Billet invité.
La crise politique qui parcourt toute l’Europe trouve son expression naturelle au Parlement européen, à l’occasion des auditions des candidats aux postes de commissaires. Une grande coalition composée des sociaux démocrates, des libéraux et des groupes de droite (PPE) avait pourtant été constituée avec pour objectif de garantir que les choses se passent sans mal. Mais tout est allé de travers, et une réunion de crise va réunir mardi ses protagonistes avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, afin d’éviter une catastrophe lors du vote d’investiture prévu le 22 octobre prochain.
Pour mieux mesurer les enjeux, il faut se rappeler que si le président de la Commission décide des responsabilités des uns et des autres, ce sont les pays qui désignent les candidats ! Un accord était intervenu, mais certaines candidatures sont restées en travers la gorge d’un Parlement qui entend bien se faire entendre, pour une fois qu’un pouvoir, ne serait-ce que de nuisance, lui est attribué. Plusieurs candidats ont été à l’occasion de départs d’incendie, Hongrois, Espagnol, Britannique et Français, qui étaient pour le moins à contre-emploi ! L’habilité de Jean-Claude Juncker a été dans un premier temps encensé, les commentateurs pensant qu’ils seraient amenés à être plus royalistes que le Roi pour cette raison, mais ces calculs byzantins supposés n’ont pas été du goût des eurodéputés. Il n’y a plus qu’à tenter de recoller les morceaux de la grande coalition, le pacte de non-agression qui la soudait n’ayant pas résisté. De fusible en fusible qui sautait, tout menaçait de disjoncter !
Un de ces compromis dont les dirigeants européens ont le secret est recherché, le détenteur d’un savoir-faire reconnu dans ce domaine à la manœuvre. Mais cette fronde qui a surpris par son ampleur en augure de nouvelles, exprimant une crise politique qui ne cesse de monter.
J’ai lu que son job sera de fermer le ministère de l’éducation ; et de renvoyer ces compétences aux niveaux…