Le cauchemar ultime, c’est celui dont on se réveille, que l’on secoue, pour qu’il se dissipe, mais qui refuse de partir. Comme ce matin.
Hier, je n’ai pas pu emmener mes pensées ailleurs, alors j’ai bâti sur le blog de petits autels, et vous êtes très nombreux ce matin à venir vous y recueillir.
Nous avons enterré nos guerres de religions il y a quatre cents ans après cent ans d’abominations. Écœurés : assez ! Nous nous sommes dits : « Quoi que l’autre pense et dise, c’est désormais son affaire ; il n’y a plus de sacré pour moi et plus de blasphème dans la bouche des autres, ça suffit ! »
Et nous nous sommes remis à nos affaires. Paisiblement. Paisiblement du moins à l’intérieur de nos frontières, parce que l’étranger demeurait lui celui qui ne pourrait jamais rien comprendre – parce que nous, heureusement, « comprendre », ça nous vient spontanément !
Et puis nous sommes allés envahir le territoire des autres « pour leur apporter la civilisation ». Déjà la novlangue ! Plutôt parce qu’il y avait du pognon à faire. Et nous les avons fait venir chez nous, parce qu’il y avait d’autre pognon à faire quand ils faisaient tourner nos usines.
Et imaginez quoi ? ils sont venus avec leur propre sacré ! Ah ! ils ne manquent pas de culot ! et du coup, à leurs yeux, notre propre blasphème sortant de notre bouche ! On ne leur avait donc pas apporté « la civilisation » aussi bien qu’il l’aurait fallu et qu’on l’avait imaginé ! Beaucoup de ratés dans cette affaire !
Alors qu’est-ce qu’il faut faire aujourd’hui ? « Eh bien, les renvoyer chez eux, mon bon Monsieur ! » Ah ! oui, ça paraît évident, d’ailleurs leur religion à eux, maintenant que j’y pense, elle est un peu trop comme ceci, et pas assez comme cela – du moins à mon goût.
Il aurait peut-être fallu y penser avant de lancer l’entreprise coloniale, il aurait peut-être fallu que Jules Ferry tourne sept fois sa langue dans sa bouche en 1885 :
« Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures […] [Remous sur plusieurs bancs à l’extrême gauche] parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures. »
Ah ! l’extrême-gauche, déjà des empêcheurs de danser en rond du genre Syriza ou Podemos, rien de nouveau sous le soleil !
Alors ? Alors, il nous faudra cent ans de notre nouvelle guerre de religions avant que chacun ne rengaine son propre sacré et le blasphème des autres, pour qu’on puisse se remettre eux affaires.
L’ennui, c’est que dans cent ans, au train où nous y allons, il n’y a aura plus d’air pour respirer et seuls les robots feront encore leur bizness. Il nous reste 50 ans à tout casser pour résoudre TOUS les problèmes et, cauchemar ou pas cauchemar ce matin, il faut s’y mettre à l’instant même !
118 réponses à “LE CAUCHEMAR ULTIME”
Merci pour ce texte lumineux… La cause des causes…. et rien n’excuse les barbaries passées et présentes.
Oui, la meilleure façon de réagir, c’est de s’y mettre, s’y remettre sans attendre, parce que le combat de ceux qui ont disparu ou ont été blessés, ce n’était pas qu’un combat pour la liberté d’expression, c’était un combat pour une terre vivable.
En complément, un communiqué du NPA
Hollande et l’union nationale, l’indignation, la colère dévoyées
Heureusement qu’il reste une organisation marxiste-léniniste…. au Kurdistan; plutôt que phraséologer si platement et si inefficacement peut-être le NPA pourrait-il renouer avec ses sources…. et prêter la main aux femmes et aux hommes qui combattent de vrais ennemis, pas les moulins du verbe.
il n’y a rien à ajouter
tout est dit
merci paul jorion
« L’ennui, c’est que dans cent ans, au train où nous y allons, il n’y a aura plus d’air pour respirer et seuls les robots feront encore leur bizness. Il nous reste 50 ans à tout casser pour résoudre TOUS les problèmes et, cauchemar ou pas cauchemar ce matin, il faut s’y mettre à l’instant même ! »
Il faut s’y mettre à l’instant même ……Sauf qu’on a toujours pas répondu au comment et au quoi faire .
Ce qui signifie , à moins de prétendre détenir la vérité et de vouloir l’imposer , que « s’y mettre à l’instant même » ne peut être qu’organiser l’interrogation publique . C’est sur cela qu’il faut s’y mettre .
Organiser l’interrogation publique, introduire la question dans le cadre de nos institutions publique , créer un outil public dédié à ce processus d’interrogation , ce n’est ni créer un autre parti ou proposer une autre politique , c’est réviser les fondement de la démocratie : régime politique organisé pour l’application du principe d’ un pouvoir partagé ; le pouvoir n’étant rien d’autre que la possibilité de s’interroger , décider , faire les lois et mener les politiques publiques,.
Face à la complexité du monde qui se construit sans nous, nous avons besoin d’un outil d’interrogation collective , outil de recherche et réflexion participatif , ouvert à tous , déployé à toue les échelons du territoire et relié au processus de décision public : le référendum. Ce dernier ne devant pointer son nez qu’après épuisement de longs et approfondis débats . Parce que rien n’est simple et que réfléchir collectivement fait d’abord surgir la complexité;
Prendre le pouvoir sur les choses c’est d’abord et avant tout les comprendre ; nos démocraties représentatives organisent le bal électoral des sachant qui alternent au pouvoir pour nous dire ce qu’il faut faire . Sachons distinguer l’utilité éminente de représentants missionnés pour gérer les affaires courantes, du domaine de la prospective , des choix de société qui doit rester au peuple , à nous tous ,et qui ne leur appartient pas(aux représentants) .
Il manque cet outil pratique de recherche sociétale public qui grâce à l’application de la décision publique par référendum peut bouleverser les rapports de force entretenus par la confusion.
C’est à ce niveau institutionnel de l’organisation de la vie politique qu’il faut agir ; nous avons besoin d’interrogation et pas de solutions ou de leader providentiel ; non une simple petite mutation du cerveau collectif , juste pour la survie .
Il faudrait peut être travailler à un « Édit de Nantes » préventif.
D’accord. Comme des mini-parlements nombreux et ouverts à tous, qui puissent délibérer et puis envoyer leur réponse pour regroupement de la réflexion, pour déboucher ensuite soit sur décision, soit pour clarification puis proposition à redébattre … les problèmes ainsi trouveraient solutions sages . Et cela, ça parait tout à fait de l’ordre du possible, même pas difficile comme fonctionnement de société, … Nouvelle Donne n’est-il pas actuellement dans cette voie, dans cette recherche, dans ce tout début de réalisation ? ( quoique de façon non institutionnelle hélas pour l’instant, à nous durant au moins un an de progresser dans cette voie ? Quel accélérateur trouver pour ce processus fort et probablement indispensable ? ) Une grande ampleur à ce mouvement et autres semblablement dirigés je souhaite de tout mon espoir pour cette année 2015 ! Trouvons l’accélérateur ! Courage, et foi ! Nous savons que nous avons raison et que des solutions sont possibles ! Nous sommes si nombreux, et nous le pouvons !
Cela ne peut pas être porté par un mouvement ou un parti ; du fait même de l’objet ; c’est ce qui rend la démarche difficile ; il faudrait que cette « unité nationale » dont on parle tant , se porte concrètement là ; mais malheureusement c’est aux antipodes du fonctionnement politique et donc culturel en place qui identifie démocratie et vote pour des représentants en alternance + luttes en contre pouvoir .; c’est vraiment changer le cadre de l’action et de la pensée .
Et c’est une démarche qui doit mobiliser aux delà des militants : il faut les représentants déjà en place ; les militants doivent aller au delà du contre pouvoir et revendiquer ensemble le pouvoir et les représentants doivent renoncer à leur pouvoir , qui n’a concernant les grandes orientations à donner à la société , aucune légitimité. Double renoncement difficile + réveil des lambda ……La tâche est ardue !
Merci Paul pour ce beau texte, qui contient beaucoup de choses que je pense sans pouvoir le dire et même plus. Gardons la tête froide, l’extrême droite nous guette, prête à s’abattre sur nous. Restons concentrés sur notre tâche, celle qui consiste à tenter de sauver la planète et l’espèce, je vais réfléchir et reviendrai peut-être dans quelques heures pour ajouter un peu de ma petite pensée à ce débat.
Pauvres nous.
Après avoir donné leçons au reste du monde (camps de concentration, colonialisme répugnant, ploutocratisme à dégueuler, consumérisme à se suicider, népotisme, pseudo démocraties paravents des financiers)… Nous voilà à nous lamenter, déstabilisés par deux crétins armés, possiblement manipulés, assassins de vieillards emblématiques alors que nous sommes depuis longtemps passés ailleurs
Pauvres médias qui s’emballent dans un onanisme aveugle de post soixante-huitard rescapés du temps jadis, celui d’une après-guerre qui voudrait durer, présentant une liberté de façade, surannée, qui confond politiquement correct, perte de repères et conservatisme imbécile, toujours le même, celui des vieux qui se pensent indispensables, responsables… Qui s’affolent devant deux demeurés dont ils font inconsciemment la promo….
Quelle est la sagesse d’un monde qui ne voit pas que ces événements, mis en boucle et entretenus aux dépens du bon sens, ne font que renforcer l’inertie implacable de nos bêtises conjuguées.
@ Pierre Larémin.
Je trouve que cette phrase est insupportable :
Cabu et Wolinski étaient plus jeunes que vous et s’ils étaient emblématiques, c’était d’un humour exceptionnel que nous venons de perdre à jamais. Non, bien des gens ne sont pas passés depuis longtemps ailleurs comme vous l’avancez avec mépris.
Dommage pour vous.
Monsieur le juge,
Sur le fond tout le monde est d’accord.
Il se trouve qu’au delà de l’émotion on garde le droit d’avoir un avis. Non pas immuablement aligné. Une estimation des temps et des différences.
Charb était le combattant, les autres, un peu plus installés, pas comme à leurs débuts, pensons à Choron, Reiser, Cavanna… . Et puis : quelle belle mort, assurance de ne pas traîner dans on ne sait quel hospice, et avec quels honneurs. On leur aurait prédit les circonstances de leurs morts il eussent été morts de rire… NOUS ? Cités comme modèles ?
Vous savez bien que la liberté est une illusion, c’est pourquoi elle mérite tant d’être défendue.
Je me prends à rêver de dessins féroces qu’aurait pu pondre le Reiser des années 70 devant un consensus si absolu. C’est exactement contre ce genre de consensus, qui conduira au désastre, que nous avons besoin d’humoristes.
Tout ceci est nuage de fumée, épiphénomène, poussée par les médias… La société sécuritaire tisse sa toile et ceux réellement aux manettes se frottent les mains… Ce triste événement n’est qu’une sécrétion des dysfonctionnements sociaux et des inégalités. Ce genre d’événement nous le dit : le département spectacle de la finance et des industries de l’armement se porte au mieux.
votre billet d’humeur est incompréhensible, c’est de la bouillie pour chat. » Ne pas définir clairement les choses ajoute au malheur du monde ». « Onanisme aveugle de post soixante-huitard rescapés du temps jadis » qu’est ce que ça peut vouloir dire ? peut être une forme d’aveu involontaire sur l’effet que provoque chez vous votre prose ?
Aaah enfin quelqu’un qui reconnait que je ne fais que des haies de mots. Je n’ai pas d’autre but. Et je ne suis pas le seul ! 😉
Se méfier des gens qui ne pensent qu’à partir de citations disait Cioran. Surtout de de Camus ajoute-je…
Mais on peut toujours interpréter. J’aurai peut-être pu vouloir dire que Wolinski réitérait la même choses depuis 40 ans, à l’image d’un Mick Jagger… Voyez un peu. Ces antiquités qui verrouillent le monde des jeunes avec leurs miasmes sans intérêt au-delà de la huitième redite.
Ca ira comme ça ?
Et je pensais réellement ma première phrase ,-)
Rien à redire à ce billet. Si ce n’est que le sens du sacré (« à l’ancienne ») est incompatible avec une « religion » matérialiste, qui a décrété que tout ce que permettait la science et la technique devrait être fait du moment qu’il y a du pognon à se faire.
Rien de plus déstructurant pour le lien social, le vivre ensemble, et la paix tout simplement. Sans compter les dégâts environnementaux.
Cette religion est vraiment féroce…
« Il n’y a plus de sacré pour moi « .. touché,
« Le sens du sacré (« à l’ancienne ») est incompatible avec une « religion » matérialiste ».. coulé.
Ben si. En récompense de nos sacrifices, on va aux temples du marché chercher nos icônes, nos totems et nos OGMs bénis à la messe des écrans, pour s’entendre dire quand et comment s’agenouiller devant l’autel de la valeur.. en brûlant des cierges pour ses martyrs. On a juste changé de fétiches, et ça ne plaît pas à tout le monde, stou.
On sacralise tous quelque chose, évidemment. On ne laisse sa peau que pour du sacré, par définition, voir Charlie.
Cela dit, perso, mon sacré ne sera jamais votre « Dame Nature » que j’en..le, comme vous tous, avec délectation, tant que c’est pas interdit…
Toujours aussi modeste!
Vigneron,
Parfaitement dit et j’en rajoute une couche.
En..ler « Dame Nature »………et……… tuer le Père.
Non, c’est pas interdit, c’est même le passage obligé. Il n’y a aucun calcul médiocre dans l’approfondissement de son être. L’homme est un passeur.
Je pense que les personnes ici comprennent l’intensité des symboles avec les forces psychiques que cela peut déployer : à partir d’un moment, la création, doit nécessairement refaire surface.
Sauf si je me complais dans la peau d’un vermisseau, par exemple, mais à l’opposé du tragique.
Il faut en effet voir la nature « poil-à-gratter » de « l’extrême gauche » comme un déplacement nécessaire des perspectives, une continuation jamais finie des Lettres Persanes ou du Candide, urticante comme la ronce ou l’ortie quand on s’approche des fourrés.
Mais par pitié pas de symétrie avec l’extrême-droite ni avec le totalitarisme. Par définition, avec ma métaphore de la ronce ou de l’ortie, l’extrême gauche ne peut devenir totalisante, elle aiguise notre attention, l’écarte de la facilité d’un réformisme tout en rondeur qui ignore les réelles plus grandes pentes, celles du capitalisme, du militarisme, de l’exploitation des fanatismes ou des « ressources » de toutes sortes.
L’extrême-droite crie des analyses soit-disant minoritaires, mais qui seront à la première occasion instrumentalisées en « monocultures », on devrait parler d’extrême biodiversité à gauche et d’extrême uniformité à droite, ce serait une métaphore plus logique.
Et ce que représentait les acteurs morts de Charlie Hebdo, appelait aussi à de la dignité par la capacité à nous demander de considérer toute la diversité de l’humain, par le sel de l’humour caustique, qui pouvait nous rappeler où sont nos plaies. Celles que Ferry n’a pas soignées, comme le dit Paul, par exemple.
Dis pas n’importe quoi Timiota. Évidemment que l’extrême-gauche peut être totalisante. Relis ton Badiou.
Et ce qu’un Cavanna pense de Badiou
Que veux-tu qu’un anar pense d’autre d’un stal que beaucoup de mal ? A peu près comme se demander ce que pensent un Matt Stone ou un Troy Parker d’un William Luther Pierce aux USA…
Merci pour ce texte!
Merci aussi pour donner un nom et un visage aux victimes « anonymes ».
Glacée depuis hier, ça ne passe pas.
Vous citez Jules Ferry, je pense aussi à la Découverte des Amériques, et à la façon dont Christophe Colomb et ses hommes, ont traité les populations pacifiques, ingénues et hospitalières des îles Bahamas, et d’autres des Caraïbes, les Arawaks en particulier je crois. Tout cela au nom d’une supériorité civilisationnelle supposée des conquérants.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arawaks
En fait, ils cherchaient de l’or, et d’autres richesses à exploiter, dont les hommes et les femmes de ces contrées. Bartholomé De Las Casas missionnaire dominicain, mais non moins humain, a laissé des écrits édifiants sur cette page d’histoire. Montaigne a écrit aussi, dans les Essais « Des Cannibales ».
Très bien rappelé dans un livre de Howard Zinn que je suis en train de lire.
+ 1
Rien à ajouter
On a empilé les erreurs et les conneries (et la cupidité, et le cynisme et la fatuité, et le laisser-faire, et m…)
et maintenant…. démerdenzizich !
Enfin je dis « on », (PJ dis « nous ») il faudrait bien s’interroger sur ce « on »
Hommage à « Charlie-Hebdo » :
« O vous les mécréants, les athées, les impies,
les libres penseurs… les sceptiques…
mes frères en incroyance fertile… »
Cavanna (« Lettre ouverte aux culs-bénis »)
http://bit.ly/MkMDru
« TA LIBERTE ETEND LA MIENNE A L’INFINI »
Bakounine
La religion, une forme moyenâgeuse de déraison?
On ne doit pas oublier parmi les guerres de religion les croisades du Moyen Âge, qui étaient des pèlerinages armés, prêchés par les papes et d’autres autorités spirituelles de l’Occident chrétien.
Salman Rushdie a écrit à propos de l’Islam:
« Religion, a medieval form of unreason, when combined with modern weaponry becomes a real threat to our freedoms. This religious totalitarianism has caused a deadly mutation in the heart of Islam and we see the tragic consequences in Paris today.
I stand with Charlie Hebdo, as we all must, to defend the art of satire, which has always been a force for liberty and against tyranny, dishonesty and stupidity.
‘Respect for religion’ has become a code phrase meaning ‘fear of religion’. Religions, like all other ideas, deserve criticism, satire, and, yes, our fearless disrespect. »
On peut désapprouver certaines formes de satire parce qu’elles contribuent à l’incompréhension réciproque mais il faut en même temps insister sur le fait que les religions on toujours été le pretexte sinon la cause des ces horreurs…
Ce cauchemar est une des conséquences lointaines du « scandale géologique » des énormes nappes de pétrole de la péninsule arabique, de leurs découvertes et de l’appât du gain des grosses compagnies pétrolières U.S., anglaises et françaises.
Au sortir de la dernière guerre les U.S. signaient un accord avec la monarchie wahhabite: « protection contre pétrole », accord qui apportait énormément de revenus aux « major du pétrole » mais aussi beaucoup de revenus à ce pays, revenus qui iraient en progression avec les années et permettront de financer le prosélytisme.
Le pognon couplé à la mégalomanie de certains fait merveille dans le pourrissement de nos pauvres vies, vie qui pour les 99% est leur seule richesse ici-bas!
Dire les choses plus juste ce n’est pas possible.
Je ne sais pas comment vous faites pour écrire aussi juste et comment il font les autres pour ne pas penser pareil.
Chapeau Mr Jorion et continuez car il y a besoin des gens comme vous.
En accord avec vous. Paul a encore une fois exprimé ce que nous ressentons mieux que ce nous pourrions le dire.
Quelque soit le sujet dont Paul s’empare on retrouve un je-ne-sais-quoi qui s’approche d’une exceptionnelle intelligence mêlée d’une grande empathie.
Ce n’est pas la première fois que j’exprime mon admiration envers Paul. Je regrette seulement que ce soit à l’occasion d’un crime si horrible et si barbare.
A l’obscurantisme, il faut opposer notre humanisme lucide.
Ou vivre pour témoigner de notre confiance en l’avenir.
Et, oui, il y a beaucoup à faire, du travail pour tous.
Je n’ai certes pas d’explication à ce crime odieux, cependant je crois que le chômage, et la désespérance en l’avenir et l’exclusion que le chômage induit, a un grand rôle.
Euh… parfois j’ai envie de modérer des billets qui… simplement m’embarrassent !
Notre passage sur terre est fait de cauchemars et de rêves.
En chacun de nous sommeille un salaud mais aussi un être bon, attentif aux autres.
La barbarie est toujours là, tapie, malgré tous les efforts de l’éducation. Il suffit d’une humiliation, d’un rejet, d’un abandon pour la faire réapparaître avec plus ou moins d’intensité.
La fraternité peut faire reculer la barbarie.
Je ne sais plus où j’ai lu cette phrase : » La fraternité, c’est comprendre qu’un cri de douleur dans toutes les langues signifie la même chose, de même qu’un sourire. » . Comprendre, c’est prendre avec soi, donner la main à l’autre pour avancer plus loin.
Je crois aussi que l’injustice, nuit absolument à la fraternité.
Pas de fraternité, sans justice et respect de l’autre.
Je ne sais ce qu’il faut en penser : des spé de l’antiterrorisme trouvent que le modus ne leur correspond pas.
Pour eux, les précédentes expéditions, se sont fait remarquer par 1)une destruction des archives papier, 2) ils ne quittent les lieux qu’après avoir tué tout le monde, voire se sont fait sauter…
Or, le scénario ne correspond pas.
Pour moi, bien que broyée par ce déferlement de haine, je me dis : bon, demain, je tue mon voisin, je crie ‘Allah Akbar », on dira que c’est du terrorisme..
Alors, attention, le scéni présenté n’est peut-être pas le bon…
La seule conduite à tenir, c’est encore et toujours ne pas céder à l’obscurantisme.
Amitiés.
N’importe quoi… On savait bien qu’on allait avoir les zozos qui allaient nous ressortir les opérations « false flag », mais on espérait que ce serait pas ici, en toutes « amitiés » et contre « l’obscurantisme ».
Ce que les « spé » de l’antiterrorisme vous diront, c’est que les modus operandi, ça change, et ça n’est pas un outil prédictif absolu.
Sois la suite logique: « Mon enfant ne mange pas d’épinards. Ce soir, il y a goûté. Ce n’est donc pas mon enfant. » Ce genre de paralogisme peut passer pour instruit, mais 99 fois sur 100 celui qui le tient et y adhère a (‘logiquement’) sa place en hôpital psychiatrique.
Les terroristes et les fous innovent aussi de temps en temps.
(Par ailleurs, les « spé » ont des tendances notoirement maniaques, et c’est même pour ça qu’on les recrute; et aussi pour ça qu’une enquête demande plus qu’un seul « spé », et des superviseurs suffisamment calmes pour ne pas suivre toutes les folies à leur bout. Pour le moment, beaucoup d’incertitudes sur le sujet qui nous préoccupe, mais nous devrions savoir raison garder: pour preuve, un ponte états-unien de l’antiterro et du contre-espionnage zone Russie, bon russophone, qui, à l’écoute de la bande-son de « On a vengé le Prophète », etc., y entend, le croirez-vous braves gens, du russe, et trouve même des logiciels de reconnaissance vocale pour lui donner raison. Morale: attendez donc quelques jours avant de hurler qu’on vous pigeonne.)
@Julien Alexandre:
Ne postez pas mon intervention si vous trouvez que ça va nourrir le troll. J’espère simplement que ça pourra en calmer quelques-uns…
Je ne lâcherai pas non plus 🙂
Bien sur que le meurtre de ces dessinateurs, chroniqueurs, graphistes, policiers, agent de maintenance….uniquement parce que les premiers exerçaient leur liberté d’expression est insupportable.
Certains d’entre eux sont morts car directement ciblés par leurs meurtriers, d’autres ce sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment, d’autres comme Patrick Pelloux et l’humoriste Mathieu Madénian ont échappés à ce massacre par un heureux concours de circonstances.
Le témoignage de Patrick Pelloux, urgentiste et chroniqueur de Charlie, poignant, à proximité alerté par un graphiste de Charlie il s’est retrouvé l’un des premiers sur les lieux du drame confronté au massacre de ses amis constatant leur mort et contribuant a sauver ceux qui pouvaient l’être. Terrible. Effondré il affirme pourtant son désir que Charlie survive et écarte la stigmatisation des musulmans.
Les médias ont commencé par une forme « d’apologie » des meurtriers vantant « leur professionnalisme , leur sang froid » certains en ont dénombrés jusqu’à cinq.
Leurs victimes les ont probablement identifiés pour ce qu’ils sont » des gros cons » qui circuleraient à l’heure qu’il est encagoulés avec leur arsenal de mort sur les routes de l’Aisne.
Bien sur que les manifestations « Je suis Charlie » sont sympathiques.
Une journée de deuil national, une minute de silence les drapeaux en berne….bien sur que ces hommes qui se savaient menacés par la bêtise, qui n’ont jamais cédé aux menaces, méritent ces hommages.
Pourtant cette quasi unanimité de rejet de « cette barbarie là » me laisse perplexe comparativement à l’absence de mobilisation face à la barbarie quotidienne des oligarques nombreux à vouloir se montrer solidaires face à ce meurtre.
Les chirurgiens arrêtent la grève.
http://www.ucdf.fr/actualite/193-suspension
« nous sommes tous Charlie »
Et nous étions tous Américains…
Permettez-moi de disconvenir (à titre personnel).
L’attentat de « Centre mondial du commerce » ne m’a jamais fait sentir Etat-uniens.
L’assassinat d’utilisateur de la liberté d’expression me rend solidaire du simple fait que leur liberté de ton est (était ?) la garantie de ma propre liberté d’expression, plus modérée.
L’attaque est ici portée contre des valeurs humanistes (le droit de s’exprimer sans crainte) ce qui n’était pas le cas lors du 11 septembre car ce qui était attaqué alors (à ce que j’ai compris) c’était un impérialisme.
Je suis hostile à part égale aux attentats comme à l’impérialisme.
Oui il faut réfléchir à nos responsabilités, ce type d’acte ne surgit pas à partir de rien, c’est un produit de ce qu’on sème, pas d’autres conclusions à tirer. Quand on ne propose comme horizon que de devenir « milliardaire », comme si la planète pouvait en produire des milliards (de milliardaires) on comprend que ça ne répond pas vraiment au besoin d’un minimum de spiritualité ou de sens tout simplement dont on a besoin pour vivre les quelques 80 ans à passer ici-bas dans le meilleur des cas (même si Google promet la vie éternelle, autre bobard !).
Loin de moi l’idée de rendre responsable les politiques de tous bords de cette effroyable tuerie. Mais puisqu’il faut « s’y mettre », faisons le avec une méthode honorable. Celle qui consiste à accepter le débat, les idées des autres. Celle qui permet une polémique saine. Celle qui offre le moyen de dire son désaccord sans cette violence. Ainsi commençons par demander le respect des engagements, et la fin de la langue de bois. Nous ne pourrons nous opposer au fanatisme en nous cachant dans des discours qui brillent par leur manque de sincérité. C’est le rôle de chacun, mais cela s’applique tout particulièrement aux hommes de pouvoir(s).
Pourriez vous vous faire plus explicite, plus concret ? De quelle langue de bois s’agit il ?
@JM Gayno 8 janvier 2015 à 13:43
Et on le commence quand le débat ?
Chacun pourrait dire ce qu’il pense de la propriété: laquelle privée, laquelle publique ?
idées pour réaliser un gouvernement démocratique et incorruptible ? vos points de vue, quoi!
ou proposer des sujets…
D’un autre coté, ce n’est pas le sujet de ce topic. Mais bon.
La langue de bois, c’est celle qui est utilisée par trop de politiques, de journalistes, de dirigeants d’entreprise ou autres. Elle finit par déteindre sur chacun et troubler le message. Elle couvre aussi les mensonges en les habillant pour fausser notre analyse. Ce qui manque selon moi le plus aujourd’hui, ce sont des débats dignes de ce nom, sans invective, et sans concessions. C’est cela qui nous aiderait à redevenir une force « tranquille » capable de s’opposer aux folies humaines. Plus que l’union nationale à laquelle on ne peut guère croire que quelque jours, c’est le respect de l’autre qui fait qu’une communauté apaisée est moins vulnérable. Je crois donc que c’est en partie le sujet de ce topic car mettre en place les choses, essayer de sortir du cauchemar, suppose une méthode. L’invective, le mensonge, la tricherie sur les sentiments étant à leur apogée, proposer une alternative implique honnêteté et ouverture d’esprit. Je n’ai pas de culture politique, ne suis ni un « penseur », ni un philosophe, ni un économiste. Je croise chaque jours mes patients (car je suis médecin) et constate leur exaspération et leurs peurs. Construire une idée pour un autre avenir ne peut-être le fruit que de nos discussions, ou plus surement de nos contributions, même modestes comme les miennes, Mais il faut qu’elles soient apaisées, et non furieuses.
Dans le billet « BALISES DU MOUVEMENT TOUT AUTRE CHOSE », monsieur Jorion nous propose une trame, il est plus que temps de la mettre en musique. Que l’on commence par la propriété privée ou publique m’importe peu, du moment que l’on commence. Alors pourquoi ne pas sérier les idées des uns et des autres sur 3 des balises:
Démocratique
Juste
Apaisée
@JM Gayno
Je suis parfaitement d’accord avec vous, il faut apprendre à s’écouter en mettant notre ego en sourdine et en enlevant nos oeillères.
Ce n’est pas une seule idée qui résoudra les problèmes, nous avons besoin de chacun avec ses capacités, mêmes les aînés avec leur expérience.
Nous avons devant nous un monde qui veut continuer à croître alors que nous avons atteint le maximum de production des ressources. Voila le point de départ de toute réflexion réaliste.
Michel Lambotte 8 janvier 2015 à 19:05
Ben non, pour moi le point de départ n’est pas là, et avant de chercher à résoudre le problème il faut commencer par bien le poser.
Déjà il faut comprendre l’objectif du système économique:
La finalité du système est une course à la domination des plus riches sur le reste du monde, et entre eux. Chacun cherche à maximiser sa fortune, en accaparant les ressources.
La croissance n’est qu’un moyen de promouvoir cette domination, bien adapté au contexte des 2 derniers siècles.
Et s’il n’est plus possible de croître dans les pays développés, le capitalisme va se contracter pour permettre seulement aux super riches de continuer leur course à la domination, tandis que la majorité d’entre nous sera reléguée dans l’exclusion, et la survie.
Les super riches vont résoudre le problème des ressources devenues insuffisantes à leur manière, en les gardant pour eux.
Nous, les masses, seront contraints de devenir sobres. Très sobres…
Mais le gaspillage des ressources ne s’arrêtera pas pour autant. Tant qu’il y aura 1 super riches, il ne s’en privera pas.
Voyez que le problème de fond n’est pas écologique. En êtes vous d’accord?
@JM Gayno 8 janvier 2015 à 17:15.
Ok, j’ai exposé mes idées, peut être furieuses, mais à quel point de vue?
Peut être les trouvez vous ainsi car vous sous-estimez gravement le problème, et justement il serait bon d’en discuter. Si vous pouviez me rassurer…
Mis à part ceux qui sont déjà en galère, pas grand monde n’est conscient, réellement, de cette gravité, sans même parler des questions climatiques. On veut croire que cela pourra s’arranger sans bouleverser grand chose, dans le calme. Mais certainement pas, pour ça c’est déjà trop tard.
Nous sommes anesthésiés par le fait que aujourd’hui soit à peu près comme hier. Or le réveil est brutal, lorsqu’il y a réveil.
Mais si vous souhaitez parler d’autre chose, allez y, on en discutera, mais allez y!
Sans doute que je suis un peu énervé justement par cet apaisement, cette léthargie plutôt. C’est inquiétant vu l’urgence de la situation, que l’on voit se dégrader depuis… 40 ans. On arrive à la fin.
@JM Gayno
Lorsqu’on est pas soi même en galère (perte d’emploi/revenus => éclatement de la cellule familiale et descente aux enfers de la rue sans espoir d’en sortir), on ne veut généralement pas voir la gravité de la situation de nos politiques, totalement aux ordres.
C’est très certainement votre cas si vous ne percevez chez eux qu’une simple langue de bois et de mensonges, alors qu’elle n’est que l’une des facettes de leur stratégie de domination des masses, et si vous ne percevez pas le lien entre leurs actes et cette effroyable tuerie, ou encore si vous avez la naïveté de croire qu’ils pourraient tenir leurs engagements, pour peu qu’on le leur demande poliment, alors que ce sont des leurres, et donc des mensonges parfaitement assumés.
Le problème est que une fois exclu du système, on ne peut plus rien faire puisque socialement on existe plus. On disparaît dans un trou noir. Si vous ne devenez pas furieux maintenant, plus tard sera trop tard.
Clarifions, alors:
J’ai l’avantage de vivre honorablement de ma profession. Je ne suis pas » en galère ». J’ai aussi l’avantage (je dis bien avantage, car cela me permet de voir le réel) d’exercer dans un département pauvre et rural. Chaque jour je vois des patients, dans la souffrance morale ou physique, souvent en difficultés économiques. Je vois aussi ceux qui vont bien ou mieux (et qui se plaignent souvent plus que les autres). Je constate leur colère et la radicalisation de leur discours.
Ce matin, j’ai rencontré un de mes confrères qui me parle alors de la traque des 2 auteurs de l’attentat de mercredi. J’ai dit cette phrase: « Il faudrait qu’il les prennent vivants et qu’ils puissent être jugés ». La réponse fut: « pourquoi faire? ». Puis un discours sur la peine de mort et comment enfermer ceux qui sont surveillés par les cellules anti-terroristes ». Il y avait encore de la colère. Je la comprends. Mais je comprends encore mieux le texte suivant de Robert Badinter
http://www.liberation.fr/societe/2015/01/07/robert-badinter-les-terroristes-nous-tendent-un-piege-politique_1175717
Alors oui, il faut s’y mettre mais pas dans la colère. Dans la réflexion et le partage des idées. Je lis bien votre message sur votre énervement devant l’apaisement, et je ne partage pas cette idée. Mais il n’y a justement pas de léthargie puisque ce qui est proposé est de « s’y mettre »!
C’est sur la forme que nos avis divergent, mais c’est le fond qui importe.
Je suis effrayé par la confusion qui règne dans les réactions, d’où qu’elles viennent.
Si ce blog peut rester un oasis de clarté au milieu, un repère de valeurs simples
Comme c’est aujourd’hui le cas, ce sera déjà du bon boulot….
Merci à vous !
très bien ….les robots sont l’avenir de l’homme …ils porteront nos espoirs et nos révoltes dans la merde que nous leur laisserons en héritage…poème d’ Aragon à réécrire. espoir: il nous reste 50 ans !
texte brillant .. merci Paul.
je me demande comment cela se fait que l’on est déjà sur la piste des assassins terroristes ?
Il n’y a pas de « eux » et « nous ». Des deux cotés de la méditerranée Il n’y a qu’un combat pour la liberté d’expression. Pour la liberté tout court.
Je pense en particulier à Kamel Daoud, visé récemment par une fatwa pour son dernier roman « Meursault, contre enquête ». Toujours vivant, mais jusqu’à quand.
« si tu parles, tu meurs, si tu te tais, tu meurs, alors écris et meurs ! » Tahar Djaout, écrivain algérien assassiné le 26 mai 1993
Bonne couverture de cette actualité sur la 2 à 13h.
C’est important d’informer avec ces valeurs là autant de gens dans leurs espaces privés.
C’est à souligner. Cette amorce fait du bien.
Je me suis fait, entre autres, la meme reflexion ; encore un événement qui pour terrible qu’il soit aura pour effet de détourner encore une fois l’attention de l’urgence qu’il y a à repenser et reformer le monde dans sa globalité si on espère qu’il puise encore exister dans 50 ans. Quel gâchis, quelles vieilles antiennes de la déraison.
Le matin du jeudi 17 janvier 1991, alors que l’opération « Tempète du désert » avait illuminé les nuits d’Irak de ses fastes meurtriers, j’avais annoncé à mes étudiants l’entrée dans une nouvelle Guerre de Cent ans entre l’Occident et le Monde Musulman puis nous avions repris l’étude de nos chères équations après quelques instants de commentaires…
C’était déjà il y a vingt quatre ans, à 9 jours près.
Il ne semble pas que nous soyons partis vers de possibles rémissions…
Peut être vers 2091, quand nous serons suffisamment occupés par les dégâts du réchauffement climatique, la hausse de plus de 2m du niveau des mers liée à l’accélération de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et les pénuries alimentaires croissantes pour les 9,5 milliards d’humains?
Je serais mort à coup sur, mes petits enfants peut être pas.
Au moins depuis la guerre Saddam/Khomeiny (bien bien bien avant en fait) me semble que c’est surtout entre musulmans que ça saigne à gros bouillons, non ?
Exact, près de 1.000.000 de victimes au total durant cette guerre qui dura 8 années!
A la lumière de ce qui s’est passé à l’époque concernant le comportement des « démocraties » vis-à vis des belligérants, par exemple, ventes d’armes à l’Irak et même prêt de supers étendards prélevés sur la dotation marine, alors que dans le même temps des grosses quantités d’obus étaient livrées à l’Iran, il serait bon de s’interroger également sur les agissements actuels visant à détruire des pays dont les dirigeants sont certes des dictateurs, mais pays laïcs: l’Irak c’est fait, la Syrie c’est en cours…
La dictature laïque n’est-elle pas préférable à la dictature théologique? Mais certains n’analysent cela que selon « business as usual » qui justifie des comportements tordus préjudiciables à tous mais très favorables à quelques-uns.
Nyssen, en politique internationale, les analyses sur la base du « reductio ad businessum » ou « reductio ad petroleum » me semblent sensiblement du même niveau explicatif que le vulgaire « ad hitlerium » quotidien: zéro.
La pourtant très terre à terre théorie dite de la Realpolitik flotte à des années lumière au dessus de ces fadaises.
D’accord, mais alors la ‘Realpolitik’, ça fait mal…!
J’ai pu assister ce midi au rassemblement impromptu organisé dans la petite commune où je me trouve , multi confessionnel , multi politique ou idéologique . Plutôt positif , même si les interventions , sous le fronton « Liberté , Egalité , Fraternité » , visaient essentiellement l’appel à la tolérance , le caractère sacré de la vie et de la liberté ,la rationalité contre poison aux amalgames .
Le hasard a fait que je me retrouve près d’un groupe d’anars , visiblement émus . Ils se sont éclipsés au moment de la Marseillaise . Cela m’a un peu chagriné , car je suis convaincu qu’il n’y a pas de vivre ensemble possible sans règles partagées amendables en permanence , et que ce que l’on appelle gouvernement est un des étais nécessaires à ce possible .
Mais cela m’a remis en tête que ,, pour Proud’hon , les trois ennemis étaient le Capital , le Gouvernement et les Religions avec leurs églises , et que les anars nous donnaient finalement les trois têtes de chapitres où progresser ( là où eux tranchent radicalement par suppression ).
Ce que j’entends ces dernières heures du dialogue inter religieux me rendent plus confiant que vous sur les guerres de religions annoncées , car chacune , devant l’histoire et les drames , sera sans doute plus portée à faire le tri entre spirituel et temporel , et à se trouver bien de la protection que l’authentique laïcité leur apporte .
Sur le progrès en terme de gouvernement , je crois aussi , comme Di Girolamo , qu’un certain nombre de choses sont en gestation dans le sens d’une plus grande implication citoyenne réelle .De mon côté , je crois que l’expérience de tous les maires de France , confrontés aux inégalités , aux conditions de la richesse , aux dialogues idéologiques parfois violents , à l’organisation des temps , des déplacements , des activités de la cité ..; est la meilleure source de propositions fécondes .
Sur le progrès en direction du Capital , vous savez mieux que moi que c’est peut être là le chantier le plus ardu et le plus vital , et que c’est en grande partie là que se trouvent les manipulations des religions et des gouvernements .
J’aimerais bien que les chefs et les sous chefs d’Etat , les papes ( ça semble en bonne voie) , les popes , les imams , les rabbins , les pasteurs , les …, les journalistes , les philosophes , ….nous aident à guérir de la maladie du veau d’or .
PS : je n’ai pas mal à l’âme , mais aux os et tendons de tout le corps !
Mais qu’importe quand j’ai encore la présence du sourire de ma mère et de celui de Cabu .
Bon d’ac mais pourquoi tant de génuflexions? La société réelle n’est pas du tout réductible aux trois parts de tarte monothéistes, non? Pour ma part ces minorités de plus en plus bruyantes me fatiguent sévèrement. Alors leur prêter le micro…
Si j’ai bien fait trois parts ( après Proud’hon) , vos obsessions et peurs vous font voir une tarte qui n’est pas , et ce strabisme vous réduit à cette tarte là .
Si vous êtes fatigué , reposez vous .
C’est maladroit d’utiliser le terme de Capital, car on ne peut s’en passer.(sauf retour à la bougie) Le problème est la propriété privée du Capital.
Et il faut bien un gouvernement, démocratique, éventuellement diffus, mais il en faut un pour gérer l’usage du Capital.
C’est le genre d’amalgame qui rend le discours de la Gauche incompréhensible.
Ben non, je crois que je suis un peu plus (r) éveillé que vous ici; l’eau tiédasse (bénite?) de l’oecuménisme reste impuissante à conjurer le retour de la violence parce qu’elle ment sur l’essentiel : le lien d’essence entre religieux et violence, entre violence et sacré, entre dogmatique et meurtre Le coeur des liberté démocratiques c’est 1) Nihilisme (1° moment, mais il faudrait s’entendre sur le mot); 2) Immanence (2° moment). Tout le reste -les beau discours iréniques etc- nous laissera ébahis et confus (style : comment peut-on prêcher l’amour et agir avec tant de haine? Mais enfin monsieur blablabla est une religion de paix et autres aveugles billevesées.) Le religieux, d’où qu’il provienne suinte (huile?) la haine et le meurtre. Ce qu’il démontre tous les jours.
S’il n’y avait que le religieux qui suintait la haine et le dogme, comme tout serait simple…
@ Gagnot , Jice :
C’est dur d’être lu par des cons .
@ juannessy 9 janvier 2015 à 11:36
C’est typiquement le type « d’humour » dont on a vu ou ça pouvait mener hier.
Et en clair qu’est ce que vous ne comprenez pas dans ce que l’on dit? il parait qu’il faut ouvrir le dialogue.
Si au contraire nous avons raté une marche, éclairez nous.
Ou alors vous êtes perturbé par la parenthèse de ma remarque?
Salut Vigneron
Tu me fais porter injustement le poids d’un péché que je n’ai pas commis… La rationalité aussi bien sûr, et c’est ce qui rend si redoutable la théo-logie, alliance inconsciente du sabre et du goupillon (en plus d’être un salmigondis dont tout être parlant devrait avoir honte)
Je fais état d’une inquiétude et d’une difficulté, voire d’une souffrance vois-tu : la difficulté de nommer à peu près précisément nos difficultés, avec les conséquences pratiques que cela suppose… Le post auquel je réponds reconduit la difficulté, ne la réduit pas un instant. Il y a une part de colère aussi devant la confusion qui règne à tous les étages (d’où mes piques à l’égard du blablalbla du NPA -voir plus haut).
A+
Dominique Gagnot
Je l’ai ouvert ici
Et vous avez envoyer tout promener là
C’est cela que je ne comprends pas.
juannessy a parfaitement raison quand il dit ceci
C’est en partant de l’implication citoyenne qu’on avancera.
Je dis cela ou rien de toute façon mon commentaire va passer dans votre poubelle.
Je me satisferai du fait que d’autres l’auront lu.
@Michel Lambotte 9 janvier 2015 à 13:52rès maladroit
Je suis sans doute très maladroit dans mon expression, mais je ne cherche pas à fermer le dialogue, excepté avec ceux qui sont là pour nous enfumer.
Je comprend parfaitement ce que vous dites, d’autant que beaucoup disent la même chose.
Vous pensez que les citoyens peuvent reprendre le contrôle de l’économie, sur un mode respectueux des ressources. Cette démarche est bonne, mais largement insuffisante, et donc vaine, faute de contrôler le Capital.
Car produire de la nourriture ou même de l’habitat, avec peu de moyens, c’est très insuffisant pour prétendre à former un système économique autre que rudimentaire. Alors que on pourrait prétendre à bien autre chose, ce qui est impossible car le pouvoir économique nous est confisqué.
C’est ce que j’essaye de vous expliquer de différentes manières, mais il semble que vous ne compreniez pas ce que je veux dire. Et cela ne semble pas vous intéresser du tout. Si?
Par ailleurs je ne sais si vous faites référence à jducac, mais il est là pour défendre le système actuel, en y saupoudrant de l’écologie pour faire plaisir aux écolos. Croyez vous qu’il ne soit pas la pour nous enfumer? Moi j’en suis convaincu, et pourrais le démontrer en recoupant ses propos, mais à quoi bon perdre son temps.
@ Michel Lambotte 9 janvier 2015 à 13:52
jducac a parfaitement compris que les initiatives de productions locales, soucieuses d’environnement, s’accommodent très bien du libéralisme économique, et à ce titre les soutien.
Ces coopératives sont des alliées de fait pour mieux combattre la vraie gauche.
En aucune manière elles ne perturbent le processus de concentration des richesses, qu’il défend.