Me promenant un jour dans mon nouveau quartier, tout au début de mon séjour à Santa Monica (j’y habiterai cinq ans), je suis passé devant une grosse villa qui ne se distinguait pas de ses voisines si ce n’est par quelques signes très discrets (on est très pudique en Amérique sur ces choses-là) indiquant qu’il s’agissait en réalité d’un crématorium.
Je me souviens m’être dit avec une certaine satisfaction : « C’est donc ici la sortie de Santa Monica ! »
Comme si mon inconscient avait eu le souci depuis mon arrivée, de découvrir où se trouvait la porte de sortie de Santa Monica.
La conscience se dit : « Je suis arrivé ici à pied, à cheval ou en voiture, plus un camion de déménagement, et c’est donc comme cela que j’en repartirai ! »
L’inconscient, qui n’est pas un benêt lui, sait que la plupart des habitants d’un lieu ne le quittent pas précédés d’une tapissière, et est content de savoir où se trouve la véritable sortie.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…