Billet invité.
« L’ital. assassino, assessino est empr. à l’ar. hasÌŒisÌŒ « Cannabis indica » par l’intermédiaire d’un plur. ar. non attesté *HashiÌ„shiyyiÌ„n (sing. HashiÌ„shiyya « fumeur de haschich », Devoto), nom donné par leurs ennemis aux Ismaëliens de Syrie, coupables de multiples assassinats à l’égard des Chrétiens et des Musulmans. À cet ar. a été empr. un premier sens de l’ital. « membre d’une secte de fanatiques musulmans de l’Asie occidentale, qui, au temps des croisades, tuaient souvent des chefs chrétiens » attesté dep. le xiiies. »
Ceux qui ont tué froidement à Charlie Hebdo et dans ses parages sont des assassins : les membres d’une secte de fanatiques. Le fait que ces assassins se réclament de l’Islam en proclamant leur ‘vengeance’ d’un ‘pseudo-crime’ ne suffit pas à masquer leur projet : provoquer la guerre civile.
En cela, ils sont bien membres d’une vaste secte, celle qui recrute en masse actuellement : celle des assassins.
Et tous ceux qui diffusaient hier la haine de l’Autre et qui tenteraient aujourd’hui de tirer à eux la couverture sanglante de Charlie Hebdo, font eux aussi partie de cette secte.
Parce qu’il existe une différence fondamentale entre un magazine satirique, tirant sur tout ce qui bouge mais d’un trait de plume, et les zemmours et leurs légions qui tirent toujours sur le même, le différent : ‘celui-qu’est-pas-nous’, d’un poids de goudron dont on ressent l’amertume jusque dans cette atmosphère nauséabonde qui nous englue.
Refuser la guerre civile débouche sur un apparent paradoxe parce qu’il s’agit bien d’un combat.
Il nous faudra lever nos cécités pour en rechercher les causes premières car déjà certains, en Grèce, comme le signale l’indigne manœuvre d’Antonis Samaras, ou en Allemagne avec Pegida, s’emploient à le dévoyer.
Tout est lié.
Le temps des assassins ne sera pas venu tant que nous resterons déterminés à ce qu’il ne règne pas. Ici, en Grèce, en Allemagne, et ailleurs.
Ce combat commence.
Plaidoyer pour un photon isolé Entre moi et cet unique grain de lumière s’interpose un portrait qui montre et fait…