs de l’industrie pharma) plutôt que de remettre en question la façon de penser et de concevoir le monde qu’on leur a appris.
Ainsi, je pense qu’il est important de bien présenter aux gens les effets du néolibéralisme dans tous leurs aspects car avant de changer quoi que ce soit, il faut avoir pleinement conscience de ce qui dysfonctionne.
Mais mon pauvre monsieur, même la dessus personne n’est d’accord!
Alors pour ce qui est de changer…
Fraternellement, Eric.
Quand on parle de schéma ( exit système) cognitif , on situe plus précisément l’objet de la discussion à la frontière de la psychologie et de l’intelligence ( artificielle ou pas ).
Et si l’on accepte de poser que la connaissance passe par une exposition aux expériences via l’information , le sujet devient la maîtrise réelle ou pas , perverse ou pas , structurée ou pas , de l’information ( et sans doute des informations de toutes natures selon votre billet ) .
En bref , si , comme je le pense, le sujet que vous proposez est en fait celui de la recherche , la nature , la qualité , le traitement , la transmission , l’accès à l’information , une façon de contrer la pieuvre , c’est d’affirmer que l’information , et donc l’information numérique , est un sujet politique majeur dans ce siècle .
A quand une constitution mondiale du numérique , car , à l’instar d’une constitution économique , c’est une traduction dans le réel , des choix politiques .
L’information est politique comme l’économie .
Obama , Google et Snowden ne s’y sont pas trompés.
J’ai apprécier Pierre Bellanger ( qui vient à l’instant d’intervenir sur ce sujet sur France Inter !):
http://fr.wikipedia.org/wiki/Souverainet%C3%A9_num%C3%A9rique
» J’ai apprécié …. » !
Pour les mal voyants , entre 2mn et 19 mn sur ce podcast :
http://www.franceinter.fr/emission-un-jour-dans-le-monde-protectionniste-europeen-obama-defend-google-et-facebook
… les pointes contre les sans-abris dans Manchester :
http://www.theguardian.com/society/2015/feb/18/defensive-architecture-keeps-poverty-undeen-and-makes-us-more-hostile
… et contre les SDF à Paris :
http://www.arte.tv/fr/paris-le-mobilier-anti-sdf/3032494,CmC=3032528.html
Oui, Edith, le monde de la pieuvre st immonde.
C’est un combat contre le materialisme mais aussi le pouvoir du monde des signes…
Bonsoir à tous.
Je quitte le blog, j’ouvre le flux RSS du Monde et parmi les tires essentiels et d’une importance cosmique, il y a celui ci: « faut il noter les jeux vidéo? »
J’attends maintenant, avec gravité, les avis éclairés et non moins intéressés de S&P, Moody’s et Fitch!
Plus un billet de BHL pour ÊTRE SUR DE CE QUE JE PENSE!
Cordialement.
Réfléchir sur le contenu du Monde est dangereux.
Mieux vaut s’en abstenir. Un lecteur de moins ne le gênera pas.
A l’occasion, on peut lire quelques contributions importantes, celles de Paul en particulier.
D’autres sont précieuses, dont « oilman » par Matthieu Auzanneau. Et, surprise, il n’est pas de la rédaction, juste un blog invité, et léger pour la masse salariale du Monde. Quelque chose du genre Ceci explique cela.
C’est une question vitale.
Car si vous vous posez cette question, c’est que vous en avez le temps et les moyens.
C’est la preuve que vous n’êtes ni SDF, ni chômeur.
Vous avez seulement peur de tomber dans ces catégories, et non seulement vous avez peur mais encore vous avez peur d’avoir peur et la peur (utile à la survie de l’espèce) d’avoir peur cela s’appelle « l’angoisse ».
Notre système est basé sur l’argent comme remède à l’angoisse.
Dans ce cadre vous découvrez l’utilité de l’existence de SDF et de chômeurs.
@Béotienne
« Car si vous vous posez cette question, c’est que vous en avez le temps et les moyens.
C’est la preuve que vous n’êtes ni SDF, ni chômeur. »
Tout dépend de la manière de vivre ces deux « états ». SDF et chômeur ne sont que des dénominations de relations au monde marchand. Cela n’affecte en rien votre humanité.
L’idée d’ « avoir » du temps est absurde Béotienne! Comme si un surfeur parlait d’ »avoir » des vagues…. Vous surfez sur le temps- à contretemps et vous vous cassez la figure très vite ou au temps et la vie devient fluide . Sans risques? Non bien sur: en amour nous ne sommes pas des bêtes et chaque pas nous met en position de déséquilibre et au risque de tomber : comment vivre autrement pour un être humain? Le temps, vous ne pouvez le maîtriser. Ceux qui n’ont pas le temps sont des dépossédés d’eux même, des SDF d’eux même!
Quand à être chômeur,j’ai rarement travaillé dans ma vie mais toujours oeuvré, parfois dans une très grande pauvreté! Ce qui m’a permis de beaucoup voyager et de rencontrer et partager la vie d’ êtres humains dans bien des endroits. J’ai été chef d’entreprise,patron marin, designer mais aussi nettoyeur de greniers et de caves pour survivre quand nécessaire.
Et en fin de compte, c’est sans importance aucune matériellement mais essentiel humainement.
Cordialement
@ Steve
Entièrement d’accord avec vous.
Hélas je n’ai pas le talent de Jonathan Swift pour faire une
« Humble Proposition.
» L’auteur propose en effet de réduire la misère et la surpopulation qui touchent l’Irlande du XVIIIe siècle en se servant des nourrissons comme source d’alimentation. Il affirme ainsi que :
« En supposant que mille familles de cette ville deviennent des acheteurs réguliers de viande de nourrisson, sans parler de ceux qui pourraient en consommer à l’occasion d’agapes familiales, mariages et baptêmes en particulier, j’ai calculé que Dublin offrirait un débouché annuel d’environ vingt mille pièces. »
L’auteur dresse dans ce texte un réquisitoire contre les riches Anglais et brosse une critique féroce de la situation sociale de son pays. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Humble_Proposition
Ne pensez-vous pas qu’il serait mieux de s’approcher, même modestement, mais tout contre, de la sagesse du philosophe Jiddu Krishnamurti ?
Ceci dit, j’ai bien perçu votre ironie.
« Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une société malade »
Polanyi ?
La question posée n’est-elle pas la version « cognitive » de la « grande Transformation » polanyienne, et du désencastrement de l’économie par rapport à la société ?
Je fais partie de ceux qui ont aidé Jérôme Maucourant à en parler sur ce blog
http://www.pauljorion.com/blog/2012/06/25/avez-vous-lu-polanyi-postface-par-jerome-maucourant/
http://www.pauljorion.com/blog/2013/10/14/de-la-crise-de-leconomie-a-la-crise-du-savoir-economique-le-grand-retournement-de-paul-krugman-par-jerome-maucourant/
Et sinon, la remise en cause majeure, c’est sans doute celle de la propriété privée.
C’est elle qui nous rend « chiffrable » et anxieux pour notre avenir (« pourrai-je me payer mon logement ? » « faire que mes enfants puissent idem ? » ).
Suivant Stiegler, il y a aussi tout l’aspect « pharmacologique » de notre rapport aux support de mémoire (« pharmakon » = poison ou remède).
Je ne sais plus si c’est vous ou Kercoz qui semblez vous y connaitre en matière de gestion de l’agressivité intra-spécifique/groupale, etc. Si c’est bien vous Timiota, et à moins que je n’ai rêvé, j’avoue que le sujet m’intéresse… Auriez vous la gentillesse de me guider un peu (peut etre même que ca pourrait faire l’objet d’un billet sur le blog, si ce n’est pas trop abuser?)?
Ce n’est sans doute pas moi… je ne sais pas si le taulier peut vous mettre en relation avec kercoz, qu’on ne voit plus guère.
J’aurais dit de chercher du côté de Jean-luce Morlie pour des « pratiques », et des mises en pratiques en Belgique. Avec une pincée de sel, assurément.
ok Timiota. Merci à vous!
Et pourtant: pas de réaction en apprenant que
VGE coûte 2.5 M€/an
Sarkozy 2.2
Chirac 1.5
A quand l’annonce du coût des anciens 1ers ministres
Puis de celui des anciens ministres de l’intérieur
de celui des anciens présidents de l’assemblée nationale
de celui des anciens présidents du Sénat
etc.. etc..
En fait le Système perdure parce qu’il rapporte beaucoup trop à ses bénéficiaires.
Et que l’on ne me dise pas que c’est de la démagogie, que c’est peanuts..ou autres éléments de langage qui font rentrer dans le rang le peuple.
Bien à vous tous.
Oui, personne n’ignore tout cela, Mr Ludoga…
Et chacun prend conscience que ce n’est pas la « Marseillaise » qu’il convient maintenant d’entonner, citoyens, mais la « Carmagnole » et … »ça ira, ça ira… » …beaucoup mieux ensuite !
En ‘croquer’ ou pas…
Bonjour Ludoga,
Effectivement, le problème sous-jacent c’est que les politiciens enfantés par le néolibéralisme ne font carrière que pour leur enrichissement personnel.
Celui-ci est souvent contraire à l’intérêt public. Paradoxalement, votre sentiment est de plus en plus partagé et la défiance vis à vis des politiciens est entrain d’atteindre des sommets.
Ne vous inquiétez pas je peux vous affirmer qu’il y a aujourd’hui plus de gens indignés que de gens ravis.
pour ce qui est des politiciens, je crois que pour eux intérêt personnel et intérêt public se confondent
j’en veux pour preuve l’ » offusquement » de dsk, auto proclamé sauveur de la planète ( …. parlons en aux espagnols, portugais, grecs etc …) se voir reprocher un comportement sexuel … un peu rude
je ne suis pas pro-américain mais il n’avait pas bonne mine, » le sauveur de la planète » quelques années plus tôt traité en citoyen lambda
Erreur d’aiguillage. Erreur de proportion. Erreur de perspective.
De 40 à 60 milliards de fraude, tous les ans, en France.
800 milliards : Luxleaks. Le responsable toujours caracolant.
S’attarder aux pourboires donnés aux ex Présidents ou à la fraude sociale, c’est semblable.
Bientôt une campagne pour stigmatiser ces fainéants de chômeurs ?
Réduire de 14 milliards/3 ans le budget de la Sécurité Sociale est la conséquence obligée de la fraude.
Les scandales cités plus haut ne sont « supportables » que parce que la TVA est l’impôt principal.
Lutter contre la fraude, resserrer les boulons des rentrées fiscales et rétablir un semblant de justice serait autrement payant. Les humiliations et les faux-semblant avec Bruxelles seraient sans objet.
Nous sommes grecs, à chacun ses armateurs et ses églises.
Ce pourrait bien être le début de la fin pour l’euro : http://mobile.lemonde.fr/europe/article/2015/02/19/grece-giscard-d-estaing-prone-une-friendly-exit-de-la-zone-euro_4579128_3214.html?xtref=acc_dir
Ce grigou de Giscard… En 79 il impose la Grèce de son pote Caramanlis à l’Europe, vingt ans plus tard il va recevoir son Prix de la Démocratie au Parlement grec et 25 ans plus tard il veut les virer de l’eurozone.
Naufrage démiurgique.
Tain, c’est vrai qu’il est vieux aussi : 30 et 35 ans évidemment.
Zebu m’a soufflé que 1979+20+25= 2024 .
Malaise dans la civilisation. Vivre en société, c’est frustrant nécessairement.
Quand apparaît en soi le sentiment de vivre comme étant étranger à soi-même, comme un robot programmé à poser des actes qui n’apportent pas de satisfaction ou de contentement alors il est temps en effet de réagir, d’introduire le changement dans sa vie personnelle.
Nous avons dans nos contrées un bien précieux : la liberté. La liberté de choisir sa vie, de la mettre en correspondance avec nos attentes, nos désirs, notre imaginaire. Ce n’est pas le cas dans une grande partie du monde. Faire usage de cette liberté qui nous est donnée par la société demande du courage, de l’audace que nous n’avons pas toujours. Réaliser ses rêves, se déverrouiller, quel défi !
Oser user de sa liberté, oser donner réalité à son imaginaire au sein de la société, dans le respect de la dignité des autres bien évidemment, et le monde autour de soi ne peut qu’évoluer. Nous ne faisons pas assez usage de nos libertés individuelles et nous ne revendiquons pas assez le respect de celles-ci, pourtant bien codifiées.
La liberté de choisir sa vie, de la mettre en correspondance avec nos attentes, nos désirs, notre imaginaire.
Voilà un sujet bien vaste. Je crois que l’on ne choisit rien du tout. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Je vais revenir à ma théorie de la boite à outils. Chacun, à sa naissance, reçoit une boite à outils et elle est plus ou moins de bonne qualité ou complète. Et toute notre vie, nous essayons de nous en servir du mieux possible.
On ne choisit rien Cèdre, ni d’être beau, ni d’être laid. Ni d’avoir des parents cons ou des parents intelligents. Ni d’être noir, ni d’être blanc. Ni d’être un homme, ni d’être une femme. Ni d’être européens, ni d’être africain. Ni d’être valide, ni d’être handicapé.
Et si nous avons la possibilité de nous en sortir, plus ou moins bien, c’est toujours en relation à notre boite à outils.
Alors oui, il existe une liberté plus ou moins grande selon l’endroit où nous habitons et il nous faut la préserver.
Et surtout, ne pas oublier que l’on ne peut abandonner les outils qui nous ont été donnés, aussi imparfaits soient-ils. Essayer malgré tout, avec tous nos défauts, d’être à l’écoute de notre humanité dans ce qu’elle a de meilleur.
Et si nous avons tous, sur ce blog, l’outil de la réflexion et de l’imagination, essayons effectivement de neutraliser la pieuvre qui nous manipule.
@ Marianne
C’est bien là que réside l’imperfection du monde aux yeux de nos élites…Mais justement, ils s’emploient actuellement à trouver le moyen d’une meilleure sélection en amont…
Ne vous inquiétez donc pas, Consommez, nous disent-tils!
Tous les voyants sont au rouge… La pieuvre à faim.
Arghhh. Sérieux ? Le poulpe a faim ? Paul le poulpe ?
Chérie, ressers moi de la tielle…
Quelle vision désespérante ! A quoi bon vivre alors ?
La boîte à outils dont vous parlez est là pour être sans cesse enrichie de nouveaux outils pour nous permettre d’évoluer, d’enrichir notre imaginaire et notre action sur le monde. Le sens de la vie est dans cet enrichissement permanent de notre imaginaire pour trouver des solutions, des remèdes à la souffrance de vivre. J’ai même l’intuition que nous avons choisi le contenu de notre boite à outils à notre naissance.
Je pense, Marianne, que chaque être choisit d’être heureux ou malheureux dans le cadre de son imaginaire, étant donné ce qu’il perçoit à travers son corps. Même face à l’absurdité, j’ai le sentiment de pouvoir choisir le comment être heureux, pour autant que je dispose de la liberté d’être dans la société dans laquelle je vis. Le sentiment de bien être ne vient pas de l’extérieur, il naît de soi-même. C’est ma vision des choses.
Pour changer le système!
» j’ai le sentiment de pouvoir choisir le comment être heureux pour autant que je dispose de la liberté d’être dans la société dans laquelle je vis »
… ou comment ouvrir une porte ouverte
ou s’acharner à la naïveté dans un monde de brute
ou devenir brute …
« Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. »
Emmanuel Macron – 18 février 2015
Moi, j’appelle ça un appel au meurtre…
C’est toujours facile à dire quand on n’est pas chômeur.
Comme cela ne risque pas de lui arriver, il peut toujours enfoncer des portes ouvertes.
Hélas, il n’est pas le seul dans son genre.
Emmanuel Macron tente d’ouvrir une porte qui est souvent fermée : la remise en question de soi-même.
Pour se sortir d’une situation malheureuse, il est vrai que la solution est en soi, dans sa capacité à trouver en soi l’idée qui va permettre d’avancer, d’aller plus loin avec le soutien et l’aide des autres en société.
Le chômage comme la retraite est un trou noir d’où il faut absolument sortir en utilisant tous les outils à sa disposition (dont vous parlez). J’ai 60 ans. J’ai vécu le chômage et un début de retraite. Aujourd’hui, j’ai retrouvé un travail qui me procure le sentiment d’être utile aux autres, sentiment qui pour moi est essentiel.
Pour sortir du chômage, il faut tout tenter et oui, se battre, comme dit E.Macron. Notre potentiel est immense.
Peut être que certains peuvent sortir du chômage, mais plus nombreux sont ceux qui dans le même temps vont y entrer. A moins de descendre le coût du travail a rien, dans ce système c’est inéluctable.
C’est un objectif du système: supprimer le travail (du moins sa rémunération), car ça coûte toujours trop cher. C’est d’ailleurs pour ça qu’on invente des robots, pour remplacer l’homme par la machine, à peu près partout.
L’intérêt des rentiers est de faire perdurer ce système, et pour ça tout est permis. C’est le boulot de Macron que d’inventer de belles histoires.
Se remettre en question soi même est la dernière trouvaille pour éviter de remettre en question le système.
Cèdre
Ce que Macron sous entend , c’est que le fait d’être chômeur ou pas n’est finalement qu’un chois personnel . On est encore , quoique dans une version moins violente que celle des gens de l’ump , dans la culpabilisation des individus .
Si tu es chômeur , c’est que tu le veux bien en quelque sorte .
Macron , un vrai faux cul celui là !
Ps : le modo n’a visiblement pas apprécié mon commentaire sur le site confusionnisme.info ?
@ Cedre
Je suis parfaitement d’accord avec cela.
Cependant sortir de ce trou noir ne signifie pas nécessairement se battre pour obtenir un emploi.
Macron ne fait que perpétuer un système qui est a bout de souffle, se remettre en question est à mes yeux une attitude qui implique un autre regard sur la société et son devenir et particulièrement la notion même d’emploi.
Dans le cadre d’une société basée sur le revenu de base, la notion d’emploi, si elle existait encore, n’aurait plus du tout le même sens qu’elle a aujourd’hui.
Macron n’a aucune leçon d’aucune sorte à nous donner et j’ai de plus en plus de mal a accepter les discours de ces personnes là.
Moi,je trouve qu’il faudrait le mettre au chômage.
Quand on sort de la banque Rotshild, le chômage n’existe pas. Il faudrait d’ailleurs faire une loi à ce propos pour qu’il puisse toucher quelques allocations.
« Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. »
Emmanuel Macron – 18 février 2015
Propos faciles lorsque l’on a jamais été confronté à cette situation, perdre son emploi et émarger aux ASSEDIC ou au RSA!
Pourquoi ne pas ajouter aux stages bien gentils dans le cursus de l’ENA, un stage ‘chômage’ à l’issue de leur cursus (avec pour tout viatique le montant du RSA)?
Ce stage, obligatoire, devrait prouver l’aptitude de ces personnes à comprendre et montrer quelles sont les solutions concrètes qu’ils ont adoptées pour sortir de cet état de chose avec, bien entendu, à la clef, un rapport de stage détaillé et circonstancié.
Evidemment, pour corser la chose, il y aurait interdiction de faire appel à papa-maman ou à leurs réseaux.
On va moins rigoler là…….
Le nouveau rapport officiel sur la pauvreté en Allemagne est paru. Il dit que que malgré une baisse du chômage, le taux de pauvreté a augmenté en l’espace d’un an de 12 à 12,5 millions de pauvres – et cela dans un pays qui déborde de richesses. Il faut noter que la baisse du chômage est réelle, mais il y a multiplication de jobs précaires et faiblement remunérés (à l’instar des USA).
L’inflation des actifs financiers provoque une concentration des richesses et des inégalités.
On en vient à se retrouver dans une situation économique absurde ou 67 personnes possèdent plus que la moitié de l’humanité.
Au delà de l’aspect éthique, il y a un problème systémique qui se pose :
http://www.franceinfo.fr/actu/economie/article/67-milliardaires-aussi-riches-que-la-moitie-de-la-population-mondiale-334319
Mais c’est là le but du système. Puisque son moteur est le profit il ne peut en être autrement!
Comment peut on s’étonner de ce que le système atteigne son but?
C’est comme au jeu du Monopoly (plagiat simplifié du système), à la fin 1 seul joueur possède tout.
L’étonnant est que l’on s’en étonne.
@ LE vigneron :
Et passe-moi la bouteille, et occupe-toi des gosses, et vas faire les courses, et n’oublie pas le care…ce soir je suis en forme. Pas toi chérie?
clap clap clap
( applaudissements )
On peut aussi s’interroger sur la cohérence d’un site où l’on n’aime pas le » confusionnisme » et autres « idiots utiles » de l’extrême-droite, et où le titre de ce billet évoque une « pieuvre » de sinistre mémoire .
Jpl, il y a une nette différence entre utiliser l’image des multiples bras de la pieuvre pour décrire les multiples points de contact d’un système, et utiliser l’image de la pieuvre pour dénoncer la banque « juive » Goldman Sachs. CQFD
Je préfère le poulpe, en tielle surtout.
Paraît que c’est Victor Hugo qu’a ramené le mot pieuvre de Guernesey. Poulpe donc.
La notion de systéme est intéressante .
Notion assez vague pour laisser croire que l’on discute de la même chose .
Sans oublier ceux qui tapent sur le systéme , comme vigneron …avec ses commérages sur Pierre Rabhi : un dangereux personnage, on vous dit , qui serait responsable ( ma bonne dame) des actions et propos de ses enfants ( les chiens font pas des chats ,c’est bien connu).
Le systéme n’est jamais mieux défendu que par ceux qui stigmatisent les différences , voir ceux qui divisent pour mieux régner.
Tout systéme assoit un rêgne , avec les règles et les peurs qu’il induit.
Tout systéme s’écroule quand le roi qu’Il sert s’avère être le roi des cons .
Manque de chance, à moins de retourner à la bougie, impossible de se passer de système ne serait ce que pour produire les choses dont nous avons besoin(en plus des bougies).
Reste à inventer un système économique démocratique, ou le peuple serait roi…
C’est peut-être le ‘système’ qui nous ramènera ‘à la bougie’… 🙂
Quant aux besoins, ne faudrait-il pas ‘les remettre en cause’ ?
Oui, CE système ramène (au présent) le plus grand nombre à la bougie: SDF. Et une minorité détiendra tout.
Quant aux « besoins », plutôt que d’en créer d’artificiels, mieux vaudrait préciser les réels, et définir un système adéquat, en prenant en compte les contraintes écologiques, sociales, et humaines, et au moins pour l’essentiel.
Ce n’est évidement pas simple mais en y mettant des moyens en rapport, on pourrait certainement faire mieux que le délire actuel.
Quand on veut on peut, sauf que « on » ne veut surtout pas…
Mangeons cette pieuvre :
http://www.francetvinfo.fr/animaux/video-l-incroyable-camouflage-d-une-pieuvre-dans-les-eaux-caribeennes_816542.html
Cette pieuvre symbolise à merveille le camouflage (de fausses vérités) du système, l’analogie est parfaite.
C’est plus une métaphore (qui est d’ailleurs sordide pour ces merveilleuses pieuvres) qu’une analogie, enfin bon.
M.Klein, sur les lumières, le rapport croyances/savoir etc.
https://www.youtube.com/watch?v=xkcIpnVuEME
Bonus! https://www.youtube.com/watch?v=cVqltNtJXd4
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