Billet invité. Ce billet sera exceptionnellement ouvert aux commentaires pendant 24 heures, durant toute la journée du lundi 28 avril.
Ceci est un témoignage. Un appel d’air. Voyez-y une photographie. Une confession. Pas une analyse du moment. Un besoin de dégueuler l’horreur de notre Système. C’est le nôtre, quoi qu’on en pense. Pardonnez-moi, tous. J’attends que jeunes et vieux prennent leurs responsabilités et donc leurs armes.
Car voilà plusieurs mois que l’angoisse m’étreint comme jamais. Je n’en dors plus. La semaine prochaine, je serai contraint à la cavalerie bancaire, par ma banque. 4.000 euros. Et je travaille ! Classe moyenne basse, mais divorcé et célibataire, et un enfant. Je me cherche un second emploi ! Je ne vous dis pas tout car j’essaie de mettre du beurre dans les épinards… Et les rappels d’impayés et les immondes menaces d’interdits bancaires, et les prélèvements pour énormes frais de gestion me disent que c’en est trop. C’est horrible de vous écrire ceci, pour mon amour-propre, même si j’en ai peu.
De toutes façons, je ne suis pas adapté à cette société malade. Je ne l’ai jamais été.
« Mon emploi » m’enseigne que les plus malhonnêtes sont les plus riches.
À 34 ans, je vais devoir m’endetter pour… payer une dette – un découvert – auprès de « ma » banque. Je sens que je vais encore ajouter une chaîne à mon cou, et cela fait des mois que je fuis ce moment fatidique. Pourquoi ? Parce que je pense à ma fille. Parce que je me dis que cela ne pourra pas durer plus longtemps. Mais je ne sais pas du tout comment sera ma situation dans deux ans.
Inutile de parler de cela à ma sœur, ni à mon père, qui sont toute ma famille.
Ma sœur et son mari gagnent 4 ou 5 fois mon « traitement ». Classe aisée.
Mes parents, d’humbles ouvriers, ont connu 10 ans de chômage et de maladies dans les années 90. Dix ans d’insécurité alimentaire et locative, et de porte-monnaies troués entretenus par des crédits « revolving ». Ils avaient alors mon âge. Ma sœur a fui cet enfer dès que possible et moi aussi, même longtemps après la mort de ma mère, et en 2009, il a encore fallu sauver de cela mon père. Mes maigres économies – 1.000 euros ! – y sont passées ! Mon père n’a comme seul héritage à nous transmettre que des dettes… et l’amertume d’une vie de parents gâchée royalement.
Malheureusement, mon divorce – sans aucun crédit autre qu’un découvert fatidique – va me coûter cher. J’ai « à tout prix » cherché à ne pas revivre ce que mes parents m’ont fait vivre et c’est comme un immense échec que je me vois revivre cela, que je me vois faire revivre cela à mon enfant… Quelle humiliation… Quelle mort dans l’âme. Vivement le Lotto, le PMU (qu’est-ce que ma mère a pu dépenser comme argent là-dedans – autant d’espoir d’y gagner qu’elle en avait dans Dieu ou l’Horoscope – tant de désillusions perdues dans l’alcool quotidien), vivement que je vende à mon tour mon « Indignez-vous ! » à moi ! Je crois que le nombre de fois où j’ai rêvé de mettre fin à mes jours dépasse de très loin celui où j’ai voulu vivre ma vie.
Aussi j’ai décidé de témoigner ici, auprès de ces lecteurs que je connais à peine, des inconnus (sauf ceux qui fréquentent Le Vicomte !) qui comme moi luttent pour leur survie, ou ceux qui ont « bonne fortune ». Comme j’aimerais être de « bonne fortune » ! Je ne l’ai jamais été. Mais comme j’aimerais aussi n’avoir jamais eu à me confronter à ce monde qui n’est pas le mien !
Car plus le temps passe, plus je me dis que cette « merde infernale » dans laquelle nous pataugeons hébétés, anesthésiés par le confort, eh bien, cela n’est qu’une existence d’esclave de la dette et de la consommation. Et je me dis que si nous regagnions notre indépendance, notre autonomie, nos savoir-faire, nous serions de nouveau libres – nous flanquerions donc enfin pour cela aux cachots ou au bagne les « responsables ». Pour cela, il nous faudrait « couper le membre pourri » et « sauter la barrière » comme je l’ai déjà expliqué auparavant. Cependant, l’avenir est plus que noir à l’horizon. En nous tous vivent encore les horreurs du Bois du Cazier. « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » a dit Anatole France…
Ma réflexion, en ce moment, travaille justement de larges horizons philosophiques, politiques, cosmologiques. Et en vérité, pour qui cherche, après de nombreuses années de recherche, en l’extérieur de soi, apprendra qu’il ne faut rien chercher, car tout est en soi. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela semble simple mais ne l’est pas « en Vérité » (et celle-ci est cruelle). Cela veut dire que nous avons besoin de peu pour « Vivre la Vie » (et non Réaliser une Existence). Les moines bouddhistes définissent ainsi leurs « nécessités » primordiales : un bol pour la nourriture ; deux ou trois robes ; un toit ; les remèdes s’ils sont malades. Pour nous laïcs, nous pourrions ajouter : par exemple de quoi faire nos outils afin de devenir indépendants et autonomes. Pour aller plus loin, nous pourrions envisager qu’une communauté humaine n’est pas nécessaire, mais cette position est très extrême. « C’est la Qualité » qui définira le Monde selon Robert Pirsig dans son Traité du Monde et de l’Entretien des Motocyclettes.
« L’Existence » est une notion, une « valeur » inculquée par la société moderniste. Elle est une notion construite et insufflée par les penseurs de la « République » car elle est nécessaire pour combler le fait que nous ne vivons pas. Elle l’est car elle est synonyme de consommation. Nous survivons donc, comme esclaves. Majoritairement, nous ne vivons pas « notre histoire personnelle » comme le dit Paolo Coelho. Pire, nous parachevons notre dépendance quand nous devenons dépendants du RSA, CMU, etc. tombant sur l’avant-dernière marche de la « société ». Ensuite c’est SDF – j’ai très peur de le devenir même si je souhaite de ne plus rien posséder pour ne plus être possédé.
Si nous ne consommions pas, nous ne serions pas dépendants du Système et celui-ci s’écroulerait – vouloir l’indépendance est l’unique espoir « pacifique ». Nous rependrions alors notre Liberté. Nous mettrions aux cachots et aux bagnes les personnes qui doivent y être. Nous regagnerions notre Dignité en exploitant de nouveau, non autrui, non l’inconnu du palier voisin, mais cet autre inconnu, également volé par le Système marchand : cet enfant qui dort en nous.
Voilà, je vais m’endetter, je vais donner des sous, de l’électronique, je vais emprunter à X pour donner à Y : X va créer magiquement une ligne électronique qu’il va envoyer à Y qui va faire de même. Mais ce sera une chaîne nouvelle pour moi. Cela n’a aucun sens. C’est comme cette photo circulant sur Internet : un cheval attaché à une chaise de jardin en PVC et qui patiente. Le cheval n’a pas idée qu’il peut s’enfuir : non, il est attaché et cela suffit pour son maître. Cela nous suffit non ?
Lundi, après une semaine de congés payés, je vais donc retourner faire ce métier que tout le monde fuit, être payé une misère, je vais remplir une existence gracieusement offerte par mes supérieurs et je ne vivrai pas une vie riche et lumineuse : la mienne. Je ne donnerai à ma fille que cela : l’horizon d’une existence attachée, au mieux, à la dette de la banque et à la chaise de jardin du « travail ». Et je ferai ma demande de crédit pour rembourser une horrible dette. C’est inacceptable de réduire la vie humaine à une dette non ? Pourtant, trois jours de dépenses militaires mondiales suffiraient chaque année à éradiquer la faim dans le monde, et donc, « chaque enfant qui meurt est un assassinat » comme dit Jean Ziegler.
Réveillez-vous : osez, levez-vous, rien n’a plus de poids désormais. Relisez Bellegarigue, et tant d’autres. Nos enfants méritent que nous ayons du courage. L’indépendance est notre espoir.
Je dédie ce billet à ma fille, qui débute sa Vie, et à Annie Le Brun, qui a déjà su comment justifier pleinement la sienne.
196 réponses à “LA DETTE !, par AncestraL”
D’abord un grand merci pour votre témoignage. Votre situation est loin d’être unique, j’oserais même dire qu’à l’échelle européenne, c’est un cas typique.
Que faire, en sachant que seul on n’y arrivera pas ?
Pendant la crise, à cause du « choc » subi, nous avons, notamment grâce à P.Jorion et à d’autres, commencé à nous intéresser et nous informer sur la crise systémique.
Nous avons (certains diront « naïvement ») essayé de convaincre aussi bien les responsables du désastre que la société en général de l’existence du mur qui se dressait devant nous.
Nous avons pu constater la mauvaise foi et les mensonges de ceux qui nous dirigent réellement et leur persistance dans l’exécution d’un système consciemment mis en place depuis plus de trente ans.
Nous en sommes à proposer des solutions clé-en-main dont nous savons pertinemment bien qu’elles seront ignorées… Nous savons pertinemment bien que les élections n’y changeront pas grand-chose, raison pour laquelle beaucoup s’abstiendront …
La prochaine étape, l’étape finale déjà envisagée par certains mais encore tacite, changera le système dans un sens comme dans l’autre… Ne perdons ni notre conscience ni notre confiance, communiquons et préparons- nous au pire.
La réponse est facile.Quand tout le monde perd au monopoly et qu il ne reste plus qu un gagnant qui force les autres a jouer car il extase de gagner par la perte des autres.Il suffit de ne plus jouer et de le laisser seul avec son pouvoir qu il exercera seulement sur lui même en desespoir..Pour l’image.Je terminerais sur celle là.Cordialement.
« Quand tout le monde perd au monopoly et qu il ne reste plus qu un gagnant ………Il suffit de ne plus jouer …. »
En effet, il ne faut pas jouer le « jeu » de l’adversaire……il faut changer de « jeu » …de système….d’ailleurs pour la majorité d’entre nous, le monde – la vie ne se réduit pas à un jeu de compétition- de spéculation – de monopoly, surtout quand l’avenir de nos enfants, de l’humanité est en jeu…
104 commentaires. Tous intéressants, compatissants etc…philosophie de la vie, « non, Jeff, t’es pas tout seul etc. »
En face, il y a un appel au secours, hilfe, socorro, aiuto,help.
Une dette de 4000 €.
Et si nous rompions la spirale?
10 € chacun, multipliés par 100, et peut-être par un peu plus?Un bon début, n’est-ce pas?Surtout si 300 autres personnes font la même chose.
M. Jorion, pouvez-vous nous communiquer un numéro de compte pour effectuer un virement?
Ancestral ira mieux, et sa fille aussi. Et nous aussi.
Votre réponse, Renaud, ainsi que quelques autres, peu nombreuses, me réconforte un peu. Il me semble que la seule réponse digne, face à l’appel au secours de quelqu’un en train de se noyer consiste à lui proposer de l’aider et non à l’abreuver de commentaires sur la manière dont il devrait agir ou penser. Certaines réponses sont hallucinantes, je m’attendais à autre chose de la part des lecteurs de Paul Jorion. Un petit geste de chacun serait préférable à de longs discours philosophiques, ce que je suis prêt a faire pour ma part, bien qu’endetté moi même.
Courage,
http://www.youtube.com/watch?v=dFQLdDS3Klw
Acheter que le strict necessaire, eviter les depenses superflues, eviter aux maximum les credits est déjà un grand début.Mais sera insuffisant pour les années à venir, la pénurie des ressources va faire pression sur les prix, et les salaires ne pourront augmenter fasse à la muttitude d’individu.
La seule solution est le revenu de base.
bonjour,
J’ai lu 2 fois votre texte, avant de décider de vous répondre car je voulais à tout prix éviter un » coup d’émotion « . Je ne ferai ni sermon , ni morale, ni conseils de sursaut.. Après un drame dans ma vie j’ai connu une longue et dure dépression…. j’ai réellement haï ceux qui me disaient : – secoue-toi…./ tu as en toi ce qu’il faut pour .. / ta force… / etc etc etc.
Juste quelques trucs.
Vous êtes des milliers. Avec quasiment la même histoire. Avec 2 salaires même petits et 1 enfant on s’en sort. Puis arrive la séparation. L’enfant est confié à un parent , en général la mère.. en celà vous êtes original .Et c’est le naufrage assuré pour ce parent. Souvent maintenant c’est une garde alternée et c’est le naufrage pour les 2 parents… Oui une situation si douloureuse et si banale.
La commission de surendettement que OSBERTvous recommande a des dizaines de dossiers comme le votre. Si vous y allez soyez cynique dans votre tête car tout le discours est culpabilisant . Ils vous disent : « Apprenez que diable! à résister à la télé, à la pub, à tout le discours ambiant qui nuit et jour vous dit sur tous les tons » Achète, achète, achète pour ta fille,achète pour etre un mec.. »..
Quel âge a votre fille ? Si elle est encore toute petite n’ayez pas peur de l’élever dans la pauvreté ( pas la misère attention) avec bcp d’amour et sans la honte. Et si elle est grande , pré-ado comme on dit, elle peut vous entendre, comprendre ce qui se passe. Elle aussi a sans doute besoin d’être aidée, pas pour acheter des Nike oh non, mais pour voir que malgré les dettes, les em….des, son père » assure » . Ça peut vous aider aussi.
Car encore plus que débordé par vos dettes, votre engrenage financier je vous sens seul
Je ne veux pas être indiscrète, mais votre famille ne semble guère présente . L’époque de la solidarité ouvrière des débuts du socialisme est bien loin. Et pourtant chacun dans son coin , c’est perdu d’avance. Je ne crois pas que la solution soit dans le jardinage au pied des immeubles, SAUF pour créer des liens, trouver à aider et à être aidé….
Je ne sais pas dans quel coin de France vous habitez. Il y a surement un bout de prairie ou un petit bois. Allez vous promener avec votre petite fille, il fait si beau aujourd’hui !
Bien à vous
Élever son enfant dans l’amour, ça fait deux fois que j’ai envie de répondre à un commentaire par une anecdote, et donc la voici.
Howard Zinn (1922-2010), l’historien américain dont le bouquin Une Histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours est un livre indispensable, heureusement vendu rien qu’aux EU à un million d’exemplaires, Howard Zinn a eu une enfance pauvre à New York avant la seconde guerre mondiale. Et il a eu accès à l’université grâce à une bourse accordée aux anciens combattants – il avait vingt-trois ans à la fin de la guerre.
Il raconte dans un entretien, à la fin de ses jours, plus ou moins au moment de la première campagne d’Obama sur laquelle il n’avait aucune illusion, que jamais il n’a été malheureux.
« J’étais un enfant aimé« , dit-il.
Liens:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Howard_Zinn
http://condrozbelge.com/?s=zinn
http://www.lesmutins.org/Howard-Zinn-Une-histoire-populaire.html
http://www.amazon.fr/Histoire-populaire-Etats-Unis-1492-jours/dp/2910846792
Ceux qui disent « non » malgré la peur
« Seul dans Berlin », de Hans Fallada par Pierre Deshusses, avril 2014
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/DESHUSSES/50321
Bonjour Ancestral,
moi aussi je fais partie du club des endettés.
Il faudrait que je travaille jusqu’après ma mort pour rembourser !
Donc, qu’ »ils » n’y pensent même pas!
Vous n’avez pas à vous sentir humilié en quoi que ce soit.
J’ai touché le RMI, à une époque, j’ai été à la CMU aussi.
Je ne me suis jamais considérée comme humiliée pour cela.
Les Droits de l’Homme ça existe, ils disent entre autre que tout un chacun a droit à un toit, à de la nourriture, à des soins…….
Et un Etat a le devoir de procurer cela à ses citoyens.
Un point c’est tout !
Si l’Etat ne le fait pas, c’est lui qui est en faute, c’est lui qui doit être stigmatisé pour son incurie, pas vous.
Les conseils de non consommation me font bien rire (jaune)!
Quand on a peu on consomme peu !
Mais parfois il suffit de pas grand chose pour passer du découvert autorisé à l’endettement pur et dur.
La voiture qui tombe en panne et qu’il faut remplacer, par exemple. Même si on a la chance d’être un peu mécano, une occasion à peu près potable sur le Bon Coin, ça coûte quand même un bras quand vos revenus suffisent à peine à vous faire survivre.
Et vous vous retrouvez endetté juste pour avoir un moyen de locomotion pour aller travailler.(Et non ya pas métro, bus train partout !)
A propos de vie, j’avais déjà posté une fois sur ce blog, que, la vie, on nous la DONNE à la naissance et qu’il est absolument aberrant de la passer à la GAGNER !
Accessoirement, si quelqu’un sur le blog est très pointu en matière de crédit immobilier j’aurais bien besoin de conseils !(demander mon mail à M. Jorion, merci)
Bien à vous, Ancestral et bon courage
OK moi aussi pour donner 10 ou 20 euros à Ancestral, mais c’est Paul qui peut seul décider. Et s’il est OK aussi, peut-on passer par une donation sur le blog avec mention « pour Ancestral », par exemple? Merci d’avance à Paul pour sa réponse.
On ne peut pas aider tout le monde malheureusement, et je ne suis pas bien riche loin de là, mais parfois on est soulevé et touché par une situation particulière et on a la motivation d’essayer d’aller plus loin. En tout cas merci à Ancestral pour son témoignage et son courage…
J’espère qu’on va pouvoir vous éviter cet emprunt supplémentaire (mais mortifère en fait)!
Bonjour @AncestraL, et bon courage.
Pour remonter le moral :
http://blogs.mediapart.fr/blog/francois-morin/280414/l-impasse
Avec les ressources disponible crée artificiellement, le revenu de base est largement possible.La raison de la négation de vouloir insatisfaire à la demande du revenu de base est tout autre.
Ils le font bien en Suisse la ou justement personne n’en a besoin.
http://revenudebase.info/2013/11/30/montant-revenu-suisse-2500/
Cher AncestraL
Je viens de visiter votre site, et j’ai eu le plaisir de constater que vous êtes un artiste. J’invite tout un chacun à vous faire visite, apprécier votre travail et vous passer commande.
Ne lachez rien, vous valez autant que n’importe qui. Zo Kwe Zo. Ne l’oubliez jamais.
Je lis chaque commentaire mais n’est pas le temps de vous répondre personnellement.
Ils me touchent tous, j’en ai les larmes aux yeux.
Je mesure comme nous sommes nombreux dans un pareil cas que le mien, et souvent pire.
J’écrirais un billet prochainement, en « réaction » à votre élan d’humanité 🙂
Je voudrais juste remercier Ancestral pour son courage et son coup de gueule ou coup de rage.
Je reviens du Vietnam ou 90% de la population touche moins de 100€ par mois, mais où ces 90% vivent à la campagne quasiment en autonomie … et je me rends compte que si on nous confisque quelque chose c’est bien notre autonomie … pour nous mettre des chaînes ….
Je crois que l’union fait la force … et on commence à voir de plus en plus pousser des écovillages …
Une idée serait de réunir les gens de nos villes qui sont autour de nous pour discuter d’un autre monde … puis voir de se rassembler … et commencer des projets concret ensemble d’entre-aide, et d’un nouveau vivre ensemble … certains ont l’argent, d’autres les compétences, d’autres le temps …
Tant qu’on a encore la possibilité de faire des choses ….
@Fabien
Oui, je suis de plus en plus persuadé que l’avenir appartiendra à des communautés paysannes – quelque soit le nom ou la forme – avec un peu d’industries locales pour le matériel, les vêtements, les échanges…
D’ailleurs avec l’après pétrole (plus de tracteurs, plus d’engrais..) on n’aura pas le choix
Et puis pour la démocratie (la vraie) trois à cinq mille personnes c’est un maximum… et un optimum
Bonjour AncestraL,
Merci pour ce témoignage très fort, même si je le crains, je n’ai aucune parole rassurante qui pourrait atténuer vos angoisses et celles des millions de gens qui se trouvent en France dans cette situation (sans même parler des milliards qui se trouvent hors des frontières de ce pays).
Comprendre le fonctionnement suicidaire du Système n’est qu’une piètre consolation, de bien peu de poids, devant les douleurs de l’esprit et du corps.
Bien sûr la dette perpétuelle n’est que la version 2.0 du servage, bien sûr un travailleur pauvre coûte moins cher que l’esclave qu’il faut nourrir, loger et soigner à minima et encore bien sûr, démocratie et indépendance nationale ne sont que des mots creux lorsque c’est une mafia financière et mondialisée qui contrôle de fait les politiques économiques et sociales de nos gouvernements.
Je ne crois pas à un quelconque ‘complot’, mais force est d’admettre que le système est ainsi fait : même si un prédateur au sommet de la chaîne alimentaire refuse de continuer à se gaver au détriment de nos sociétés – parce qu’il comprend qu’il n’y a pas de planète B pour ses enfants – cela ne servira à rien, la nature ayant horreur du vide, il sera aussitôt remplacé. Alors dans ces conditions, autant continuer… C’est ce qui s’appelle une rationalité folle (ou une impasse évolutive).
La suite est écrite. La destruction des classes moyennes aboutira probablement à des gouvernements totalitaires, seuls à même de stopper le chaos engendré par l’effondrement social. Bien sûr chaque nation réagira alors en fonction de son histoire et chez nous, comme je doute fort que nous aillons un ‘Führer’ ou un ‘Petit-Père des peuples’, les choses prendront peut-être l’aspect d’un gouvernement de ‘Salut Public’ ? Mais peu importe finalement l’habillage cosmétique de la dictature ! Ce qui importe de savoir, est qu’après avoir chassé et embastillé les ‘ennemis de l’intérieur’, la situation continuant inexorablement à se dégrader, la dictature se tournera alors vers les ennemis de l’extérieur. Bref, au bout du chemin la guerre sera si ce n’est inévitable, du moins grandement probable. Cent ans tout juste après la 1ère GM, n’oublions pas que les véritables spécialistes du seppuku ne sont pas les japonais, mais bien nous, les européens.
Alors comment éviter le suicide collectif ? Comment faire pour avoir des gouvernements qui représentent les intérêts des 99% et non ceux des 1% ?
Je n’ai pas la réponse. La seule évidence à mes yeux est que si nous échouons à rétablir la démocratie en stoppant le chaos produit par la finance folle, alors notre espèce courre tout droit à la catastrophe.
Bonjour,
Merci pour votre billet.
je suis artisan et je pourrais écrire les mêmes mots que vous sur la fuite de l’argent et l’inhumanité du système bancaire.
Parfois je me demande si je n’use pas ma vie pour rien.
Qu’il ne me reste rien à la fin je m’en fous, on arrive et on repart à poil et il ne restera de nous qu’une trace dans quelques systèmes nerveux.
Ce qui me désole c’est que l’on nous impose ce système, « there is no alternative ».
Pourtant, nous sentons tous que nous pourrions vivre autrement.
Une société prospère peut se développer sur d’autre valeurs.
Où sont Occupy Wall Street et les jeunes occupant les places d’Espagne ?
Comme dise les complôtistes : « l’empire à gagner », les 1% possèdent tous les leviers.
Nous n’avons plus qu’à subir en attendant sa chute.
Car il chutera, malgré sa puissance il est lui aussi soumis aux lois de la thermodynamique et de la biologie.
En attendant je pratique le yoga pour prendre du recul.
comme dit le poète soufis Rumi « Avant j’étais intelligent et je voulais changer le monde, maintenant je suis sage et je me change moi-même ».
Apprécions les instants de lumières au milieu du gris : http://www.youtube.com/watch?v=nj2ofrX7jAk&list=FLsB2e0ZezuxUVWfVkKleOdg&feature=share&index=1
très amicalement.
Bien sûr se changer soi-même est plus à notre portée, rien ne nous empêche de vivre bien avec beaucoup moins, sans sacrifier toute sa vie au travail pour faire tourner les centres commerciaux, les super marchés et autres parcs Asterix, sans parler des MacDos KFC, Center Parcs et &Cie
Ancestral, rassurez vous la situation que vous vivez n’est nullement de votre fait.
On pourrait même dire que vous vous êtes fait piégé comme beaucoup d’autres.
Sachez que ces banksters & lobbies ne sont rien face à votre sincérité.
L’argent ne se mange pas, l’amour ne s’achète et celui de vous envers votre fille ou l’inverse est indestructible.
Salutations et courage.
La couleur, en peinture, c’est presque tout, pensez-y. Et que je ne vous entende pas dire : bien maître !
Vous dire qu’il faut chanter La Mélancolie me semble la moindre des choses. Mais dites-moi plutôt merde et je serais très content. 😉
Dieu. C’est pas un vieux monsieur à la barbe blanche avec en plus la vanité d’être omniscient, nous sommes d’accord ? Pas sûr.
« Que toute cette pourriture du monde de l’argent et de l’inculture qui nous étouffe parte en poussière autour de nous. Parlons de Dieu ! » L. Calaferte
Bonjour AncestraL,
Classe moyenne « moyenne », pas trop de problèmes jusqu’à présent. Salaire bloqué depuis plusieurs années et décroissance « volontaire » de mon niveau de vie. J’accepte et fais le tri de ce qui m’est vraiment nécessaire. Mais voilà, études supérieures des enfants à financer, et ça suffit pour sombrer dans les découverts à répétition. Je n’aurais jamais cru revenir à mon état ancien de travailleur précaire où l’on fouille les fonds de tiroirs à la fin du mois pour y dénicher une piécette oubliée pour acheter ne serais-ce qu’ un bout de pain. Je n’aurai pas l’indélicatesse de me plaindre puisque je ne suis pas à la rue et que mon salaire arrive in fine (pour l’instant).
Je ne sais pas si vous attendiez que l’on vous souhaite « bon courage », mais je le fais quand même.
Moi aussi je dédie ce post à mes enfants. Je sais, c’est peut-être surfait, ringard, pathétique, mais ils sont ma seule raison de vivre.
Salut et fraternité ( au sens vrai du terme).
Quoi de plus bon à rien que la classe moyenne ?
La classe populaire fait des erreurs, certes, mais beaucoup moins graves.
La gravité elle connait, la pauvre.
Bonsoir, je me décide à participer à la discussion après avoir lu l’intervention d’ « Ancestral » ce matin. Ce que j’entrevois à travers ce témoignage, mais peut-être ai-je tort, c’est une immense solitude. Ancestral, vous parlez d’une dette que vous allez contracter, d’une famille que vous avez tenté de construire, d’un purgatoire que vous avez vécu chez ses parents. A vous lire, on a l’impression, que de toutes vos expériences vous ne retenez que l’attitude de vos proches face à l’argent. Je suis désolée, mais déjà si vous voulez vous extraire d’un système qui vous écœure, commencez par lier des contacts humains. Le capitalisme isole les individus, pour le contrer commencer par vous faire des amis, partager avec les autres, et pas seulement pas lettre interposée.
Si vous avez écris à Paul Jorion, c’est sans doute qu’en ce monde il n’existe personne en qui vous ayez suffisamment confiance, pour vous confier, pour pleurer, pour exploser de colère face à l’injustice que vous subissez. Alors pour moi, c’est beaucoup plus grave que de s’endetter de 4000 euros. Nous le savons tous, l’argent ça va, ça vient. Dans toutes les existences d’homme il y a des années fastes et d’autres qui le sont moins… Les personnes qui vous ont répondu en témoignent.
Et puis, et là je m’adresse plus simplement à vous, mais à tous les lecteurs de ce blog, croyez-vous que le système va changer si on se contente de se lamenter. Non, il ne changera que si on transgresse les règles. A qui faisons-nous du mal, en pleurant sur notre sort, de pÔOOOOvres exploités. Transgressons les règles que d’autres ont érigées et que nous suivons la tête basse.
Déjà commençons par boycotter le vote des européennes. Et puis réfléchissons aux moyens de s’opposer, quitte à y laisser des plumes. Ayons un peu de courage. De ce courage, qui a conduit Jean-Pierre Vernant et certains de sa génération à s’engager en résistance. Ils ont tout risqué, leur jeunesse, leur vie, leur espoir. Pas leur argent, ils n’en avaient pas. Vous allez me rétorquer que c’était en d’autres temps. Peut-être, mais l’heure est aussi grave aujourd’hui, car ce sont nos dernières valeurs d’humanité que l’on veut nous arracher.
Un petit conseil Ancestral si vous voulez que votre fille soit fière de vous : levez le poing et apprenez-lui à dire non.
Face a cette crise, Il existe encore des amortisseurs sociaux.
En premier lieu la famille, les amis.
Qu’ est ce qui fait qu’ on n’ ose pas demander à ceux là.
Qu’ est ce qui nous a éloignés ?
Comment se pardonner les préjugés, les jugements à l’ emporte pièce ?
Comment renouer les liens sans abandonner sa dignité ?
Il faut passer plus de temps à cette activité là et transmettre ce savoir-faire aux enfants, c’ est un problème de pratique du langage, de recherche et d’ entretien d’ un langage et de gestes communs.
C’ est le meilleur service qu’ on peut leur rendre face à l’ adversité qui vient.
Passer plus de temps à cette activité signifie renoncer au temps consacré à autre chose, surtout si cette autre chose ne porte pas de fruits.
pour moi, la seule de sortir de la crise est d’abolir le secteur financier, l’argent dette(qui permet à des gens riches minoritaire de s’enrichir au détriment des autres ) et ses privilège ; quitter l’euro est une tromperie mettre un un terme au capitalisme en donnant universellement un salaire a vie ou revenu de base à la place c’est aussi quitter le travail, car un monde ou nos états ne peuvent nous donner un emploi pour toute une vie est une utopie! mais aujourd’hui nous pouvons aller vers le plein activité libre et émancipateur
bref aujourd’hui en 2008 ce n’était seulement la fin du capitalisme mais cétait la fin de ce monde donc tout est a rebâtir et aussi rencontrer des extraterrestre …
Je me souviens avoir lu ici un billet intitulé « Ces autistes qui nous gouvernent »…
Oui, l’heure est à la transgression comme le dit Azerty plus haut, ça commence effectivement par ne pas voter à la prochaine guignolade européenne qui résonne déjà comme un fukushima politique… et ils nous diront « nous n’avons pas été assez vite dans l’europe, il faut plus de libéralisme, etc, etc… » Le contrat social est rompu depuis belle lurette, mais il reste la chaleur humaine, la solidarité et l’amour qui nous donnent encore quelques moments de bonheur qui nous laissent espérer, et qui nous donnent aussi la force de lutter, par tous les moyens, contre ce système et ceux qui le dirigent ; à leur place, je tremblerai ! Bon courage pour la suite !
Que dire ? Que faire ? A 50 et quelques piges, un peu d’observation et quelques lectures, j’ai fini par « comprendre quelques trucs ».
Que cette société veut des homo-solitons, des monades. « Ils » nous veulent dépendants pour manger, pour boire, pour aimer, pour apprendre, pour se soigner, pour mourir aussi, pour vivre en somme ; le « marché » pour tout dieu, pour chacun.
Que dans ce monde d’images, les chômeurs (par exemple et entre autres) sont invisibles. Savent- ils quelle énorme force potentielle ils représentent ? 5 millions de têtes, 10 millions de bras ou de pieds pour faire chier ceux qui ont le superflu…
Que la pauvreté et la solitude sont insupportables, tout comme la richesse et la solitude, tout comme la gloire et la solitude.
Que nous a fait perdre, la virtualisation de nos actions ? Nous ne verrons pas l’ouvrière du Bangladesh ; nous ne rencontrerons jamais la conseillère du centre d’appel. L’administrateur tire un trait sur une usine sur un autre continent ; le pilote de drone efface un afghan de l’écran depuis la Californie… Un monde de bourreaux aux mains propres ?
Comprendrons nous un jour, ce que nous à fait perdre, l’éclatement géographique des familles pour suivre l’emploi, pour fuir, pour quoi ?
Que l’autonomie est bonne pour chacun, bonne pour chaque communauté autant que faire se peut. Que la dépendance totale sans l’amour, c’est l’esclavage total.
Que la solution est dans la famille (de sang ou pas), dans la communauté et l’autonomie à fin d’être collectivement résilient aux aléas de la vie. C’est une sagesse millénaire de l’humanité que le monde capitaliste s’emploie à nous faire perdre de vue.
Une seule solution. Ensemble.
Ensemble, parce que nous pouvons être sûr que les 1%, eux, jouent collectifs quand leurs intérêts sont en cause.
Vous dîtes que votre soeur et son mari gagnent quatre à cinq fois votre salaire.
Le système a donc quand même du bon.
Le tout est que cela soit redistribué.
Dès lors, pourquoi dîtes-vous qu’il est inutile d’en parler à votre soeur?
Est-elle à ce point égoïste qu’elle n’écoutera pas votre détresse et qu’elle n’y répondra pas?
Si l’on veut que le système change, lorsqu’on en a la possibilité, il faut que chacun applique les valeurs de partage et de solidarité auxquelles nous aspirons.
Cela commence par la famille.
Ma soeur a ses vacances à payer, ses dettes et traites, ses enfants à préserver.
Elle m’a dit ne pas avoir d’argent à me passer, quand je lui ai dis que j’étais endetté.
bonne soirée ancestrale, avec dans votre coeur le feu qui ne brule pas.
ma situation economique , à moi non plus n’est pas florissante, ayant toujours vecu dans la pauvreté materielle,n’ayant meme pas eu l’opportunité de m’endetter autrement que psychologiquement, je me consolais en me disant que j’etais libre.
l’etais-je ?
je courrais avec avidité et jeunesse derriere mes pensées comme un chien derriere sa queue.
je collectionnais les experiences de toutes sortes. Je thesaurisais du vide. maintenant l’age vient doucement. et mon passé chamaré est comme un reve enfui.
mon corps est fatigué et la pensée des echeances futures que la vie me reserve peut-etre…
toutes ces angoisses qui m’accompagnent encore aprés un si long chemin deja passé en leur compagnie…j’ai apris à vivre avec elles…
et je suis stupefait d’ouvrir en meme temps les yeux sur la beauté de l’univers.
je suis de plus en plus conscient que la vie est un don.
quelle ironie ! un don qui ne se laisse pas saisir ! ni prendre , ni conserver… juste à vivre !
Votre témoignage nous interroge sur notre rôle face aux misères et difficultés qui augmentent ; il interroge également ceux qui ont peu et même très peu. Quand la politique n’assure plus de solidarité entre les hommes, il faut que nous nous organisions et trouvions les moyens efficaces pour répondre aux besoins urgents (et moins) afin de préserver notre indépendance, notre dignité face à ce système.
Je me joins à ceux qui demandent une suite à votre billet, en vous priant de bien vouloir accepter les dons étant entendu que les dons peuvent être de diverses natures. De nombreuses gouttes d’eau peuvent rassasier : courage, votre fille vous en donne déjà beaucoup 😉
À l’instar du numéro 6 (Le Prisonnier), AncestraL, vous refusez de vous laisser piéger par le système, au point de nous détailler, avec émotion et style, un peu de votre vie et identité :
– Je ne suis pas un numéro !
Merci pour votre billet qui donne l’opportunité également, (durant une journée complète), de venir simplement témoigner, et surtout vous apporter des encouragements pour votre audace, sous l’œil bienveillant du « chef du village ». : )
Alors à mon tour de vous souhaiter avec cœur : bon courage ! (il en faut… toujours.)
Et bonjour chez vous !
http://youtu.be/Xcaxlxgnvf0
La dette au vu de l’historique et par analyse n’a jamais été crée pour être remboursé mais simplement pour faire des débiteurs des personnes dépendantes jusquà la fin de vie.
En angleterre certains ont fait des credits immobilier sur 100 ans par exemple.Nous ne faisons que rembourser les interêts et les riches n’ont pas besoin du rempboursement de celle ci.Les 1% ont de quoi acheter 5 planete comme la terre avec l argent virtuel amassé.
Ils vaudraient mieux qu’ils reflechissent à ce qu’ils souhaitent pour la suite, une planéte condamnée ou une planéte sauvée avant que ce ne soit irreversible.
Ancestral, pour faire bref because clavier du bigophone, primo, Vos 4000 € c’est peanuts, z’avez les contacts en tolle pour régler ça fastoche, bon p’tit accroc avec légalité, mais pour bonne cause. Pis pas oublier qui fait et pour qui la légalité…enfin pas vu pas pris, et si pris après le blog de jorion, c’est le passage à la télé ! deuzio vot fragine a des tunes, tapez là, don ou prêt sans intérêts, la solidarité familiale doit perdurer parmi d’autres… tercio comment ne pas « reproduire le schéma » parental, comme vous dites ? là c’est très complexe…d’abord on nait toujours l’enfant de quelques uns (même en pma) pis par indentification (cf Freud) on récupère des traits de quelques uns (pas necessairement les meilleurs au sens morale ambiante) et pas simple de s’en défaire… c’est inconscient comme dit l’autre…destin familial et social, sont comme prison, certains s’en échappent…enfin y a sur le blog des gens qui peuvent vous prêter sans intérêt mais pas sans dette pour vous ! Pour en finir…le suicide, sans retourner la violence d’abord sur quelques supposés coupables des impasses subjectives, à quoi bon à l’époque du terrorisme !