Billet invité.
Comment combler le grand vide creusé du côté de ce que l’on appelle la gauche tout en ne la trouvant plus ? Cette référence familière a besoin de nouveaux repères, comment les établir ?
Dans un monde étouffé sous les croyances conformistes et les idées convenues, que proposer pour être entendu et suivi ? Quelles réformes – elles aussi structurelles – opposer à celles qui nous sont infligées afin de briser l’enfermement et bâtir une société ouverte de convenance et non plus élitiste de connivence ? Quel cadre se donner pour favoriser leur émergence en s’appuyant sur les pratiques éparses et les réflexions soutenues qui ensemble esquissent déjà le dessin d’une autre société ?
Peut-on penser à la création d’un mouvement de clubs et de comités de toute nature auquel appellerait un manifeste initié par des signataires au dessus de tout soupçon ?
Ouvert à toutes les contributions, il proposerait comme objectif la tenue d’une Convention. Un tel rassemblement n’aurait pas pour vocation de regrouper des organisations et des courants, ni se s’opposer à eux, mais d’apporter une réponse collective à l’interrogation de chacun : autour de quelles idées motrices est-il possible de se reconnaître, de se mettre en mouvement et de dynamiser la transition vers une autre société ? Parce qu’il n’est pas question de confier le soin de la formuler à d’autres qu’à nous-mêmes !
6 réponses à “La Convention du XXIème siècle, par François Leclerc”
Bonjour,
Le mouvement est déjà en route et vous faite bien d’y contribuer par cet appel. En France, un mouvement pour la 6ème république est lancé avec un appel pour une Constituante : http://www.m6r.fr/2014/09/je-signe-pour-6e-republique/.
Alors Convention, Constituante et cahiers de doléance, c’est une révolution à faire, mais plus pour la laisser à une minorité de nouveaux accapareurs.
Bonne idée, mais comme en 1792, il faut virer l’ancien régime d’abord ! Or, comme la Constitution de la Ve République ne le permet pas, il faut trouver d’autres voies (ce qui risque fort de se finir par se passer vu la dégradation accélérée de la situation politique).
Les mouvements pour combler le vide, la fuite en avant et le déni de démocratie non pas attendus pour se former, regardez du côté des coopératives et associations :
http://www.transitioncitoyenne.org/
http://www.moicitoyen.org/
Soyons nombreux le 27 septembre à montrer que les alternatives existes !
Bonjour,
Dans cet esprit, je me permets de signaler ce projet, français, que je ne connais pas vraiment, mais où s’investit beaucoup un ami que j’estime « au-dessus de tout soupçon ».
http://www.pouruneconstituante.fr/
Au-delà le sujet est très vaste…
– L’intérêt de tous n’est ni la somme, ni la synthèse des intérêts de chacun.
– La foule a de la force mais elle n’a pas de tête (Démosthène, je crois).
– Ce n’est pas une loi qui change les mentalités ; ce sont les mentalités qui font évoluer la loi, par un (lent) processus d’adhésion.
Enfin, je crois…
Parce que l’argent de la spéculation et de la compétitivité ne profite pas aux peuples pour se soigner et s’éduquer, mais au contraire les hiérarchise et les enferme dans leur sort comme le système des castes, il faut organiser une part du monde coopératif dans la gratuité.
Égalité et la fraternité pour tous supposent la gratuité dans les domaines de la santé et de l’éducation. Une contre partie, d’ actions gratuites suivant ses capacités dans le projet d’un mieux vivre ensemble et de réparation de la planète permettrait la viabilité du mouvement.
Je pense que la gauche n’est pas morte, elle est paralysée par son incapacité de concevoir autre chose que remuner toujours les mêmes dogmes, les mêmes slogans, cultiver les mêmes refléxes, bref, penser et agir comme si le monde n’aurait pas changé depuis les années 60.
J’estime qu’il est grand temps de passer à l’action. Notre actuel système vermoulu compte sur l’individualisme qu’il continue à cultiver, selon un pricincipe bien connu: diviser pour regner.
Malheureusement, la France, pays où l’on adore la littérature, le discours, tout ce qui a un rapport au verbe, semble croire à la magie des mots. La classe politique, entre autres, en profite pour se faire une place au soleil.