CHARLIE HADEN (1937 – 2014) – Blog de Paul Jorion

CHARLIE HADEN (1937 – 2014)

13 juillet 2014 0h47

Vous m’envoyez tant de mails qu’il vaut mieux que j’ouvre les commentaires, pour que tout le monde puisse en profiter. Mais on ne parle que de musique, on est bien d’accord ? (Moi je suis plongé dans Keynes, comme vous le savez).

Ah ! en voilà un que je regretterai ! Je ne sais pas quoi dire (il est très tard), c’est tellement beau !

Arts

Charlie Haden

9 réponses à “CHARLIE HADEN (1937 – 2014)”

Michel Lambotte

13 juillet 2014 11h24

Montée en puissance de la participation tout au long de la représentation, en somme comme sur le blog de Paul Jorion;
J’aime beaucoup merci
Paco76

13 juillet 2014 12h03

Que dire effectivement, à part Goodbye
Emission France musique de juin dernier:
http://www.francemusique.fr/emission/open-jazz/2013-2014/keith-jarrett-charlie-haden-la-derniere-danse-06-13-2014-18-02
Eric Gaillot

13 juillet 2014 12h48

Bravo pour cette initiative. L’ouverture des commentaires sur le blog Paul Jorion fait l’unanimité des lecteurs de ce blog.
Pour rester dans le cadre, savons-nous ce que Keynes pensait de la musique en général ? Pratiquait-il un instrument, allait-il aux concerts, avait-ils des amis musiciens ? S’est-il jamais exprimé sur le sujet ?
Bon courage pour votre futur bouquin sur Keynes.
EG
1. Paul Jorion
  
  13 juillet 2014 13h51
  
  Malgré qu’il ait tant d’amis dans les milieux artistiques et qu’il les soutint financièrement, et à la fin de sa vie, de très nombreuses responsabilités dans le domaine artistique, de l’avis général, il ne comprenait pas grand-chose à la peinture et aux avant-gardes en général, ni à la musique, il aimait beaucoup l’opéra, le théâtre et le ballet, et la littérature (il fut un très grand bibliophile : on sait qu’il rassembla une grande partie des manuscrits de Newton consacrés à l’alchimie). Quand il eut l’occasion de tenir les cordons de la bourse d’État, il encouragea hardiment les artistes professionnels et découragea tout aussi hardiment les amateurs.
  
  Je crains qu’il ne soit pas question de ce genre de choses dans le bouquin que j’écris.
  1. Eric Gaillot
    
    13 juillet 2014 15h40
    
    Merci pour votre réponse sur les rapports de Keynes avec la musique, une réponse qui m’inspire ce nouveau commentaire:
    
    Pour revenir au sujet de ce billet, il me semble reconnaître un prélude de Bach plus ou moins interprété par la pianiste. Supposons que nous entendions cette musique comme ça, dans la rue, dans notre voiture (pour ceux qui en ont une), en descendant les escaliers du métro ou en prenant l’ascenseur pour rejoindre notre bureau (pour ceux qui ont encore un travail), je ne suis pas certains que cette musique provoque le moindre plaisirs. Les sons sont discordants, le rythme est aléatoire, les timbres sont en confrontation, la tonalité des notes glissantes (contre basse et instruments à vent) provoquent le déséquilibre et une forme de vertige à la limite de la saturation de l’estomac; les couleurs de la scènes sont saturées dans une sorte de magma bleuâtre inspirant plus les bas-fonds que le ciel; les mimiques des musiciens (leurs grimaces) expriment davantage une douleur qu’une jouissance; une douleur provoquant des mouvements du corps plus proche de la torture que de l’amour.
    
    En sommes, cette interprétation de Bach exprime davantage le martyre de notre monde contemporain que la joie d’un monde traditionnel. Et de martyre n’est-il pas question sur ce blog? Alors, martyre s’il y a, pourquoi pas, martyre pour les oreilles assurément mais au-delà, martyre pour l’esprit, martyre pour l’âme, martyre pour la vie. Ce n’est pas ce que Bach nous a laissé comme héritage or son héritage m’est infiniment plus cher que celui de Keynes car quand je me sens très bien, je l’exprime à mon entourage en jouant du Bach sur mon clavecin et non pas en faisant la lecture d’un livre de Keynes. Cette lecture, je la réserverais éventuellement pour mes moments de dépressions car Keynes est tout de même la références au nom de la quelle nos bourreaux nous exterminent. N’est-ce pas au nom de Keynes que nous subissons nos politiques d’austérité qui ne sont rien d’autre que des politiques d’extermination de masse ?
    
    En écrivant cela, je ne suis pas hors cadre par rapport à ce billet dans la mesure ou je ne fais que dire que la musique de CHARLIE HADEN me semble plus adéquate pour accompagner notre extermination économique que pour provoquer notre révolte. Pour qu’une révolte puisse jaillir de notre situation de condamnés, il faudrait certainement une autre musique que celle-là…
    EG
    1. Paul Jorion
      
      13 juillet 2014 17h24
      
      « N’est-ce pas au nom de Keynes que nous subissons nos politiques d’austérité qui ne sont rien d’autre que des politiques d’extermination de masse ? »
      
      Je ne sais pas d’où vous tenez cela, si c’est une rumeur qui monte, c’est que la machine à décerveler tourne à plein régime ! Vous voulez plutôt dire Hayek et Friedman.
Jean-Michel Guiet

13 juillet 2014 16h10

Le son rond de la basse de Charlie me manquera énormément !
Il a bercé ma jeunesse …

Un autre artiste décédé trop tôt , en plongée…
TUR

13 juillet 2014 16h27

Bonjour,
Je voulais signaler dans un autre genre et autre style un phénomène nommé JOHN PHIL WAYNE.
JPW est un orchestre à lui tout seul .
Il joue simultanément la ligne de basse avec les pousses et les index , puis la rythmique avec les index et majeurs , les solos avec les annulaires et les petits doigts … !

http://youtu.be/IdfTuMKtK98

ici avec un batteur

http://youtu.be/r1qiHE0d6WA
Stéphane-Samuel Pourtalès

13 juillet 2014 16h33

La beauté est-elle irresponsable ?