Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Je lis avec intérêt les différents posts sur les robots et, ils m’agacent grave comme disent les d’jeuns
Si pour le côté spectaculaire il est mis l’accent sur la forme humanoïde, ceux-ci ne sont pas encore pour tout de suite et il faudra les moyens pour les acheter. Par contre la robotisation dans l’entreprise elle est en route depuis longtemps. Enfin presque, parce que dans ce pays le retard est pour l’essentiel voulu depuis plusieurs dizaines d’années.
La raison en est qu’il y avait une abondante main d’œuvre avec le bout de qualification nécessaire pour réaliser les tâches demandées et, elles n’étaient pas si coûteuses en regard de tous les investissements qu’il fallait réaliser pour fabriquer des produits qui ne nécessitaient pas ce besoin d’automatisation.
Autrement dit, si l’on a des produits peu sophistiqués, pas besoin d’avoir des personnels qui ont un bac pro ou un BTS. Une formation sur le tas suffisait. Si de plus ces produits se vendaient bien pourquoi l’entreprise se serait cassé la tête à imaginer un autre mode de production. De nombreuses usines ont fermé ces derniers mois, GAD en Bretagne, en est l’exemple le plus caricatural.
Le syndicaliste sait bien que dans une entreprise, dès lors que l’on ne pousse pas trop les rendements, le taylorisme ne rebutait pas trop les salariés sur la chaîne. Dans les années 70 dans le Nord, les filles étaient des centaines à coudre dans une usine, des chemises, des jeans, etc. pratiquement toujours le même poste et, c’est la variation des cadences qui mettait en colère. Dans les années 90 dans les usines de parfum, les filles mettaient toute la journée le même bouchon sur le flacon qui passait devant elle. Dans les années 2000 dans une usine de plats cuisinés, là aussi personne ne voulait quitter son mode opératoire parce qu’il fallait changer ses habitudes et de collègues, avec qui ils discutaient de tout en ajoutant la saucisse ou les tranches de tomates dans la barquette qui passait. Dans les années 2010, c’est toujours comme cela chez un très gros industriel du sandwich. Les gens qui sont à ces postes, ont une caractéristique : un très faible niveau de formation initiale. Personne ne se préoccupait des TMS durant toutes ces années.
Comme les niveaux de la formation initiale augmentent inexorablement, c’est bien plus compliqué de faire fonctionner une chaîne et c’est le niveau intellectuel des salariés qui contraignait à l’automatisation de certaines tâches puis à la rotation des tâches. C’est la première raison de l’automatisation et de la robotisation.
La deuxième raison qui a conduit à la robotisation dès les années 80, c’est la concurrence mais dans les entreprises en France beaucoup ont gardé leur process de production alors que leurs concurrents faisaient dans l’Union, à la fois le saut qualitatif et quantitatif mais aussi d’innovation. Les meilleurs exemples sont en ce moment dans les rayons fournitures de la Grande Distribution, il faut regarder les marques et se souvenir ce qu’elles étaient il y a 5 ou 10 ans. Sans automatisation toutes ces marques auraient succombé par la concurrence. Et, il faut bien reconnaître que ce sont les ETI familiales Allemandes qui s’en tirent le mieux dans ce domaine à l’exemple de Stabilo ou d’autres.
Le chômage de masse d’aujourd’hui ne vient pas directement de la robotisation des entreprises mais du retard pris pour la mettre en place, et surtout du refus des employeurs d’investir dans la formation de leurs personnels. Si pour beaucoup de responsables d’entreprises, demain est un autre jour, ce qui est effrayant chez bon nombre de salariés, c’est leur refus d’accepter d’aller en formation. La très grande majorité de ces personnes, vivent cela comme une humiliation, d’autant plus forte que leurs souvenirs scolaires ne sont pas les meilleurs. Un (ou une) ouvrier de 50 ans, est le produit de l’école des années 60 et 70. Le non reflux du chômage vient aussi de là, des entreprises qui n’arrivent plus à se positionner et un marché du travail qui ne sait pas où aller. Acheter du travail de consultant, d’ingénierie dans ce pays, c’est considéré par les chefs d’entreprise comme de la dépense inutile. (Sauf s’il fait intervenir ses copains de promo d’une sup de co ou école d’ingénieurs) Beaucoup considèrent : « pourquoi je dois payer pour savoir quelle heure il est… »
Dans une très grosse usine de plats cuisinés, (mais elles sont encore nombreuses les entreprises dans ce cas), les personnels au-delà de 45 ans (ils ont encore 20 ans à travailler) sont dans une situation « d’évaporation des connaissances » autrement dit un retour à l’illettrisme et, pour leur garder une place dans l’entreprise, il faut reprendre : la formation initiale de base, pour qu’ils puissent maitriser des outils informatiques qui permettent de piloter les nouvelles machines. Finalement les entreprises sont confrontées à trois choix : disparaître, robotiser progressivement ou bien radicalement. Dans cette usine, 350 personnes vont partir en retraite mais elles ne seront remplacées que par une cinquantaine de techniciens sup et d’ingénieurs. Cette entreprise familiale a le souci de son personnel (3000 salariés) et des conditions de travail et de rémunération (32h) la question pour elle c’est une course : coût de production, robotisation, refus de licencier, très gros effort en investissement formation mais, quelle implication des personnels ? Combien d’entreprises ont encore des marges pour ce type de « mécénat » quand les salariés ne veulent pas s’impliquer ?
Dans ce pays, l’attachement à l’entreprise est important, l’attachement de l’entreprise à ses salariés l’est aussi pour des raisons bien évidentes. Mais l’on ne peut pas raisonner robotisation dans l’abstrait, mettre des machines pour remplacer des salariés c’est de toute façon bien plus compliqué que cela. D’abord une très très grande proportion d’entreprise industrielle ou de services n’en pas tout simplement pas les moyens, pour avoir du CICE (cette aide de l’Etat) il faut déjà être bien géré. Et puis, les robots ça ne fonctionne pas tout seul, il faut aussi des bureaux d’études, de nombreux consultants pour faire l’ingénierie d’un process de production, l’adapter ou le transformer, etc. Et puis en amont qu’est-ce que l’on peut fabriquer sans maîtriser les ERP (Enterprise Resource Planning) ou les meilleurs outils de conception industrielle comme CATIA ou SolidWorks ? (Dassault System) Comment d’ailleurs, une entreprise, surtout de production industrielle, peut-elle désormais être rentable, sans utiliser ces outils ?
Je ne crois pas à moins d’emplois mais à mieux dans l’emploi. Et, s’il faudra réduire la durée du travail, ce ne pourra être que par la négociation collective. C’est un peu comme la mondialisation. Il y a quelques années c’était la panique à cause des délocalisations. Ceux qui se sont occupés de contraindre les entreprises de la grande distribution de respecter les normes sociales de l’OIT dans les pays producteurs de leurs achats, ont aussi fait le bilan de l’emploi avec dans ces entreprises.
Pratiquement en France le nombre d’emplois était resté le même mais ils avaient complètement changé de nature : 3 à 4 niveaux de compétence de plus, et plus de la moitié en plus de rémunération. Les effectifs eux, répartis dans différents pays, avaient été multiplié par 4.
J’aimerais bien percevoir chez les brillantes personnes qui postent des billets, leur vécu dans l’économie réelle et l’entreprise.
77 réponses à “ROBOTISATION, pas si simple !, par Daniel Huchette”
oui, c’est bien connu, il était plus facile dans les années 60 et 70 de faire venir une main d’œuvre bon marché, historiquement liée bon gré mal gré à notre pays, plutôt que d’investir dans la technologie et l’automatisation. Après tout, si le marché de l’emploi se développe avec du progrès social, pourquoi pas ; mais dans un environnement concurrentiel hyper libéral, difficile de s’adapter pour la « survie ». On voit le résultat aujourd’hui, la compétition folle domine, et les plus faibles tombent.
Personnellement, pour avoir travaillé plusieurs années dans différentes usines en tant qu’ouvrier, je considère ces robots comme quelque chose de très positif.
Il faut avoir vécu cet abrutissant travail, répétitif, bruyant et épuisant…
Les bras, les reins et les jambes endoloris par les postures contraintes pendant des heures.
Le peu de considération et le mépris qu’on subit quand on occupe ces postes-là.
Je me disais alors, en bon lecteur de science-fiction : » mais qu’on nous fabrique enfin des machines suffisamment intelligentes pour accomplir ces tâches, ce n’est pas un travail digne d’un homme ».
Cela supprime des emplois ? La belle affaire, mais c’est tant mieux !
Des emplois comme cela, je n’en voudrais pour rien au monde, et pour personne.
Se pose alors la question fondamentale du choix de société : Que les formidables gains de productivité permis par ces machines profitent à tout le monde, et soient enfin répartis équitablement entre tous.
L’incroyable puissance des moyens de production actuels pourrait nous permettre de ne travailler que 2 ou 3 heures par jour, tout en ayant de quoi vivre décemment, dans une société différente.
changement de paradigme, oui, c’est l’idéal, mais la route sera longue, et j’ai l’impression qu’on avance à reculons…
Clean Clothes Campaign, composé de syndicats et d’ONG dans 16 pays européens (en France : Éthique sur l’étiquette), indique que trois millions de travailleurs sont victimes de conditions de travail épouvantables. Étant donné qu’une famille dans la région est constituée de trois personnes en moyenne, cela veut dire que 9 millions de personnes dépendent de ces conditions dans l’industrie du vêtement et des chaussures.
Dans une dizaine de pays d’Europe de l’Est, les conditions de travail sont parfois pires qu’en Chine ou en Indonésie
Ce n’est pas pour piloter des robots !!!
http://www.clesdusocial.com/des-salaires-de-misere-dans-l-industrie-du-vetement-d-europe-de-l-est?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=Adapter_le_dialogue_social_?
Je ne comprends pas le sens de l’avant dernier paragraphe (celui commençant par « Pratiquement… »). Pouvez-vous être un peu plus clair ?
Vous en remerciant par avance. 🙂
Bravo, bien écrit !
depuis toujours, on fait tout pour obtenir du progrés pour que l’humain travaille moins, se fatigue moins et vive plus longtemps. Et puis, d’un coup, on se réveille car on risque de perdre son job car quelque chose de nouveau arrive !
Je pense que le progrés est inarrétable, il existe egalement une main invisible qui fait que l’humain s’approprie et garde ce qui l’intéresse. Nous ferons avec et stopper le progrés nous enverra encore plus fort contre le mur !
Pensons plutot comment s’adapter et à rester humain dans le monde de demain que de bloquer et de se lamenter !
J’ignore pourquoi les commentaires sur le billet voisin , ont pu vous irriter , car ils ne traitaient du Robot que comme concurrent de pouvoir ( voire d’être ) .
Votre approche est assez classique et beaucoup de grands et beaux esprits l’ont déjà avancée depuis ..des siècles : le progrès technologique est le nirvana de l’espèce humaine , et les nouveaux métiers qu’ils génèrent compensent largement ceux qu’ils détruisent . Ce qui est certainement exact et …un peu vite asséné quand on essaie d’en mesurer la réalité .
D’abord parce que presque personne ne le mesure vraiment ( même si j’ai bien lu votre dernier paragraphe ) , et ensuite parce là où le robot galope , la formation aux nouveaux métiers marche , et les reconversions souhaitables sont majoritairement impossibles ( allez donc faire 100 programmeurs avec 10 000 forgerons )..
Il n’empêche la robotisation ( on dit aussi « l’optimisation ») se fait et se fera , mais , si je prends un exemple là où vous nous interpellez , ie dans notre activité professionnelle , je reste sur le pseudo-constat que cela s’effectue à ce jour avec des pertes sensibles de postes de travail au sens où l’on entend encore le travail aujourd’hui :
par exemple j’étais capable en 1965 , sur trois ans ,de concevoir , programmer , gérer toutes tâches nécessaires à la réalisation de , lancer les procédures , surveiller , contrôler les travaux .. d’un tronçon d’autoroute urbaine de 5 kms avec une équipe de bureau d’étude , dessinateurs projeteurs , juristes , rédacteurs de marchés , surveillants de travaux , géomètres , assistants techniques , intervenants fonciers , géologue, secrétaire, sondeurs , ingénieurs et Be études d’impact ,..pour un total équivalent emplois de 20 personnes au doigt mouillé . En 1995 , il ne m’en fallait plus que 12 ,et 6 à 7 en 2005 sur deux ans ). En 40 ans , je passe donc de 60 années emploi à 15 environ.
Et c’est très bien ainsi ( surtout que vous aurez remarqué que le boss garde son emploi , même si boss en 1965 , je n’étais plus là en 2005 !) tant que je suis sûr que ‘le marché de l’emploi » permet de retrouver des années emploi pour compenser celles perdues , et que l’on est sûr de transformer facilement en trader les dessinateurs du bureau d’études ou les deux surveillants de chantiers surabondants , ou le rédacteur de marchés publics devenu un correcteur d’écran .;
Mais sur le fond « final » , l’avenir passe par la redéfinition du travail , de sa place dans la « production » , de sa rémunération , de la prise de pouvoir de l’activité sur le travail ….
Bonjour,
Je suis de gauche et pourtant je suis pour ce progrès là : la robotisation et l’automatisation surtout si celles-ci libèrent des énergies et des ressources pour se former, se cultiver et avoir des loisirs et temps de repos !
Or, le problème est que soit les salariés se retrouvent sur le carreau sans emploi, soit ils gardent leur boulot mais à des conditions plus mauvaises ….
Les gains devraient être davantage partagés ! entre l’état pour assurer la redistribution , les salariés et les preneurs de risques (je mets dedans les actionnaires, propriétaires, et hauts dirigeants des entreprises) .
Sauf que tant que nos gouvernants ne mettront pas la main sur les paradis fiscaux, ne réguleront pas davantage la finance et n’aligneront pas au mieux les différences sociales et fiscales entre les états de même niveau , les preneurs de risque feront ce qu’ils voudront et gagneront sur tous les plans ….
A cela je rajouterai que je suis également pour la concurrence quant celle-ci est la même pour tout le monde ! L’exemple criant en est Amazon et les libraires avec une distorsion énorme dans les impôts à payer dû à l’optimisation fiscale . De plus, certaines activités devraient sortir au moins partiellement du champ total de la concurrence : santé, éducation, et certains services.
Le paragraphe est lié au précédent, pour dire qu’en fait la robotisation ne devrait pas produire moins d’emplois mais mieux d’emplois. C’est parce que les conditions d’emploi n’ont pas évolué qualitativement que nous en sommes avec un chômage qui augmente sans cesse.
Dommage que ce billet soit si décousu, il jette des idées pêle-mêle sans structuration ni fil conducteur. Comme Ar c’hazh du j’aimerais avoir des éclaicissements.
Néanmoins dans ce que j’ai cru en comprendre il y a encore la notion de: au lieu d’avoir un métier pénible et répétitif les gens pourront avoir des formations et avoir des emplois plus « intellectuels ». Mais d’après vous un des obstacles à ce fait est que les ouvriers eux-même rebutent d’aller en formation. J’ai une réflexions/question à cela:
Prenons un robot prévu pour remplacer le travail de 1000 ouvriers. Pour mettre en oeuvre ce robot (le concevoir puis le faire fonctionner de la manière dont vous le dites) supposons qu’il faille également 1000 personnes. Croyez-vous que les 1000 ouvriers remplacés, même en étant formés autant d’heures que vous le voulez, auront les capacités nécessaires pour occuper les postes de maintenance et de fonctionnement? Personnellement je ne le pense pas, je suis sûrement un ingénieur pétrie de suffisance et de condescendance, mais je me rend bien compte que beaucoup de gens n’ont pas les capacités pour ce genre de choses, que ce soit pas « manque d’intelligence » ou par (et surtout) manque d’envie et d’intérêt.Egalement il est assez optimiste de penser qu’un robot nécessite autant d’humains pour le concevoir, le faire fonctionner et le maintenir que d’humains dont il remplace le travail.
La question posée par de nombreux billets publiés sur le blog de Paul Jorion est, il me semble: Que fait-on justement des personnes qui n’ont ni l’envie ni les capacités d’avoir un travail « intellectuel » (je dirais plutôt technologique)?
Et que fait-on également des personnes qui pourraient occuper ces fonctions mais dont on n’a pas besoin (non il ne faut pas 1000 personnes, d’un bout de la chaîne à l’autre, pour concevoir,
maintenir et faire fonctionner un robot industriel). A ce sujet vous prenez vous même l’exemple de 350 personnes non qualifiées remplacées par 50 personnes qualifiées.
Quid des 300 restantes étant donné que la population mondiale croît et qu’il y a par là de plus en plus de monde sur le marché du travail?
Il faut revisiter le but réel de nos activités, j’en ai un peu marre qu’on considère qu’il n’y a que l’emploi salarié qui soit vu comme du travail à part entière le reste étant du non travail.
Les parents qui élèvent leur enfants eux aussi travaillent et participent à la préparation de l’avenir, le bricoleur du dimanche qui rénovent sa maison participe à la construction de la cité etc…
Je pense que l’avenir n’est plus dans un rapport de force entre un investisseur, un entrepreneur, et un salarié, vouloir à tout prix conserver ce système bloque toutes avancées dans le désir de répondre aux besoins de l’humanité et de réparation de la planète.
Je suis bien évidemment d’accord en tout point avec vous, néanmoins je parle de ces 300 personnes dans la réalité qui est la notre, des jours que nous vivons, là, maintenant. Penser l’avenir et envisager de quelle manière réorganiser les choses est nécessaire mais faire abstraction du système tel qu’il est actuellement est impossible.
Donnez moi la recette pour vivre correctement sans travail tel qu’on l’entend (c’est à dire au minimum avoir un toit sur la tête, pouvoir se nourrir, se soigner le cas échéant) et sans hésiter dès demain je quitte mon emploi pour me consacrer à ce que j’aime, sans obligation de devoir en tirer de l’argent!
Oui, mais hélas, c’est l’Argent, et donc les seuls investisseurs qui décident.
Comment reprendre le pouvoir à l’Argent? (qui détermine absolument tout, depuis la sélection de son plus haut serviteur, le Président de la république, et tous les autres…)
De plus, il faut reprendre le pouvoir à l’Argent sans argent, évidement, ce qui complique un peu…
Le fond du fond de tous nos problèmes est là, d’autant que pour l’Argent il n’existe pas d’autre valeur que la sienne. Impossible de négocier avec un tel abruti.
@Dominique Gagnot :
c’est assez simple . Il suffit de ne pas payer et de voler ce qui est « trop cher » . Bien sur , il faut ne pas craindre d’y laisser sa peau , mais quitte à y laisser sa peau de toutes façons ….!
Ou trucider quelques vendeurs productivistes .
Quitte à jouer au con , autant être con et demi .
@ Dominique gagnot
C’est le marché qui décide, mais comme vous dites les investisseurs ont leur mot à dire, mais pas qu’eux les autres acteurs aussi et ce que je constate est la passivité pour ce choix des travailleurs qui sont aussi des consommateurs, le pouvoir de consommer est un pouvoir bien plus important que vous ne le croyez.
Je vais encore dire une bêtise mais je pense que chaque nano secondes qui passe, le pouvoir est en train de glissé de l’argent au savoir.
Les nouveaux pouvoirs http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/toffler-alvin/les-nouveaux-pouvoirs,8543.aspx
@ juannessy
Parfaitement, dans un registre un peu plus doux, j’aide des copains moyennant donnant donnant même en monnaie.
Mais chuuuuut , il ne faut pas le chanter sur tous les toits
Allez vous reprendrez bien un verre d’optimisme
https://www.youtube.com/watch?v=XXY-aBAlgC8
@ AC
Vous parlez de métiers pénibles et répétitifs, vous pouvez avoir aussi des métiers pénibles physiquement et créatifs, c’est ce que j’ai fait toute ma carrière qui vient de se terminer (si on peut dire).
De toute manière, je l’ai choisi inconsciemment et la plupart des activités auxquelles j’ai participé ne pouvaient être robotisées c’est pourquoi l’automatisation et la robotisation ne me fait pas peur.
Mon premier boulot était de préparer le travail d’ouvriers qui travaillaient à la chaîne (construction mécanique), cela n’a duré que 3 ans puis je suis orienté vers la maintenance électromécanique dans une usine qui a fermé 7 ans après, puis 25 ans dans la construction (chauffage sanitaire) pour finir les dix dernières années dans le montage de chauffage par pompe à chaleur ainsi que l’entretien et le dépannage.
Avec ce type de boulot manuel mais aussi (et je dirai surtout) intellectuel on n’a pas beaucoup de soucis à se faire si on est sérieux et appliqué.
Je m’intéresse aussi à l’agriculture (fils de fermier) qui est un maillon essentiel à la pérennité de l’humanité et qui pourrait être la pièce maîtresse de la réparation de la planète.
( grâce à l’humus on peut stocker le CO2 dans le sol de nos champs)
Pour répondre à la question que vous vous posez en ce qui concerne la recette, il faudra bien entendu un revenu de base et ensuite se prendre en charge pour répondre à ses besoins tout en se disant qu’ils ne peuvent être satisfaits que si nous réparons la planète.
Mais pour cela il faudra quitter l’assistanat et je dois bien avouer que je ne sais comment faire prendre conscience de ce fait aux 300 personnes que vous évoquez. Peut-être pouvez vous m’aider?
ça c’est un slogan parfaitement creux, asséné dans les années 80, pour mieux masquer les ravages à venir de l’Argent. Je m’en souviens encore de l’Alvin Toffler, lui au moins en a mis à gauche avec ses bouquins remplis de vent!
Dans le système économique actuel, non je ne vois pas comment vous aider.
Si nous étions propriétaires de la planète, oui j’ai un tas d’idées, mais là non.
Allez voir les proprios. Perso je n’ai aucun pouvoir sur eux, d’autant que le pouvoir du peuple est soumis à celui de l’Argent. On nous le rappelle tous les jours!
Vous vivez bien sur la planète Terre?…
Bonjour,
Je ne me considère pas une personne brillante mais je vais tenter de vous faire percevoir mon expérience dans la vie réelle de l’entreprise:
Voici le contexte, en mode télégraphique, d’une mission réalisée par mes soins récemment:
-Lieu: Bruxelles. Sous-jacent: des coûts salariaux élevés diront certains.
-Secteur: Technologies de l’information
-Entreprise: multinationale américaine. Filiales présentes entre autres en Israël et au Maroc. L’importance de ce dernier point réside dans les compétences lingüistiques locales et les niveaux respectifs des coûtx salariaux à compétences égales. Vous allez comprendre…
-Mission: automatiser, par intégration et programmation de 3 applications de la suite bureautique phare de la boîte chère à Bill, le flux de tâches relatifs à une fonction de type intellectuel, répétitif avec risque important d’erreur et au volume en augmentation exponentielle.
-Durée d’exécution d’une fois la tâche avant automatisation = 20 minutes par personne. Durée d’exécution d’une fois la tâche après automatisation = 1 seconde avec risque d’erreur nul
-Planification du déploiement de l’outil -y compris son entretien et évolutivité- à l’issue de la conception et phase de test: transfert à la filiale en Israël où les salaires sont de 50% inférieurs.
-Planification à plus long terme, ceci est une déduction personnelle mais très “logique”, transfert à la filiale marocaine où les salaires sont jusqu’à 90% inférieurs.
Votre contribution me semble être plutôt du domaine du ressenti que du raisonnement et vous élargissez à l’ensemble de l’économie des experiences personnelles dans des secteur ciblés. Paul Jorion appelle ça avoir la tête dans le guidon. Personnellement je dis dans le sable ou dans les nuages. Juste deux de vos phrases pour illustrer ce propos:
1. “ROBOTISATION, pas si simple !”
Il suffit qu’elle soit possible. Le degré de difficulté importe peu.
2. “ceux-ci -les robots- ne sont pas encore pour tout de suite”.
C’est inéxact mais, à la limite, peu importe, il suffit que leur implantation soit réelle et constatée (reprendre au paragraphe 2 pour un exemple réel).
Ce qui est analysé dans le blog, me semble-t-il, est un système dynamique -que son évolution soit plus ou moins longue, n’est pas pertinent dans la réflexion- et l’issue de cette dynamique si le partage des produits résultant des gains de productivité concernés n’est pas équilibré et que le système de production/consommation associé n’est pas raisonnable et respectueux de notre environnement.
Si vous ne comprenez pas ce que je radote là, ne m’en veuillez pas trop et surtout ne vous inquiétez pas, ou plutôt inquiétez-vous en, vous comprendrez un jour. Même si cela vous semble impossible aujourd’hui, ce sera à vos dépens ou celui de vos proches.
Le reccueil suivant explique beaucoup mieux le procéssus complet par la pratique, pas en théorie. La partie 6 décrit le sous-ensemble “robotisation”: http://www.nytimes.com/interactive/business/ieconomy.html
Bonne lecture, bon week-end et welcome to the real world!
Effectivement, c’est ce que j’essaye de démontrer un peu plus bas en évoquant la relation entre l’énergie et le PIB
Pour avoir travaillé dans un organisme de la Sécu, j’ai pu constaté à quel point le salarié est complètement asservi par les nouveaux logiciels et la division des tâches. La protection sociale est l’expression de la solidarité, la division des tâches ici n’aboutit qu’à l’isolement du salarié dans un processus de production qui l’écarte encore plus du centre de décision. Le travail à la chaîne divise les salariés par l’hyperspécialisation des tâches, ne fait que l’abrutir sur une mission beaucoup trop répétitive. C’est regrettable dans l’industrie comme dans une secteur pourtant si intéressant que la protection sociale. Et on sait que le cerveau pour éviter les défaillances (Alzheimer) a besoin de nouveauté pour augmenter ou entretenir ses capacités, difficile alors de reprocher aux salariés de tomber « dans une situation « d’évaporation des connaissances » autrement dit un retour à l’illettrisme », alors qu’on nous demande justement d’accomplir un travail d’exécutant strict qui se limite à ce que la machine nous dicte de faire.
Ce n’est pas du tout mon cas, travail d’assemblage de dépannage et de maintenance pendant 45 ans.
Je me rends de plus en plus compte que ce n’est pas avec le taylorisme qu’on va réparer la planète.
Bonjour
Moi non plus je ne comprends pas le sens de l’avant dernier paragraphe… Merci pour vos éclaircissements.
Pour ma part, rien de plus stupide qu’un stabilo.! (Pour ne pas aller plus loin).
Le chômage de masse vient aussi du fait que l’approvisionnement énergétique diminue en Europe
http://www.manicore.com/documentation/energie.html , mais aussi cette diminution dépend de notre manque de compétitivité par manque de robotisation et des charges élevées sur les salaires quelles soient financières ou sociales.
En cette fin de civilisation il me semble qu’il faudra remettre l’emploi en question vis à vis de la déplétion pétrolière et l’émergence de la robotique et de l’automation.
Si le rendement énergétique des robots est plus important que celui des travailleurs la robotique s’impose sans oublier que le marché du produit concerné peut aussi s’effondrer.
Je pense qu’il faudra donner des moyens aux citoyens pour qu’ils puissent se prendre en charge en dehors de leur emploi, et c’est la conjonction de sa prise en charge et de la robotisation qui pourra engendrer une situation où la réparation de la planète sera possible.
Vous avez raison de dire que la formation laisse à désirer et comme vous le dites la robotisation et l’automation ne sont pas si facile, il est pratiquement nécessaire de changer tous les processus de production voir jusqu’au produit lui-même
Ce billet me semble souligner à juste titre que l’on est sur des « pentes douces » (des branches logarithmiques dit le physicien) sur toutes ces évolutions d’emploi et d’automatisation, ce qui les rend supportables de longues décennies encore. La raison assez claire dans l’exposé de Daniel Huchette est la multiplication de niveaux de travail et de trajectoires de formation (initiale et ensuite), qui agissent comme des petits tourbillons dissipateurs de l’envie de robotiser et retardent cette dernière. J’ai vu par exemple d’un peu près une usine de systèmes de domotique française, avec opératrices discutant entre elles au milieu d’une chaine assez taylorienne. Ce type de personnel sembel aujourd’hui préférer, quand on peut le lui offrir, des postes où l’on fait « du répétitif alterné », je ne me souviens plus du nom de la méthode, mais une petite équipe d’opérateur va tourner sur 3 ou 4 taches, 1 ou 2 h chacune, avec une impression de partager du savoir-faire, et de pouvoir faire du feed-back sur l’amélioration du process en faisant un « suivi local » d’étapes conjointes. C’est plutôt « lettré » comme approche, et conduit à un maintien d’une attitude un peu « formatrice ».
Le point de vue de Daniel Huchette contient beaucoup de conclusions justes, quoique l’évaporation des savoir-faire (et des savoirs- tout court) soit aussi visible dans une structure de laboratoire de 2014, pour parler de mon vécu, sous l’influence de bulles scientifiques et de fluctuations de crédit.
Toutefois, je prendrais un point de vue un peu « Michéen » (JC Michéa) pour argumenter sur les actuels pré-quinqua, « en devenir illettrés », qui ne bénéficient pas par exemple de la chaine « répétitif alterné » pour s’auto-stimuler : l’argument de Michéa est qu’il restait il y a encore 100 ans environ un bon peu de culture « de solidarité villageoise/populaire/agricole » (rayer la mention inutile), qui fut le carburant du socialisme quand celui-ci n’était ni de droite ni de gauche. Il me semble que les « nouveaux illettrés » ont la malchance de ne pas avoir de reste suffisant de ce substrat ou d’un autre, et c’est ce qui dans les mots de B Stiegler, les « désaffectent » (ou les « prolétarisent », leur fait perdre tout savoir-faire au sens de B S).
Peut-être que des milieux et professions où s’observent des grèves « con et agaçantes » (dockers, cheminots, postiers, bagagistes au sol), cette grève est une manifestation d’un fond de « socialisme anthropologique », certes lourdement perverti par les contorsions de dame CGT ou autre syndicat (Sud est encore jeune, mais…), mais les grévistes en question tiennent leur gens « loin de l’illétrisme » évoqué, dans le cas d’espèce.
Le débat plus général est donc peut être celui d’une « biodiversité » de la dyade « main-cerveau » de l’homme, de formes de cultures qui perpétuent des gestes ou attitudes de l’un et de l’autre qui donnent résistance et stabilité malgré des adversités certaines (auparavant celles de la nature et des seigneurs, aujourd’hui… ce serait long de décrire…). Le taylorisme à dose élevée, sur des individus mis « hors sol culturel » pas le bel écran TV et la presse locale (très variable, j’ai été frappé de l’indigence de MidiLibre cet été par exemple), fait passer sous un seuil critique « inhumain » cette vie mentalo-physique. La nature distribuée du mal (pour reprendre le thème du début) fait durer le supplice. Toutefois, à l’inverse, dans le système de PME allemandes familiales et avec le sens de la distribution de la responsabilité assez omniprésent dans le travail outre-Rhin (public ou privé), il n’est pas impossible que les allemands optimisent leur « culture professionnelle » (on distribue l’intelligence des taches sur un maximum de catégories de gens) à un point suffisant pour éloigner largement plus que nous le spectre de la « désaffection massive ». Avec des bémols que les cinéastes allemand ou les Günther Grass nous font bien voir par certaines lucarnes, bien entendu.
Plusieurs directions restent possibles, mais en effet, l’appétence à la formation, et son « dual », la considération pour les petites responsabilité vue depuis les grandes, est un point d’application à privilégier dans toute trajectoire d’automatisation industrielle au long cours.
Je relève dans votre exposé , un fait que j’ai moi même constaté dans mon activité professionnelle , et que j’impute assez largement à la robotisation ( ou plus largement l’optimisation ) des tâches au travail :
la déqualification du travail en tant que formation du lien social , et la transformation des » métiers » en « équivalent-emploi » , qui explique , sans chercher plus loin , le phénomène des suicides dans les entreprises qui poussent les feux pour « compéter » avec la concurrence .
Le capitalisme aura réussi l’exploit de disqualifier le travail
– comme plaisir ,
– comme creuset social ,
– comme garant de ressources autorisant la satisfaction et le progrès .
« Valeur travail » qu’ils disaient .
Valeurs boursières qu’ils pensaient ( consciemment ou inconsciemment ).
J’ai été pendant 40 ans dans une entreprise privée, chimiste d’abord, programmeur en « process control » et … délégué syndical. Je voudrais vous faire part de problèmes dont je n’ai jamais eu de solution satisfaisante.
. La formation : Plus vous êtes bas dans l’échelle hiérarchique, moins on vous propose de formations c’était très souvent mais pas toujours la faute de l’employeur. C’est malheureux, mais aussi beaucoup de travailleurs ne voulaient même pas en entendre parleur et refusaient par principe toute proposition de formation que leur était parfois faite et on ne peut pas obliger quelqu’un à apprendre quelque chose s’il ne veut pas.
Les conventions collectives ont comme point n° 1 les augmentations salariales, le dilemme est augmentations en % du salaire ou en somme fixe ( par exemple 50 euros/mois pour tout le monde). Syndicalement les augmentations en somme fixe favorisant les « petits salaires » nous semblent socialement plus justes, mais à la longue on a constaté que ce sont justement ces travailleurs là qui sont les plus vite remplacés par des sous-traitants. Jardiniers, peintres, le mess, etc… N’empêche, on continue a privilégier les augmentations en somme fixe.
J’ai tenté de proposer la semaine de 4 jours ( 4 fois neuf heures), c’est possible avec des équipes travaillant 9 heures par jour du lundi au jeudi et du mercredi au samedi. Aucun travailleur n’en voulait.
Finalement j’en ai déduit qu’il est très difficile, sinon impossible, de changer les habitudes des gens. Il y a une espèce d’inertie qui fait aussi que les syndicats sont toujours sur la défensive, incapables de prendre l’initiative.
C’est désespérant, On ne fait que parer au plus pressé.
Ils ont bien raison d’être sur la défensive dans un système qui prend tout et ne rend rien .
« Donnez moi un bon système ( une bonne politique?) , je vous ferai du bon syndicalisme . »
La robotisation est une des causes essentielles de la disparition du travail, (en soi c’est une excellente chose)
S’il faut une illustration, voici:
Par exemple, en 1975, un téléviseur couleur moyen fabriqué en France, « à la main » était vendu 5000F soit environ 4 smic
En 2003, un téléviseur comparable (TRC), fabriqué en Chine, était vendu 120 euros, environ 0,1 smic, soit 40 fois moins cher!
La différence vient essentiellement de la miniaturisation des composants sous forme de circuits intégrés, permise (entre autre) par les robots, de leur assemblage par des robots, sur des cartes imprimées par des robots. Il serait impossible de réaliser ces taches à la main, aussi précises (les mains) soient elles.
Sans les robots, un téléviseur coûterait encore 40 fois plus cher, car il nécessiterait quantité de main d’oeuvre.
Et c’est vrai pour quasiment tous les produits industriels qui nous entourent.
Si les règles sociales et le coût du travail étaient harmonisés,
de sorte à remplacer le chômage par des congés payés, ou un avancement de l’age du départ à la retraite,
les robots auraient apporté un progrès social fantastique!
Hélas il a été décidé d’empêcher cela, en imposant la mondialisation libérale de l’économie,
encore appelée mondialisation anti-sociale de l’économie, qui a retiré tout pouvoir aux syndicats ouvriers, au grand bonheur de ceux qui en tirent profit.
Remplaçons le salaire par un revenu de base qui remplacerait chômage, congés payés, allocations familiales, retraites et répondons à nos besoins en réparant la planète et les robots deviendront nos amis.
Cet article aborde plusieurs sujets pas toujours convergents, et ne concerne pas vraiment les « robots », ce qui est un soulagement. L’agacement était partagé…
Quelques remarques.
La « robotisation » de l’entreprise -la vraie entreprise, celle qui conçoit et fabrique- n’est que la banale et bien connue automatisation. Rien de nouveau sous le soleil, même si les bras manipulateurs à plusieurs axes de liberté peuvent être spectaculaires.
Les développements de l’auteur sur son acceptation ou son rejet laisserait penser à une « attitude » générale. Ce n’est pas le cas. L’automatisation de la production peut être voulue, recherchée et très bien acceptée parce que nécessaire à la survie de l’entreprise.
Le dirigeant de l’entreprise où j’étais aujourd’hui m’informe en passant que l’effectif a culminé à 300 employés quelques années en arrière. Mais des lignes d’ usinage ont été progressivement modernisées et maintenant l’effectif est de 100 à 110 employés, les variations étant absorbées par des intérimaires.
Le ton était tranquille. C’est un constat: soit s’adapter aux conditions imposées par la concurrence et faire mieux soit disparaître à terme. Dans cette entreprise, l’avantage d’une production automatisée est la constance de la qualité. Elle s’exprime par des tolérances définies sur les dimensions, traçables en permanence. C’est un aspect méconnu (?) mais essentiel.
D’après ce que j’ai pu voir, la compétence moyenne du personnel n’était pas foncièrement différente d’une entreprise moins automatisée, mais le travail a changé avec plus de variétés et de liberté.
Dans ce tableau, les 200 personnes priées de rester chez elles n’ont pas la parole et les statistiques du chômage montreNT qu’elles se sont inscrites, avec beaucoup d’autres, à l’organisme chargé d’en traiter les effets….
En conclusion, Paul a raison : « les luddites avaient tout compris ».
D’ailleurs la fable de la conversion, nombre pour nombre, des emplois de bas étage -servir la machine- vers ceux plus nobles -programmer l’ automate avec la somme de maîtrise des différentes aides informatiques, toujours « pointues » ou « prestigieuses »- repose sur l’exemple allemand, totalement biaisé par leur catastrophe démographique.
Leur exemple – des cigales qui dilapident leur capital – est un vrai contre-exemple.
La France qui accueille – mal, c’est vrai- annuellement 700000 nouveaux venus fournit un effort autrement sérieux.
L ‘ Allemagne qui impose à l’ Europe une économie politique catastrophique est celui des pays qui en souffre le moins, ou le moins mal, « grâce » à une anomalie démographique, laquelle n’aura qu’un temps. La vraie promesse est un pays de vieillards déserté par le renouveau. Triste d’ attacher son char à un perdant. Là, comme ailleurs l’idéologie monomaniaque fait des ravages.
Merci pour ces éclairages, mais un peu moins caricatural sur l’Allemagne, svp.
Le bouquin de Guillaume Duval (Made in Germany, Seuil, 2013?) fait très bien la part des choses : « il y a à prendre ». Je ne suis pas sûr que ce soient des cigales. Il y a un « fit » de quelques décennies entre leurs structure entrepreneuriale et le besoin de l’industrie de la machine-outil ou de la machine de chaine de production, avec gage de fiabilité. Il y a une culture de l’apprentissage et du temps long. Certes avec un couvercle pesant (l’obligation de se conformer au modèle patriarcal des boites du Sud Bade-W et Bavière, vécu par des connaissances, et dont Todd se sert comme repoussoir à la hache)
J’ai visité l’usine Viesmann dans la même région.
Effectivement j’ai pu voir la robotisation à l’oeuvre mais également une stimulation du travailleur pour imaginer des outils pour une meilleur productivité et cela fonctionne, je peux dire par expérience que la fiabilité est au rendez-vous.
Stabilo.(un petit bout de feutre mouillé d’un peu d’encre) Viendra un jour ou un logiciel vous expliquera que ce genre d’objet (briquets jetables, jouets Mac do et autres gadgets inutiles est une aberration sur tous les plans, principalement écologique et économique . Parce que de cette ressource on pourrait faire beaucoup mieux pour notre bien-être en lieu de ce gaspillage et pollution géante.Vous pensez encore profit immédiat sans vous poser de question de ce qu’un objet peut avoir de conséquence sur ,notre devenir d’êtres intelligents.
Quant à vos arguments pour démontrer que ce n’est pas la robotisation qui crée du chômage mais les salariées qui ne veulent pas se former et les entreprises qui trouvent plus de rentabilité à ne pas se robotiser, ça sent le Medef ou le consultant.
IA vous éliminera.
1) Medef ou consultant ça sent pas pareil – ou alors faut s’acheter un nouveau nez, bionique.
2) Les consultants ne seront pas remplacés par l’IA.
3) Le Medef non plus.
Nez en moins, consultant c’est sûr,'(après vérification) pour le reste, une question de temps.
Pas trop éprouvé par la mort de Philippine de Rothschild ?
Je m’attendais à un couplet sur les robots dans les vignes . J’ai toujours été baba devant les tracteurs enjambeurs cueilleurs .
Un terroir ça se numérise ? .
Santé !
Il y a quelque temps, on m’a fait visiter un site de production de la firme allemande Siemens, situé dans le Palatinat, si je me ne trompe. Toutes les chaînes dans cette usine étaient totalement automatisées. On m’a expliqué que ces machines (robots) étaient capables de produire beaucoup plus en terme de quantité et de qualité, qu’une équipe d’ouvriers. De plus un robot ne demande pas un salaire, fonctionne jour et nuit durant tout l’année, et quand il y a une panne, un technicien s’en charge.
Henry Ford disait dans un interview, que la technique serait le nouveau messie de l’humanité. Cela s’est partiellement vérfié, mais comme tous les messies, il y a du positif et un côté négatif (guerres des réligions, pouvoir déspotique des églises et cétera). Le progrès technique c’est comme tout: il est au service de l’individu et c’est là que les problèmes commencent: libération de travaux pénibles, mais aussi cupidité, exploitation de l’homme par le capital……..C’est bien le progrès technologique, mais tout dépend comment on l’utilise.
Moi je me pose la question: quel avenir social, matériel réservera la société à ceux dont la production n’a (plus) besoin. Je pense que cela sera l’une des grandes questions dans le futur proche. Il n’y a pas de boulot (remunéré) pour tout le monde, et tout le monde ne peut accéder aux qualifications supérieures. Et les emplois qualifiés n’existeront qu’un nombre limité.
@ Germanicus
Le Revenu de base (que l’on aurait du mettre en place dès le début de l’envolée du chômage de masse, il y a 40ans) est une des réponses.
Étrangement, en 40 ans, cela n’a jamais été envisagé. Pourquoi ?
https://www.google.fr/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=revenu%20de%20base%20universel
Incapacité de gérer le changement de « dignité » de l’homme. Limite du mythe de la « welfare queen » en Cadillac.
Aparté (ou peut-être pas ? ) Quelqu’un se rappelle se qu’étaient les « dignitas » dans les affaires latino-religieuses ?
@Timiota :
Je ne sais pas et le terme Dignitas a été en particulier squatté par une association suisse de suicide assisté !
Pour moi , je pencherais plutôt vers la dignité au sens où Pascal en avait hérité , soit » un être humain ne doit pas être traité comme un moyen , mais comme une fin en soi »
Il écrivait aussi » Toute la dignité de l’homme est dans sa pensée ».
Si c’est notre cerveau qui reste « l’organe » privilégié de cette pensée , on comprend que pour en rester digne , il faille se poser des questions sur l’IA .
Sans se draper dans sa dignité ( sourire ) !
@Timiota :
j’ai retrouvé ça .
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20081208_dignitas-personae_fr.html
Finalement mon inconscient n’était pas trop loin de ce que je ne connaissais pas en propre et comme destinataire abonné :
A moins que vous ne visiez d’autres encycliques .
La « dignitas » que j’ai ré exhumé est pas piquée des hannetons quand on la lit dans le détail !
Le problème est que les robots ne sont pas capable de consommations et que sans consommation le système capitaliste ne fonctionne pas.
J’ai dis une connerie là?
Non, mais le système s’effondre et alors ?
Qui a gagné ? : Ceux qui sont alors propriétaires des ressources naturelles et technologiques, qui deviennent les Maîtres du monde.
Qui a perdu ? : Nous, c’est à dire les habitants de la planète,… (qui ne leur appartient pas.)
Autre question:
Supposons que nous soyons plus performants que nos voisins.
Donc, nos entreprises prennent leurs marchés.
J’imagine que vous proposeriez alors à nos voisins d’être plus efficaces que nous,
de sorte à ce que leurs entreprises prennent nos marchés.
Il nous faudrait alors redevenir plus efficaces que nos voisins…
Sachant que tout le monde deviendrait ainsi plus efficace,
à qui vendrait on toute cette production ?
(sachant que personne ne peut augmenter les salaires, compétitivité oblige)
à la dette publique sur au moins 1000 générations s’il le faut !
Question:
Pourquoi préfère t’on augmenter les revenus du capital (toujours poussés à la hausse),
plutôt que ceux du travail (toujours poussés à la baisse) ?
(C’est d’autant plus étonnant que les travailleurs sont beaucoup plus nombreux que les propriétaires, et que nous sommes, parait il, en démocratie.)
Bourdieu, Ferguson, ENA, perception « logarithmique » du revenu (si j’ai 1070 et mon voisin d’HLM 1000, je suis le roi. Si je suis PDG CACARENTIER, (oops CEO), et que mon voisin a 1 000 000 alors il faut absolument que j’aie 1 400 000 , usw). Voyez aussi mon petit modèle sur les « crises de Gattaz et le médicament de Piketty : l’effet boule de neige t des hypothèses de bon sens font que les grandes fluctuations font cliquet. Je crois d’ailleurs que si notre ami Nassim Taleb réfléchi au-delà de son « Anti-fragile » un peu survendu sur l’asymétrie de presque tout et même du reste, il pourrait parvenir à ce genre de conclusion, ou d’éclairage disons pour laisser de quoi méditer.
Ben , il y a (en France pour ce que je connais le mieux ) une majorité de propriétaires parmi les travailleurs . De biens matériels ou d’assurance vie ( celui qui a trouvé ce mot était un génie du capitalisme) .Des petits joueurs .
La différence ( autre que de niveau quantitatif), avec le vrai capitaliste , c’est que ce dernier est devenu propriétaire des travailleurs , et , dernier cri (car les travailleurs ,il n’en a presque plus besoin via la robotisation ) des citoyens via la dette publique et privée ,sur 2 et bientôt une dizaine de générations .
Le terme de démoniaque a du être inventé pour qualifier le capitalisme robotisé.
Il suffit de casser la dette publique, mais là il faut un niveau de conscience drôlement plus évolué et surtout en ce qui concerne l’assistanat c’est plong poubelle.
J’espère qu’il ne faudra pas une dizaine de générations, mais je pense que le taux d’intérêt presque zéro sur notre épargne va nous remuer les fesses.
C’est impossible, puisque l’argent que nous utilisons vient de la dette!!
Plus de dette = plus d’argent. Et si les banques n’investissent plus dans l’économie réelle, il ne reste plus que l’état qui puisse s’endetter pour éviter l’effondrement total!
Mais non, c’est de la propagande de banquiers ! Ne vous faites pas complice de ce bobard. Et si vous vous demandez à quoi sert ce bobard, relisez simplement votre phrase : ouvrez les yeux !
La propriété privée est le coeur de l’activité financière (économique autrefois) capitaliste.
Le travail concentre l’essentiel de l’identité du citoyen capitaliste.
Le robot est l’enfant tant désiré au coeur des théories économique, vous savez cet hobot oeconomicus humecté d’huile rationnelle.
Comment ne pas trébucher lorsque l’on parle de ce que l’on est pour les autres sans l’avoir voulu ou désiré. En Suisse et ailleurs j’imagine, après les politesses d’usages, on demande toujours en premier à cet inconnu que l’on vient de rencontrer :
Mais, que faites vous de beau dans la vie?
Bonjour à tous
Beaucoup de commentaires et « rendus » de vies intéressants!
Peut être devrions nous songer à la redéfinition même de ce qu’est un homme accomplissant un travail dans la société ( nation) à laquelle il appartient.
Littéralement un travail est le produit d’une force se déplaçant. Ce n’est, sur le fond, pas très éloigné de la conception chinoise de l’être qui nait dans une « position » – Wei- doué d’une vertu – De- et dont l’unique tâche requise de lui est d’appliquer sa Vertu à sa position de départ pour évoluer au bénéfice de son clan, de sa famille et de lui-même.
Au delà des aspects techniques et économiques, la robotisation qui évoluera tôt ou tard vers la robotisation autosuffisante de la robotisation , pose la question de la place, du rôle et de la « valeur » de l’individu dans la société.
Il m’arrive parfois de dire que productivité et efficacité sont d’excellentes qualités pour les machines mais pour les hommes? Ne serait ce pas conquérir sa propre l’humanité qui devrait primer?
Si nous ne pouvons sortir de l’arithmétique 1R= – 100T > et où met t’-on les T rebutés ? devant la télé?, nous ne nous en sortirons pas.
Cordialement
Ne vous cassez pas trop la tête, au final c’est toujours l’Argent qui décide, puisque nos irresponsables politiques, aidés de leurs conseillés et de leurs économistes, lui ont refilé tous les pouvoirs.
Or, l’Argent n’entend pas, ne vois pas, ne sent pas. Sa seule préoccupation, c’est lui.
Et c’est lui qui prépare l’avenir, et donc c’est ni vous ni moi.
Ni personne d’ailleurs.
Dominique, c’est le marché qui décide pas l’argent.
Le Marché décide, en effet, mais l’Argent s’adapte, et a toujours le dernier mot, puisqu’il a le pouvoir de s’investir, ou pas, là ou il le souhaite.
Il peut même décider de quitter l’économie toute entière après avoir acheté l’ensemble des ressources naturelles et technologiques!
Ceux qui détiendront ces ressources seront les Maîtres du monde.
Et nous, on devient quoi sans ressource?
Ben des miséreux.
@Steve 23 août 2014 à 07:38
Votre interrogation a l’immense intérêt de nous amener à nous en poser d’autres. Le fait que vous conditionniez l’homme à « l’accomplissement d’un travail » dans la société (nation) à laquelle il appartient amène à approfondir la question.
En y réfléchissant, on constate que l’homme n’est pas le seul organisme vivant à accomplir un travail puisque pour vivre, tous les organismes vivants sont contraints de « se donner la peine » de capter dans leur environnement, l’énergie indispensable à l’alimentation de leur vie.
Cette observation amène à en déduire que l’homme travaille pour vivre et, comme il se sait mortel et se sent généralement solidaire de ses semblables, il travaille aussi pour que se perpétue son espèce, au travers de sa famille, de sa collectivité locale plus ou moins grande, de son pays, de sa communauté de nations (Europe, Occident, Empire etc…) et jusqu’à l’humanité entière cantonnée dans son espace terrestre.
On sait que comme tout dans l’univers vit et meurt, il viendra un temps où, du fait de l’évolution naturelle, notre planète Terre viendra à être stérile tout comme les êtres vivants devenus vieux et usés, viennent à ne plus pouvoir s’auto suffire par leur propre travail. L’état de la planète Mars préfigure peut-être ce que sera notre planète Terre une fois que toute vie y sera rendue impossible.
Sauf à mettre en œuvre de nouvelles techniques et moyens de captation d’énergie, les hommes (et les « espèces » auxquelles ils sont associés, y compris les robots) viendront à devoir vivre et survivre en consommant de moins en moins d’énergie. Les plus performants, donc les plus compétitifs dans leur entreprise de survie, pour peu qu’ils arrivent à se protéger de la convoitise et de l’agressivité de ceux qui le seront moins, arriveront à faire se perpétuer leur communauté.
A mon avis la survie de l’humanité dépend grandement du travail qui sera consacré à préparer de nouveaux moyens de captation et d’économie d’énergie, bien plus que ce que pourront dire et faire les tenants des sciences humaines, sociales, et politiques qui n’ont pas la conscience ni le courage de la nécessité de se projeter à moyens et longs termes pour prolonger l’existence de notre espèce.
Une plus grande redistribution des ressources actuellement disponibles, qui irait vers une accélération de la consommation globale, non préparatrice du futur, irait à l’opposé de ce qu’il convient de faire. Il faut consommer moins pour pouvoir investir et se donner de meilleures chances de prolonger l’existence de notre espèce en captant une plus grande part des immenses quantités d’énergie qui nous entourent.
Pour une fois , je serai d’accord avec Jducac , pour dire que le principal intérêt des robots peut être d’aller dans le sens d’une moindre consommation d’énergie et d’une terre qui se redonne des couleurs .
Mais rien n’indique que c’est la vocation qu’on leur octroie au fil de l’eau et de nos caprices .
Il est bien possible que le système, dirigé par l’Argent, ait une réponse qui puisse vous rassurer:
Pour réduire notre consommation, il suffit de nous exclure du système et de vivre à sa marge de manière rudimentaire, en récupérant et recyclant (éventuellement des pièces de robots devenus inutiles) pour survivre.
D’ailleurs de nombreuses associations travaillent à cette organisation sociale, pleine d’avenir puisque la pauvreté explose dans tous les pays développés.
Comme quoi l’Argent fait parfois bien les choses.
« Les plus performants, donc les plus compétitifs dans leur entreprise de survie, pour peu qu’ils arrivent à se protéger de la convoitise et de l’agressivité de ceux qui le seront moins, arriveront à faire se perpétuer leur communauté. »
Tout à fait, Monsieur le Tyrannosaure.
@Dominique Gagnot 23 août 2014 à 12:58
En mettant un grand A à argent, et en lui prêtant une capacité à diriger, il me semble que vous et moi n’attribuons pas à ce mot les mêmes propriétés et ne lui conférons ni le même sens ni les mêmes vertus.
Ça n’est pas très étonnant puisque même les plus hauts dirigeants français actuels, appartenant au même parti politique, donc soutenant la même doctrine, éprouvent beaucoup de difficulté à s’entendre sur ce terme qu’ils baptisent aussi « finance » laquelle serait leur ennemi certaines fois (M. Hollande : « mon ennemi c’est la finance ») ou serait aussi une bonne chose (M.Sapin « la bonne finance est l’ami du gouvernement »).
Avec des discours aussi contradictoires, pas étonnant qu’ils ne cessent de perdre en crédit auprès de leurs administrés qui éprouvent beaucoup de peine à comprendre où ils veulent conduire le pays avec un langage aussi confus et démagogique concernant l’argent.
Cela confirme, il est vrai, ce que dit si justement Paul Jorion « l’argent est un artéfact qui ne vaut que par l’idée qu’on s’en fait » dans l’un de ses ouvrages ( « l’argent mode d’emploi » ou « le capitalisme à l’agonie » Fayard)
Pour moi, l’argent n’est qu’un étalon de valeur (parfois une réserve de valeur) utilisé par les humains pour échanger des services et des produits leur permettant de faire face aux besoins de leur vie propre, ou de la vie de ceux qui leur succéderont dans l’enchaînement des générations.
L’argent utilisé pour consommer, peut être vu comme une mauvaise chose puisqu’il conduit à un appauvrissement de la planète ce qui est préjudiciable aux générations futures et donc à la perpétuation de l’espèce.
L’argent utilisé pour investir dans de nouveaux moyens d’extraction d’énergie renouvelable ou pratiquement inépuisable, ou dans des économies d’énergie, peut être vu comme une bonne chose pour le futur.
C’est impossible dans le système capitaliste.
@Michel Lambotte 23 août 2014 à 21:52
Je vous sens sur la défensive, Michel !
Et votre position n’est pas confortable, puisque vous êtes sans munitions pour la défendre.
La preuve en est donnée par le fait que vous n’apportez aucun justificatif à votre déclaration. Aucune argumentation. Aucune démonstration. Comment pouvez-vous convaincre de la justesse de votre affirmation ?
Bien cordialement !
Un tel discours me laisse pantois ou devrais-je m’en offusquer ? Digne des pires années où on ne voyait que croissance illimitée. Ce billet est complètement décalé, irréaliste en prétendant sournoisement que ceux qui s’expriment autrement ne connaissent pas la réalité.
Donner des leçons a toujours été l’apanage des défenseurs de la rente.
Leur prétendue connaissance, à travers des exemples pontifiants, de ce qu’est la réalité est une insulte à l’intelligence.
Non, Monsieur Huchette, qui croyez avoir tout compris, vous n’avez rien compris : des gens sérieux, sous le couvert de la NASA elle-même, démontrent par des modèles, grâce aux joyeuses machines dont vous faites l’apologie, que la course à la croissance est une erreur fatale qui conduit directement l’humanité à sa perte.
La question n’est donc pas de sans cesse investir des ressources pour aller de plus en plus vite de plus en plus fort, mais de savoir comment il faudra s’arrêter.
A une date où l’humanité, grâce à cette mécanisation/robotisation/logiciellelification forcenée a consommé entre janvier et début août plus de richesses renouvelables que la planète est capable d’en reconstituer en un an , ne serait-ce le moment de se poser la question de la validité de ce machin qui entraîne l’humanité à détruire son patrimoine ?
C’est une question d’étique humaniste, c’est le refus de cette culture du non-sens !
Signé : un ancien programmeur sur Systèmes Experts
En quoi la suppression du machin nous garantit-elle que nous ne continuerons pas à consommer plus que la terre ne peut reconstituer chaque année ?
Signé : Juannessy abonné EDF et France Telecom .
« L’euthanasie du rentier » sera toujours moins violente qu’une guerre civile planétaire .
Faut pas nous prendre pour des lapins de trois jours non plus, on voit qui sont les gougnafiers capablent d’une grande violence, bien réelle, celle qui meurtrie les corps et capte l’énergie psychique.
1914-2014 : Partout ça pue la mort…
Ce n’est pas parce que vous avez envoyé un marteau dans la figure de votre belle mère qu’il faut accuser le marteau. Moi, j’aime bien ma belle mère.
Je suis certain qu’on peut utiliser intelligemment les robots pour réparer la planète.
On est sur internet: tout ça manque de sources. Des phrases comme « très très grande proportion » m’allument personnellement une lanterne rouge sur la quantité d’opinion mise dans l’affirmation.
Hors tout est dans les proportions: quand Apple fait revenir la production aux USA, ça ne fait que quelques centaines d’emplois. Il s’est donc bien passé quelque chose de massif. Et si l’idée est de dire « mais les emplois disparus, ils se reforment et ils réapparaissent ailleurs », je rappelle que le taux d’emploi aux USA est en baisse constante, comme partout en occident. En Chine ? Je ne suis pas sur que les petites mains des usines Apple se soient vu offert une requalification… mais je suppose que vous avez des sources, puisque vous avez affirmé que cette lacune était spécifiquement française 😛
Grégory, je lis:
L’OCDE, ça vous ira comme source ?
Dommage… le taux d’emploi des pays de l’OCDE n’a quasiment jamais été aussi élevé avec près des deux tiers des 15/64 ans avec un « emploi » (à 65,6% au premier trimestre 2014, soit à 0,1% du record de 2000)…
Et alors qu’est ce que cela change? La question est: comment reconsidérer les activités en fonction des problèmes qui nous font face.
Exemple concret, puisque vous parlez de GAD et de la Bretagne:
Une usine chinoise de séchage de lait s’installe en centre Bretagne. L’usine ultra moderne est bien entendu entièrement automatisée. Le DRH, nouvellement nommé, recherche des techniciens de maintenance pour systèmes automatisés là tout de suite maintenant.(qui se croisent à chaque coin de rue en centre Bretagne, comme vous pouvez vous en douter)
Question 1: Quel druide centre-breton peut transformer un ouvrier agro lourdé de chez GAD, DOUX ou de chez Marine Harvest en technicien de maintenance opérationnel là tout de suite maintenant ?
Question 2: Si l’employeur n’a pas d’autre choix que d’attendre pour obtenir l’effectif technique souhaité (à moins qu’il préfère finalement l’importer de Chine ou d’ailleurs): QUI payera les formations nécessaires ?
AFP, janvier 2016:
Au Japon s’est ouvert la première agence d’adoption de robot pour couple de tout âges.
Oublie ton smartphone et adopte ton robot!