Que quelqu’un répète en 2014 ce que vous avez dit en 2007 (La crise du capitalisme américain) devrait être l’exemple même du non-événement. Sauf si la personne qui le fait est Olivier Blanchard, économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI).
Dans un article publié ce mois-ci dans la revue Finance & Development : « Where danger lurks » (là où le danger est tapi), Blanchard met en doute l’existence des cycles économiques, un thème récurrent, comme vous le savez de ma propre réflexion (par exemple avant-hier dans Paul Jorion pense tout haut le 17 septembre 2014 à 7h42), s’intéresse à ce qui se passe quand de petites causes ont de grands effets, et recommande que les économistes intègrent la finance dans leurs réflexions.
Sept ans, c’est long, et Blanchard n’a encore découvert que les effets non-linéaires. Attendons donc avec impatience qu’il nous parle de la nature non-gaussienne des fluctuations de prix ou de la dynamique des bulles financières (dont le « caractère illusoire » avait été prouvé, je le rappelle, par un collaborateur d’Alan Greenspan – cf. La crise du capitalisme américain, pp. 202-203), mais saluons tout de même dans ce mea culpa d’une autorité reconnue de la « science » économique, un pas significatif dans la bonne direction.
Olivier Blanchard, « Where danger lurks », FINANCE & DEVELOPMENT, September 2014, Vol. 51, No. 3
C’est la méthode descendante (top-down) : avec un LLM en arrière-plan de chaque personnage, répliquant dans chaque instance, un humain…