Billet invité. P.J. : Le caractère tout à fait inattendu de la proposition m’a d’abord décontenancé, puis séduit. J’autorise les commentaires pour que vous puissiez la discuter.
« Au lendemain des dernières élections européennes, j’entendais un politologue commenter le résultat des européennes en France où le « raz-de-marée » FN a fait couler beaucoup d’encre ici en Belgique, avant d’être chassé de l’actualité par autre chose. Ce politologue sur une fin d’interview radiophonique disait quelque chose du genre « … et on ne peut pas comparer le FN aux autres partis, y compris les partis de la droite classique, même si ceux-ci ne sont pas ma tasse de thé personnellement, car à la différence du FN, ils sont démocratiques, eux. »
Dans mon esprit, un éclair s’est fait, ces partis de droite sont démocratiques, en est-on bien sûr ? Des partis (UMP, PS, MR en Belgique,…) qui font la promotion d’une politique économique donnant de plus en plus de pouvoir au monde de l’argent et aux multinationales, au 1%, aux lobbies les mieux financés, bref qui favorisent une démocratie censitaire à l’heure où le peuple est éduqué et où ce système post-révolutionnaire ne devrait plus avoir cours, peut-on vraiment parler de partis démocratiques ? J’ai tenté de démêler cette intuition pour savoir ce qui est vrai ou faux là-dedans, sans grand succès d’un point de vue théorique. Au niveau pratique, l’observation de ce qui se passe au niveau du parlement européen et de la commission européenne me fait penser que cette intuition n’est peut-être pas fausse, même si je n’ai pas envie de voir le monde aussi noir.
De là me vient un rêve : celui de voir un raz-de-marée d’adhésions au PS français pour donner un grand coup de gouvernail à gauche, par exemple en faisant nommer Benoît Hamon comme premier secrétaire et comme candidat aux prochaines présidentielles. Espérer ce genre d’engouement est irréaliste probablement, espérer en plus que cela change quelque chose dans le fond de la politique menée serai loin d’être assuré, cela serai juste une tentative de faire bouger les choses, de récupérer l’argent disponible au PS pour la communication, pour financer des discours idéologiques de gauche et cesser de financer des discours de droite. Paul Jorion évoque à l’occasion de ses billets ou de ses vidéos qu’il trouve vain de chercher à coloniser un parti politique pour le changer, je le comprends, j’ai « juste » l’impression que chercher à influencer le fonctionnement de ce parti pourrait apporter de l’eau au moulin du débat de la logique politico-économique actuelle. Je ne fonde pas trop d’espoir dessus, je vois plutôt cette démarche comme une expérience empirique ou une recette de cuisine « tiens ! essayons cela, on verra bien ce qu’il en ressort ». Au pire cela ne marche pas, chacun des contributeurs perd quelques euros, pas de quoi en faire un drame. »
74 réponses à “Espérances de comptoir : un raz-de-marée PS !, par Renaud Corbet”
A ce compte là, autant adhérer au FN, quitte à rever d’etre capable de prendre possession d’un parti pour en changer le programme (ce qui releve de la vaste blague en tous les cas, a moins d’amener des valises de billet plus garnies que celles de Gautier-Sauvagnac et consorts), autant choisir un navire avec du vent dans les voiles plutot qu’une barque pasokienne trouée au milieu de l’océan.
Je crains fort que M. Hamon ne soit pas la bonne personne. Il vient, par pure opportunité politique (ne pas mécontenter des électeurs potentiels…), de jeter à la poubelle l’ABCD de l’ égalité (des sexes), outil sans doute perfectible, mais qui avait le mérite d’exister.
Par ailleurs, la capacité de digestion des appareils des gros et, parfois, des petits partis, est infinie. Leurs directions digèrent tout et verrouillent tout, probablement en raison d’un système de clientèles internes à tous les échelons (ce sont des partis d’élus, plus que de militants).
Il conviendrait peut-être de voir ce qu’ il en est de la grande « terra incognita » des abstentionnistes
(en Belgique, vous êtes moins touchés…). David Van Reybrouck a commencé…
Mais, sur la philosophie de la recette de cuisine, je serais plutôt d’ accord…
La recette du pain perdu.
(copié-collé de wikipédia)
« Le pain perdu permet d’utiliser du pain rassis, soit par nécessité de ne pas perdre de nourriture, soit parce que jeter du pain, avec ses connotations religieuses, était socialement inacceptable.
Mais, comme il a été repris par les cuisiniers qui l’ont enrichi de saveurs telles que la cannelle, il est aussi devenu un élément de desserts soignés proposés dans les restaurants gastronomiques. »
C’est Peine perdue.
@Hervey
L’exemple du pain perdu indique au contraire que la peine ne l’est pas toujours. Si Paul Jorion consent à être comparé à de la cannelle.
Toutes les évolutions ou révolutions doivent prendre pied quelque part. A première vue, le PS semble plus facile à conquérir que la France entière. La méthode proposée par R. Corbet est un LBO sur l’oligarchie française avec un PS « regauchisé » comme capital propre. Dans notre haute lutte contre le capitalisme, tous les effets de leviers doivent être considérés et celui-là ne manque pas de sel ! La méthode Corbet a le mérite d’inverser nos présupposés.
Mais il y a eu récemment une tentative d’envergure pour re-gauchiser le PS, cette
lettre co-signée par 100 députés (rien que ça!).
Et puis…?
En fait mon commentaire est inspiré par le poétique « Paul-Jorion-Cannelle » (rassurez-vous ce n’est pas Antoine):
http://youtu.be/aAdtUDaBfRA
Ah! Paul, merci pour le King Crimson, ça fait du bien par où ça passe!
@Feunteun
L’idée aventureuse de Corbet se situe pour moi dans la perspective de 2017 et ne suggère pas une « lettre », fut-elle signée par 100 députés, mais une véritable mutinerie venue de la base du parti et qui éjecterait par exemple 80% des « éléphants », excommunierait Hollande, Valls et les « réalistes », reformulerai le programme et dirait aux français bien franchement : vous vous sentez trahis, nous aussi !
Au delà de la gentille fiction, je suppose que cette réflexion a été mise en exergue par Paul Jorion non parce qu’elle constitue une issue plausible mais parce qu’elle indique en creux l’état du PS, au bord de l’implosion : un PS fort et embourgeoisé a pu jusqu’à maintenant faire la sourde oreille sur sa gauche, et le départ de Mélenchon avait tout son sens, à l’époque. Aujourd’hui, le désastre ouvre au contraire beaucoup plus de possibilités. C’est une fenêtre de tir qui n’a pas existé depuis des décennies. Gare au prochain congrès (les éléphants l’ont bien compris, voyez-les valser (sans jeu de mot) sur le choix de la date… pour eux, il vaudrait mieux que ça n’arrive jamais)
C’est aussi une manière de regarder la réalité en face : l’UMP au trou, le PS dans le mur, c’est Le Pen qui arrive, n’en déplaise aux faiseurs d’utopie dans leur tour d’ivoire.
Encore une fois, c’est une révolution que propose Corbet, mais il l’installe dans un grand parti historiquement de gauche (le temps est aux concessions), au lieu de l’attendre sans espoir dans le cadre général. La miniaturisation donne toujours à penser.
@ Stéphane-Samuel Pourtalès
Le PS a tourné le dos à la révolution depuis sa fondation, et à la gauche depuis 1983.
En ce moment ils ont tous les pouvoirs, et une base qui pousse pour que ça bouge un peu en faveur du peuple, mais rien n’y fait, on est vissés à l’orthodoxie néo-libérale.
Donc oui, ce serait bien de voir un vrai mouvement populaire authentique, mais on a laissé la droite nous voler les mots (uMP) et l’extrème droite taper allègrement dans les idées pour mieux attirer les foules.
Si mouvement populaire il y a, ce sera -je pense- en réaction à l’extrême droite. Les mots ont été tellement vidés de leur sens par nos élites ploutocrates, que les idées ne fédèrent plus ; il faut quelque chose de viscéral pour que ça bouge vraiment.
Ce serait souhaitable, ne serait-ce que pour atténuer les difficultés des plus exposés dans les temps à venir qui seront de toute façon très difficiles.
(Merde alors!! je ne me serais jamais cru susceptible d’appeler à voter FN un jour…)
@ S Feunteun
Je propose de raisonner à l’envers.
Si j’ai bien lu tout Jorion, Jancovici et Todd, la « révolution » aura lieu. Au grand tournant, le virage risque d’être serré. De quel côté ça va déraper ?
Que le PS change rapidement et en profondeur semble être une perspective probable.
Le sursaut contre le Front National, qui rendrait la gnaque aux partageux, appartient peut-être à l’ancien monde. Il ne fait que s’éroder depuis 2002. Et le FN a bien changé. Le PC aussi. Tout glisse ! Les USA sont en train de renifler l’Iran pour contrer les émirats qui sont décidément aventureux, entraînent avec eux l’Arabie Saoudite et visant l’ensemble du monde musulman. Y a plus de saisons. Peut-être que Todd a pensé le « hollandisme révolutionnaire » un peu trop tôt. Ca ne se fait pas par Hollande, ça se fera donc contre lui. Je veux bien que le PS d’aujourd’hui soit né en 1983. Mais tout porte à croire que rien ne ressemblera jamais plus à1983. Les sympathisants socialistes sont des gens « gentils », qui veulent le bien, sans faire de mal à personne… Le jour où ils seront énervés comme tout le monde, le jour les déséquilibres énergétiques et économiques feront surface à leurs yeux, un coup d’état au PS sera dans l’ordre des choses… (il a déjà commencé) et plus souhaitable qu’une radicalisation « ailleurs »…
En plus, on peut rêver, on est le 14 juillet !
le raz de marée PS, c’était en 2012, maintenant c’est le ressac, inévitable.
Il faut revenir à Rousseau.
Sitôt que le service public cesse d’être la principale affaire des citoyens, et qu’ils aiment mieux (se) servir de leur bourse que de leur personne, l’État est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au conseil ? ils nomment des députés et restent chez eux. À force de paresse et d’argent, ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie et des représentants pour la vendre.
[…] Donnez de l’argent, et bientôt vous aurez des fers. Ce mot de Finance est un mot d’esclave ; il est inconnu dans la cité. Dans un État vraiment libre les citoyens font tout avec leurs bras et rien avec de l’argent : loin de payer pour s’exempter de leurs devoirs, ils paieraient pour les remplir eux-mêmes.
[…] La Souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le Peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi.
Nous en sommes toujours là, et sans doute pour encore longtemps.
Espoir de comptoir, rêve…
Non un cauchemar.
Au comptoir, préférer le vichy-citron à toutes boissons alcoolisées: moins d’euphorie mais plus de réalisme .
De toute façon, l’espoir est condamné par ce mot: empirique.
Et par cette réalité: un corps mort à la renverse.
En cas de réanimation, bien improbable, le risque est trop grand que les impétrants soit convertis au TINA.
Ce billet est de l’humour… si non ce n’est rien comprendre au fonctionnement anti démocratique des partis ! j’ai été 20 ans au PS, j’ai vu les fraudes électorales en interne, les discours à géométrie variable, dans les bons moments , c’est à dire dans l’opposition , les dirigeants tenir des propos de gauche ! J’ai démissionné en 1997 alors que Jospin avait fait campagne sur programme trahit 10 jours après l’élection de la « gauche plurielle » en juin 1997 ! et aujourd’hui certains disent que c’était le gouvernement le plus à gauche ! myopie ou aveuglement !
Le constat c’est que les partis sont dirigés par une oligarchie interchangeable ralliée au néolibéralisme, le seul point est le sociétal, mais là encore renoncement. Tout est verrouillé, presse , médias, partis, jusqu’à explosion, je ne crois plus à un changement uniquement par les urnes, les dernières élections européennes ont été encore une sinistre farce, vous votez et ils s’entendent sur votre et dans votre dos !
Quel est le grain de sable qui fera tout dérailler… malheureusement l’extrême droite et la droite extrême ramassera le tout pour rétablir l’ordre..néolibéral, oui nous allons dans le mur !
Merci TISSOT pour ce témoignage venu d’une expérience partagée : je connais des anciens PS…et leur analyse est exactement la même que la vôtre.
L’idée de R. Corbet n’est malheureusement qu’un rêve utopique car le fonctionnement des partis est tel que vous le décrivez : verrouillé et oligarchique. La question à se poser serait au fond plutôt que de proposer une invasion pacifique massive de comprendre pourquoi les adhérents et surtout les électeurs sont découragés et finissent par quitter massivement le PS.
Un autre aspect pourrait être mentionné, c’est la domination de la « communication » politique – marketing – qui elle aussi contribue à tuer toute démocratie interne : toutes les actions visant à l’élection et à la reproduction du pouvoir oligarchique, on fait avaler aux adhérents les couleuvrse du conformisme indiqué par les sondages — auto-réalisateurs. Les élections primaires en sont un exemple absolu : manipulation où l’ensemble des sympathisants se trouve piégé en propulsant le candidat supposé gagner…
Enfin il ne faudrait pas oublier le niveau incontrôlable de corruption de toute la classe politique française…quand des enjeux de fric sont en cause, alors on ne rigole plus avec des procédures internes démocratiques je devine…
Le commentaire suivant de Moh dit également des points à rappeler sur les individus eux-mêmes classés à gauche du parti.
Pour rester optimiste, il y aurait peut-être une solution utilisant cette belle idée de Renaud Corbet : d’abord une révolte des députés et des élus sincères devant ce verrouillage au service du néo-libéralisme. Bien sûr il y aurait un échec à court terme car une dissolution devrait avoir lieu et avec peu chances pour un nouveau rapport de forces mais alors s’ouvrirait (peut-être) une occasion de reconstruction de ce parti avec des milliers de nouveaux adhérents autour de gens courageux, pas des hâbleurs gesticulants.
Faudrait savoir: on est dans un « ordre néolibéral » ? ou « l’extrême-droite et la droite extrême rétabliront l’ordre néolibéral » ?
On n’y est ? On n’y est pas ? Pas tout à fait ? Pas du tout ? Plus ? Déjà ? Pas encore ?
« Twenty first century schyzoïd man… », i.e militant ou ex-militant PS lambda.
Argh, King Crimson, Robert Fripp, et toute la bande.
Lark’s tongue in aspic, Red…
Je me rappelle avoir intrigué ma prof d’anglais avec une citation de Robert Fripp gramaticalement fausse : « Transactional disseases are the only thing that pleases we ».
Entre temps, heureusement, il y a eu les Spice Girls et Super Bieber
Gérard Filoche fait ce genre de proposition sur son blog. Je n’y crois pas pour trois motifs.
1 le PS dans son ensemble parait soutenir Hollande, Valls et leur politique de l’offre, ou alors est-il trop abasourdi pour réagir.
2 les socialistes n’ont guère de courage. Suffit de voir les Frondeurs, dont le ridicule n’a d’égal que la lâcheté. Comme a écrit Paul Jorion : ramper n’est jamais une obligation, c’est toujours un choix.
3 Hamon est un soutien indéfectible de Hollande, il a aidé Valls à devenir 1er ministre et ne s’est jamais élevé contre la dérive droitière du PS constatée depuis 2012. Il a troqué ses idées contre un poste de ministre et, à le voir dans son costume étriqué, on le sent fier de se montrer ministre aux yeux de tous.
« Comme a écrit Paul Jorion : ramper n’est jamais une obligation, c’est toujours un choix. »
Il confirme donc ce que le Menhir disait il y a déjà de longues années, à savoir que nous assisterions à toutes sortes de reptations de la part de la classe politique établie.
« Le Menhir »… le Trinitain bien sûr (aujourd’hui dit « le Menhir à la Trinitrine »). Sacrée référence.
Ah, camarade, mais il faut t’expliquer davantage !
A faire un raz de marée quelque part, disons, pourquoi choisir le PS ?
Je ne veux pas débattre du fait de savoir si le PS est démocratique au regard du critère appliqué à la droite (« qui font la promotion d’une politique économique donnant de plus en plus de pouvoir au monde de l’argent et aux multinationales, au 1%, aux lobbies les mieux financés »), c’est un débat entendu mille fois.
Non, la question qui me taraude, c’est pourquoi seul le PS te semble le seul réceptacle possible d’un » raz de marée » ? Pourquoi n’y a-t-il donc rien à part le PS ? Pourquoi ce parti a-t-il si bien réussi à faire le vide autour de lui qu’on ne puisse rien imaginer d’autre ? Même quelque chose qui n’existe pas ?
Je ne vois pas quelle serait cette ‘proposition’: Voter PS ? L’enrichir ? Je suis déçu…
Pourquoi limiter son action à un seul parti ? Les lobbys se limitent-ils ? Pour maximiser l’effet il faut être présent au maximum d’endroits, cf. un article parut sur le blog il y a quelque temps intitulé « Les choses bougent en Espagne » – http://www.pauljorion.com/blog/?p=66637
L’entourloupe qui consiste à faire croire que le PS est de gauche remonte à 1983. Ça va bien. La pensée de gauche est au Front de Gauche. La planification écologique défendue par Mélenchon me semble la seule possibilité crédible d’éviter le pire. C’est là qu’il faut porter le débat, éventuellement la contradiction. Sur les apprentis rebelles du PS, Zebu a tout dit.
En lisant votre billet, Renaud, j’ai eu l’impression d’être victime d’une hallucination.
Est-il possible, aujourd’hui, après ces deux dernières années, de « rêver » d’adhérer au parti socialiste actuel en espérant le changer de l’intérieur?
Tout le travail de l’ « école de pensée Paul Jorion, François Leclerc et associés » n’aurait donc servi qu’à cela? Qu’à reprendre une recette ratée, en admettant, avant même d’arriver au fourneau, qu’elle ne servira une fois de plus qu’à élaborer un plat indigeste?
Ce serait mieux de rêver de construire un modèle économique alternatif aussi crédible que possible et sur ce modèle économique de construire un modèle de démocratie offrant suffisamment de garanties aux citoyens. Je ne suis pas certain que ces deux modèles soient proches des modes de fonctionnement économiques et politiques aujourd’hui connus. Il me paraît donc plutôt illusoire d’amender l’un des pseudo-modèles de substitution actuels (le socialiste dans le cas de votre article) pour construire les modèles dont nous aurons besoin demain.
Paul, je ne crois pas qu’il suffise d’attendre que le modèle actuel s’effondre, ou d’attendre un moment de lucidité de nos dirigeants actuels durant lequel ils se résoudraient à faire appel à un Paul Jorion ou à un François Leclerc…
La construction de nouveaux modèles économiques et politiques alternatifs, fondés sur une analyse en profondeur du réel et non sur des approches idéologiques éculées, devient chaque jour plus nécessaire.
Quand lançons-nous ce projet (avec un chef de projet, un groupe de travail restreint et des objectifs réalistes)?
Et que je te redécouvre l’eau chaude et l’entrisme – qui n’a jamais rien donné de convaincant, contrairement à l’eau chaude.
Quant au pognon n’en parlons pas; demandez à Karl Rove avec son Super PAC à un milliard de $ qu’a rien pu contre Obama (ni même contre les tea-baggers des Koch à l’intérieur du GOP…).
Dix cotisations au PS, ça paye à peine une journée de permanent.
La même somme (≈ 200€) aurait permis à Paul de ne pas décliner l’invitation sur Public Sénat.
Faites vos jeux. Rien n’va plus.
J’ai le regret de m’inscrire dans la logique des opinions ci-dessus présentées. Je ne crois pas, du reste, qu’il soit possible de réintroduire de la démocratie par les partis quand les partis ne sont pas des instruments de démocratie – ils sont des instruments de pluralisme (même relatif, c’est déjà pas mal, tout de même) et des instruments d’éducation populaire (très relativement, mais ils sont tout de même une école de la politique où l’on est censé parler politique – certainement de moins en moins vu l’état de délabrement idéologique et culturel dans lequel ils baignent), mais ils ne sont pas des instruments de démocratie. Ils sont au contraire des instruments de médiation de la parole populaire, d’encadrement de celle-ci et, comme il a été dit plus haut, de digestion.
Cela ne veut pas dire qu’il faille supprimer comme ça, d’un coup, les partis. Ils ont leur utilité, et mieux vaut un régime constitutionnel-pluraliste qu’un régime totalitaire ou à parti unique, c’est-à-dire, en dernier ressort, une forme différente d’oligarchie.
Je crois qu’il est nécessaire de démocratiser les processus de dévolution des pouvoirs. Tirage au sort, délibération publique, pétitions et référendum d’initiative populaire sont les seuls moyens par lesquels les citoyens pourront reprendre la main à ceux qui baignent dans une idéologie profondément inscrite dans le néolibéralisme, même par ceux qui tiennent des discours qui en surface la dénoncent. Ces moyens sont les seuls procédés par lesquels on pourra combattre les groupes de pressions économiques et combattre l’idéologie que produit certaines écoles élitistes très fermées. Le combat ne sera pas gagné par cela seul, mais le combat ne peut pas avoir lieu sans cela. Il est le cadre dans lequel cette bataille peut avoir lieu. Le seul combat qu’on peut efficacement mener jusqu’ici, c’est celui qui nous permettra de nous réapproprier un terrain de lutte. L’élection n’est pas un processus de collaboration politique mais de concurrence politique, elle est idéologiquement cohérente avec cette idéologie. Elle est d’autant moins démocratique que les marges de manœuvres politiques sont aujourd’hui extrêmement réduites en raison du cadre institutionnel libre-échangiste européen dans lequel il s’inscrit.
Et de toute façon, il faudra compter sans moi (je dis moi, mais je crois que je ne suis pas le seul dans cette situation !). Car je pense qu’il faudra me mettre un couteau sous la gorge, un pistolet sur la tempe et une corde au cou pour que je vote à nouveau pour ce parti ou un de ses démembrements.
Homo, Citoyen peu sapiens et Structures
Par une de ces mauvais tours que joue le Réel – seul celui qui fait mal compte selon Lacan- la proposition amusante reprise « D’adhérer au PS », apparait sur mon site Fbk, à la suite de l’article du Monde « Fait maison, décret Bidon » et suit la série « Laissez- faire et compromis » !
Il me semble que cela résume bien la situation médiocre et préoccupante dans laquelle nous nous trouvons à titre national, régionale, départementale, etc…, et finalement à titre personnel. Qui en est responsable : l’homme ou les structures qu’il a mis en place pour tenter de se déresponsabiliser ? J’ai écrit « l’homme » car je crains que le titre de Citoyen soit trop souvent usurpé !
Dans la série « Reviens Léon, on a les mêmes à la maison », je vis sur une commune qui dispose d’une lagune (Etang de Canet-St Nazaire) qui se comble lentement mais sûrement et qui sera donc comblé avant la fin du siècle. Interrogeant un responsable communal sur une éventuelle intervention pour redonner vie à l’écosystème (je vous épargne les petits oiseaux, Natura 2000, le conservatoire du Littoral, et les dizaines d’associations qui s’agitent depuis des dizaines d’années,..) il me fut répondu qu’à titre individuel, tout le monde est pour mais aucune structure n’osera prendre position ni se dresser contre les autres : il sera donc comblé et on y construira des immeubles, c’est tellement plus efficace pour l’économie ?
En ce jour de défilé, l’armée pleure ses budgets perdus ! Mais l’armée comme le reste de la Nation obéissent aux ordres de la Finance et des paradis fiscaux qui contrôlent dorénavant nos frontières ! Vous n’imaginez pas rayer de la carte ces principautés qui vous asphyxient ?
La maison près des HLM
A fait place à l´usine et au supermarché
Les arbres ont disparu, mais ça sent l´hydrogène sulfuré
L´essence
La guerre
La société…
Nino Ferrer
Manque de bol, Nino, c’est les marais qui fleurent grave les miasmes d’hydrogène sulfuré…
La principauté « mistralienne » de Saint-Nazaire n’a pas trop à se plaindre de la principauté poutinienne, non ?
Je ne suis pas sûr d’être concerné par une principauté poutinienne ?
Mais l’hydrogène sulfuré est la mémoire dans les sédiments de nos abus des Services rendus par la Nature, sans jamais songer à en restaurer l’écologie. Cet état réduit et toxique se transmet à l’eau dès que la marée le remet en suspension et tue ce qui pourrait y vivre. Ces mortalités peuvent être lentes, chroniques et être masquées par des épisodes infectieux. Elles sont parfois aigües et immédiates ! Certains pays en vivent des épisodes plus ou moins graves à chaque grande marée.
Rappelez-vous cette « longue vague noire » qui submergea longuement la côte japonaise autour de Fukushima: c’était le noir de l’hydrogène sulfuré accumulé le long de la côte pendant des dizaines d’années, libéré brutalement.
Prenez un cadre pour changer le cadre et la percolation s’accentuera, à moins que Godot ne vienne pas.
Hare Rama, Rama Rama, …
Pour le PS, il faudra attendre que le navire coule, et que les rats le quitte, pour pouvoir à nouveau mettre barre à gauche.
Ce qu’il faut c’est informer et former, but très difficile à atteindre dans la société des loisirs et de la consommation. Les principaux médias vendent du spectacle, de la publicité, et parfois de la propagande sous une pression quelconque. Ils jouent sur les émotions, encourager la réflexion est presque à l’opposer de leurs objectifs.
J’ai peur que, là aussi, qu’il faille attendre que situation dégénère au point qu’on ne puisse plus la voilée, et que la population soit obligée de se prendre en main, avant qu’un changement d’orientation ne surviennent.
On approche chaque jour un peu plus de cette situation, mais pour le moment c’est encore l’opportunisme et le laisser faire qui règnent.
Rappelons que c’est par cette technique du noyautage que Jospin, trotskiste auparavant, a pris la tête du PS. Cela peut donc marcher, puisque cela a déjà fonctionné… du moins pour prendre le pouvoir, car une fois élu Jospin ne s’est pas tellement distingué de ses prédécesseurs et s’est fait « réorienter » vers la droite, par qui ???
Par ailleurs j’abonde dans le sens de Tom et j’ajouterai que techniquement rien n’empêche d’adhérer à plusieurs partis pour tenter de les influencer tous, si ce n’est le montant des cotisations. À propos il est intéressant de comparer le montant actuel des cotisations des différents partis ? Une rapide recherche sur les sites des partis donne :
PS : 20 € pour la première année, quid des suivantes ?
UMP : 30 € (15 € pour les – de 30 ans, chômeurs et étudiants)
FN : 50 € (30 € pour les revenus modestes, 15€ pour les – de 25 ans)
PC : 1% des revenus (ça évite le noyautage par les riches)
PG : 36 € à 480 € selon les revenus (décidément les gens de gauche se méfient du noyautage)
Gauche unitaire : pas de montant sur leur site, il faut effectuer une demande d’adhésion avant d’en connaître les conditions !
EELV : 36 € à 300 € selon les revenus mensuels, 0,8% des revenus au delà de 3000 € mensuels)
UDI : 20 €
MODEM : 20 €
Une autre suggestion : adhérer en masse à l’UMP pour éviter le retour de Sarkosy.
Il reste un point plus que gênant : adhérer à un parti revient à le soutenir financièrement et adhérer en masse revient à le soutenir massivement, alors il ne faut pas le faire « pour voir », mais bel et bien pour en prendre le contrôle, comme l’on fait les trotskistes avec le PS du temps de Jospin.
Sous le régime de la Vème république, Renaud Corbet a vraisemblablement raison : on ne peut influer la politique qu’au sein du parti le plus à même de désigner un candidat susceptible de passer au second tour des présidentielles. Pour faire une politique économique de gauche, il faut donc pouvoir influer le PS en son sein. Dans la mesure où l’électorat de gauche s’est extrêmement restreint, ou du moins rechigne de plus en plus à soutenir ce régime en se déplaçant aux urnes, il faut reconnaître que les chances de victoire pour le PS sont aussi largement dépendantes de sa capacité à attraper des voies au centre. Difficile donc de faire le grand écart ! J’ose espérer cependant que cela serait possible si l’on reprenait le vieux rêve de Dany Cohn-Bendit pour constituer une coopérative politique où plusieurs courants de la gauche au centre pourront s’exprimer, et surtout faire exprimer une base qui pourra orienter la coopérative vers de réelles alternatives. Il faut pour cela dépasser l’échec d’EELV et construire le projet en intégrant dès l’origine ce qu’il reste du PS.
Si ce projet vous paraît utopique, je ne vois qu’une autre solution, passer à une sixième république parlementaire. Mais il faut aussi être conscient des risques inhérents à une telle transition dans un contexte de crise économique où les idées nationalistes et conservatrices trouvent une audience maximale.
Je crois que Gérard Filoche tente (avec moins d’humour certes) un peu le même pari. MAis, manifestement sans beaucoup de succès.
C’est pire que ça!
La sélection de nos dirigeants par le système d’élection actuel, est incompatible avec les intérêts du plus grand nombre:
Car pour être élu il faut impérativement remplir les conditions suivantes:
– plaire aux milieux argentés, qui financent les campagnes, et assurent une bonne visibilité médiatique toute l’année, (puisque contrôlant les principaux médias). Ce qui est, d’emblée, incompatible avec la défense des intérêts du plus grand nombre.
– ne se préoccuper que d’image, le reste étant sans importance,
– exceller dans le mensonge et la comédie.
Introduire de l’aléatoire dans la sélection, tirage au sort.. ?
Merci. C’est exactement cette dérive institutionnelle qui détruit la Citoyenneté ! La discussion hésite parfois – et j’attends le commentaire de l’anthropologue – entre « Nous avons les élus que nous méritons » et « l’exemple vient d’en haut » ! D’un côté, l’énergie monte (Bottom-up), de l’autre celle du « Top down » ou « pas vu, pas pris » ! Tant que nos dirigeants montreront l’exemple, aucun espoir n’est permis. Nous végétons.
L’aléatoire n’est pas une réponse; la rigueur intellectuelle nécessite une certain entrainement. Tant que les communicants feront la pluie ou le beau temps, aucun intégrité intellectuelle n’est nécessaire ni même souhaitable
Les partis ce sont comme les sociétés anonymes : il y a les actionnaires avec droit de vote multiples et les autres, s’il y a augmentation du nombre d’actionnaires, les technocrates du parti se feront fort d’organiser une augmentation de capital pour diluer.
Le problème dans un parti : il y a trop d’actionnaires qui ont investi non pas leur sous mais leur vie ; il est vital pour eux de garantir le rendement de leur placement (des postes, des distinctions, des financements). Sinon, à quoi bon sacrifier soirées, week-ends, vacances, femmes et enfants ?
La seule innovation politique récente fut la coopérative initiée par Cohn-Bendit chez Les Verts, qu’ils se sont empressé de tuer dans l’oeuf.
Il est beaucoup plus productif de constituer des groupes d’influence témoignant de nouvelles formes de gouvernance (transparence des méthodes et des financements, répartition et rotation des responsabilités, financement par la foule, …) : faites le compte, il n’y a pas tant d’organisations *émettrices de propositions* de ce type (je ne parle pas des organisations qui ne font que s’opposer).
d’ailleurs rien de plus digne qu’un homme qui fait son mea culpa : « Bien que sur certaines choses je sois certainement un grand naïf. » Ben oui !
les quantités négligeables sont écœurées, et les élites, en politique comme sur ce blog, restent en deçà du réel. Et le raz de marée de 1981 se termina dans les égouts de la rigueur et du néo-libéralisme.
Article III de la DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Nous sommes donc amenés à élire des représentants « selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents »…
Pourtant nous voici en incapacité de choisir parmi les meilleurs citoyens mais bien en fonction des moins pires. Quels sont les talents de nos hommes politiques et quels sont leurs vertus?
Quand certains face à la turpitude de leur parti n’ont plus que comme unique argument la légalité et non l’exemplarité de leurs actions. Ou d’autres qui placent la fidélité à leur parti comme de l’unique vertu qui vaille…L’élu se sert du parti pour se faire élire, s’en targue les bons jours, se cache derrière les mauvais et au besoin l’abandonne lorsque ce dernier n’est plus que guenille… pour choisir le même mais avec un nouveau nom, bien rassembleur, un socle tout neuf ou l’élu se placera de lui même sur un piédestal. L’élu se prend pour une élite pourtant lui échappe l’autorité morale. Et un régime « élitiste » est bien une aristocratie. Ce contre quoi la nation française et sa constitution se dresse normalement…
Pour abonder dans ce sens, voici un extrait de « Rousseau, citoyen du futur » de Jean-Paul Jouary (livre de poche 5,60 €)
La cause est entendue, le peuple ne peut être représenté : dès que le peuple considère qu’un gouvernant le représente, il cesse d’être gouverné pour être dirigé, dominé. C’est cette écart entre représentant et représenté qui rend possible la servitude, et c’est pourquoi dans la tradition démocratique, depuis l’antiquité, on s’est méfié de l’élection des gouvernants au suffrage universel et on lui a préféré le système du tirage au sort. Si je suis élu, j’aurais forcément tendance à considérer que l’on m’a choisi pour mes qualité et idées personnelles, et non pour appliquer les idées du peuple lui même. Au lieu de considérer la responsabilité de gouverner comme un devoir, je finirais vite par la considérer comme un pouvoir. Et le peuple des citoyens lui-même finira par considérer qu’il m’a choisi pour le diriger, et non pour lui obéir. C’est pourquoi l’idée même de re-présentation porte en elle le risque d’un transfert de pouvoir qui transforme les gouvernants en maîtres : une fois re-présenté, le peuple lui-même cesse d’être présent. La prétendue représentation du peuple a pour conséquence l’absence politique du peuple, auquel se substitue le pouvoir de l’Etat.
Pour illustrer mon précédent post, notez que l’UMP ou le PS sont aujourd’hui trop « soft », relativement a la situation sociale et économique devenue catastrophique. (sans compter leurs casseroles)
Une droite dure et sans complexe serait mieux adaptée. (point de vue des milieux argentés)
C’est pourquoi on médiatise à ce point le FN, et que l’on entend de moins en moins parler des alternatives de vraie gauche…
@Tous
De tous les commentaires qui précèdent il ressort cette surprenante idée : il serait plus réaliste de réaliser le (très) grand soir au niveau national que de « révolutionner » le PS.
Si nous voulons la tête (et les idées qui sont dedans) des dirigeants socialistes au bout d’une pique, tous au PS ! Sus à l’ennemi !
Parole, je n’y avait pas pensé avant, mais ça me plait de plus en plus cette idée.
Je pense que ce qui est proposé est bien plus radical que les contre-exemples évoqués. C’est un coup d’état à faire dans les institutions du parti, pas une « contribution » pour « infléchir ».
C’est utopique, bien sûr. Mais plus que la révolution, la vraie ? Non, évidemment.
Camarades, vous sous-estimez la petite flamme qui, je le pense, reste au cœur des militants « de base » du PS. Vous sous-estimez également le poids et la puissance de ce parti : c’est un levier. Pourquoi ne pas avoir l’ambition de s’en saisir ?
Tout porte à croire que cette flamme n’existe plus. Le PS, on ne l’a pas entendu sur un acte et une parole qui en disent beaucoup sur les deux ans catastrophiques que l’on vient de vivre :
la non séparation des activités bancaires
la trahison de Sapin, qui fait de la « bonne » finance son amie.
Pour avoir discuter avec quelques militants PS, j’ai la quasi-certitude qu’ils sont satisfaits de Hollande, Valls et de leurs amis de la banque et de la finance.
« Le trait le plus visible dans l’homme juste est de ne point vouloir du tout gouverner les autres et de se gouverner seulement lui-même. Cela décide tout. Autant dire que les pires gouverneront »
Alain
concept intéressant dit: 13 juillet 2014 à 20 h 53 min
« … vous êtes con et vous y mettez tout votre QI… «
Le capitalisme géré avec sagesse n’est plus un capitalisme ! Le fonctionnement de quantités de réactions du vivant reste « naturellement physico-chimiques » : elles sont peu ou mal contrôlées consciemment mais elles obéissent à une logique qui peut nous échapper qui fait qu’elles se poursuivront tant que la nature ne leur opposera pas de « facteurs limitants ». Il y a des facteurs limitants par carence ou défaut des matériaux utilisés, d’autres par excès de rejets polluants par exemple.
Bref, tant que le capitalisme et l’artisan agriculteur/ éleveur dans sa ferme, ne se sentent limités par aucun paramètre extérieur, ils tenteront de produire plus avec moins d’efforts, n’hésitant pas à détruire ce qu’ils considèrent comme « étranger » à leur production : une entreprise ne vit pas de morale mais de productions quantifiables économiquement. La mise au point des techniques de production a pu utiliser des algorithmes faux ; ce ne sont que des produits toxiques comme les pesticides dont certaines productions abusent : nul ne semble capable de leur interdire de travailler de manière pathogénique ! Aucune 6ème constitution ne les empêchera. Mme Dominique Schnapper est admirative de J. Kerry qui s’incline devant la décision de la plus haute autorité US d’accepter l’élection de G. Bush vécue comme frauduleuse particulièrement en Floride (cf. Michael Moore). Je n’ai pas le même la même idée du consensus mou : cette tricherie a d’ailleurs présenté la facture au pays. Mais M. J. Kerry a récemment rappelé lors d’une intervention à Berlin que la constitution protégeait « the right to be stupid » et ce, plus efficacement sans doute que le droit des lanceurs d’alerte. Bref Démocratie et Citoyenneté sont des mots de peu de poids et les partis politiques savent mieux en vivre que les Lumières. Et le reste est bavardage !
Michael Moore plutôt que Kerry. Effectivement, on a le droit d’être stupide.