Billet invité. Ouvert aux commentaires.
L’intention aurait été de saboter un accord lors de la réunion d’hier de l’Eurogroupe que l’on ne n’y se serait pas pris autrement. La comparaison entre les deux projets successivement présentés au ministre grec des finances, l’un avant la séance par Pierre Moscovici, et l’autre durant celle-ci par Jeroen Dijsselbloem le met clairement en évidence. On peut lire ici le premier que Yanis Varoufakis a déclaré s’être préparé à signer.
Plus question dans le second d’entre eux du nouveau « programme intermédiaire » évoqué dans le premier, mais la référence insistante à l’actuel programme qui se termine (le deuxième plan de sauvetage). Pas d’autre engagement des autorités européennes à propos des futures conditionnalités d’une nouvelle aide financière que de « faire le meilleur usage des flexibilité existantes dans le programme actuel ».
Sur la question clé des excédents budgétaires primaires, l’accent est mis sur les montants déjà arrêtés, tandis que le document de Pierre Moscovici prévoyait que la faisabilité de l’objectif 2015 serait examinée à la lumière de l’évolution de la situation économique. Enfin, au chapitre très sensible de la priorité accordée aux mesures destinées à faire face à la « crise humanitaire » dénoncée par le gouvernement grec, le document de l’Eurogroupe n’évoque que « l’amélioration du bien-être social » afin de ne pas avoir à reconnaître les dégâts et de rendre problématique son adoption.
Sans commentaire.
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