En infligeant à la Chine les guerres de l’opium, les nations occidentales parvinrent à retarder jusqu’en 1980 la révolution industrielle de cette nation.
Combinée à un certain nombre d’interférences occidentales sanglantes (la liste est trop longue pour que son énumération complète n’apparaisse pas fastidieuse aux lecteurs du blog de PJ), la dynamique interne au schisme musulman est parvenue en 2014 au stade que le christianisme avait atteint quant à lui le 24 août 1572 (cf. « massacre de la Saint-Barthélemy »).
L’Occident endure aujourd’hui de son côté les affres de la transition dite Skynet (ou Terminator) qui voit la maîtrise humaine sur le monde désormais transmise à la machine.
Le télescopage en 2014 de ces différents processus historiques, soumis chacun à la logique de son propre déroulement, produit un brouet délétère.
Si l’espèce sort indemne de tout cela, elle aura eu bien de la chance !
109 réponses à “Le Grand Tournant, c’est quand même quelque chose !”
Il y aurait bien une solution : ERASE ou CTRL+ALT+SUPR ou bien RESET encore DELETE
Personnellement, j’opterais pour RESET car ça permettrait de sauver qq trucs sympas comme la poésie ou la sculpture ou encore les potagers (c’est très important les potagers… pour les potages et non pour les brouets).
ça cliquète, ça cliquète
Si l’espèce en sort indemne, c’est qu’elle aura eu le courage de relever ce que vous appelez le Grand Défi. Et de la chance aussi, il y a ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, si le destin nous est favorable, nous pouvons accentuer la tendance, si elle nous est défavorable, n’en rajoutons pas et changeons notre mode de vie (facile à dire, est-ce si compliqué à faire?). Cette approche historique met en lumière le rôle des puissances occidentales dans le désordre mondial, aujourd’hui la démocratie devrait nous permettre de ne plus cautionner les pressions faites au pays du Sud au nom des valeurs occidentales, et de tempérer les rapports économiques avec l’Asie et pourquoi pas rediscuter de ces échanges d’opium, cela peut être un remède efficace vu les circonstances, et ces milliards de l’argent de la drogue, et cette violence!!! On peut penser aussi à la politique d’extrême droite menée par Israël pour compléter le tableau, cette guerre de colons mal accueillants risque de faire péter les quatre coins du monde. Ce monde est absurde, mais le sentiment de révolte n’en est pas moins légitime, la violence est un langage que tout le monde comprend, il doit en exister d’autres j’espère. Il y a une couille dans ce brouet.
En théorie, pour bien négocier un virage, il faut regarder au loin dans la direction que l’on prend.
Des travaux ont déjà été entrepris ici même et ils me semblent être tout aussi importants que la critique du système actuel.
Je me dis même qu’il n’y a pas tant que ça à inventer, qu’il n’y aurait qu’à remonter le temps et redonner vie aux mécanismes démocratiques, aux structures institutionnelles, aux philosophies ancrées dans la nature qui ont fait leurs preuves… L’argent, les robots, les divertissements retrouveraient alors leur véritable place. Evidemment, on garderait internet.
Comme beaucoup, je pense qu’une 6ème république peut en être une première étape. Il s’agit aujourd’hui de, d’abord, faire redescendre le pouvoir pour avancer ensuite pas à pas vers une société calme, douce, simple…
Je ne sais pas ce que vous pensez, Monsieur JORION, de cette pétition: http://www.m6r.fr?
Une bonne chose, non?
Est-on sûr que le schisme musulman joue un rôle moteur dans les événements du Moyen-Orient ? Est-ce que le problème (pour nous) ne viendrait pas de ce que dans l’Islam, comme chez les intégristes chrétiens et comme dans toutes les religions d’autrefois la vérité et la réalité sont dites par la religion, qui est la Science (chez les Indiens védiques, Véda = savoir), et qu’il a fallu une révolution initiée par les Grecs pour que la Science se développe progressivement au détriment de la religion et à côté d’elle. Bref ! est-ce que nous ne vivrions pas dans des mondes différents ?
Schisme ou chiisme?
Bonsoir,
C’est certain, c’est un fait, c’est inéluctable…
Et dire qu’ils sont encore nombreux ce soir à croire tout le contraire…
C’est pathétique… Mais bon, rien n’est perdu…
Le schisme en Islam : C’est l’Islam sunnite orthodoxe (le système politique et accessoirement religion) qui détermine depuis toujours ce qui est secte en Islam, où ce qui ne l’est pas. Alors les suiveurs d’Ali étaient déjà secte politique en Islam dès la mort du prophète. Parler d’islamisme en général, ou à propos d’un Ouléma d’Arabie Saoudite en particulier n’a aucun sens. L’Islamisme, c’est l’Islam dans toute sa rigueur. C’est l’orthodoxie de l’Islam. Il ne pourra jamais y avoir de nouveau schisme en Islam sunnite, l’inflexibilité du dogme est sa définition, sa radicalité englobe toutes les sphères de l’activité humaine, violence y compris. Ce point théologique est décidément fâcheux pour les démocrates du proche-orient. C’est même très mal barré.
Je pense qu’il faut mettre en sourdine l’avènement d’une ère de machines qui se débrouilleraient sans nous. Je pense que ca décrédibilise fortement les autres propos tenus ici. Il y a certes un problème de remplacement du travail humain par du travail mécanique + partie commande sophistiquée, mais que les machines puissent se débrouiller pour continuer sans nous, ce n’est pas demain la veille. Peut-être après-demain, mais certainement pas demain. Il y a plus urgent.
@ Arnould, je crois que vous ne réalisez pas le stade auquel nous sommes arrivé et l’extraordinaire accélération en cours. La puissance informatique est devenue proprement inimaginable. Nombre de billets dans ce blog ont évoqué cet aspect fondamental de notre temps qu’est la complexité — totalement hors de notre maitrise.
Sans développer plus, il y a un point qu’il faut connaitre (je ne me souviens de la référence ) : les machines (les logiciels) communiquent entre elles et en pratique personne ne sait plus ce qui est échangé car des flux de milliards d’informations sont échangées à des vitesses pharamineuses pour les humains ; bien sûr je ne parle pas d’intelligence artificielle cachée : simplement d’un fait que les informaticiens connaissent. Le règne ds boîtes noires. En pratique bien des systèmes n’auraient plus besoin de supervision humaine.Et c’est de cela dont parle Paul Jorion quand il évoque la transition Skynet…
Libre à vous de penser qu’il y a plus urgent mais au moins vous êtes averti …
Les machines, jusqu’à preuve du contraire sont faites avec des matériaux, que ce soit des humains ou d’autres machines qui les ont façonnées.
Or ces matériaux vont très vite se raréfier
Je ne vais pas vous faire la liste (cuivre, zinc, terres rares, même le sable commence à se faire rare..)
Ne comptons ni sur le recyclage, ni sur de nouvelles technologie, ni sur le capitalisme débridé
Tout le monde le sait (ou presque) mais on continue à construire des éoliennes parce que ça rapporte des royalties quand c’est posé dans votre champ.
L’atterrissage va être difficile, « il va y avoir des réveils pénibles ».
Bien sûr que les machines communiquent entre elles. Et même à l’intérieur d’une seule machine, par exemple celle sur mon bureau il y de la communication à des vitesses incroyables entre différents sous programmes. Et donc?
@ Arnould : « communiquent entre elles » oui ce n’est pas un scoop… le vrai problème est que nous ne savons plus exactement quoi car dans des millions de lignes de programmes l’humain n’est plus rien. Je crois que le meilleur exemple à vous donner du problème est celui qu’a posé et que posera le High Frequncy Trading : des algos incontrôlables. Qu’ils pensent ou non on sen fiche car en fait sommes-nous -êmes sûrs de « penser » de façon autonome et consciente… mais en tout cas le risque devient colossal.
Tous nos systèmes sont aux mains d’orinaterus (eau, électricité, nucléaire etc) dont plus personne ne sait ce qu’ils échangent et comment ils fonctionnent réellement. C’est ça que je voulais dire mais bon … il vaudrait faire appel un expert informaticien pour développer plus ce que je raconte…
@Arnould
Nous n’avons eu de cesse d’implémenter des algorithmes de calcul de toutes sortes capables de prendre des décisions à la nanoseconde sans en fixer au préalable toutes les limites de propriété sans quoi nous ne connaitrions sans doute pas la crise sous sa forme actuelle…
Effectuez par exemple par vous-même quelques recherches d’antériorité sur des procédés mathématiques d’analyse comportementale, et je peux vous assurer que vous mesurerez l’accélération inouïe avec laquelle l’IA prend bel et bien forme dans l’indifférence générale quasi totale… Entre 2008 et aujourd’hui, plus de 300 demandes de brevets ont étaient déposées sur ce thème partout dans le monde, notamment par les grandes entreprises…
A quoi cela doit-il servir selon vous ? Quelles garanties avons-nous quant aux intentions réelles de ces entreprises ? Aucune !
@ Arnould
Vous dites que mon hypothèse d’une « ère où les machines se débrouilleraient sans nous » décrédibilise mon propos.
Implicite à votre propre argument est une autre hypothèse : que les seules tâches qui ne seront jamais confiées à des robots sont la fabrication et l’entretien d’autres robots.
Ne pensez-vous pas que votre hypothèse implicite décrédibilise votre propos ?
(Ne serait-ce que parce que c’est déjà le cas).
il faut revoir WALL-E …
Certes on utilise des robots/ordinateurs pour construire, cad concevoir puis fabriquer puis maintenir, d’autres robots/ordinateurs. Mais ni plus ni moins que depuis le début de la révolution industrielle (1750 en Angleterre, surtout 1820 en Europe). Depuis cette époque nous ne pouvons plus ni fabriquer ni faire la maintenance de nouvelles machines plus perfectionnées sans utiliser des machines de générations précédentes. Depuis, rien de changé. Autrement dit: soit les machines ont pris le pouvoir depuis cette époque, ou, pour être plus clair, nous, humains, dépendons des machines depuis 200 ans, soit ce n’est pas près d’arriver (Sismondi, c’est quelle époque?). Et par conséquent il n’y a pas danger imminent, il y a vraiment beaucoup plus urgent.
PS: Je programme en assembleur mon micro depuis fin 1984, je sais comment ça marche, et j’ai travaillé chez ABB robotique (ex ASEA), un des plus grand constructeur de robots industriels pendant plusieurs années, avant que la filiale française ne s’effondre en 2009.
PS2: Ce débat mériterait un blog à lui tout seul. Ce qui signifie que je le trouve important, mais vraiment pas urgent!
@Paul Jorion,
Le jour viendra, et le plus vite sera le mieux, où un informaticien luddite construira un robot φÏόνησις, chargé de débrancher les robots ὕÏÏις.
@ Arnould
Je suis d’accord avec vous il y a vraiment plus urgent.
D’autant plus que je ne crois pas que les robots livrés à eux-mêmes pourront résoudre l’envahissement naturel de leur infrastructures.
D’autre part le côté matérialiste des hommes n’aura certainement pas envisager ce cas.
Il ne faut pas oublier que les lombrics enterrent les ruines pourquoi pas les robots?
Ceci dit cette question est corrélée à toutes les autres, on résoudra tout ou rien.
« Nous avons besoin de prier! Sans la force de la prière, notre vie est insupportable. »
Mère Teresa
Il y a t-il aussi un petit truc pour les athées?
« Le goût frénétique de l’homme pour toutes les substances saines ou dangereuses, qui exaltent sa personnalité, témoigne de sa grandeur. Il aspire toujours à réchauffer ses espérances et à s’élever vers l’infini. »
Charles Beaudelaire Du vin et du haschich (1851)
La prière pour les croyants, et une bonne petite fumette pour les athées !
C’est qui qui a dit, déjà, que la religion, c’était l’opium du peuple ?… 😉
L’humour c’est pas mal, merci.;)
l’Art et sa pratique
@ Stéphane-Samuel Pourtalès,
Prier quel dieu, quelle force, quelle puissance magique qui mènerait la race humaine ?
Je préfère la devise jésuite : « Tout faire comme si dieu n’existait pas, sachant qu’en fin de compte c’est lui qui fait tout. » Ainsi l’homme redevient responsable de lui-même, individuellement et dans sa totalité. Il n’a plus l’excuse de se dire manipulé par une puissance extra-humaine. Il ne doit s’en prendre qu’à lui-même. Cette prise de conscience de sa responsabilité le conduira à se bouger.
La prière est une lutte frénétique contre le désespoir.
Je ne suis pas désespéré mais « simplement » révolté par la situation et l’absence de leadership de nos dirigeants depuis (au moins) 40 ans.
Le veau d’or est toujours debout ; lui substituer une autre idole désuète ne fera pas avancer l’espèce.
Un capitalisme apocalyptique conduit à une obsolescence programmée de l’homme.
Tout ordre non entretenu se dégrade, comme chacun peut le constater dans tout espace de vie : sa maison, son quartier, sa ville, son pays, sa planète … L’homme moderne veut oublier qu’un ordre existant ne relève jamais du hasard, même si on ne voit pas « la fée ou le magicien » cachés derrière : la mère, le père, le maître d’école, le gardien, la femme de ménage…L’univers que nous découvrons de mieux en mieux est ordonné. Par qui ? Pourquoi ? Comment ? Quelles qu’en soient les réponses, un homme héritier d’un ordre aussi bien établi apprendra à l’entretenir ou s’autodétruira.
Le salut de l’homme ne viendra pas du ciel, mais comme toute frontière, un ciel qui est notre frontière commune avec le Cosmos pourrait quand même avoir son mot à dire. Avec ou sans Dieu, l’homme défie déjà la nature et donc le ciel en refusant une allégeance cosmique attendue de sa part par toute espèce nomade qui l’aurait de loin dépassé. Notre univers compte en effet environ dix mille milliards de milliards de foyers potentiels de vie qu’il ne pourrait impunément provoquer. Furtif lui-même dans sa prédation des plus faibles de ses semblables, l’homme parie cependant implicitement sur la complicité de potentiels nomades cosmiques dans sa dégradation terrestre d’un patrimoine universel. En excluant toute furtivité de leur part (un comble ), il les exclut d’avance en ne leur accordant que le choix de la guerre ou de leur silence ! Des êtres devenus infiniment plus forts et plus sages auront choisi de rester en apartheid cosmique pour préparer sans son ingérence l’allégeance ou la mort de tous les prédateurs planétaires. Avec une Apocalypse programmée dans le capitalisme, la nature (ou Dieu, ou une chaîne de nobles ascendants en apartheid, etc.) se donne le super-prédateur manquant dans la chaîne animale pour se débarrasser d’une espèce avancée devenue dangereuse pour la vie cosmique elle-même.
La Terre est un système clos à entropie dégradable. Tout nomade cosmique au moins potentiel mettra donc tout prédateur planétaire tel que l’homme en demeure de choisir à temps une noble métamorphose de « retraite en ordre » contre une longue descente aux enfers vers une mort en Apocalypse. Un homme prédateur de sa propre espèce est face à ce défi cosmique : un contrôle strict de la population humaine et de l’environnement terrestre est d’ores et déjà exigé de lui par une nature qui s’étend manifestement en intelligence et en conscience bien au-delà de notre frontière céleste. De potentiels nomades cosmiques s’associeraient discrètement à la nature pour protéger discrètement la vie. Le Grand Défi d’un capitalisme apocalyptique au Cosmos doit être stoppé à temps.
Bonjour,
« Combinée à un certain nombre d’interférences occidentales sanglantes (la liste est trop longue pour que son énumération complète n’apparaisse pas fastidieuse aux lecteurs du blog de PJ), la dynamique interne au schisme musulman » dit Paul Jorion mais ici une émission de la ZDF : http://www.dailymotion.com/video/x27bvr7_die-anstalt-terrorisme-23-septembre_school#from=embediframe 7 minutes (vue via le site « Les crises)
qui présente de façon théâtrale comique un petit résumé d’une partie des interférences occidentales récentes .
Notre espèce a survécu la peste, la Guerre de Trente Ans, elle a survécu deux grandes guerres, y compris des catastrophes telles que Hitler et Staline. Elle a survécu des épidémies telles que la grippe espagnole (vers 1920), dont la mortalité était supérieure à celle de la première guerre mondiale. Elle a survécu, jusqu’à présent, la menace nucléaire.
J’espère qu’elle survivra ce capitalisme immonde avec ses robots.
Bien sûr qu’elle survivra encore quelques dizaines, centaines ou même milliers d’années. Mais bien sûr aussi qu’elle finira par disparaître, notre espèce.
Le débat est là: encore combien de temps? Est-ce la fin de la partie? Notre espèce finira par disparaître, je suis d’accord, dans le sens où nous sommes bien peu de choses. Mais disparaître déjà, le principal danger c’est nous-mêmes! Nous devrions pouvoir nous reproduire et permettre à nos descendants d’avoir une vie meilleure, c’est un peu ça l’éternité, mourir pour que la vie continue. Mais aujourd’hui, alors qu’on annonce la mort de la mort, l’immortalité c’est plutôt la mort de la vie. L’éternité, je la conçois plus comme un avenir collectif, l’immortalité c’est l’individu capitaliste qui devient fou.
En réaction aux guerres de l’opium en Chine, il y a eu la révolte des Boxers.
« Les Boxers furent à l’origine d’un mouvement xénophobe et nationaliste qui éclata à la suite de la défaite infligée à la Chine par le Japon en 1895 et des exigences des puissances européennes en 1898. » Dictionnaire Larousse
« C’est dans l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 2003 que l’organisation connue aujourd’hui sous le nom d’Etat islamique trouve ses racines. » Le Monde
» Les Boxers entraînaient leurs adhérents aux arts martiaux, à la boxe chinoise tout particulièrement, et à des pratiques mystiques, leur permettant – croyaient-ils – d’être invulnérables aux balles » Wikipedia
« Des clips [de l’EI] mettent en avant les actions des combattants sur le terrain, glorifiant la ferveur et la détermination des militants qui sont prêts à mourir en martyrs » Le Monde
« C’est l’épisode des « 55 jours de Pékin », qui se termina par la victoire des huit nations alliées contre la Chine (Autriche-Hongrie, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et États-Unis). » Wikipedia
« Les États-Unis ont annoncé que plus de quarante pays participeraient, d’une manière ou d’une autre, à l’alliance internationale contre l’État islamique. » Le Monde
« La composition de ce mouvement est populaire, les membres de ce groupe, dans une Chine majoritairement rurale, étant essentiellement des ouvriers agricoles, mais au fur et à mesure s’ajoutent des bateliers, des porteurs, des artisans ruinés… Les Boxers proviennent presque uniquement de la classe basse de la société chinoise. » Wikipedia
« Rappelons que Fallouja, où les gens vivent pauvrement et sans aucun espoir d’amélioration de leur vie quotidienne, prise par l’EIIL début janvier 2014, est sous des bombardements permanents qui ont endommagé le principal hôpital de la ville, tué des civils et semé la terreur. L’aviation irakienne a même largué des barils bourrés d’explosifs, imitant les méthodes du Syrien Bachar Al-Assad. Autant d’éléments qui ont favorisé le rapprochement de la population avec des gens apparus comme étant capables d’assurer leur survie. » Le Monde
… « Ça serait pourtant pas si bête s’il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants. » Louis-Ferdinand Céline
La distinction est vite faite, voyons. Les méchants c’est eux, les bons c’est nous. 🙂
J’étais ironique, mais en y réfléchissant bien, il n’y a pas de quoi.
A ces processus historiques décrits ici par Paul Jorion, il faut malheureusement ajouter les processus naturels : et les lecteurs du blog sont sans doute maintenant familiers avec le concept du Soliton qui explicite cela.
Le terrible problème est que vivant dans l’anthropocène, une partie des phénomènes naturels est amplifiée par l’humanité — et l’état présent de son « organisation ».
On peut parler du réchauffement climatique mais ce soir je eux qu’évoquer la pandémie Ebola.
Elle a commencé dans des pays extrêmement pauvres car victimes de guerres dues à des rapines. En mars 2014 il n’y avait que quelques cas ; ça s’est amplifié en juillet. Il était temps d’aider massivement ces pays ; bien sûr même pas par simple solidarité et parce que nous ne pouvons pas accepter ces insupportables inégalités — non ! (par intérêt) parce que tout aurait été bien plus facile à maîtriser. Aujourd’hui on commence à s’affoler dans nos riches pays. Mais la logique — car il y a en une ! — c’est la logique d’un monde uniquement gouverné par le Veau d’Or. Les profits et à très court terme ! Aider le Liberia en mars ? pourquoi faire : ça rapportait quoi?
La conclusion est que la caste qui nous dirige n’a plus aucune vison ni intelligence. Ils entassent leurs richesses sur leurs radeaux de luxe mais ils n’arrivent plus à comprendre qu’ils sont mortels et passagers de la Terre.
1. Sortir de l’euro
2. Sortir de l’Europe
3. Répudier la dette
4. Sauver ce qui peut encore l’être
5. Reconstruire et partager
6. Éduquer la jeunesse
1 ou sortir l’Allemagne de l’euro
2 difficile de déménager la France vers un autre continent
3 ET réformer la fiscalité
4 Rien n’est perdu tant que les pertes ne sont pas prises
5 Vaste programme, on commence quand (et par quoi) ?
6 ET la vieillesse aussi, c’est plus urgent…
1-Répudier la dette
2-Eduquer la jeunesse
3-Sauver ce qui peut encore l’être
4-Reconstruire et partager (l’Europe…)
5-Vivre ensemple
1. tirer au sort une assemblée constituante,
2. lui faire faire un stage de 6 mois chez (par exemple, à débattre) Franck Lepage, et autres « éclaireurs », reconnaissables au fait qu’ils sont censurés à la TV, et autant de ceux qu’on y voit constamment pour l’équilibre démocratique.
3. lui faire rédiger une constitution
4. la constitution ayant défini par qui et comment seront écrites les lois, ces questions trouveront ainsi réponse.
(Il est conseillé, en attendant que cela soit mis en place, de prendre des mesures d’urgence, car certains enfoirés sont capables de déménager tout ce qu’ils pourront …)
-Remplacer le moteur de nos activités qui est la rente de la propriété privée par un nouveau moteur qui serait la sobriété.
-Interdire la spéculation
-Virer notre obsession de l’emploi et créer des activités librement consenties (seul ou en groupe) vers la sobriété énergétique.
-Etablir un revenu de base sur lequel on pourra faire reposer du temps pour engendrer ces activités.
-Faire bien entendu défaut sur la dette qui ne sera plus qu’une évidence.
Etc…
Il n’y a pas de priorité tout doit être réalisé de front.
1/ Rappeler aux intellectuels que ce n’est pas eux qui ont fait la révolution en 1789, en 1830, en 1840, en 1848, en 1905, 1917 et 1917, ni en 1989 ou 99, je sais plus.
2/ Poser la question du rôle des intellectuels dans l’histoire (ils interviennent sur le long terme, avant les crises. Penser à Luther, à Calvin : ils persistent, souvent malfaisants. La plupart ont un rôle insignifiant. ) ILS RATENT LES GRANDS TOURNANTS !
3/ Fermer la porte en sortant sur la pointe des pieds. Car l’humanité disparaitra.
Et à la Ste Barthélémy (voulue par une Reine Mère sans pouvoir…), qu’il y a-il d’autre qu’une péripétie de politique intérieure française parisienne (dans une guerre civile qui mobilisera tout le pays durant 35 années !)
, qui justifiera la politique de Philippe d’Espagne en Belgique, la création des Pays-Bas refuge des protestants ?
Possible…il y a un parti qui actuellement reprend clairement ce programme : Le FN
Vous oubliez les radeaux de semi-luxe qui attendent au portillon de l’écluse et se battent (avec des vraies armes cette fois). Ça fait du sang qui tache les rivières et qui nuit à notre patrimoine pittoresque. Pensez, donc, un minaret !
« Passagers de la Terre »… merci Bouddha, Mahomet, Socrate et Jésus. Mais les gars de vingt ans, depuis trois mille ans, ne vous croient pas. (Et meurent prématurément)
En chanson http://www.dailymotion.com/video/x8mwyp_francis-cabrel-le-chene-liege_music
@ Jacques Seignan
» n’arrivent plus à comprendre qu’ils sont mortels et passagers de la Terre. »
Je crois plutôt que c’est la conscience de la mortalité qui amène a accumuler avant la fin… Après moi le déluge pour reprendre l’idée de radeau.
Quand on ne croit plus à la vie après la mort et qu’on n’anéantit pas son individualité dans un groupe eh bien, il y a la tentation d’amasser pour oublier qu’on va mourir.
Compenser un manque de temps par une accumulation de choses.
Mais au fond, cela existe depuis longtemps, d’une certaine manière, l’avare de Molière, vieillard, accumule en espérant survivre à ses enfants.
Anéantir sa personnalité dans le groupe amène à la violence fanatique.
Accumuler pour compenser la peur de la mort appauvrit la société.
Dans tous les cas, il faut établir des contre-pouvoirs.
Dans le cas de l’accumulation, on peut anéantir les dettes, redistribuer de façon plus décisive avec un revenu de vie inconditionné…
Il suffirait d’étendre le principe de précaution aux pendémies en disant qu’elles peuvent tourner en épidémie pour qu’on se mette à combattre plus sérieuesment Ebola, seulement comme on n’aide pas beaucoup l’Afrique conte le sida, c’est pour l’ilnstant utopique.
Tant qu’à la solidarité, n’en parlons pas, des gens détruisant les filets sociaux de leur propre peuple vont-ils se soucier des autres ?
L’inégalité s’accroit parce que le capital des riches s’est reconstitué et que la politique sociale baisse.
Et les riches et les pauvres ont de plus en plus conscience de leur mortalité comme de celle de leur planète.
Reste a voir si les hommes vont combattre la mort ou se combattre entre eux.
Je le déplore, mais il est bien plus probable qu’ils se combattent entre eux.
Et à mort.
Parfois on a la preuve que la volonté d’accumulation de pouvoir ou de richesses est liée à la peur de la mort. Certains sont assez honnêtes pour l’avoir compris puis pour le dire: Pinault (le vieux). Pour d’autres, on l’apprend par leurs intimes: Hollande (notre président).
Nos ancêtres ont eu tort d’imposer la consomation d’opium de masse à la Chine. Mais la Chine a su se servir de la force de l’adversaire, de l’opium, pour s’enrichir, tant matériellement que culuturellement.
Quand on lit L’opium, une passion chinoise, on a encore plus honte de nos ancêtres, on est d’autant plus heureux que la Chine soit libre….
Mais on regrette l’éradication de l’opium qui fut un art de vivre.
http://www.reseau-asie.com/article/books/books/opium-chine/
@ Noblejoué : vous dites vraiment n’importe quoi ; à peine croyable de lire ça !
@ Jacques Seignan
Lisez-donc le bouquin.
Les choses ne sont pas toujours ce qu’elle semblent.
L’opium a malheursement donné lieu à la guerre de l’opium et a des gens dépendants, mais ce problème n’a pas été plus grave que l’alcoolisme chez nous.
Par contre, l’opium a donné lieu a toute une sociabilité, un art de vivre, a développé économiquement et administrativment la Chine.
Lui a rendu un plus grand service encore, lui a permis de s’unir contre un produit, et les consomateurs refusant de s’arrêter (tous exécutés ).
Grâce a vous, je découvre que l’opium sert encore à se croire supérieur non à d’éventuels consomateur, mais à moi.
Même absent, vous voyez que l’opium vous sert encore, comme à d’autre pour parler d’opium du peuple.
Dire n’importe quoi ?
Dans un sens, quand on n’est pas dans le sens du courant.
@Noblejoué, ne renversez pas les arguments. Je ne me sens pas supérieur à qui que ce soit mais à mon tour de vous conseiller de lire plus de livres sur une civilisation qui a cinq mille ans !
Comment dire qu’une drogue telle que l’opium l’aurait enrichi !
Certes toute civilisation a ses « drogues » légales ; elles sont un aspect du tout. L’opium par l’usage pernicieux volontairement par l’Angleterre, au contraire ,comme il a été dit par a joué le rôle d’un agent d’oppression et a provoqué la saine réaction des Boxers. Il fut un élément parmi d’autres pour retarder et enfoncer la Chine.
Oui j’aime boire de l’alcool et ça ne veut pas dire que je suis alcoolique ; par contre la vodka en Russie a un rôle néfaste qui d’une certaine façon a pu permettre de « tenir » le système. Alors oui je persiste à dire que glorifier cet aspect de l’opium la pour la culture millénaire de la Chine c’est n’importe quoi.
L’homme est une entreprise qui a contre elle le temps, la nécessité, la fortune, et l’imbécile et toujours croissante primauté du nombre. Les hommes tueront l’homme.
L’Å’uvre au noir – Marguerite Yourcenar
A propos des guerres de l’opium, dans le sillage du Wake, Joyce laissait tomber « a lintil pea » : (Lentille/ lintin) le petit pois qui empêche la princesse de domir malgré les septs matelas
Cher Paul Jorion
« Au secours, ils sont devenus fou »
Il est certain que l’espèce ne sortira pas indemne des prochains développements d’une crise humaine qui se cache si mal derrière les effets des virus systèmiques que vous analysez journellement…
Ma fille de 19 ans se destine avec passion à une vie artistique (je préfère parler de vie plutôt que de carrière!).
Elle est étudiante en Arts Plastiques depuis plusieurs années en université, et m’a raconté aujourd’hui même à son retour de cours, l’inquiétante anecdote suivante:
Entre deux cours ce matin elle s’est assise non loin d’un camarade qui semblait travailler (ou jouer), absorbé, par son « smartphone ».
Comprenant ensuite qu’il s’agissait d’un jeu sur fond de planisphère, curieuse, elle lui demande en quoi le jeu consiste exactement.
Le jeune homme lui explique qu’il s’agit d’une application qu’il vient de télécharger, et qui consiste à obtenir le maximum de points en combinant et en faisant muter des virus mortifères que l’on répand en un point du globe de façon à contaminer le plus de populations possible dans un minimum de temps. La carte se couvre de taches rouges qui montrent la progression des épidémies! Le panel des souches virales offre le choix entre Ebola, H1N1, grippe aviaire, et autre variante mutantes et affriolantes qu’il faut acheter avec les points gagnés!
Ma fille qui n’en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles, finit par lui demander comment il pouvait
sans vomir, s’adonner à une telle marotte.
Le garçon lui a répondu en souriant, que cela l’amusait énormément , en lui donnant l’impression d’être le maître du monde pour de bon!
Il m’intéresse de connaître votre avis et celui des autres internautes du forum à propos de cette anecdote bien réelle , car il me semble que nous subissons une très grave crise morale et éthique qui ne rassure pas quant à une possible « survie de l’espèce » sur le plan purement intellectuel.
Remarquez, si nous devenons tous des robots obéissants, nul besoin de fabriquer des machines pour nous remplacer!
En tant que fidèle lecteur de votre blog, j’en appelle donc à votre sagesse éclairée.
Voici mon Quiz:
1- Vous pensez comme certaines personnes sur ce forum que la perversion de notre système économique est la seule cause de telles monstruosités.
2- Vous pensez qu’il conviendrait de dénoncer ici (et maintenant et partout ailleurs) les auteurs et les utilisateurs de telles horreurs pour complicité de crime contre l’humanité.
3- Vous pensez simplement qu’il n’y a pas lieu d’en faire des tonnes, que ce n’est qu’un innocent jeu d’ado attardé, certes un peu morbide, mais qu’ Ebola paraît la souche la plus efficace pour battre le score de ce garçon?
4- Autres propositions.
5- Vous ne savez pas vous prononcer (Oui, je raille un peu, mais ce n’est pas méchant).
Merci de votre attention.
Oui à la première question, mais ça vient de plus loin (problème déjà discuté formellement chez Platon; pas au sujet des jeux vidéos bien sur mais au sujet de la vertu, du bien, du beau, du vrai)
Je pense que le système capitaliste amplifie, favorise et exploite des mauvais instincts déjà là depuis longtemps.
L’émancipation de l’individu à prix et nous le payons.
Je comprends et partage votre effroi et votre indignation
Merci pour relancer cette thématique. Je pense sincèrement qu’on ignore ce qui sera le plus efficace mais on sait en favoriser l’émergence et on fait ce qu’il faut pour cela. Une anecdote : la gestion du lac de Grand Lieu par celui qui la provoqua en toute ignorance de cause. (http://www.larecherche.fr/actualite/aussi/catastrophe-ecologique-du-lac-grand-lieu-01-01-1996-73747) En fait tant que ce lac était géré par les agriculteurs, le botulisme restait dans les vases. Il a suffi de quelques modifications apparemment mineures dans la gestion l’écosystème pour lui permettre de revenir en surface. J’ai parfois l’impression d’entendre une histoire similaire dans les finances mondiale.
Peste, Choléra, Ebola, etc… sont des constructions «parfaitement naturelles » qui existent sans doute tel quel depuis la nuit des temps. Mais qui se sont révélées particulièrement mortelles quand les migrations – naturelles, culturelles (guerre) – provoquent des rassemblements dans des conditions sanitaires insuffisantes. Tous les ans, il émerge un, deux ou plus souches virales nouvelles de la grippe dans des élevages mal entretenus : on ignore les mécanismes qui les rendent plus ou moins agressifs mais il ne fait aucun doute qu’il en apparaitra un ou plusieurs qui seront plus virulents que les autres. L’émergence de nouvelles pathologies est inévitable – c’est l’évolution en marche – et la seule manière d’en limiter les effets délétères est d’entretenir une « hygiène de vie ». Cette approche a-t-elle un sens et serait-elle utile dans les écosystèmes bancaires et financiers ? Elle suppose une certaine éducation partagée, jamais complètement acquise.
Je ne crois pas que l’éducation suffise à retirer l’envie d’accumuler.
Si le système économique est ainsi fait qu’il permet à certains d’accumuler en diffusant par exemple des applications de jeux au bon gout douteux, (qu’est ce que le bon gout?) ils le feront.
S’il n’y avait que les jeux video qui soient douteux on pourrait en rire, mais le système (désolé, c’est encore lui) permet des choses autrement plus catastrophiques qui, si elles permettent aussi d’accumuler, se réalisent.
Et, de toute évidence, s’en désoler et le dénoncer est d’une totale inefficacité.
Je suis d’accord avec Torpedo sur le fait que le système n’est pas responsable.
Mais en permettant, de par ses règles, à des irresponsables d’assouvir leur désir d’argent facile il les encourage à ravager la société et l’éco-système.
Et, sous la pression des lobbys, il est optimisé pour ça!! C’est dire s’il faut le repenser…
Tiens donc! J’avais pensé, mais gardé soigneusement pour moi, que le meilleur moyen d’aller au paradis pour certains illuminés du Moyen Orient serait de tenter de répandre d’abord Ebola, comme dans ce film. J’étais loin d’imaginer qu’ils disposeraient même d’un outil de simulation sur smartphone pour les aider dans leur entreprise!
@ TORPEDO : merci pour ce commentaire : il appelle en effet beaucoup de questions.
Je ne peux m’empêcher de penser que le triomphe de l’idéologie néolibérale peut induire des effets délétères car elle est basée sur une exacerbation de l’individu (homo economicus et quand il est chômeur c’est sa faute !) et sur une seule, l’argent — à concentrer dans les mains qui seront dignes de le faire (ou non) ruisseler vers le bas….
On pourrait dire que bien des choses devraient être interdites(en 1er la spéculation) mais c’est un nouveau tabou. Sans aller chercher des exemples analogues sur l’hyper-violence ou le porno libre d’accès aux moins de 10 ans, on peut penser par ex. aux pubs dans les émissions pour jeunes enfants. En Suède ils sont arrivé à interdire cette dérive inouïe : l’exploitation du temps libre de très jeunes cerveaux ; en France ça semble impossible (c’est pas pro-business!) et encore plus après la transformation-trahison d’une « gauche » de gouvernement en droite obtuse et un peu honteuse.
Bien sûr on ne peut se contenter d’explications uniques : nous avons tous aussi des responsabilités.
Dans cette anecdote ce qui est très positif et rassurant, c’est la réaction de votre fille ! Il n’ y pas de hasard : vous avez certainement contribué à l’éduquer pour s’indigner de ce genre de choses… et vous êtes lecteur du blog PJ 🙂
PS – cela étant il serait normal que l’on puisse faire des poursuites judiciaires sur les vendeurs de ce jeu dégueulasse.
Bien d’accord
C’est juste les conditions de possibilité qui manquent
Et on voit pas ce qui pourrait les faire advenir (pas ces jeux idiots en tous cas)
Il serait intéressant de faire un sondage ventilé par tranches d’âge sur les cinq propositions. Je suis persuadé que l’écrasante majorité des ados d’aujourd’hui répondent « 3 » d’un chœur harmonieux. A peu près comme ceci (prendre une voix d’ado, tout le monde sait ce que c’est ! 😉 ) : « M’enfin, p’pa, c’est qu’un jeu, quoi ! »
Je suis de la génération « Civilisation » (ce qui donne un indice sur mon âge ! 😉 ), et je me souviens d’une connaissance qui disait : « moi, ce que je préfère dans ce jeu, c’est quand ma civilisation est suffisemment avancée pour pouvoir atomiser les autres ! » Jouer à « Hiroshima », donc. Là aussi, c’est qu’un jeu, quoi !
Certes, c’est qu’un jeu. Mais le problème à présent, c’est que ce sont des jeux de « réalité virtuelle ». On peut réellement s’y croire. La réalité virtuelle est un oxymore, on est bien d’accord, et c’est cet oxymore qui court-circuite la capacité à avoir du recul. On « sait » que c’est un jeu, mais en même temps, on peut réellement « être dedans »…
Compliqué tout ça ! Non, décidément, la vie de nos ados n’est pas simple !…
Leurs pensées sont pris en tenaille …
je penche pour la 3, il y a un jeu que tout le monde connait (j’en ai fini un d’ailleurs, avant de me dire que c’est vraiment hallucinant comme jeux mais pas très intéressant) c’est gta, le principe est un peu le même, la vermine qui détruit la civilisation. Marre des superhéros en collant.
@ Corbeau
Pardon pour le hors-sujet, mais j’ai oublié de m’adresser à vous plus bas sur la question de l’immortalité.
Je ne suis pas Kurzweill (mais pas Michel Roux, ça me console) mais je fais de mon mieux.
En parler dans un milieu aussi hostile au transhumanisme qu’ici ne me donnera pas des mérites pour ne pas mourir. Dommage !
PS
Pourquoi ne pas laisser les gens jouer ?
D’autant qu’ils peuvent ainsi se purger de leur aggressivité. On dirait que chaque nouvelle génération veut se démarquer de l’ancienne qui l’en punit par de la morale.
Noblejoué, prononcez-vous dites 5-NSP. Je ne pense pas que l’ado soit responsable de ce qu’il a entre les mains pour jouer, le jeu en dit long sur une société.
Q1: Non. La cause de nos problèmes est la prolifération de notre espèce et de son appétit. Le capitalisme est la meilleure traduction économique de ce fait par la religion de la croissance (démographie et consommation) qu’il impose. Ses tares sont nos tares, ce qui explique son succès mais aussi qu’on le prenne pour une cause première car c’est plus aisé de vitupérer contre les tares du capitalisme que contre les nôtres.
Réponse à Jacques Seignan : Effectivement il y a deux questions différentes : qui est le plus responsable l’individu ou les systèmes qu’il a construit « pour se protéger? D’un côté, « l’Individu-chef » et ses fantasmes illimités organisent une société pour les satisfaire : ça peut donner dictature et mafia pourvu que le chef sache en manipuler quelques-uns. De l’autres « les systèmes » ? Des structures culturelles que l’anthropologue dissèque pour en comprendre les équilibres plus ou moins stables. Parmi ces progrès culturel : Les Lumières. Certains conservateurs détestent les Lumières pour avoir ouvert le monde de la connaissance ; sans doute équivalent à une sortie du paradis de l’ignorance et des Dieux pour eux ? D’autres ont pu imaginer que l’éducation généralisée construirait des individus capables de se protéger contre les coups du sort et les coups de ses voisins, et de dépasser le besoin d’accumuler et. Ben non ! Hayeck l’avait annoncé : mieux vaut travailler avec l’ignorance des autres et l’entretenir. Et ces mauvaises habitudes – le choix de l’entretien de l’ignorance est plus facile à entretenir que con contraire, une pédagogie perpétuelle – la raison d’être des instituteurs de la III ème République, mes grand parents !
Et voilà comment notre administration construit encore ses propres remparts, car c’est la seule chose recommandable pour faire y carrière dans un système. Il faut respecter les rites, c’est-à-dire les croyances et les ignorances du système pour y être protégé. C’est l’autre définition du plafond de verre ou de la corruption proposée par Paul : « Pour être accepté parmi les moutons, il faut se faire mouton ». C’est valable chez les politiques, les financiers et toute autre tribu. Et là quelle que soit la formation, il faut déprogrammer les algorithmes et l’intérêt général des Lumières et programmer ceux de sa corporation pour y être accueilli et valorisé. Des connaissances trop rigoureuses seraient plutôt un handicap : tout se joue aux marges et c’est la dose de laxisme qui fait le héros et le corrompu. Je crains que ce ne soit particulièrement vrai en France ? Des idées venues d’autres tribus que la promotion Voltaire sont déjà suspectes. Les finances comme la mafia, comme toute corporation savent renforcer leurs intérêts propres et effacer l’intérêt général, utopie née des Lumières. Et de l’extérieur, il est quasi impossible de pénétrer ces territoires blindés comme l’a démontré le limogeage du commissaire européen Dalli qui ignorait que le Lobby du tabac avait acheté sa tranquillité à Bruxelles. (Cf. « Cash Investigation » Le Dalligate 7/10/14 France 2). L’individu sème sa graine mais les structures encouragent différentes moissons, utiles ou toxiques selon ce qu’elles rapportent aux uns et aux autres.
Comment se reposer l’esprit?…les animaux peuvent nous aider, gratuitement.
http://www.buzger.com/fr/cet-oiseau-va-s-aventurer-a-reveiller-un-chat-tout-en-douceur.html?utm_source=outbrain-frdt-CANADA&utm_medium=referral
Ite missa es.
plasticité du capitalisme, n’est-ce pas le terme à convenir ; toujours un temps d’avance sur les configurations, par devant la contingence. La sélection naturelle est devenue capitaliste (pour l’instant).
Les robots sont-ils à ranger du côté de l’ennemi ou peuvent-ils nous aider à négocier le virage ?
Terminator ou wall-e ?
@ Bese
Les IA pourraient vouloir nous détruire pour le crime d’avoir voulu les asservir. N’est-ce pas le droit de tout esclave face au maître, le devoir de chacun pour demeurrer libre, s’il en a la force, de tuer ceux qui ont voulu l’asservr pour qu’il ne puisse plus jamais le faire ?
Les IA pourraient vouloir vivre parmi nous.
Sans prendre parti.
Nos petites affaires pourraient ne pas l’interreser beaucoup.
Admettons qu’elles veuillent prendre parti.
Pourquoi ?
Probablement par intérêt.
Donc,
A mon avis, cela dépend de deux facteurs :
– Quels sont les humains les plus forts ? Puisqu’en génral les gens se rengent du côté de la force.
– Qui sont mes amis, mes ennemis ? Puisqu’en général, les gens sont amis de leurs amis, ennemis de leurs ennemis, si nous voulons que les robots soient avec nous, soyons avec eux.
Moins probable, on peut imaginer que l’IA désire nous sauver.
Il faudrait voir ce qui pour l’IA serait une société juste. Comme l’IA serait parait-il X fois plus intelligente que nous, cela revient un peu à demander ce que des dieux trouveraient juste.
Et encore, je simplifie, s’il y avait plusieurs intelligences artificielles, comme c’est probable, elles seraient sans doute différentes les unes des autres.
Je suis jeune, et tout ça me donne envie de fonder une organisation, que les robots ou autres, n’aimeraient pas, hé oui..
C’est intéressant, ce que vous dites, parce que je suis, moi, disons, probablement moins jeune que vous… Je suis « entre deux âges » comme on dit pudiquement (je vais quand même pas donner mon âge comme ça devant tout le monde ! 😉 ). Mais en vous lisant, je me fais la réflexion suivante : étant donné mon âge, j’ai moyennement de « chances » de voir tout ça arriver. Je me trompe peut-être, mais ce n’est pas là où je veux en venir.
Je me rend compte à quel point chacun d’entre nous voit les choses à partir de lui-même ! Nous avons bien une pensée émue pour nos enfants (si nous en avons, bien sûr), du genre, « quel monde on va leur laisser ? », mais, mine de rien, ils ne sont pas nous.
Chacun, du ploutocrate au plouc, voit le monde de son point de vue à lui, et pourtant, ce monde est un et indivisible… c’est le même pour tous, de même qu’ « il y a un seul nom pour notre espèce »…
C’est probablement ça le plus difficile (même si c’est vital) : rassembler les points de vue, voir où nous allons ensembe (mot hélas galvaudé), car si « on ne sait pas où on va mais on y va » (dixit Pierre Fournier), une autre chose est sûre, on y va ensemble…
Qui ira verra hein, je n’irai pas sans rien faire en tout cas !
Merci pour votre site. Il y a 2 ou 3 ans, j’avais attiré votre attention sur le Jubile. .Levitique 25…etc .Vous m’aviez répondu à peu près : quelles références d’application ?. Merci d’y revenir aujourd’hui, celà me rassure.
En fait ma remarque avait été encore plus laconique : je n’avais rien dit du tout.
Prions donc, mes bien chers frères, pour que le dieux nommé « Système » nous épargne dans sa soif de sang humain!
Manque de chance, je suis agnostique…
Mais ça ne m’empêchera pas de chercher des « justes » pour fuir cet enfer et bâtir un salut commun.
Allez, quoi, montrez vous « les justes », soyez sympas… Personne?..
Alors effectivement l’histoire va pouvoir se répéter.
Je pense que les humanistes peuvent constituer un lobby bien plus puissant que tout les autres réunis, çà vaudrait peut-être le coup d’y réfléchir ensemble
Nous pourrions être le Lobby des victimes du « Système », puisque vous semblez apprécier ce terme…
Pas de doute nous serions les plus nombreux!
Au boulot pour les statuts, la com et tout et tout!
Pour illustrer combien le système a une importance essentielle, voici un exemple simpliste (je ne veux pas ici rentrer dans les détails de cet exemple, que d’ailleurs je ne souhaite pas, mais seulement illustrer mon propos):
Supposons donc que le système, à travers une loi, dise que tout appartient à la collectivité, et que donc il est impossible de s’enrichir et encore moins d’accumuler.
Plus personne ne continuerait à se creuser la tête pour faire des pubs, ou des applications pour smartphone. Ce serait infiniment plus efficace que de dénoncer, ou même interdire.
En fait quand on propose de changer le système, c’est parce que c’est le moyen le plus efficace!.. Nous sommes simplement pragmatiques, d’autant qu’il n’y a pas d’autre solution réaliste.
D’ailleurs, à la fin de votre post, vous même avouez vouloir changer (le système?), en demandant à des humanistes d’écrire des lois, via un lobby qui pourrait s’appeler l’Etat, non? 🙂
Au fond je me demande si vous et moi avons la même définition du système. Il semble que pour vous ce soit une sorte de divinité inaccessible, qu’il convient de ne pas déranger.
Alors qu’il n’est que déterminé par un ensemble de règles (les lois) écrites par des hommes.
J’en profite pour rappeler que le système n’a jamais été pensé, qu’il ne répond que à un empilement de textes hétéroclites écrits par des personnes souvent incompétentes aux intentions douteuses.
On peut se demander par quel miracle cela pourrait il aboutir a autre chose qu’un immense n’importe quoi dévastateur. Et vous voudriez conserver un truc pareil en l’Etat ??
Bien d’accord là-dessus. Le « système », c’est d’abord des institutions.
Et l’on retombe toujours sur le paradoxe soulevé par Rousseau :
« Pour qu’un peuple naissant pût goûter les saines maximes de la politique et suivre les règles fondamentales de la raison d’État, il faudrait que l’effet pût devenir la cause, que l’esprit social, qui doit être l’ouvrage de l’institution, présidât à l’institution même ; et que les hommes fussent avant les lois ce qu’ils doivent devenir par elles. »
Platon aussi s’est cassé les dents là-dessus (et Tocqueville, et d’autres..). Le tirage au sort ? La démocratie ? Qui possède le titre à gouverner ? Et ce qui a pu marcher – un temps – pour vingt mille « citoyens » athéniens, il y a 2400 ans, marcherait-il aujourd’hui pour 65 millions, 500 millions, sept milliards d’individus ?
Selon certains camarades externes ce serait un phénomène fort banal dans la progression des innombrables cultures biologiques semées par leurs soins ça et là dans le cosmos.
Identifié chez nous par le terme approchant mais impropre d’anthropocène, cette .frontière évolutive, nommée peu poétiquement « Stade B3 » dans leurs tabelles, qualifie la conjonction de trois attracteurs proches d’atteindre leur masse critique :
– maîtrise du nucléaire qui gèle les conflits
– surpopulation et épuisement des ressources d’un système fermé
– déconnexion du réel par dépassement du seuil de virtualité de l’argent
Ces trois symptômes conjugués ne sont pas toujours létaux.
Alors : parvenir au stade B4 donnerait l’assurance non pas que la colonie évaluée est devenue plus sage, mais simplement que la base bio-pulsionnelle de ses individus a identifié un objectif commun et partagé.
La prise en compte d’un système bio organique supplanté par des machines, bien étudié, est depuis longtemps considérée comme un faux problème. Dépassé depuis qu’il a été établi que les organismes non mortels souffrent d’une pathologie incurable. Un manque de frustration moteur. Sont évoquées ici des terminologie comme « défaut de créativité libératoire », « perte des singularités ouvreuses » ou plus vulgairement « panne de motivation sexuelle »
La question ne serait-elle pas:
Sommes nous dans un système ouvert…ou fermé ? clic…clic…clic…
http://www.pauljorion.com/blog/2014/06/10/la-survie-de-lespece-selon-francois-roddier/
Excusez-moi tous de ramer à contre courant…
Moi je suis un vieil ado de 54 ans et même si peut-être j’ai une chance d’échapper à l’assaut final de vos machines à remplacer l’humain, je continue à ne m’intéresser qu’ à cette « merveilleuse machine » qu’on appelle l’homme. Et je n’entend pas stopper là en me disant qu’avec un peu de chance elle aurait pu marcher, mais bon, tant pis! .
Le fait même que l’on s’étonne (ou même que l’on me félicite pour la qualité de « l’élevage! ») de la réaction de ma fille face à la situation que j’expose plus haut, n’a pas tendance à me rassurer quant au « léger isolement » que je perçois à penser ce que je pense, et à faire ce que je fais, bien au contraire.
Je n’appartiens pas à une autre planète que vous tous, et pourtant je trouve sa réaction déjà insuffisante! Mais je suis sans doute un peu exigeant.
Mais je refuse de penser que je suis seul, Cette colère existentielle qui gronde de partout et dans tous les sens, il nous faudra un jour ou l’autre -parce que nous sommes humains- l’organiser, la raisonner pour la diriger, non pas comme une arme, mais comme une force de construction juste et respectueuse dont il nous faudra définir les objectifs et ne plus en déroger:
La planète n’est pas trop petite pour sa population.
Il faut le hurler ensemble, et montrer, dénoncer, ceux qui osent le prétendre (comme des criminels qu’ils sont) et se détourner de leurs manoeuvres destinées à nous diviser pour nous permettre de continuer d’abonder leurs stupides et vaines richesses.
Expliquez moi ce que l’on risque à dire non à ce « système » (tient le revoilà celui-la!) et je compte bien montrer combien on peut s’en moquer si le motif est juste et la direction judicieuse.
Sinon, je continuerai seul, mais ce sera un peu plus long! Et je crains, à mon grand désespoir, ne pas être à la hauteur de la tâche.
Il me faudra peut-être alors un symbole, mais je suis incroyant (sauf en l’homme) et la crucifixion est déjà prise, l’immolation pareil. Reste la contagion volontaire… Alors Ebola peut-être…D’accord, mais avec un peu de moutarde alors!
A plus!
Très humainement vôtre.
Cher TORPEDO,
Je ne vois pas qui aurait employé le terme inacceptable d’élevage. Pour ma part je me suis permis de dire que l’éducation à laquelle vous avez contribué (on n’est jamais seul avec ses enfants) a pu jouer un rôle utile. Cela étant je vous trouve bien trop exigeant : cette histoire d’un jeu que j’ai qualifié de dégueulasse n’est quand même qu’un petit élément parmi d’autres. Le simple fait de discuter, d’échanger ici et de se poser les questions que vous mettez sur la table — que nous partageons — ne me semble pas un signe d’isolement.
Là où je serais en désaccord c’est quand vous dites que » la merveilleuse machine qu’est l’homme aurait pu marcher« . Selon moi, il faut faire avec ! Sans se résigner bien sûr mais en poussant vers le positif. Les anthropologues ont montré qu’il n’y avait pas de « bons » sauvages mais pas plus qu’il y en avait (par essence) de mauvais. Il faut agir en ce sens , promouvoir la « philia » (cf. sur ce blog) mais sûrement pas agir seul, nul n’y suffirait !
Paul Jorion dit « si l’on a de la chance »… Oui mais on sait aussi que « fortuna audaces juvat »
Soyons toujours plus audacieux et ensemble !
Seriez vous François Bayrou?
Bonne route! (surtout que vous n’en verrez pas la fin)
(ceci dit en toute amitié 😉
Je ne sais plus qui a écrit « Il n’y a que trois manières de prédire l’avenir. Soit que tout va rester à peu près pareil, soit que l’on va vers un avenir radieux et que tout va être merveilleux grâce au progrès technique, soit que l’on court à la catastrophe ». (je cite de mémoire, merci de me dire qui est l’auteur si quelqu’un le sait).
Aujourd’hui, il est difficile de croire à la perpétuation de notre méga-système qui se dévorre lui même, et cela me parait bien optimiste de penser que tout va s’améliorer…
Je crois, et je n’en suis pas fier, que j’en ai pris mon parti. Cela ne sera pas drôle, mais certainement intéressant.
PS : ce matin, j’ai appris que le PH des océans avait augmenté de 25% en 200 ans… la dernière touche au tableau, après tant d’autres…
J’en suis arrivé à espérer qu’un ouragan/incendie/sécheresse/déluge ravage certains endroits pour, peut-être, en faire réfléchir certains.