Billet invité.
L’attentat de Charlie Hebdo n’est pas un hasard mais un révélateur d’une logique décrite toute sa vie par l’économiste Oncle Bernard. Aujourd’hui, il convient, pour l’enterrer dignement, de nommer ce qu’il combattait et de réaffirmer ce pour quoi il combattait.
Nous sommes aujourd’hui bien loin de la pensée libérale qui vise l’épanouissement de l’homme dans l’accomplissement de toutes ses libertés. Nous sommes dans une pensée totalitaire destructrice des hommes et de la planète dont elle facilite le pillage : la pensée « extrême-libérale ». Elle vise à la destruction de toutes les valeurs fondant notre civilisation où les hommes vénèrent un Dieu Moloch baptisé « marché libre», qui dévore liberté égalité et fraternité.
Cette pensée « extrême libérale » a besoin de la guerre de tous contre tous, elle ne peut qu’organiser, pour finir, le contrôle des adeptes et la loi martiale. Les étudiants de sciences politiques de Paris ne s’y sont pas trompés en baptisant leur promotion 2015 du nom de George Orwell.
Pour survivre, cette idéologie doit interdire toute autre vision du monde qui serait proposée par d’éventuelles économistes alternatifs. Elle n’a d’autre choix que d’empêcher ces derniers de parler à nos étudiants dans les universités ou aux citoyens dans les journaux.
Renversement du balancier de l’histoire
Sartre avait dit, dans la revue Les Temps Modernes, il y a un demi-siècle : « Tout anti communiste est un chien ». Il ne faisait pas bon être libéral. Mais, à partir des années 1970, « Tout anti libéral est un chien » sous-entend l’école de Chicago qui introduit un concept cohérent et ravageur d’ « extrême libéralisme » qui va dominer le monde. Traumatisée par le communisme russe, réfugiée aux États-Unis, la philosophe Ayn Rand a lancé ses chiens de garde contre tous ceux qui ne pensent pas que l’état et le collectif doivent disparaitre et que l’égoïsme et la cupidité doivent devenir la colonne vertébrale de l’espèce humaine. Alan Greenspan, adepte inconditionnel de cette philosophe, et longtemps président de la Banque Centrale Américaine a contribué à détruire les régulations et les oppositions à ce dogme chez les financiers, mais aussi chez les universitaires.
Les valeurs remplacées par le marché
En France, les valeurs ont commencé à disparaître avec les trente glorieuses. La fraternité s’est estompée au profit de l’individualisme. L’égalité ensuite a été troquée contre une possibilité d’enrichissement illimité. La richesse, qui faisait l’objet de suspicions, est devenue le seul horizon du citoyen-consommateur. Etre riche, c’est très tendance, ne pas vouloir l’être est un péché moderne. Puis comme en conséquence, mais sans que les liens n’apparaissent vraiment, les libertés petit à petit commencent à disparaître.
Ainsi le marché a pu fleurir au fur et à mesure que s’échappaient les maux d’une moderne boîte de pandore « individualisme, cupidité, contrôle ».
Depuis le 7 janvier 2015, tous les « extrêmes libéraux » qui probablement s’affichent Charlie, ne veulent « plus jamais ça » mais sans rien changer à leur business, leur politique, leur dogmatisme éditorial. Ne continuent-ils pas tranquillement à prôner la grande richesse des uns et la misère des autres, pour sauver l’Europe en remboursant les dettes à n’importe quel prix, même celui de la destruction rapide du programme du Conseil National de la Résistance ? Denis Kessler, président du réassureur français SCOR, administrateur de BNP Paribas et Dassault Aviation mais alors numéro 2 du MEDEF, dans la revue Challenges du 4 octobre 2007 affirmait en toute tranquillité : « La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »
Contrôle des medias et censure de la pensée alternative
Ce 9 janvier, dans l’Humanité, 33 directeurs de presse au nom de tous les medias français cosignent un article dont le titre est « Je suis Charlie ». La presse et les télévisions à large diffusion vont-ils désormais inviter à s’exprimer des économistes alternatifs ? Ce serait un changement radical pour certains journalistes « nouveaux chiens de garde » décrits par Serge Halimi comme « ne rencontrant que des ‘décideurs’, se dévoyant dans une société de cour et d’argent, se transformant en machine à propagande de la pensée de marché ». Les grandes entreprises actionnaires des groupes de presse dominent le paysage médiatique français : Le Figaro racheté par Dassault, Libération renfloué par Edouard de Rothschild et Le Monde recapitalisé d’abord par Lagardère, puis par Bergé-Niel-Pigasse. Pourtant, le 7 mars 1945, le résistant Francisque Gay, alors responsable de la presse nous avait mis en garde : « Il est un point sur lequel, dans la clandestinité, nous étions tous d’accord. C’est qu’on ne devait pas revoir une presse soumise à la domination de l’argent. »
La structure d’actionnariat des journaux français et des télévisions a évidemment du mal à préserver la liberté d’expression et ce depuis déjà longtemps. Qui se souvient par exemple de Michel Polac licencié par Bouygues, fraîchement actionnaire de TF1, au lendemain d’une émission Droit de réponse, après qu’un dessin satirique, sous la plume de Wiaz, eut détourné en direct le slogan de l’entreprise : « Bouygues : une maison de maçon ; un pont de maçon ; une télé de m…! ».
A une liberté d’expression médiatique à géométrie très variable vient se superposer l’extinction programmée de la liberté académique à l’Université française.
Le droit à la liberté académique est pourtant bien réaffirmé encore dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne du 7 décembre 2000 et jusque dans la Recommandation 1762 du Conseil de l’Europe sur la liberté académique et autonomie des universités du 30 juin 2006. Le professeur d’université, contrairement aux autres fonctionnaires, est censé pouvoir librement critiquer le pouvoir et même sa propre institution assurant ainsi une sorte de contre-pouvoir démocratique.
Mais la liberté académique n’est plus effective. La liberté académique n’est pas effective chez les économistes ni chez les financiers où la question même de mettre la finance au service de la société apparait aujourd’hui comme une idée incongrue. Pour les économistes, L’Association Française d’Economie Politique a prouvé, chiffres à l’appui, que les économistes qui ne sont pas du courant dominant, disparaissent. Une étude qu’on trouve sur le site de l’AFEP (Association Française d’Economie Politique), montre qu’entre 2005 et 2011, sur 120 nominations de professeurs, 6 seulement appartenaient à des traditions critiques. Selon l’économiste André Orléan, si rien n’est fait, c’en est fait du pluralisme en économie à horizon de deux ou trois ans ! Le milieu académique est un « petit monde » où les recrutements sont souvent locaux et récompensent ceux qui ont rendu service localement ou ceux qui respectent le dogme. Les économistes alternatifs sont peu représentés dans les instances du pouvoir universitaire qui définit les nominations aux postes de professeurs et donc ne peuvent former de docteurs. Au sein même du Conseil National des Universités, les collègues qui se reconnaissent dans le mainstream sont dominants.
Hervé Nathan, le 13 janvier dans Marianne décrit comment :
« les économistes « orthodoxes » ou encore « néo-classiques » se sont débrouillés pour barrer la route à une disposition que Bernard Maris et ses amis de l’AFEP tentent d’obtenir du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur : la création d’une section « Economie et société » aux côtés de l’actuelle section « Sciences économiques ». … le conseil de la Ve section des sciences économiques a menacé la ministre… de faire grève. Et ils ont trouvé des porte-paroles bien en cour, comme Jean Tirole, Nobel tout neuf, … ou bien encore, Philippe Aghion, ponte de Harvard, jongleur des équations et conseiller, même pas occulte, de l’Elysée et de Bercy. Ils ont une alliée : Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche. »
Laurent Fargues dans la revue Challenges du 15 janvier souligne les arguments de ceux qui refusent cette nouvelle filière universitaire « Economie et société ». Parmi eux, Bruno Sire, président de l’université de Toulouse, développe un argument bien étrange « Ce serait juste une manière pour des chercheurs qui n’ont pas le niveau de publier dans les meilleurs revues scientifiques ». Est-ce un aveu que ces revues dites scientifiques ne sont que des revues idéologiques sous contrôle de l’idéologie dominante ?
Comment l’« extrême libéralisme » conduit à la guerre de tous contre tous
Régis Debré affirme dans Le Nouvel Observateur du 14 janvier 2015 que « la modernisation techno-économique déclenche une régression politico-culturelle. Le tout-économie, dont le tout à l’ego est un effet parmi d’autre, accélère ce mouvement de balancier jusqu’à la folie. Il y a une sorte de cercle vicieux entre le désert des valeurs et la sortie des couteaux ».
Hier, les faucons américains conciliaient la lutte contre le terrorisme islamique et le business de la guerre, tout en niant la réalité des changements climatiques, pour ne pas tarir leurs investissements dans le pétrole.
Et en France, qu’est-ce qui anime, profondément, nos « va-t’en guerre »?
La sortie des couteaux, nous y sommes, et au-delà. Une économie inhumaine nous conduit dans une violence apocalyptique. Le choix de cette économie est idéologique, fruit d’un imaginaire appauvri et stérile, ce choix n’est ni envoyé par Dieu ni un phénomène que les hommes ne pourraient inverser. Cette économie est liée à la vénération du marché destructeur de la planète. Ce que j’appelle « extrême libéralisme » est un fanatisme.
Ceux qui profitent de ce système empêchent les autres de proposer une autre voie. En France, ils musèlent la presse et empêchent l’enseignement d’une économie alternative. Ainsi se renforce le nombre des exclus, la violence, puis le besoin de contrôler la violence.
Brider la liberté d’enseigner une autre économie, c’est aujourd’hui participer à un monde de faucons où la guerre est la clef de résolution qui permet de suspendre les libertés de ceux qui voudraient une autre France : celle de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Une autre France pour vivre un autre monde, toujours possible.
65 réponses à “De la censure des économistes alternatifs à la guerre, par Denis Dupré”
L’aspect le plus désespérant, c’est que l’extermination de toute contestation au sein de la « science » économique française ne semble intéresser personne et que – belle illustration du billet de Denis Dupré – la presse ignore elle aussi superbement le sujet.
Je n’avance pas ce que je dis ici à la légère, voyez-vous même.
Vendredi l’AFP consacre une dépêche à la question. Au moment où j’écris (le 26 à 13h44), aucun organe de presse ne l’a reprise (si je me trompe, blâmez Google !). Quant à la discussion sur le site de l’AFP, voyez cette belle liste de zéros.
Je m’étonne de votre étonnement.
Dès lors que l’on travaille dans une entreprise a vocation non philanthropique, même de presse, ne pas en adopter les valeurs, c’est prendre un risque pour sa carrière. Et par les temps qui courent, mieux vaut l’éviter.
Parmi ces valeurs l’une est essentielle: ne pas critiquer le système (excepté faire semblant comme « les faux impertinents »)… car il nous fait vivre, bien sur.
Au contraire, s’en enthousiasmer est un plus.
Les journalistes n’échappent pas à cette règle. (sauf exceptions dans la presse en marge du système, qui a bien peu de moyens, évidement)
Lors d’un recrutement, il est évident qu’entre 2 candidats on choisira le « bon » profil et ce, du directeur au balayeur. (Regardez n’importe quel média écrit, parlé, ou télévisé, ça se vérifie partout, sauf de rares anomalies, comme Bernard Maris, qui partent toujours les premiers)
Le « milieu académique » dans le domaine des sciences humaines et sociales, où les enjeux politico-économiques sont moindres, est bien souvent aussi dogmatique. Les places sont rares et les poulains conformistes ont plus de chances d’avoir un poste que les trublions novateurs. Il me semble que quelques grands noms de la recherche se sont exilés quelque temps vers les universités anglaises 😉
« C’est désormais une habitude prise dans les cités de ne vouloir même plus l’égalité, mais de se pousser au pouvoir, ou, vaincus, de se résigner à l’obéissance. »
– Aristote, Politique, IV, XI, 19, 1296 a.
Mais, il n’y a pas de tyrannie qui ne se soit pas effondrée. gardons espoir.
Merci Denis Dupré pour ce billet qui fait une synthèse impressionnante à partir de nombreux faits et avec l’éclairage rappelé par Paul Jorion.
Il est cohérent et nécessaire quand ‘
, pour renforcer sa domination de procéder à une censure pernicieuse, un verrouillage, qui avance masquée — enfin plus ou moins, car au fond les infos sont données mais pas reprises comme le montre l’exemple ci-dessus.
Or comme en écho indirect à votre analyse, François Leclerc écrit
. Dans cette lutte contre ce nouveau totalitarisme, il est donc important de se donner un objectif principal et les moyens de l’atteindre ; dans ce cas un majorité solide au parlement grec car évidemment ‘en face’ ils ne feront pas cadeaux…
Un point aussi à souligner sur la liberté de la presse.
Vous rappelez très à propos:
Or en France alors que cette domination est quasi achevée, certains blogs sont des médias libres et totalement indépendants — dont celui de Paul Jorion.
Il est quand même difficile d’admettre qu’à la fin de chaque mois il doive faire un appel aux dons, alors qu’il y a des milliers de lecteurs et que le don minimal est de 2 euros. Soyez responsables !
Vous soulevez à votre tour un paradoxe qui ne cesse de me surprendre chaque fois que je le rencontre ! Tous les « médias » « libres » sont en difficultés de moyens à désespérer en son temps billancourt !
les aventures humaines sont semble t il toujours justifiées par un discours idéologique. Ainsi en fut il de la colonisation (civiliser, christianiser… ), du nazisme, du collectivisme, aujourd’hui du capitalisme.
Le capitalisme est difficile à combattre parce qu il résulte d une tendance « naturelle », c est le chemin de plus grande pente, le plus facile… Tous les autres chemins demandent l effort et une volonté, une délibération collective. Le capitalisme actuel n’est plus compatible avec la democratie.
« Le capitalisme est difficile à combattre parce qu il résulte d une tendance « naturelle » »
Aah, j’espère que vous vous trompez ! Les hommes accumulent et gardent par nature, rhoo.
Les hommes aiment le capitalisme (et autres) parce qu’ils soumettent les femmes !
« La féminité, le seul Dieu valable », par Nathalie Rocailleux.
http://www.liberation.fr/debats/2015/01/26/la-feminite-le-seul-dieu-valable_1189103
« La féminité, le seul Dieu valable »
Oh quel beau titre !
Il est difficile à combattre car nous sommes comme de la mousse sur un gigantesque engrenage façonné par des siècles d’événements et de décisions… (ça veut pas dire ‘tendance naturelle’ hein)
C’est quoi la féminité ?
Cela m’a toujours étonné d’ailleurs ce qualificatif de « libéral » qui d’un coté nous chante les vertus de la liberté (de circulation des capitaux, des marchandises, de la concurrence…) des agents économiques libres et indépendants des leurs choix… et d’un autre coté les mêmes nous corsètent à coup de règles d’or, de règles monétaires, budgétaires…, sans parler du diamètre des concombres.
Cela fait un bail que le double discours fait partie des « acquis » du pouvoir.
En fait tout est permis dans ce système, absolument tout, du moins pour eux. Il suffit juste que ce soit bien enveloppé.
Les très riches ont presque tout acheté, c’est bloqué.
On peut difficilement se passer de blog comme celui-ci, on va dire que c’est la crise…
http://www.pauljorion.com/blog/donation-objectif/
Oui je vois je vois !!! Il faut faire du sensationnelle et prévoir l’apocalypse, ça marche mieux. -_-
je n’utilise pas paypal.
ça me saoule de passer 10 minutes à recharger un compte, donner des mots de passe à rallonge, me faire fliquer et pister par ebay, exiger mon n° de téléphone, pour finalement me demander après 3 mois « mais est-ce que j’ai encore assez sur mon compte paypal ? »
Quelques euros par mois ce n’est pas un problème, mais il n’y a pas moyen d’avoir un compte en banque, ou une solution carte de crédit pour un ordre permanent ? ce serait plus simple
Pas de solution, pas de paiement.. 🙂
D’accord avec Erix le Belge.
Le ‘compte Paypal n’est pas obligatoire… 🙂
Et « Quelques euros par mois ce n’est pas un problème »…
Ça dépend pour qui…!
A François C.
Même 1 euro ? Ou 0.50 cts ? 🙂
Si les 400.000* visiteurs du blog acceptaient cette modeste contribution, le taulier aurait un peu plus de moyens d’action…
Je demande une solution simple et pratique de paiement svp. Un truc dont on ne doit pas se soucier, un ordre permanent ou autre système automatique.
Je fais ça depuis des années avec des associations ou autres que je soutiens, j’aimerais faire la même chose pour le blog. Ce n’est pas des grosses sommes mais si tout le monde le fait, cela devient conséquent.
Puis-je compter sur une réponse de Paul ou Julien ?
* je ne sais pas à combien on en est..
@ Erix le Belge
Tout à fait d’accord, un n° de compte abonnement « Jorion » en Belgique ; ça devrait marcher.
Moi je suis disposée à cette solution car je ne pratique aucune opération bancaire par Internet.
D’accord avec Erix le Belge.
Perso je verse une fois par an ma cotis’ (le 10 août pour le symbole) pour éviter de le faire chaque mois. Mais tout le monde ne peut pas sortir une « grosse » somme d’un coup.
S’il y avait moyen de faire un versement mensuel en « prélèvement auto », ce serai parfait selon moi. 🙂
A la date d’aujourd’hui, chiffres des derniers trente jours
Utilisateurs distincts : 112.349
Sessions : 266.387
Pages lues : 549.132
« Tout à fait d’accord, un n° de compte abonnement « Jorion » en Belgique ; ça devrait marcher. »
Je n’ai malheureusement pas l’infrastructure comptable pour gérer 400.000 personnes versant 2€ chaque mois.
PayPal fait une gestion comptable et est rémunéré pour cela. Ma comptable à moi télécharge tout cela en fin d’année et le travail est quasiment fait (tiens, il va falloir s’en occuper !)
Par carte ça n’est quand même pas très dur… Il faudrait qu’un Quat
‘Il faudrait qu’Qatari*’ se prenne d’amour pour notre cause.
(une vidéo internet circule: dessus un Qatari regarde (comme d’autres passionnés de jeux du monde entier) un pro-gamer jouer chez lui en direct, il affectionne tout particulièrement ses réactions et lui vire pour cette raison 69 000 $ sur son compte paypal, à la fin on peut voir que le montant du compte paypal du monsieur s’élève à 187 000 000 $, beau message n’est ce pas ?
Sinon je me répète mais par carte c’est pas très dur, 5 min une fois par mois, ou moins, je suis pourtant flemmard mais franchement…
Un vote ! 🙂
Je n’ai pas dit que c’était dur, j’ai dit que c’était casse-pieds.
Et ce qui me casse les pieds, je le fais une fois, deux fois et puis j’arrête..
Une solution automatique permettrait de savoir exactement sur quelle somme Paul peut compter chaque mois, sans qu’il perde son énergie à réclamer des fonds à chaque fois en passant pour un mendiant.
Je pense qu’il a autre chose à faire de plus productif.
Je demande un vote ! Un billet sur le blog et un vote derrière.
Ou un n° de compte sur lequel faire un ordre permanent, mais je maintiens qu’un appel à large échelle permettrait de simplifier la situation.
Je propose que Erix le belge soit ponctionné automatiquement de 1000 € par mois .
Hahaha, si je les avais, avec plaisir 🙂
Cependant c’est ma liberté de ne pas aimer les banques, les vérifications sans fin et les paiements compliqués.
Je demande juste une solution pour simplifier la vie de ceux qui veulent aider ce blog.
Et un n° de compte en privé puisque je suis le seul intéressé.
Mais je suis très étonné. Qu’on utilise encore des chèques en France au XXIème siècle, ou qu’il ne soit pas possible de faire un ordre permanent via carte de crédit. Que personne n’ait encore pensé à inclure dans les pages web un bouton à cliquer, où on ne rentre ses infos de carte bancaire qu’une seule fois pour un micro-paiement mensuel. Où des décisions impulsives ou n’exigeant qu’un minimum d’influx nerveux généreraient d’importants flux financiers.
Ca permettrait quand même à pas mal de sites internet de survivre, vivre ou même bien vivre.
Bon, à vous de voir, hein… moi je vais créer ma start-up !
une petite question:
comment se fait-il, puisqu’il s’agit d’un don, qu’une remise fiscale, comme pour les dons des sympathisants ump lorsqu’il s’agissait de rembourser ses frais de campagne, ne soit pas possible?
après tout le blog de paul jorion est d’utilité publique
quand j’envoie ma (modeste) obole, que j’ai alignée sur la moyenne des autres abonnements internet, mais là il s’agit d’abonnements, donc pas déductibles, je reçois une confirmation de paiement par pay-pal qui logiquement devrait être suffisante comme justificatif
serait-il utile de créer une » association des amis de paul jorion « ?
la déduction fiscale étant de 66%, je pourrais de ce fait, allègrement doubler ma participation
Ah, je vois qu’en mode lapin contribuable Dailcroix voit très bien les carottes. Me voilà rassuré.
@ v-ignoble
pour info, je fais personnellement une opération blanche ou presque puisque je précise que je verserai l’avantage fiscal au blog
Excellent récit des lignes de front par le réel. Il réussit l’indispensable aujourd’hui: rendre lisibles pour le plus grand nombre des évènements qui se bousculent frénétiquement et dévoiler la trame de fond qui les articule dans un même ensemble: un fascisme de cloaque en col blanc.
La guerre comme instrument de confusion pour asseoir l’hégémonie, des médias capturés et des usurpateurs « intellectuels » corrompus comme courroies de transmission.
Vive la blogosphère de qualité!
Sa parution le lendemain des élections en Grèce est utile. Un chiffre que peu mentionnent: 36,5% d’abstention hier! Quelle machine surpuissante avons-nous en face, en notre sein qui engendre un tel sentiment d’impuissance et de soumission.
J’ai trouvé cette mise en parallèle des pensées d’Antonio Gramsci et Pierre Bourdieu éclairant pour les mêmes raisons. Le titre parle de lui-même: La domination culturelle: quand Gramsci rencontre Bourdieu
J’avais aussi repéré , sans être trop sur de moi , car ma lecture en anglais des inscrits , votants , exprimés , nuls et blancs , n’est pas assurée , que l’abstention devait se situer à un peu plus de 30 %;
Si l’on admet que dans des circonstances gravissimes , la participation atteint souvent près de 85 % , cela voudrait dire qu’il y a quand même près de 15 % des grecs potentiellement citoyens qui ne croient plus à la cité , quelque soit la cause de ce nihilisme .
Peu et beaucoup à la fois .
Et en parlant de guerre et de symboles forts, premier acte officiel d’Alexis Tsipras: hommage aux 200 activistes de gauche grecs executés le 1er mai 1944 à kaisariani par l’occupant nazi.
Vive la twittosphère de qualité!
Pour Lucas, une bonne illustration sur la presse…indépendante…
Si vous allez « surfer » dans les divers sites vous pourrez lire qu’Alexis Tsipras vient de prêter serment comme Premier ministre après un accord de gouvernement avec les Grecs indépendants. C’est quand même la suite en direct d’événements historiques importants. Sur le site du Monde : rien, nada , que dalle ! Alors qu’ils se sont vanté récemment de leur laïve (notre live a été comme un gros chat (sic)) Sur le futur gouvernement, on se pose toujours la question de l’alliance avec ?. Oh bien sûr d’ici un petit moment cette information va apparaitre… Mais comme il a été signalé par Marianne, Le Monde BNP a émis une fatwa contre Syriza. alors inconsciemment ou non ça coince…
Sur Libé hier soir, pas de « direct live » non plus …. pour un évènement historique, c’est franchement pas glorieux !
Tu as raison : pas glorieux. D’autant que ça les obligerait comme le fait géopolis.francetvinfo de signaler que :
Pour ces médias, c’est du passé sans doute…
Et à propos, qu’est-ce que fiche le parti communiste grec?
Sa fonction est-elle de stériliser 5,5 pc des votes émis ?
Leboutte, vois ça avec Tsipras qui préfère de beaucoup le geste de l’alliance de gouvernement avec les souverainistes de droite à celle avec le Pkk…
Bon, après avoir contacté la rédac de Libé j’apprends qu’il y a bien eu un « direct live », mais je n’ai rien vu. J’ai pas dû regarder au bon endroit. Que la rédac de libé veuille bien accepter mes excuses.
@v-ignoble
le parti d’origine de tsipras, tu n’es pas sans savoir qu’il est à la tête d’une coalition,, est le sinaspismos, émanation directe de feu le pkk
s’allier avec soi-même
ouais, bonne idée mais pas simple pour en tirer une majorité
pour info le synapse est le truc qui permet aux neurones de communiquer
je me garderai d’en tirer quelque conclusion que ce soit
Aïe. Delcroix, j’ai peur que tu n’aies pas saisi grand chose des arcanes politiciennes grecques autour de Tsipras. Les cocos du Pkk ne sont pas alliés du parti de Tsipras. Pas plus membres de la majorité gouvernementale qui regroupe le seul Syriza et la bande de populo-nationalistes à Kammenos ( je me languis de voir quel ministère Tsipras a réservé à ce facho…).
je te renvoie à l’analyse de françois leclerc
pour le reste tu confonds, et je m’y suis laissé prendre, le parti communiste du kurdistan pkk et le kke
bref quand deux ânes braient, la cacophonie n’est pas loin
reste que le kke est profondément anti-européen et pour une annulation de la dette et tsipras,pour une autre europe et une renégociation de la dette
En tout bon facho qui se respecte, il aurait la DEFENSE selon le dernier billet de Leclerc (Francois pas le char) ! Tssss, ha la la la la, pfffffff non mais Kammême ! …
ça va être dur…
Bonjour
j’ai sous les yeux une liste obtenue sur le site CNRS de l’Institut d’histoire du temps présent
Il s’agit de la liste des journaux français d’opinion qui existaient à la Libération et dans l’après-guerre.
J’ai compté : 134….. Sans commentaire !……
Cordiales salutations Eliane CHAPONIK
Bernard Maris dans l’article de Marianne cité en début de ce billet:
« Tirole… taliban sous l’expert, fou de Dieu sous le fou de l’incitation » ? Ok mais entre carottes et AK 47…
les forces de l’ordre vont se doter d’ak-47?
bof après tout les flics us sont dotés de chars d’assauts
donc il s’agirait d’un début de mise à niveau
Aïe. Delcroix, moi t’expliquer :
-Taliban = AK47
– Tirole = carotte (incitation…)
Chers amis, évitez les médias : on y entend ici ou là que les Grecs nous doivent à chacun l’équivalent de 600 ou 700 €… et que s’ils ne veulent pas payer leur dette, c’est pour notre pomme ; techniquement ça doit être vrai… mais les dettes colossales de nos CHÈRES banques, chutttt…. Les erreurs (les conn***) de Dexia par ex. ; leur corruption etc… motus… La plus basse propagande donne à plein plein pot sur tous les médias ‘mainstream’. Sans honte, sans limite. Les socialistes, avec à leur tête Hollande, rappellent aussi ces impératifs économiques — des engagement iniques. On sent l’embarras chez certains (oh oui, on est contents, ose l’un d’eux !) car bien sûr Syriza est à gauche, tout simplement. Quant à la droite…
Ils sont tous à vomir. Je dis ça sous mon nom, sans pseudo et je m’en fous. Libre.
Seigneur ! Seignan vous prenez des risques, il va vous falloir une protection rapprochée vous pensez ? !
Bon j’en profite pour faire mon chèque au blog de Paul Jorion pour mon pari perdu, à tirer directement sur la BCE ! Un milliard d’euros, quand même, c’est pas une paille ! Enfoirés de chez Syriza, lundi et déjà je suis ruiné !
CloClo : bien visé 🙂 Il faudra que je demande à mon épouse si elle veut bien garder mon corps…
L’écrit spontané peut entrainer au ridicule : dont acte !
OK !
Beau joueur mais mauvais payeur …..
Combien seront nous dans la rue s’il faut soutenir les grecs devant les coups de boutoir de la troïka?
J’irais dans la rue le jour ou ce sera non seulement pour une bonne cause, mais avec un programme et des propositions qui tiennent la route, sinon c’est perdu d’avance. Pour l’instant rien de crédible.
Un proverbe ouvrier du nord de la France disait, au début du XXe siècle:
C’est un peu trop radical car au moins on savait ce que les patrons voulaient nous faire croire.
Et le journal, on le commentait en famille. C’est ainsi que j’ai pris conscience que j’étais » la honte de la famille « !
Ne pas confondre «proverbe ouvrier» avec mot d’ordre de syndicats révolutionnaires (ni la lecture critique avec l’idéologie d’Acrimed…).
@ V-ignoble
Ce sujet mérite mieux qu’un ricanement, je n’en dirai pas plus, mais je n’en pense pas moins.
A cette époque c’était l’apprentissage de l’ouverture sur le monde.
J’ai eu beaucoup ri avec les outrances de Chomsky; laissez moi ricaner avec les détournements de Leboutte.
C’est ce que je fais ailleurs. Et c’est d’autant plus efficace que j’ai la flemme d’en interrompre un certain qui n’a plus besoin de soutien tant il se porte bien.
Mais promis, si ce blogg propose un système automatique, j’irai déshabiller Pierre (j’ai changé le prénom pour préserver l’anonymat) pour habiller Paul.