« Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européens », c’est le titre d’un article du Monde Diplomatique en novembre 2013. « Faut-il avoir peur du grand méchant marché transatlantique ? », c’est le titre d’un article dans Rue89, le 29 mars de cette année. Et ici même sur le blog : Traité transatlantique : CADEAUX AUX TRANSNATIONALES, par François Leclerc ou bien encore : Traité transatlantique et financiarisme totalitaire, par Pierre Sarton du Jonchay. Et je pourrais continuer comme cela un bon moment.
De quoi s’agit-il ? Eh bien, c’est très simple : Les États-Unis s’apprêtent à nous asservir une fois pour toutes à l’ultralibéralisme, nous allons par faiblesse signer un traité qui entérinera notre statut de vassaux des États-Unis, qui aussitôt détricoteront notre très cher et très bel État-Providence ! Les transnationales nous traîneront devant des tribunaux arbitraux dont elles auront nommé les arbitres, et plus encore demain qu’aujourd’hui, nous n’aurons plus qu’à obéir à leurs ordres.
Ah oui ? Et si c’était nous, les Européens, qui nous apprêtions à utiliser ce traité pour imposer l’ultralibéralisme aux Américains ?
Ah ! ce Jorion ! quel boute-en-train ! toujours le mot pour rire : il n’en rate pas une !
Sauf que c’est précisément ce qui apparaît de la fuite d’un document de la Commission européenne révélée aujourd’hui par Corporate Europe Observatory : nous les Européens, tentons en ce moment-même d’utiliser les négociations du traité transatlantique TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) pour imposer aux Américains qu’ils détricotent leur nouvelle législation portant sur le secteur financier, beaucoup plus exigeante que la nôtre. Ce n’est pas le gouvernement américain qui essaie d’entuber les pauvres petits Européens, c’est la Commission européenne qui tente d’entuber les pauvres petits Américains !
Ça la fout mal, non ? c’est une sacrée surprise ! Eh bien, c’est dit ! la prochaine fois, nous voterons contre nos représentants à la Commission européenne qui nous font un tel coup en douce : ils vont voir de quel bois nous nous chauffons !
Ah ! mais Zut ! ce ne sont pas des gens que nous élisons : c’est une clique dont les membres se cooptent entre eux sans jamais nous demander notre avis !
Alors que faire ?
Ce n’est pas évident ! une pétition peut-être ? ou un nouveau parti ?
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…