Billet invité.
On nous dit que le FN obtient ses meilleurs scores chez les jeunes et les ouvriers.
Quand depuis deux générations, les ouvriers qui n’ont que leur force de travail pour subsister et éduquer leurs enfants subissent le « séisme », le choc, le big bang, du chômage structurel.
Quand les ouvriers, ceux qui n’ont pas d’avenir dans le monde du plus fort, vu la meilleure compétitivité d’un plus pauvre quelque part dans le monde, défendus par des syndicats qui n’ont rien vu venir depuis quarante ans, occupés à ripoliner les murs pendant que le toit s’effondrait.
Quand les enfants de ces ouvriers, ceux que l’école a laissé en bas, à côté, à la marge, rejoignent les 20% d’illettrés par classe d’âge à la fin d’un cycle de plus de 10 ans d’enseignement !
Quand ces invisibles, les assistés, nommés « cancer de la société », ceux qui mangent des chips tranxénisés sur leur canapé, coincés entre un écran plat acheté à crédit et un tancarville, pendant que la bonne pensée mange bio, pollue renouvelable, voyage éthique, et achète équitable.
Quand festoient dans des mondes parallèles ces autres très sollicités de fondation en fondation, pendant que nous courons après des voleurs de poules alors que le renard est dans le poulailler.
Quand la démocratie exclut la colère, la haine prend la place de la démocratie.
Espérons une prise de conscience de la classe politique pour entendre son peuple, au lieu de diaboliser des ennemis que c’est elle qui engendre.
« de nombreux intellectuels de gauche ont douté de leur idéologie et sont devenus des intellectuels conservateurs… » c’est ce que j’appelle…