Si vous vous demandez pourquoi le CAC 40 a perdu un peu plus d’un pour cent aujourd’hui, la raison c’est, comme depuis quelques jours, la banque portugaise Espirito Santo, dont la principale unité, Rioforte Investments, domiciliée au Luxembourg (surprise ! surprise !) s’apprête à déclarer faillite. Cela ne risque pas d’arranger les choses puisque Rioforte doit 897 millions d’euros à la principale compagnie de telecom au Portugal, Portugal Telecom (disposant d’un quasi monopole affirme la rumeur), qu’elle ne sera très probablement pas en mesure de rembourser.
Par ailleurs, illustrant le principe hautement incestueux dont je vous expliquais la logique dans ma vidéo de vendredi, Rioforte détient une participation de 49% dans Espirito Financial Group, qui lui-même détient 20% de Banco Espirito Santo.
Pourquoi vous demandai-je vendredi, l’éternuement d’une banque portugaise menace-t-il l’ensemble de la finance mondiale ? Et la réponse que je vous donnais alors est toujours d’application quatre jours plus tard : parce que le système financier mondial est à ce point fragile aujourd’hui, parce que le réseau de contagion est désormais à ce point hyper-connecté, que tout éternuement à un endroit quelconque du réseau signifie la grippe espagnole (en l’occurrence plutôt portugaise) dans l’ensemble du système.
PJ : « Un lecteur d’aujourd’hui de mon livre Principes des systèmes intelligents » Je pense que c’est le commentateur Colignon David*…