Pour étoffer le dépliant des Rencontres du Louvre, il m’est demandé un bref résumé de Comment la vérité et la vérité furent inventées (Gallimard 2009). Le voici :
Aux yeux de l’anthropologue qu’est Paul Jorion, familier de la variabilité des institutions humaines, toute production culturelle mérite une explication, y compris celles de la culture qui est la nôtre.
Rien qui ne soit plus évident pour nous que les notions de « vérité » et de « réalité ». Pourtant nous savons quand et comment elles furent inventées. Alors voyons de quelle manière ! Rien qui n’aille davantage de soi que la logique ou les mathématiques. Elles ont cependant une histoire, pleine de bruit et de fureur. Examinons donc celles-ci !
John Maynard Keynes avait qualifié Newton-alchimiste de « dernier des magiciens », Paul Jorion rapproche lui la démarche de Kurt Gödel démontrant l’incomplétude de l’arithmétique, de celle de Quesalid, le chamane kwakiutl.
Rectif : Le skieur progressiste (et non progressif)