Billet invité.
Je voudrais revenir sur la relation étonnante entre PIB (en unité monétaire corrigée de l’inflation) et consommation d’énergie primaire (en unité physique de quantité d’énergie). Entre parenthèses, le PIB est loin d’être irréprochable, entre autres parce qu’il mesure une somme d’activités sans tenir compte de leur utilité sociale (beaucoup d’activités néfastes, voire destructrices, sont comptabilisées positivement dans le PIB), mais c’est le seul indice dont nous disposons pour évaluer la taille de l’économie. C’est en premier lieu le travail de Jean-Marc Jancovici qui a permis de mettre en évidence qu’on obtient une quasi-droite quand on reporte pour chaque année les valeurs considérées sur un graphique (voir le 4ème graphique de cet article qui mérite d’être lu attentivement).
L’économiste Gaël Giraud a effectué des vérifications statistiques sur ces données, comme il l’expose dans cette vidéo de 40 minutes. Il en parle aussi dans son intervention au colloque sur l’Anthropocène à l’Institut Momentum, mis en ligne le mois dernier par Paul Jorion (Powerpoint et audio 30 minutes ici). Les résultats empiriques obtenus – à partir de données brutes, donc, sans référence à aucune théorie économique – sont sans appel. Il a pu vérifier que :
– l’élasticité de l’énergie (en volume) sur le PIB est de l’ordre de 60%, et non 8 à 9% comme l’entend la théorie orthodoxe qui applique simplement la méthode du cost-share (le coût de l’énergie rapporté au PIB total). En passant, il trouve aussi que l’élasticité du capital serait de l’ordre de 12%, soit bien inférieurs aux 30% orthodoxes, ce qui pourrait soulever la question de la légitimité de sa rémunération aux niveaux actuels.
– au-delà d’une corrélation il s’agit d’une co-intégration, c’est-à-dire qu’il existe une force de rappel entre les deux séries, et que cette force de rappel est très puissante car la durée pendant laquelle elles peuvent diverger n’excède pas un an et demi. On remarque d’ailleurs sur le graphique de Jean-Marc Jancovici que la courbe a tendance à revenir rapidement sur la droite tendancielle après les chocs des années 1970 ou de 2008, par exemple.
– la causalité est univoque : c’est la variation de la consommation d’énergie qui précède la variation de PIB (qui se fait donc dans la même direction et est d’ampleur analogue) ; il n’y a pas d’exemple où ce serait l’augmentation préalable du PIB qui entraînerait une hausse de la consommation d’énergie, par exemple. Par ailleurs on peut vérifier – quoiqu’en disent les divers responsables – que la production pétrolière, notamment, est toujours au maximum possible autorisé par les conditions économiques et technologiques (et permis par la géologie et la stabilité politique).
Sur la base d’un constat d’une telle force, ma première idée a effectivement été de me demander s’il ne serait pas judicieux d’appuyer la monnaie sur l’énergie primaire consommée. Puisque la « vraie » monnaie est l’énergie, pourquoi utiliser cet artéfact dont on peut observer quotidiennement les défauts et autres effets pervers ? J’ai fait quelques recherches dans ce sens et ai trouvé quelques réflexions assez avancées. Il y a même eu une conférence de bon niveau en 2012 à Split (Croatie), la Teslaconférence, dont le thème était « Energy Currency : Energy as the fundamental Measure of Price, Cost and Value » (les présentations des divers intervenants sont accessibles sur cette page). À ma connaissance 2012 en a été la seule édition. Au-delà de cette conférence, pour autant que j’aie pu en juger, toutes les tentatives théoriques et/ou pratiques cherchaient à se greffer sur le système actuel, ou à évoluer en parallèle à partir de lieux d’ancrage (sur un principe similaire aux monnaies locales). Sauf omission de ma part, aucune de ces tentatives n’a connu le succès que pouvait laisser supposer la portée universelle du lien entre PIB et énergie au niveau global.
Par ailleurs, les tentatives d’imaginer nos actes monétaires quotidiens en version monnaie énergétique ne donnaient pas de résultat brillant par sa limpidité, pour le moins. J’en ai donc conclu que l’approche monétaire ne devait pas être la bonne, la monnaie n’étant qu’un outil, et que ce n’est pas en changeant la monnaie qu’on arriverait à une meilleure « prise en compte des réalités naturelles ». Il serait sans doute plus judicieux d’examiner la chose par l’autre bout de la lorgnette, c’est-à-dire qu’au lieu d’essayer d’appliquer une monnaie différente au système actuel, on pourrait partir de la signification du lien PIB-énergie, et tenter de déceler la logique des échanges, en partant du général vers le particulier. Ceci implique de n’avoir aucune idée préconçue et donc – au moins dans un premier temps – d’oublier les notions mêmes de monnaie et de valeur (à supposer qu’elles aient une définition claire et admise par tous), car elles contiennent, d’une certaine façon, le système dont on se propose de démonter les rouages. Il n’est donc pas question dans le cadre de cette démarche d’indexer la monnaie (existante ou non) sur l’énergie, ni de cautionner en quoi que ce soit une théorie économique ou une idéologie quelconques. Il s’agit, en se basant sur cette relation forte entre l’économie et la consommation d’énergie, d’essayer d’en dégager quelques principes de fonctionnement et de voir dans quelle mesure nos échanges économiques présenteraient des analogies avec – au premier chef – la thermodynamique, puisque c’est la discipline qui traite des transferts d’énergie. Or il se trouve que si on regarde certains de nos modes d’échange au travers de la grille des grands principes de la thermodynamique, on obtient une image cohérente. De là à aboutir à un ensemble théorique homogène il y a une très haute marche, dont rien ne permet de prédire qu’elle pourrait être franchie un jour, ceci étant encore plus vrai pour le volet social et politique, mais il me semble que ce n’est pas une raison suffisante pour n’y pas jeter un œil curieux.
C’est en fait François Roddier (qui nous avait été présenté par Paul Jorion, ici) qui nous y invite, en émettant l’idée qu’un troisième principe de la thermodynamique permettrait d’établir une similitude de construction entre des structures aussi différentes que les galaxies et les sociétés humaines (et bien sûr toutes les structures intermédiaires entre ces deux extrêmes). Il a publié un livre, « La Thermodynamique de l’Evolution » et tient un blog (ici une de ses présentations, qui sont accessibles depuis le blog). Les deux premiers principes sont connus depuis plus de 150 ans ; très schématiquement : le premier postule la conservation de l’énergie, le deuxième établit l’irréversibilité des transformations et introduit la notion d’entropie, que l’on peut interpréter comme degré de désordre, et qui ne peut que croître. Le troisième principe, ainsi nommé par François Roddier, ne date que d’une dizaine d’années, bien que découlant de travaux antérieurs. Il stipule que l’univers évolue de façon à maximiser sa production d’entropie (MEP, acronyme anglais). D’après ce principe, la matière placée dans un flux d’énergie s’auto-organise pour en maximiser la dissipation. Il y a donc création, par le flux d’énergie, de structures ordonnées qui minimisent leur entropie interne, et par conséquent maximisent l’entropie de leur environnement (d’où MEP). Ces structures sont auto-adaptatives et augmentent leur degré de complexité pour dissiper plus d’énergie. Songez que, ramené au kilogramme, l’être humain dissipe dix mille fois plus d’énergie que le soleil ! Le troisième principe a une portée immense, car il relie l’inerte et le vivant, et renforce la théorie de l’évolution de Darwin, entre autres. Il est évidemment très tentant de voir de quelle manière il pourrait s’appliquer à l’économie.
Nous pouvons donc envisager – et François Roddier ne s’en prive pas – l’économie comme un niveau particulier de structure dissipative qui s’auto-adapte de manière à brûler l’énergie disponible le plus vite possible (de plus, François Roddier compare la monnaie à l’entropie au signe près, mais je ne commenterai pas ce point ici). L’adaptation est nécessaire car la production d’entropie modifie l’environnement : une structure dissipative doit constamment se modifier pour s’adapter en continu à l’environnement qu’elle a elle-même contribué à modifier. Si la structure est trop rigide, ou si le changement d’environnement est trop brutal, elle est appelée à disparaître. On retrouve ce schéma pour les espèces vivantes et pour les sociétés, par exemple.
Selon ce principe, le lien social et la coopération entre individus ne peuvent s’étendre que dans un environnement stable. Si l’environnement change rapidement, l’avantage est donné aux petites structures, qui s’adaptent plus facilement. Ce phénomène est analogue à l’alternance des stratégies r et K observée dans l’évolution des espèces (schématiquement, la stratégie K est caractérisée par la stabilité, la longue durée de vie, le taux de reproduction faible et la grande taille, tandis que la stratégie r privilégie l’opposé de ces critères).
On peut également regarder les étapes de transformation d’une matière première en produit fini comme autant d’apports d’énergie, et ainsi faire apparaître cette énergie grise comme étant a minima une composante du coût du produit. Parler de monnaie à ce stade est prématuré, mais on voit qu’il y a là un début de quelque chose qui peut nous aider à mieux comprendre la logique et la force motrice des échanges. Notons aussi que la culture et l’information (voir à ce sujet la notion de « mèmes » introduite par Richard Dawkins) peuvent être interprétées comme étant un degré supérieur de complexité qui de ce fait augmente la capacité de dissipation d’énergie.
A un autre stade de la réflexion, on peut se demander si ces forces naturelles ne prendraient pas le dessus sur notre raison à mesure qu’augmente la taille d’une collectivité humaine, au point de nous rendre incapables de penser notre avenir à l’échelle de l’espèce. En effet, autant individuellement nous réfléchissons abstraitement et élaborons des théories, autant collectivement nous avons du mal à les mettre en œuvre et suivons le plus souvent le chemin de plus grande pente (sauf à avoir une structure sociale extrêmement rigide, qui se trouve tôt ou tard inadaptée aux conditions d’un environnement en constante évolution). De là une possibilité de manipulation des masses par des élites plus puissantes (ici, puissant peut s’entendre aussi au sens physique : qui dépense le plus d’énergie par unité de temps), qui auront systématiquement le dessus dans les rapports de force, ou au besoin les fausseront pour les faire tourner à leur avantage. Il ne s’agit là que d’hypothèses, mais celles-ci – et bien d’autres – mériteraient à mon humble avis d’être (ré-)explorées en tenant compte des contraintes d’ordre physique. Je terminerai sur cette citation de Spinoza qui disait en substance : « l’homme se croit libre parce qu’il a le choix, mais il ne l’est pas réellement tant qu’il ignore l’ensemble des causes qui l’ont amené à faire ses choix ».
11 réponses à “Les élites puissantes qui nous manipulent ne font-elles qu’illustrer le Troisième Principe de la thermodynamique ?, par Stéphane Feunteun”
Merci pour ce texte. J’ avoue que cet angle d’attaque sur l’énergie (et le pourquoi ) mérite bien plus notre questionnement et notre attention d’êtres humains, que les problématiques de sources et ressources (le comment ) qui agitent le monde habituellement et qui ne sont finalement, que des questions d’épicerie….
Thomas,
Merci. Votre métaphore alimentaire est tout indiquée, car nourrir plus de 7 milliards d’humains va devenir très bientôt un problème majeur, avec notre agriculture qui dépend quasi-totalement de l’approvisionnement en hydrocarbures.
Si vous aviez parlé de querelles d’apothicaires, j’aurais embrayé sur l’industrie pharmaceutique! (elle aussi dépend du pétrole). On a plus vite fait d’inventorier ce qui ne dépend pas du pétrole, comme le montre cette petite liste:
http://www-tc.pbs.org/independentlens/classroom/wwo/petroleum.pdf
On se demande ce que Spinoza aurait pensé de notre hôte qui annonce n’avoir le choix qu’entre Charybde et Scylla ,alors qu’il ignore les causes qui l’ont amené à ne percevoir que ce choix !…
Il est vrai qu’il a par ailleurs mis en avant la complexité comme une des causses de nos malheurs .
Il va falloir choisir , sinon son camp , du moins d’accepter d’être un simple faible mortel .
Et parier , comme Pascal?
les lois de la thermodynamique c’est bien mais cela s’applique seulement avec une bonne approximation à des gaz parfaits et des systemes adiabatiques , les analogies electriques aussi .
l’economie devrait passer de copernic à newton , de la physique classique aux théories quantiques .
arreter de truquer le jeu infini dans un monde aux ressources finies!
peut etre qu’un tour de passe passe digne du roman « plus x » (de erik russel ) pourra dénouer la situation !
Sur le principe, le lien qui est fait entre une « science humaine », ici l’économie via le PIB et un science a priori exacte « la thermodynamique » via l’énergie me parait assez hasardeux même si des corrélations statistiques semblent s’établir entre les deux.
Par ailleurs dans les sciences humaines on ne peut parler de théorie mais au mieux d’une ‘ best fit hypothesis » », qui doit répondre à plusieurs conditions.
1. Expliquer le plus grand nombre de faits possibles
2. Expliquer la plus grande variété de faits possibles
3. L’hypothèse doit pouvoir être vérifiée.
4. Ne pas entrer en contradiction avec des faits déjà dûment établis et incontestables.
5. Avoir un aspect prédictif, non pas au sens physico-mathématique. mais si des données nouvelles arrivent , elles doivent pouvoir être expliquées par l’hypothèse.
En économie, par exemple, l’hypothèse dite « loi de l’offre et la demande » ne répond pas à toutes ces conditions et donc n’est pas la meilleure hypothèse par contre si vous l’envisagez sous forme d’un rapport de forces entre vendeurs et acheteurs dont la pénurie de marchandise ou d’argent ou les deux est seulement l’un des éléments agissant sur ce rapport, l’hypothèse tient mieux la route.
Amicalement.
Carlos,
Merci pour votre commentaire argumenté.
La relation entre PIB et énergie est bien plus qu’une corrélation statistique, même si de premier abord il semble qu’on compare deux grandeurs sans point commun. La comparaison se justifie et fait parfaitement sens si on considère que l’acte de production consiste à d’utiliser de l’énergie pour transformer de la matière.
Ce qui est étonnant, c’est de constater la force et la constance de ce lien (statistiquement, cette fois).
Partant, il me semble logique de se demander jusqu’à quel point l’économie, et d’autres aspects de notre organisation sociale, pourraient présenter des analogies avec les transferts d’énergie ; et peut-être même plus que des analogies, si celles-ci sont vérifiées, par votre grille de critères par exemple, ou confrontées à des hypothèses issues des sciences humaines. Pour ma part, la plupart des analogies sont suscitées par la propriété d’auto-organisation dans un flux d’énergie. Sans aller jusqu’à la vérification, cette lecture « énergétique » permet de discerner une logique, voire donner une explication plausible, aux comportements de bien des structures différentes. Lire François Roddier pour plus de détails (liens dans le billet).
De la thermodynamique à la manipulation des masses par les élites, il y a un grand pas. Le chapître final est ce qui me semble le plus précipité (ou faiblement étayé) dans cet article. Je pense, au contraire, que la manipulation continue toujours mais son influence s’affaiblit. L’humanité est quand même passée par la domination de religions, de dictateurs et on peut penser aussi à toute l’énergie manipulée et dissipée lors des 2 dernières Grandes Guerres. Donc, ma conclusion est plutôt optimiste : l’humanité est un peu plus proche de la lumière sur le long terme même si le chemin est très chaotique. Enfin, la théorie de François Roddier ne lui est pas exclusive. On la retrouve citée chez Rifkin qui lui même la tient de tiers (notamment de Prigogyne, lui même cité par Roddier).
Antoine,
vous avez raison, toute la fin de mon billet est un « vrac » de questions plus ou moins sensées qui me sont inspirées par les travaux de MM.Jancovici, Giraud et Roddier qui eux sont des gens sérieux. Quand on parle de Roddier on est effectivement tenté de faire référence à beaucoup de monde ; la plupart d’entre eux sont d’ailleurs cités dans les présentations et autres textes de François Roddier (liens dans le billet).
Pour ce qui concerne le « chemin vers la lumière », les faits nous indiqueraient plutôt l’inverse (c’est mon opinion) ; cela dit votre optimisme présente certainement bien des vertus bénéfiques (n’y voyez aucune ironie).
@ Antoine
Dans la vie, il y a les optimistes rêveurs, les réalistes réalistes et les pessimistes dépressifs. Parmi tous ce beau monde, il y a ceux qui voient la réalité des choses et ceux qui ont leurs vérités. Ces derniers, innombrables, font toujours en sorte que ça n’avance jamais dans la bonne direction ; et le pire est qu’ils y réussissent, parce qu’ils sont dissipés et complexes dans leurs têtes et qu’ils dissipent à tout va ce qu’il ne faudrait pas disperser : leurs idées, les matières premières et l’énergie de l’Humanité.
Pour avoir une chance de rêgler le « Problème » qui se présente à nous, il faut juste mettre en place une économie de l’économie d’énergie, qui s’attacherait à ne pas trop titiller le deuxième et le troisième principes de la thermo (par exemple construire des bâtiments passifs de très longue vie, avec des matériaux locaux en majeures parties, plutôt que des bâtiments négatifs de très courte vie avec des matériaux provenant de Perpète-lès-Oies et de Plus-loin-Possible).
Dans cette économie, capter l’énergie solaire par des systèmes petits et simples (ex : chauffe-eau solaire) génèrerait la richesse.
Ainsi, planter un arbre rapporterait de l’argent tout de suite alors qu’en couper un coûterait beaucoup d’argent, surtout si sa coupe n’a pour but que de « faire de la place », ou « faire propre », ou « donner de l’ampleur », ou « offrir une perspective » ; ces expressions étant très réelles et toutes sorties des bouches d’agriclteurs (j’ai pas dit paysans), de terrassiers, de constructeurs, de paysagistes et d’abrutis d’architectes, que je cotoie tous les jours depuis presque 25 ans.
Si l’ingénierie devenait « intelligente », elle pourrait oeuvrer à la décomplexification de la société plutôt que sans cesse faire courbette devant les décideurs mégalos et assoiffés d’argent, mortifère en l’état. Le résultat serait une relocalisation des activités et un système ne permettant plus la concentration des richesses puisque la règle serait de s’affranchir progressivement du pétrole – ça tombe bien, il n’y en a plus – qui lui, se trouve être le meilleur outils « concentrateur » de pognon, pour faire des hyper-riches et des hyper-pauvres.
Quant au ricain Rifkin, ce professeur Tournesol très lu par les PDG de tout poil ces temps-ci, il est l’incarnation même du troisième principe de la thermo : il complexifie ! et donc il dissipe ! C’est presque à se demander si cet « optimiste » connait la notion de rendement énergétique ?
Il propose seulement du développement durable ; de la croissance verte ; du très provisoire ! Bref, rien de plus que du pipo !
Enfin, il est heureux qu’en terme de thermo, les débuts des uns et unes fassent les suites des autres, ne trouvez-vous pas ? S’il n’en était pas ainsi, que de temps serait perdu. Fort à parier que l’Humanité s’emploierait à éternellement réinventer le feu, chaque jour que le soleil fait.
Pour un futur, regardez le soleil. A moins que nous soyons plus stupides que les tournesols ?
Antoine,
vous avez raison, toute la fin de mon billet est un « vrac » de questions plus ou moins sensées qui me sont inspirées par les travaux de MM.Jancovici, Giraud et Roddier qui eux sont des gens sérieux. Quand on parle de Roddier on est effectivement tenté de faire référence à beaucoup de monde ; la plupart d’entre eux sont d’ailleurs cités dans les présentations et autres textes de François Roddier (liens dans le billet).
Pour ce qui concerne le « chemin vers la lumière », les faits nous indiqueraient plutôt l’inverse (c’est mon opinion) ; cela dit votre optimisme présente certainement bien des vertus bénéfiques (n’y voyez aucune ironie).
La corrélation PIB énergie est acté mais Jean Marc Jancovici se trompe lorsqu’il suppose que c’est la contrainte énergétique qui crée la crise comme le montre clairement cet article :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pib-energie-et-le-dogme-de-la-144328/