Billet invité
Les sciences actuelles des pratiques du réel démontrent sans aucune ambigüité que ce qu’on appelle le système financier n’en est pas un. Le risque de non-remboursement des dettes est idéellement mesuré mais effectivement non contrôlé dans la réalité objectivement mesurable. Autrement dit il n’existe aucune assurance pratique que le pseudo-système par lequel on mesure le prix probabiliste des dettes financières ne corresponde à une quelconque réalité économique objective et intelligible.
Pour élaborer une solution au problème logique qui se pose à l’humain d’aujourd’hui, je retourne à la disposition causaliste de la réalité synthétisée par Aristote depuis 23 siècles. La causalité aristotélicienne décompose la formulation de toute explication du réel en matière, forme, fin et effet. Ainsi la réalité devient déconstructible par l’intelligence du sujet pluriel singularisé dans la discussion verbale de fins matérialisées formellement efficientes. Les éléments de la déconstruction sont les objets qui font cause, c’est à dire les objets qui enchainent des motifs producteurs d’effets, conformément à des fins matérialisées dans le discours formel du sujet.
En langage moderne, on dira que le risque de reconnaissance de la réalité est causé s’il est descriptible en effets rapportables à des fins matérialisées conformément à des perceptions sensibles partageables dans les mêmes formes entre plusieurs sujets d’intelligence. En résumé, l’objet de la démocratie n’est pas simplement une convention de langage sur la réalité théoriquement possible mais une réalisation pratique véritablement commune de tout objet en bien universel.
Mathématiquement, la causalité aristotélicienne produit les conditions d’un univers probabilisable qui donne un sens matériellement interprétable aux probabilités calculées. C’est ici que la monnaie est posée comme loi et instrument de conversion réciproque de la réalité probabilisée en discours ; donc comme étalon conventionnel de mesure qualifiable et quantifiable de la réalité nommée par le sujet. L’intérêt objectif de la monnaie est d’être analogue au temps réel du sujet en travail d’intellection de tous les objets possibles de ses finalités. La monnaie analogue à l’ensemble des objets performables par le sujet transforme la quantité en fins matérielles distinctes et les effets en espace verbal de continuité discriminable par la liberté individuelle du sujet en société.
Informatiquement, la causalité aristotélicienne est un modèle d’indexation de toute réalité nommée, donc de tout titre financier, par des mots ou groupes de mots formellement adoptés par des sociétés ; des sociétés individualisées de sujets identifiés et séparables dans leur responsabilité. La responsabilité subjective de connaître ce qui est objectif est mesurable par la capitalisation monétaire rationnelle et régulable dans une loi formelle communément partagable. Dans la représentation aristotélicienne de la réalité intelligible, j’appelle « compensation » le processus financier par lequel des individus librement associés en sujets pluriels négocient le prix de tous les objets qu’ils jugent nécessaires à la poursuite de leurs fins ; lesquelles sont librement formalisées dans un espace d’unification verbale de la réalité diversifiée par la continuité monétaire numérique.
Le résultat de la compensation est classiquement une matrice de prix objectifs, librement variable dans ses dimensions. Les prix sont variables dans une temporalité librement discrétisée afin que les humains puissent construire une politique d’intelligibilité collective d’économie de la réalité commune. La politique est la délibération des sujets singuliers et pluriels de négociation de l’équilibre d’offre de la quantité demandée de tout objet désirable par tous et pour tous. La politique vraie de l’économie des biens accorde à toute la société des citoyens le temps de partager et d’assimiler l’information des fins qu’ils poursuivent dans des solidarités objectives elles-mêmes négociables.
Techniquement, l’algorithme de compensation est un moteur informatique de réseau social numérique adossé à un modèle de données universel de 8 tables et 27 champs. « Capital, crédit et monnaie dans la mondialisation » publié en février 2011 démontre en logique discursive que les finalités financières formalisées en monnaie sont intégralement modélisables par le langage politique aristotélicien en quatre niveaux d’abstraction et quatre seulement, de l’effectif, du matériel, du formel et de la finalité. Il est donc possible par un algorithme de compensation d’ordonner sur quatre niveaux de réalité tous les ordres subjectifs d’achat ou de vente de n’importe quel objet formel afin de produire à tout instant discret de la temporalité un équilibre de prix. L’équilibre économique de la réalité en monnaie se définit comme l’assurance que toute demande objective engagée par un crédit de monnaie à n’importe quelle échéance soit satisfaite par une offre de réalité livrable débitée en monnaie au même prix par une communauté solidaire identifiée de marché.
Par un octet de prix du modèle de données compensatoires, tout bien économique s’analyse comme l’intégration de quatre options quantifiables en prime : prime de liquidité monétaire objective, prime politique de crédit, prime de réalité en capital et prime d’assurance en droit commun de la personne physique et morale. L’algorithme de compensation sera opérationnel quand toute opération d’offre ou de demande de bien économique sera formellement identifiable par une indexation monétaire dans les 27 champs catégorisés en :
1/ titres littéraux,
2/ personnes physiques et morales,
3/ relations objectives,
4/ biens,
5/ primes temporalisées,
6/ offres contextualisées,
7/ prix,
8/ définitions causales.
Toute opération d’offre ou de demande de prix sera objectivée dans un titre verbalisé en langue vernaculaire quels que soient la culture, le but, le rôle et le stade de n’importe quel acteur humanisé dans la transformation financière de la monnaie en réalité livrable échéancée.
Quand l’algorithme d’ordonnancement des prix objectivés produira effectivement un équilibre général, politique et permanent de toute offre par toute demande, il faudra l’implémenter dans un système d’information comptable quelconque d’une entreprise de marché, de crédit ou d’assurance pour émettre une monnaie numérique universelle de liquidité objective infalsifiable. La justice aura une économie non plus théorique mais matérialisée en hypothèse monétaire d’un bien commun partageable.
Le danger ne vient pas seulement de D.Trump, mais plus particulièrement de son ‘oligarque’ E.Musk, et l’on comprend mieux maintenant…