Quand je suis arrivé au Théâtre de la Ville à Paris hier soir, il y avait quelques centaines de personnes devant la porte. Je me suis dit : « C’est bien : cet événement mérite une telle attention ! »
Une fois m’être présenté, j’ai été conduit à l’intérieur par l’entrée des artistes. Et là, j’ai découvert que la salle de 1500 sièges était comble : les personnes que j’avais vues devant le théatre n’étaient que le trop-plein à qui l’on refusait hélas l’entrée.
Je parlerai tout à l’heure des intervenants et de la réaction de cette immense salle à leurs propos et je ne mentionnerai ici que l’arrivée, après quelques minutes, de Christiane Taubira et l’étonnant mélange d’ovation et de huées qui l’a accueillie.
Edwy Plenel n’en revenait pas. J’ai eu l’occasion de le croiser à deux reprises dans les coulisses et à chaque fois il a tenu à m’en parler : « C’est inattendu : on ne l’attendait pas ! » Mais il jubilait !
L’ovation et les huées se comprenaient l’une et les autres : d’une part, caution offerte par la ministre de la justice à l’expression d’un ras-le-bol par la société civile, d’autre part, exaspération vis-à-vis d’un gouvernement cautionnant jour après jour les dérives intolérables dénoncées par les intervenants.
Atmosphère exaltante de grand-messe et de nuit du 4 août combinées dont j’ai dit que j’y reviendrais tout à l’heure (quand j’aurai, une fois revenu chez moi, davantage à ma disposition pour rédiger mon billet qu’un smartphone !)
Mais c’est quand même se donner beaucoup de mal pour reproduire en moins bien ce qui existe déjà dans la…