Sort aujourd’hui en librairie Penser l’économie autrement, co-signé de Bruno Colmant et moi-même ; une conversation orchestrée par Marc Lambrechts.
C’est pour moi, mon sixième ouvrage publié chez Fayard, qui me fait confiance depuis sept ans. Je les en remercie.
L’initiative de ce livre revient à Marc Lambrechts, rédacteur en chef adjoint de L’Écho (autrefois L’écho de la Bourse), le principal titre de la presse financière belge francophone (son équivalent néerlandophone : De Tijd appartient au même groupe de presse).
Lambrechts voulait mettre en scène deux géants de la pensée économique belge. Pour représenter la droite libérale, Bruno Colmant était incontournable : membre de l’Académie Royale, enseignant aux universités de Bruxelles, Louvain, Gand et à l’école Royale militaire, ancien président de la Bourse de Bruxelles, inventeur des « intérêts notionnels » qui ont rendu la Belgique si alléchante aux entreprises, chef de cabinet de Didier Reynders au ministère des Finances, membre en Belgique du Conseil central de l’économie, administrateur de nombreuses sociétés, Commandeur de l’Ordre de Léopold.
Pour représenter la gauche, le choix de Lambrechts s’est porté sur moi.
C’est un honneur. C’est un honneur parce que, comme vous le savez, je suis économiste et ingénieur financier autodidacte : c’est sur le tas, en travaillant dans des banques, souvent au départ en tant que simple programmeur, que j’ai acquis une expertise dans ce domaine.
J’explique dans le livre pourquoi j’ai accepté le dialogue avec Bruno Colmant. Parce que Colmant est un économiste dont les titres de gloire ne sont pas immérités : il connaît parfaitement son métier et il vous sera épargné dans Penser l’économie autrement ce qui caractérise sinon les dialogues entre économistes de droite et de gauche : un désaccord sur la définition même des termes les plus élémentaires du vocabulaire économique ou des désaccords fondamentaux sur la représentation des mécanismes économiques. Sachant véritablement tous les deux « comment ça marche », nous allons droit au but : « À partir de là, voici la proposition de gauche sur ce qu’il faut faire et voici la proposition de droite ! »
Autre bénéfice pour le lecteur, Colmant m’a forcé de me prononcer sur des questions qui n’appartenaient pas jusque-là à mon horizon, soit parce qu’elles n’avaient pas retenu mon attention, soit peut-être parce qu’épineuses à mes yeux je les avais soigneusement évitées jusque-là. J’ai dû me déterminer en terrain inconnu et j’ai moi aussi entraîné Colmant sur des terres inexplorées pour lui.
On entend dire que la pensée économique en Belgique est en train de glisser à gauche. Je pense en toute modestie ne pas y être pour rien. Ce n’est qu’un début…
Quant à vous, bonne lecture !
@ Hervey Et nous, que venons-nous cultiver ici, à l’ombre de notre hôte qui entre dans le vieil âge ?