L’article de Wolfgang Münchau intitulé La gauche radicale a raison à propos de la dette de l’Europe, dans le Financial Times d’aujourd’hui, a été traduit en français : on le trouve ici sur le site regards.fr.
Vous n’ignorez sans doute pas que la position qu’il approuve rejoint celle que je défends ici-même depuis plusieurs années sous le nom de « défaut généralisé de la zone euro ».
Je la proposais pour la première fois le 24 juillet 2012, sous l’intitulé : LE SEUL MOYEN QUI RESTE ENCORE DE SAUVER L’EURO ; on la trouve ici en anglais : THE ONLY REMAINING MEANS OF SAVING THE EURO.
J’ai défendu la même position le 5 novembre 2013 devant le Parlement européen, ici : Taux d’intérêt et situation de la zone euro (I) Le cadre théorique et là : Taux d’intérêt et situation de la zone euro (II) Le cadre restreint des alternatives ; le texte en anglais s’intitule : The Future of the Eurozone from an Interest Rate Standpoint.
Et j’y suis revenu dans Penser l’économie autrement, avec Bruno Colmant, publié chez Fayard en septembre.
49 réponses à “La gauche radicale a raison à propos de l’Europe, par Wofgang Münchau”
Le lien vers la traduction française de l’article de Wolfgang Münchau est cassé; le voici: http://www.regards.fr/web/article/la-gauche-radicale-a-raison-a
La gauche radicale est donc anti marxiste …
Traduction… Marx. C’est compliqué…
le lien sur regards.fr ne marche pas.
Corrigé ! Merci !
Et si l’Europe ou les Allemands ne suivent pas, on pourrait aussi, ou à la place, revoir les taux d’intérêts, contrat par contrat. Après tout, les emprunts émis il y a plusieurs années l’ont été alors que l’inflation était supérieure à zéro et les croyances des marchés en l’avenir différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Défaut pour défaut, pourquoi pas celui-là? Je parie qu’on pourrait trouver entre 10 et 30 milliards par an sur les 50 milliards mobilisés actuelllement en paiements d’intérêts par l’état francais (nous).
Ce qu’il raconte au sujet de Podemos , de sa caste , de ses premières escroqueries et corruptions , cela commence mal et qui détestent qu’on leur mets le nez dans leur incohérence lors de l’émition de Ana Pastor a la Sexta .
Au sujet de leur plan économique rafraichissant c’est du ricky martin pur « un paso palante Maria , dos pasos patras » voici leur programme :
http://podemos.info/wordpress/wp-content/uploads/2014/05/Programa-Podemos.pdf
Leur pseudo spécialiste en économies (diplomes bonux) est en réalité un perroquet qui ne fait que déclamer le dogme d’un vrai économiste qui fut celui F.Castro et H.Chavez.
http://www.libremercado.com/2014-10-13/los-gurus-economicos-de-podemos-asesoraron-a-fidel-castro-y-hugo-chavez-1276530607/
Donc ce qui a été dit au sujet de Podemos ne sont que mensonges !
La corruption dans le pays de Podemos est cela : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=zAHcWSIjK5Kk.kFwq9BIzDsTE&msa=0
Malheureusement, il ne s’agit pas de « TV » ou journaux. Il s’agit d’arrêts des tribunaux (http://wiki.15m.cc/wiki/Lista_de_pol%C3%ADticos_condenados) à propos des réseaux de corruption.
chaud devant! : expression des serveurs demandant le passage lorsqu’ils transportent un plat (ou d’autres choses) à apporter à une table.
Et c’est qu’il sert qui chaud-devant? libremercado.com dont vous vous inspirez est le torchon qui se veut le versant économique de Libertad Digital. En deux mots comme en cent:
Dans un registre plus respirable, on sent un petit air du temps qui change:
-Obligation d’adosser “radical” à gauche pour ne pas confondre avec la droite
-Le Financial Times promeut des idées prônées par des partis de gauche
-Des medias étiquettés gauche font l’apologie du libéralisme et tapent sur des partis de gauche
-Les parlementaires de gauche radicale applaudissent des fragments entiers du discours du pape François à Strasbourg
-La gauche “libérale” confirme qu’elle votera la confiance à Junker dans la motion de censure qui le vise
-Derniers sondages en date: Syriza à 38% en Grèce, Podemos + IU à 33% en Espagne
Chaud devant!
Merci Lazarillo pour ces très utiles informations!
Décidément les chiens de gardes sont aux abois !
Désolé je ne comprends rien à votre charabia ? De quel corruptions parlez-vous ? Je n’en vois pas trace dans le discours de Munchau… quant au second lien, sur un journal néolibéral affiché… il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit d’autre…Ah ,je vois, je vois, porteur d’un message de droite ? Pour vous faire comprendre apprenez à écrire de façon cohérente on pourrait peut-être discuter mais en l’état de votre discours…je n’y vois guère de possibilité compte tenu de son vide intégral. Faut arrêter le chichon, ça brûle les neurones…
@chaud devant
Si l’un ou l’autre de ces gourous ont pu conseiller Cuba qui n’est certes pas un pays libre puisque le citoyen lambda n’a pas la possibilité d’acheter une arme à la première armurerie venue pour s’affirmer libre comme les citoyens de la grande démocratie voisine, démocratie qui impose un embargo au méchant Cuba depuis 1962, cet embargo qui selon les critères de l’ONU est un acte de guerre.
Exemples: la Cubana, compagnie nationale d’aviation ne peut acheter des avions Airbus performants car les USA s’opposent à la vente car contenant des pièces et équipements fabriqués aux USA ou sous brevets américains.
De la même façon, il n’est pas possible d’acheter du matériel médical sophistiqué (imagerie) car il contient des composants US (seuls les japonais ont osés braver l’interdiction), malgré cela ils ont une médecine très correcte reconnue au niveau international.
J’ai pu observer concrètement, lorsque j’ai vécu le passage du cyclone PALOMA sur une petite ville de la province de Camaguey en novembre 2008, l’organisation des autorités ainsi que l’entraide importante des voisins pour aider à monter dans les étages les téléviseurs, réfrigérateurs, et tout ce qui pourrait souffrir d’une inondation.
J’ai été impressionné non seulement par le cyclone de niveau 4 mais également par l’organisation de la municipalité pour assurer l’évacuation de la population des points bas vers les points hauts.
76 ans plus tôt (à l’époque capitaliste) un autre cyclone sur le même parcours avait fait 3000 morts, peu ou pas de victimes en 2008 dans cette « horrible dictature ». Combien de victime pour KATRINA aux US en 2006?
Ah voilà la vérité du jamais dupe : froid derrière… i Que tristeza !
précision : mon commentaire s’adressait à « chaud devant »
Wolgang Munchau tire en en quelque sorte le signal d’alarme à l’adresse du monde des affaires et des gouvernants.
.
En substance il dit : » Voilà ce qui vous attend si vous ne changez pas de politique, vous serez balayés par les radicaux ! Ce ne sont plus de doux rêveurs inoffensifs. Ils analysent froidement la situation et s’organisent d’ores et déjà ici et là en Europe. Alors reprenez au moins à votre compte l’analyse raisonnable, simplement, technique qu’ils font de la situation de l’Euro, sans quoi ils iront beaucoup plus loin, et je ne réponds plus alors de vos porte-feuilles et de vos privilèges. A ne rien faire, à vous entêter, à vouloir tout garder en l’état, vous perdrez tout ! »
Pour ce qui est de l’effet de saisissement du lundi matin à l’aube , ce serait donc mal parti .
Ne pensez-vous pas que les anglo-saxons craignent qu’une explosion populaire en UE auraient des conséquences très néfastes sur leurs propres affaires et qu’en poursuivant dans leur obstination les « maîtres » de l’Euro mettraient en danger le système néolibéral ailleurs voire même dans son ensemble ? Une sorte de « gardez-moi de mes amis, de mes ennemis je m’en occupe ! »
Le problème, me semble-t-il, est que les gouvernants sont élus par le peuple, et ce dernier semble dans sa grande majorité atteint du syndrome ultra-libéral (appellez-ça comme vous voudrez) et n’ont plus à la bouche que « pas assez de réformes structurelles », « trop de dépenses publiques », etc.. Cette unique vision du plus grand nombre ne cherchant pas à voir plus loin que leur nez et répétant ad lib les mantras de la doxa libérale sans les comprendre (lire les commentaires sur les articles éco du Monde par exemple, fascinant !) laisse le champ libre à nos marionnettes, elles-mêmes dirigées par les puissances trans-nationales qui, comme on le sait, n’ont pas comme préoccupation majeure le bien-être de la population…
Les médias font leur (sale) boulot et ça marche… partout pour le moment. J’espère de tout cœur que l’avenir me donnera tort (auto-persuasion) !!
PS : dans quel pays d’europe la « gauche radicale fait son plus gros score et combien ?
si l’euro perdure dans sa tendance baissière, il deviendra la solution.
contre l’hiver nucléaire : Podemos !
Je pensais déjà en 2009 à un défaut généralisé (Etats Unis, Union Européenne) qui viendrait d’un commun accord entre tous les états. j’attends toujours, mais cela viendra d’une manière ou d’une autre.
Faut dire que je lisais depuis 2007 M. P JORION et son blog, MM LORDON, PIKETTY, KRUGMAN, Joseph Eugene Stiglitz, ROUBINI, les sites LEAP 2020, MONDIALISATION, Ambrose Evans-Pritchard dans Le Télégraphe, le Financial Time.Tout apports et critiques.
Tilt, mieux vaut tard que jamais…
Il faut que les situations deviennent pré-révolutionnaire / pré-fascisante pour que le déclic se fasse, c’est triste.
Un défaut de la zone euro, comme le propose Paul Jorion, paraît intelligible, mais ne se réalisera pas, du moins pas maintenant. Trop de gens profitent encore du système actuel, et cela plus que jamais: la BCE inonde les marchés d’argent virtuel, avec lequel les acteurs économiques ayant accès aux sommes folles débloquées par Draghi, achètent des valeurs (immobilier, métaux précieux, objets d’art…….) ou cette manne dope la bourse. Les profiteurs sont et seront toujours les mêmes. Il faut bien soigner l’humeur des spéculateurs/investisseurs. On assiste au plus important hold-up dans l’histoire de l’humanité.
Je ne pense pas que la France abandonnerait l’euro, car grâce à cette monnaie artificielle, elle obtient des crédits pas chers. Avec quoi payerait-elle les retraites, les fonctionnaires……..sinon?
L’une des des solution – en dehors d’un défaut géneralisé – consisterait à sortir graduellement de l’euro. Ce que les Allemands ne voudront pas tolérer, car dans ce cas, toute la zone euro serait un châtreau de cartes qui dégrangole; et toutes les lacunes de la politique économique et sociale des pays de la zone euro, y compris celles de l’Allemagne, se mettront en relief.
Oui, il faut sortir de l’euro, et émettre une monnaie nationale avec laquelle le gvt achète progressivement les ressources du pays, pour prendre le pouvoir réel, qui est le pouvoir économique.
A défaut, les Friqués feront toujours la pluie et le mauvais temps.
Alors que si la collectivité détient les ressources physiques, les grandes et moyennes entreprises, le foncier, l’immobilier, et la monnaie, elle a toutes les cartes en main.
Autrement dit, la collectivité reprendrait la propriété, et les revenus qui allaient aux anciens propriétaires, tout en laissant la propriété d’usage à ceux qui utilisent ces biens…)
Les Friqués de tous pays n’auraient plus aucun pouvoir sur nous, (ou presque, à cause des importations qui nous sont indispensables, comme le pétrole…)
Les autres pays feraient pareils, et nous pourrions refaire une autre Europe, et plus…
(j’ai un peu l’impression d’être un extra terrestre quand je dis ça…, et j’aimerais bien savoir pourquoi ça ne pourrait marcher, si on en décidait)
@Germanicus 25 novembre 2014 à 21:59
En effet, l’argent frais de la BCE leur permet de mettre la main sur les Ressources! Ils peuvent de cette manière acheter l’ensemble des ressources, que nous sommes obligés de leur abandonner pour financer nos dettes! Dettes que nous avons… envers eux.
Ils font exactement ce que je propose: création monétaire pour acheter les Ressources… pour eux.
A la fin de la phase 2 (vers 2025), ils auront tout, et nous plus rien.
Les états providence auront disparus, ainsi que les emplois.
L’Europe entière sera redevenue une zone sous développée, comme le continent africain.
Voir le point 31 de CE topic
On ne se rend pas compte de leur manœuvre car elle est si énorme qu’elle sort du champ de notre entendement. Nous n’en percevons que des détails qui semblent isolés, alors que c’est un tout parfaitement cohérent.
Je ne connais aucun parti, y compris de gauche radicale, qui envisage de prendre le pouvoir réel qui est le pouvoir économique.. A défaut le pouvoir politique n’est rien.
A supposer que Podemos ou FdG , Nouvelle Donne, etc. soient aux manettes, leurs réformes feront flop, faute de financement.
Même avec eux au pouvoir, les Ressources indispensables resteraient propriété des Friqués qui en font bien ce qui veulent, y compris fermer les entreprises qui leur appartiennent, c’est à dire à peu près toutes, si on les ennuie un peu trop.
Expropriation pour utilité publique. C’est légal quand il s’agit de petites gens propriétaires de leur (seul, souvent) logement, pourquoi ne le serait-ce plus pour les unités de production, ou les terrains de golf?
Peut-on mettre Podemos, Nouvelle Donne et Front de gauche dans le même sac, avec l’étiquette « Partis politiques »?
Nouvelle Donne a pour modèle Roosevelt, et Roosevelt, c’est le sauvetage du capitalisme US pour quatre-vingts ans, par un membre de l’establishment. (Une guerre mondiale s’en est mêlée, ce qui rend les choses assez ininterprétables.) Des quartiers entiers des grandes villes échappaient à la loi, celle de l’establishment et des saisies, et il n’y avait pas de formulation politique à ce bouillonnement. L’élite a ramassé la donne, c’était Roosevelt. C’est dans Howard Zinn, encore une fois.
Nouvelle Donne, c’est l’illusion consensuelle. Il suffit d’écouter Pierre Larrouturou, à qui je trouve une conviction et un charme fous, mais dont la magie ne me convainc pas du tout… Il a des projets d’amélioration de l’emploi et des salaires, sans que cela coûte aux prédateurs!
Sur le FdG, je ne m’attarderai pas. Je le vois comme un bégaiement de la gauche radicale vertueuse et professionnelle. Mélenchon, ex-plus jeune sénateur (professionnel) de la Ve république, après avoir, pendant quelque temps de sa campagne présidentielle, créé/accompagné une « nouvelle agora » (Christian Salmon) a sombré dans l’invective et la dépendance aux médias. D’ailleurs, globalement, le Front de gauche ne réussit pas: il n’est pas enraciné.
Aujourd’hui, Podemos, c’est autre chose. Ni Roosevelt, ni FdG.
Podemos est un produit de l’histoire et une leçon d’histoire. Les saisies se sont répandues en Espagne et ont été combattues pied à pied, souvent victorieusement, jusqu’à inspirer/imposer des résultats légaux, comme un moratoire sur les expropriations, dans un mouvement multiforme, résultant aussi d’une crise sociale, d’un chômage et de scandales sans précédents. Podemos est la formulation politique en création permanente de ce mouvement. Je ne crois pas trop m’aventurer en disant que l’Espagne est en train de construire la réponse politique la plus aboutie et la plus novatrice à la crise en Europe. Siriza, assez dépendant de son représentant, ne me paraît pas à la hauteur des exigences démocratiques d’un mouvement espagnol peut-être plus offensif (moins défensif). Quoi qu’il en soit, en Grèce comme en Espagne, nous voyons à quelles extrémités doit se trouver la scène sociale pour qu’il y ait un accouchement potentiellement historique.
L’Italie est sans doute en train de mûrir, et pour d’autres pays, …les équilibres basculent parfois très rapidement.
Notre ami Wolfgang Münchau du Financial Times n’est pour le moment qu’une voix du conservatisme « éclairé », peut-être juste un peu en avance sur une prise de conscience inévitable de nos propriétaires, ceux qui considèrent que nous leur appartenons.
Un Roosevelt individuel ou collectif peut advenir, qui tentera de sauver « la » donne. Personnellement je ne le souhaite pas, car ce serait leur donne, et l’imposition continuée de leurs règles.
Une « restructuration » ou un « défaut » de la dette est inévitable – à quoi Münchau ajoute la nécessité de « plus d’investissements du secteur public », et la question est de savoir dans quel cadre et au bénéfice ou en protection de qui ces mesures adviendraient. Si les pouvoirs les imposaient comme des dispositifs purement techniques, la finance resterait prééminente, le salariat indépassable, les inégalités au mieux provisoirement limitées, et les promesses de Podemos, non celles que le mouvement énonce mais celles qu’il dessine, auraient vécu.
Bien analysé, il ne suffira pas de poser quelques rustines sur le système actuel, il faut revoir tout le concept de la vie en société, Podemos va dans ce sens semble-t-il.
Les partis traditionnels sont hors jeu pour cela mais ils vont tenter de s’accrocher et faire miroiter de fausses solutions soutenus en cela par les médias traditionnels.
La population française est-elle assez mûre pour l’émergence d’un parti « Nous pouvons » ?
@Guy Leboutte 26 novembre 2014 à 05:56
D’accord avec vos précisions. Podemos est peut être un précurseur…
Je ne suis pas d’accord. C’est l’image qu’on veut bien lui coller. Avez-vous écouté sa dernière intervention sur France Inter (Tous Politiques) ? Jamais il n’a été aussi clair, sincère, et lucide. Il faut l’écouter et cesser de répéter à l’envi : Mélenchon invective, agressif, brutal… etc. Il faudrait au contraire, aider le seul représentant de la gauche dans ce pays.
A propos de sa « dépendance » : j’aimerais encore le voir plus souvent, et sur TF1 en prime time. Au moins, ses idées auraient une chance d’être entendues par le plus grand nombre.
@ Fred 26 novembre 2014 à 12:00
Merci pour l’info, je suis en train de l’écouter.
Hélas il n’a pas compris que gouvernements français et allemands ne sont opposés que en façade, et chacun dans leur rôle d’une opposition factice. Ils sont au service de leurs maîtres : les hyper friqués.
Quant aux journalistes, ils ont aussi été soigneusement sélectionnés…
Reste sa bonne idée d’Assemblée constituante, mais j’ai peur que là aussi on ne comprenne pas le véritable enjeu, qui est de reprendre le Pouvoir économique… A défaut, ça fera flop, une fois de plus.
C’est clair que les choses vont évoluer… Maintenant, la question est de savoir dans quel sens.
Rien ne dit que l’Europe ne pourrait basculer vers un système autoritaire, répressif envers ses citoyens et agressif à l’étranger.
Certains éléments sont déjà présents : sur le plan intérieur, une militarisation policière, une limitation, voire une criminalisation de certaines formes de contestation sociale, une augmentation du contrôle d’Etat sous couvert de lutte contre le terrorisme (étant entendu que seuls ceux qui ont qqch à cacher doivent s’en inquiéter…) Quant à l’international, les européens sont en guerre au Moyen-Orient et si l’on écoutait certains pays de l’Est, on devrait faire de même avec la Russie…
Le texte de Wolfgang Münchau est très intéressant et montre que le monde tel qu’il est (http://www.lacrisedesannees2010.com/2014/10/pour-bien-comprendre-le-monde-d-aujourd-hui.html) aboutira à ce qu’il énonce.
Par ailleurs derrière la restructuration se profile la fin de l’euro. De ce point de vue il parait assez clair que cette fin ne sera pas véritablement décidée et organisée par les technocrates, et qu’à l’inverse elle se réalisera sous un « mode panique »:http://www.lacrisedesannees2010.com/article-le-big-bang-de-la-fin-de-l-eurozone-et-l-univers-financier-dans-le-monde-d-apres-116367504.html
Je suis d’accord avec la description qu’il fait, mais pourquoi la zone euro éclaterait elle si les gouvernements, – qui ne sont que les larbins de ceux qui se remplissent les poches – , ne le veulent pas ?
Les gauches qui oseraient sortir de l’euro, en France ou en Allemagne, ne sont pas encore au pouvoir… Les médias aux ordres font aussi très bien leur travail.
Gagnol
Mais personne ne va décider: en « mode panique » plus personne ne contrôle rien,. C’est précisément le cas lorsqu’un évènement transforme un groupe organisé en foule incontrôlable.
@ Werrebrouck 26 novembre 2014 à 14:40
Oui, mode panique. Bien vu cette analyse. A lire et à relire.
Finalement, c’est une très bonne nouvelle! Que l’aventure de l’euro se termine dans un gros bordel financier n’a rien de bien surprenant. Et ce n’est pas pire que de sortir d’une guerre. D’ailleurs comment a t’on fait en 1945?
Que la Finance soit à terre est une excellente occasion pour chaque nation européenne de reprendre l’économie en main, (avec une autre forme de gouvernement…) et d’émettre sa propre monnaie pour acheter… les richesses réelles situées sur son sol, et d’en redonner la propriété à la collectivité… qui en fera surement meilleur usage que ce qu’on a vu ces 40 dernières années…
Par ailleurs, à part le monde de la Finance, de la politique, et les hyper friqués, qui aurait des raisons de paniquer?
Encore une remarque à propos du respect des règles européennes, (je pouffe), en cas de sortie de l’euro.
Vu les circonstances, qui seraient celles d’un après guerre, il est évident que dans cette phase de transition vers un monde nouveau on ne respectera pas ce bazar de règles financières de l’ancien monde. On pourra en faire un feu de joie, et réécrire des choses simples et sensées.
Cette Europe de la Finance restera dans l’histoire à la rubrique « farces et attrapes les plus coûteuses de l’histoire ». Les escrocs qui ont pondu ce truc y resteront aussi.
Il y a de la lecture… Intéressant !
Werrebrouck, y a t’il si peu de monde pour vous écouter que vous alliez vous commettre en conférence au très mal nommé et très mal famé Cercle Aristote ?
http://www.dailymotion.com/video/xxdpbn_jean-claude-werrebrouck-au-cercle-aristote-sur-l-independance-des-banques-centrales_news
@vigneron 26 novembre 2014 à 12:52
Dans cette conférence il dit la même chose que moi avec mes petits dessins!
http://www.pauljorion.com/blog/wp-content/uploads/Gagnot-1.png
http://www.pauljorion.com/blog/wp-content/uploads/Gagnot-2.png
Je n’ai pas reconnu le visage du lien que vous mettez .
On dirait Odon Vallet avec des lunettes !
Façon de faire le lien avec les billets précédents ,quand on sait qu’icelui est un énarque spécialiste des religions….?
Pardon de la confusion .
C’est votre frère caché ?
De quoi se plaint-on ? La bourse monte, et le moral des Français se redresse !!
http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2014/11/26/le-moral-des-francais-se-redresse-timidement_4529353_1656968.html
Pas de raison que la France n’ait aussi sa Pravda 🙂
Des mouvements tels que Podemos ou Syriza sont inévitables dans tous les pays d’Europe tellement le ras le bol et la conscientisation progressent même à des rythmes divers selon l’avancement du délabrement social et les immenses résistances médiacratiques. A force de parler de démocratie aux gens ils ont fini par y croire. Amusant non ?
Ce qui va être intéressant ce sera d’étudier la manière dont l’oligarchie va essayer et pourquoi pas réussir à clouer Podemos ou Syriza. De grandes leçons en tirer nous devrons.
europe sociale ? medicale ? militaire ? enseignement ?
à part l’optimisation fiscale y a pas grand chose …
les interets des castes sont superieurs au reste ça fait pas une politique !
si rien ne bouge c’est que les politiciens loin d’être impuissants sont complices .
radical = à la racine ,
il faut revenir aux racines , aux fondements de l’europe
et
s’attaquer à la « racine du mal » ,
l’absence de régulation et d’harmonisation …
A la lecture de ce billet de Paul JORION m’est revenu en mémoire une citation de M. PLANCK et qui dit en substance :
« La vérité ne triomphe jamais mais ses adversaires finissent par mourir. »
Se pourrait-il qu’enfin certains de ces adversaires meurent (politiquement s’entend) ?
Ou bien assiste-t-on à l’émergence d’une prise de conscience des financiers de ce que le rapport de force qui leur était si favorable, évolue, eux qui pensaient, avec W. BUFFETT avoir « gagné » la lutte des classes ?
Quoi qu’il en soit, un peu d’espoir ne nuit pas…
@Nyssen, ( et accessoirement à Ar c’hazh du, concernant l’espoir… )
Bonsoir, désolé d’interférer encore…
En réponse à votre observation sur mon intervention du 25/11 intitulée « malveillance citoyenne(?) » à propos du billet « L’ENA hors les murs… » dont les commentaires sont clos:
J’ai en effet quelqu’ expérience de l’activité Bâtiment en France et je ne parlerai pas des plus grandes entreprises qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg ( je devrais dire la banquise) que représente cette (encore) très importante activité hexagonale.
Malheureusement, vos propos reprennent de façon assez compréhensible, la doxa éculée qui circule sur tous les médias, et vous n’en êtes certainement pas pour autant à blâmer…
Si le manque de logements est effectivement criant, nos jeunes trop pauvres, le m2 trop cher,
le logement ancien trop énergivore, et j’en passe…, nos chères élites n’ont pas grand-chose à craindre d’une bulle financière française dans ce domaine, tant le retard pris pour remédier à ces problèmes est énorme ( au contraire de l’Espagne qui est connu de longue date pour ses emballements urbanistiques inconsidérés)!
Mais aujourd’hui, sous la pression de réglementations récentes promulguées avant et après l’arrivée aux manettes de l’ aréopage hollandais », l’activité Bâtiment est artificiellement freinée, alors que rien ne le justifie et surtout pas cette fameuse crise.
En effet , en dépit de la faiblesse des revenus de nos jeunes, futurs accédants renonçant faute de moyens suffisants à la propriété (et parfois même à la location…), les acquéreurs privés, peut-être un peu moins jeunes, investisseurs ou non ne manquent pas, renouvelés qu’ils sont par ceux douloureusement revenus des placement boursiers, ou ceux souhaitant seulement se loger dans l’individuel par goût pour la qualité de vie qui lui correspond, ou même ceux qui aspirent à maîtriser leur empreinte énergétique…si,si,si il y en a encore!… etc.
De plus, les coûts de construction n’ont pas notablement augmenté, les carnets de commandes ne sont pas si garnis que cela, et les taux d’intérêt sont au plus bas…
Mais tout a été fait pour stopper net dans la plupart de ces caboches les projets et cela n’est pas fortuit, c’est délibéré.
Sous prétexte de performances tous azimuts, l’état sous la pression de Bruxelles et particulièrement de l’Allemagne, a massivement alourdi, ou créée de toute pièce en les rendant obligatoires pour le secteur du neuf, des procédures d’étude techniques, de contrôle, en amont, en cours, et en aval des réalisations, obligeant, dans l’urgence, toute la filière à des formations théoriques fumeuses et coûteuses auprès d’organismes agrées méconnaissant le tissus entrepreneurial déjà existant ( souvent même étrangers, et comme par hasard, allemands ou Etatsuniens !).
En fait de « choc de simplification », bon nombre de lois et réglementations promulguées ces 24 derniers mois, ont vu de longs mois s’écouler avant publication de leurs décrets d’application laissant les acteurs démunis quand aux détails des obligations qui leur étaient imposées, ceci permettant à des lobbies étrangers de s’imposer comme seule alternative sur un marché français en errance existentielle…
En réalité, tel était le but à atteindre, et cela continue…
Pour couronner le tout, la récente redistribution des rôles entre départements et communauté d’agglomérations pour les prises de décision administratives (réforme qui devrait prendre effet dès Janvier 2015!) Et je ne parle pas des lois « Alur » et « Duflot », ni de la cabale organisée contre les professions dites réglementées (qui réunissent dans une pitoyable et feinte vindicte étatique, boulangers, agents immobiliers et notaires!).
Ajoutez à cela le sabotage institutionnel de toutes les instances administratives par les agents de l’état eux-même, majoritairement au bord de la dépression, et vous aurez compris qu’il n’est plus temps, ni de paniquer, ni d’opposer verbalement Marx à Spinoza…
Personne ne peut plus désormais stopper la descente en piqué de l’iceberg sur le « Titanic-France » (à l’arrêt de peur des glaçons, on est jamais trop prudent!).
Le secteur bâtiment accélère sa chute, et toute les autres activités vont être aspirées par le maelstrom.
Les quelques vestiges industriels français seront balayés. Et toute l’Europe en serait inévitablement impactée indirectement.
Ne resteront que l’agriculture, le commerce alimentaire, et le petit artisanat.
De bien fragiles chaloupes pour lutter longtemps contre les requins affamés de Bruxelles!
Alors de grâce, non, ce ne sera pas le Moyen Age, mais ça pourrait être encore pire si on attend!
Bien sûr, il faudrait que la zone Euro toute entière fasse défaut sur sa dette, mais il faudrait pour cela que les pays membres s’entendent… Alors Oui, il conviendrait d’essayer dès maintenant, mais pour avoir une chance d’y parvenir, la France risque de devoir menacer de faire seule défaut sur sa propre dette souveraine, en quittant Bruxelles (et l’Otan), et en battant sa propre monnaie(et pourquoi pas en conservant l’euro pour les transaction intra-européennes?)!
Mais en aura-t-elle un jour la volonté? Et combien d’années encore à attendre?
En cas de désaccord, elle devra de toutes les façons mettre la menace à éxécution. Mais ne sera-t-il pas déjà trop tard?
Elle pourrait le faire plus rapidement me semble-t-il, si elle change de gouvernance et si elle s’appuie par tous les moyens sur les considérables avoirs sonnants et trébuchants des épargnants français avant liquidation et donc siphonnage en règle par « le peuple élu (sans l’avoir jamais été) des banquiers de la planète ».
Il y a urgence!
Car la « survie de l’espèce » je suis pour, mais en commençant par les Français (et heu… bon d’accord P.J., les Belges.). Mais que les autres se dé……., nom d’une pipe!
Donnons au moins l’exemple, et ceux qui le souhaitent suivront peut-être!
Effectivement , Ar c’hazh du, un peu d’espoir ne nuit pas, mais inutile de compter sur une prise de conscience des financiers.
Merci, Eric.