Messages échangés à chaud entre nous « à la rédaction » du blog. À prendre comme tels, comme témoignage d’un émoi.
Charlie Hebdo vient d’être attaqué à la Kalashnikov par 2 ou 3 hommes cagoulés et vêtus entièrement en noir.
Le mercredi étant le jour de réunion de la rédaction, ils ont tiré dans le tas. 12 morts (dont deux policiers) et une vingtaine de blessés dont quatre dans un état très grave (dont le Dessinateur Charb).
Les vidéos disponibles (elles sont retirées au regard de la violence) montrent des hommes criant « le prophète et vengé » et « Allaouh Akbhar » (avec des accents français mais ce sera à confirmer).
Une des vidéos (qui vient d’être retirée) montre l’échange de coups de feus dans la rue avec la voiture de policiers intervenus rapidement. Un policier est blessé, et achevé à terre.
Ayons d’abord une pensée pour les familles des victimes, comme à celle des autres attentats commis avant Noël.
Aux dernières nouvelles, outre Cabu, Charb serait décédé de ses blessure.
Une chapelle ardente a été dressée sur les lieux.
Le Rectorat annonce l’annulation des sorties scolaires et activités hors établissement en Région Parisienne. Vigipirate est au maximum.
Les auteurs doivent être dans la phase dite « jouissance », juste après leur acte, alors que tous les médias se concentrent sur leurs faits, leur conférant une puissance, une existence « historique » et la sensation d’ivresse qui s’accompagne (sensation qu’ils vont chercher à retrouver dans d’autres actes, comme une addiction).
Il serait bon de modérer les titres et les réactions des médias (je lis déjà « plus grave attentat depuis 1945 »).
Il faut craindre le pire pour la suite s’ils ne sont pas rapidement localisés.
Charb, Cabu, Wolinski et Tignous sont morts aux dernières nouvelles.
Bernard Maris fait également partie des victimes.
Les douze morts :
– Jean Cabut, dit Cabu, dessinateur
– Georges Wolinski, dessinateur
– Stéphane Charbonnier, dit Charb, dessinateur
– Philippe Honoré, dit Honoré, dessinateur
– Bernard Maris, économiste et chroniqueur
– Mustapha Ourrad, correcteur
– Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse
– Ahmed Meradet, agent de police
– Franck Brinsolaro, brigadier au service de la protection
– Frédéric Boisseau, agent d’entretien
Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…