Billet invité. Ce billet sera exceptionnellement ouvert aux commentaires pendant 24 heures, durant toute la journée du lundi 28 avril.
Ceci est un témoignage. Un appel d’air. Voyez-y une photographie. Une confession. Pas une analyse du moment. Un besoin de dégueuler l’horreur de notre Système. C’est le nôtre, quoi qu’on en pense. Pardonnez-moi, tous. J’attends que jeunes et vieux prennent leurs responsabilités et donc leurs armes.
Car voilà plusieurs mois que l’angoisse m’étreint comme jamais. Je n’en dors plus. La semaine prochaine, je serai contraint à la cavalerie bancaire, par ma banque. 4.000 euros. Et je travaille ! Classe moyenne basse, mais divorcé et célibataire, et un enfant. Je me cherche un second emploi ! Je ne vous dis pas tout car j’essaie de mettre du beurre dans les épinards… Et les rappels d’impayés et les immondes menaces d’interdits bancaires, et les prélèvements pour énormes frais de gestion me disent que c’en est trop. C’est horrible de vous écrire ceci, pour mon amour-propre, même si j’en ai peu.
De toutes façons, je ne suis pas adapté à cette société malade. Je ne l’ai jamais été.
« Mon emploi » m’enseigne que les plus malhonnêtes sont les plus riches.
À 34 ans, je vais devoir m’endetter pour… payer une dette – un découvert – auprès de « ma » banque. Je sens que je vais encore ajouter une chaîne à mon cou, et cela fait des mois que je fuis ce moment fatidique. Pourquoi ? Parce que je pense à ma fille. Parce que je me dis que cela ne pourra pas durer plus longtemps. Mais je ne sais pas du tout comment sera ma situation dans deux ans.
Inutile de parler de cela à ma sœur, ni à mon père, qui sont toute ma famille.
Ma sœur et son mari gagnent 4 ou 5 fois mon « traitement ». Classe aisée.
Mes parents, d’humbles ouvriers, ont connu 10 ans de chômage et de maladies dans les années 90. Dix ans d’insécurité alimentaire et locative, et de porte-monnaies troués entretenus par des crédits « revolving ». Ils avaient alors mon âge. Ma sœur a fui cet enfer dès que possible et moi aussi, même longtemps après la mort de ma mère, et en 2009, il a encore fallu sauver de cela mon père. Mes maigres économies – 1.000 euros ! – y sont passées ! Mon père n’a comme seul héritage à nous transmettre que des dettes… et l’amertume d’une vie de parents gâchée royalement.
Malheureusement, mon divorce – sans aucun crédit autre qu’un découvert fatidique – va me coûter cher. J’ai « à tout prix » cherché à ne pas revivre ce que mes parents m’ont fait vivre et c’est comme un immense échec que je me vois revivre cela, que je me vois faire revivre cela à mon enfant… Quelle humiliation… Quelle mort dans l’âme. Vivement le Lotto, le PMU (qu’est-ce que ma mère a pu dépenser comme argent là-dedans – autant d’espoir d’y gagner qu’elle en avait dans Dieu ou l’Horoscope – tant de désillusions perdues dans l’alcool quotidien), vivement que je vende à mon tour mon « Indignez-vous ! » à moi ! Je crois que le nombre de fois où j’ai rêvé de mettre fin à mes jours dépasse de très loin celui où j’ai voulu vivre ma vie.
Aussi j’ai décidé de témoigner ici, auprès de ces lecteurs que je connais à peine, des inconnus (sauf ceux qui fréquentent Le Vicomte !) qui comme moi luttent pour leur survie, ou ceux qui ont « bonne fortune ». Comme j’aimerais être de « bonne fortune » ! Je ne l’ai jamais été. Mais comme j’aimerais aussi n’avoir jamais eu à me confronter à ce monde qui n’est pas le mien !
Car plus le temps passe, plus je me dis que cette « merde infernale » dans laquelle nous pataugeons hébétés, anesthésiés par le confort, eh bien, cela n’est qu’une existence d’esclave de la dette et de la consommation. Et je me dis que si nous regagnions notre indépendance, notre autonomie, nos savoir-faire, nous serions de nouveau libres – nous flanquerions donc enfin pour cela aux cachots ou au bagne les « responsables ». Pour cela, il nous faudrait « couper le membre pourri » et « sauter la barrière » comme je l’ai déjà expliqué auparavant. Cependant, l’avenir est plus que noir à l’horizon. En nous tous vivent encore les horreurs du Bois du Cazier. « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » a dit Anatole France…
Ma réflexion, en ce moment, travaille justement de larges horizons philosophiques, politiques, cosmologiques. Et en vérité, pour qui cherche, après de nombreuses années de recherche, en l’extérieur de soi, apprendra qu’il ne faut rien chercher, car tout est en soi. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela semble simple mais ne l’est pas « en Vérité » (et celle-ci est cruelle). Cela veut dire que nous avons besoin de peu pour « Vivre la Vie » (et non Réaliser une Existence). Les moines bouddhistes définissent ainsi leurs « nécessités » primordiales : un bol pour la nourriture ; deux ou trois robes ; un toit ; les remèdes s’ils sont malades. Pour nous laïcs, nous pourrions ajouter : par exemple de quoi faire nos outils afin de devenir indépendants et autonomes. Pour aller plus loin, nous pourrions envisager qu’une communauté humaine n’est pas nécessaire, mais cette position est très extrême. « C’est la Qualité » qui définira le Monde selon Robert Pirsig dans son Traité du Monde et de l’Entretien des Motocyclettes.
« L’Existence » est une notion, une « valeur » inculquée par la société moderniste. Elle est une notion construite et insufflée par les penseurs de la « République » car elle est nécessaire pour combler le fait que nous ne vivons pas. Elle l’est car elle est synonyme de consommation. Nous survivons donc, comme esclaves. Majoritairement, nous ne vivons pas « notre histoire personnelle » comme le dit Paolo Coelho. Pire, nous parachevons notre dépendance quand nous devenons dépendants du RSA, CMU, etc. tombant sur l’avant-dernière marche de la « société ». Ensuite c’est SDF – j’ai très peur de le devenir même si je souhaite de ne plus rien posséder pour ne plus être possédé.
Si nous ne consommions pas, nous ne serions pas dépendants du Système et celui-ci s’écroulerait – vouloir l’indépendance est l’unique espoir « pacifique ». Nous rependrions alors notre Liberté. Nous mettrions aux cachots et aux bagnes les personnes qui doivent y être. Nous regagnerions notre Dignité en exploitant de nouveau, non autrui, non l’inconnu du palier voisin, mais cet autre inconnu, également volé par le Système marchand : cet enfant qui dort en nous.
Voilà, je vais m’endetter, je vais donner des sous, de l’électronique, je vais emprunter à X pour donner à Y : X va créer magiquement une ligne électronique qu’il va envoyer à Y qui va faire de même. Mais ce sera une chaîne nouvelle pour moi. Cela n’a aucun sens. C’est comme cette photo circulant sur Internet : un cheval attaché à une chaise de jardin en PVC et qui patiente. Le cheval n’a pas idée qu’il peut s’enfuir : non, il est attaché et cela suffit pour son maître. Cela nous suffit non ?
Lundi, après une semaine de congés payés, je vais donc retourner faire ce métier que tout le monde fuit, être payé une misère, je vais remplir une existence gracieusement offerte par mes supérieurs et je ne vivrai pas une vie riche et lumineuse : la mienne. Je ne donnerai à ma fille que cela : l’horizon d’une existence attachée, au mieux, à la dette de la banque et à la chaise de jardin du « travail ». Et je ferai ma demande de crédit pour rembourser une horrible dette. C’est inacceptable de réduire la vie humaine à une dette non ? Pourtant, trois jours de dépenses militaires mondiales suffiraient chaque année à éradiquer la faim dans le monde, et donc, « chaque enfant qui meurt est un assassinat » comme dit Jean Ziegler.
Réveillez-vous : osez, levez-vous, rien n’a plus de poids désormais. Relisez Bellegarigue, et tant d’autres. Nos enfants méritent que nous ayons du courage. L’indépendance est notre espoir.
Je dédie ce billet à ma fille, qui débute sa Vie, et à Annie Le Brun, qui a déjà su comment justifier pleinement la sienne.
196 réponses à “LA DETTE !, par AncestraL”
Je suis à l’avance désolé de n’être que très pratique compte tenu de la démarche que vous risquez d’entamer aujourd’hui ou dans les prochains jours. Aussi, je reprendrais ce qu’écrit theillac ci-dessus :
« Il existe en France la Commission de surendettement, grâce à Mme Véronique Neiertz (il convient de s’en souvenir et de lui rendre hommage). J’y ai eu recours deux fois dans ma vie. J’assume encore une pénitence de cinq ans pour défaut total. J’en étais à votre constant quand j’ai décidé de m’adresser à Elle. »
Mon expérience personnelle me fait dire qu’il serait vraiment dommage de ne pas vous mettre à l’abri (un petit abri certes), au plus vite si cela est possible, en déposant un dossier pour cette commission, afin de ne pas être happé par la spirale de la dette.
Une spirale s’élargissant et s’accélérant sans cesse, que ce soit pour les États comme pour les citoyens. Sachez, en plus et cela me semble important, qu’un effacement complet des dettes (ou partiel d’ailleurs probablement), ne vous empêche nullement de garder vos moyens de paiement (C.B., chéquier). Du moins, restez ferme sur ce point. D’ailleurs, est-ce vraiment leur intérêt de vous les retirer ?
La Juge, devant lequel je passais enfin, avait l’air de ne pas pouvoir supporter les crédits à la consommation et les annulait tous pratiquement systématiquement (jugement du 22 septembre 2009). J’en étais stupéfait. Il est vrai que nous étions en septembre 2009.
Une dette peut donc s’effacer aussi vite qu’il est possible de la contracter, reste le courage et la conscience de celle ou celui qui prend cette décision.
Quant au reste de votre lettre chargée de douleur, il me fait penser à ce petit extrait de Préface, chanson préface à « Poète… vos papiers ! », écrite par Ferré en 1956 semble aujourd’hui dépassé puisqu’il semblerait que la formule est été trouvée depuis plus d’une trentaine d’années.
« Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu’à en trouver la formule. Tout est prêt : les capitaux, la publicité, la clientèle. Qui donc inventera le désespoir ? »
Bonjour à tous, vous qui réagissez, qui m’écrivez.
C’est vrai que beaucoup partagent, en France, ailleurs, la même situation que moi et souvent bien pire. Je travaille en prison, et je peux vous dire que je vois tous les jours « le pire du pire » et que cela m’effraie. Et des pauvres, même avant cela, j’en ai connu beaucoup.
C’est vrai aussi que je ne demande rien. A vrai dire, cela ne m’a jamais traversé l’esprit en écrivant ce billet, qui est un témoignage.
Mes parents, et donc moi et ma soeur n’avons pour ainsi dire, connu que les aides sociales, et tous ces systèmes parallèles bienheureusement existants (Restos du Coeur, Secours Pop, etc).
Cela m’humiliait alors, comme mes proches. Et mes « camarades » m’ont quotidiennement brimés pendant mes années scolaires car j’étais pauvre. De l’humiliation, j’en ai bouffé jusqu’à la racine et je n’en peux plus. Et je vais encore devoir baisser mon froc devant une banque. Je REPRODUIS le schéma que j’ai toujours vu mais fui : celui de mes parents, et c’est insupportable.
Alors, demander de l’aide……. Je n’en demande pas, mais j’accepterai volontiers tout geste d’humanité en quelque sorte désintéressé : fraternel, amical, humain. Je laisse mon mail en contact.
Je ne sais pas quoi vous dire, juste un immense merci, même si n’aïvement, je ne pensais pas à « l’après écriture » de ce billet.
Bien amicalement, fraternellement, humainement,
AncestraL
cette difficulté à vivre la pauvreté, ces humiliations pour reprendre vos termes, possèdent au moins une vertu, celle de vous réconcilier avec vos parents. Ils n’ont pas désiré leur pauvreté, ils se sont battus comme vous pour subsister sur le plan matériel. Vous pouvez être fier de leur courage à présent, et fier de vous, fier de votre témoignage. La vie c’est aussi beaucoup une histoire de chances, vous en manquez au niveau « patrimonial », mais votre prise de recul est salutaire. Votre existence vous permet de subvenir tout de même aux besoins vitaux, pour votre « vie », elle s’accomplit pleinement lorsque vous écrivez sur ce blog et permettez à vos pairs de commenter à nouveau (oui, c’est un clin d’œil).
@ Ancestral
C’est indiscret de te demander ce que tu fais « en prison »?
Parce qu’il me semble, que pour qui a quelques aptitudes artistiques, il y a dans le milieu carcéral matière à fixer des images susceptibles d’intéresser un éventuel éditeur…
Je suis « travailleur social » de l’administration pénitentiaire.
J’aide (mais c’est un très très grand mot, car en fait, il faudrait revenir… à l’éducation de chacun et des parents en particulier, et particulièrement des délinquants, pour vraiment aider à) les personnes incarcérées à ne pas être coupée de l’extérieur par l’incarcération, à les « réinsérer » dans la société civile, administrativement aussi et j’aide le juge dans ses décisions en établissant des rapports… Je fais aussi office de psychologue, de dégueuloir, de défouloir pour les détenus comme pour les chefs, et de criminologue (formé quand même).
Je suis venu à ce métier car j’ai un très bon relationnel et une bonne écriture/analyse due à plusieurs années passées à travailler à coté de mes études d’art, notamment dans le « journalisme » officiel, et dans la critique musicale.
Je ne sais pas si un « insider » aurait des choses intéressantes à dire sur le système judiciaire et pénitentiaire. Plutôt en criminologie.
Ancestral.
Et à tous ceux qui perdent espoir.
Ne vous laissez pas sombrer dan la depression.La depression est une autosuggection abstraite de lassitude du fait de ne pouvoir avoir les éléments que l’on souhaite ou que les événements ne tourne en notre faveur.
Il n en est rien, la vie a toujours été un combat et beaucoup auparavant ont vécu de même.L’homme est en parti responsable de la société actuelle mais simplement car il a peur de la mort.
La vie est un processus d’obstacle à surmonter, je trouve que notre génération à quand même bénéficié de plus de chance que nos aieux.Voyez la vie du siécle passé l esperance de vie était de 40 ans, les enfants mourrait en bas age.
La vie est ainsi faite pour experimenter.La chose primordiale n’est pas de savoir si on touchera demain de l argent ou non, si on sera riche ou pauvre, en bonne ou mauvaise santé.
Mais de s épanouir avec les gens qu on aime et son developpement interieur.
Et surtout se battre pour ceux qu on aime mais pas en soutenant les maitres esclavagistes toujours la pour vous rappeller que vous etes toujhours dependant.
Or la grande illusion est que personne n est dependant.On se veut esclave ou non, et si l on cede c est que l’on retire ou non un avantage de la situation.
Apprendre à vivre sans attendre et sans dependance vous libere de tout, et cela le systéme ne l aime pas car il ne peut plus sotirer rien de vous.Vous etés libre et il n a plus d emprise sur vous.Mais cela demande beaucoup de force mentale et d apprentisdsage, de sagesse et d intelligence et surout de temps.C est pour cela que l on ne nous laisse pas le temps.Laisser le temps c est s apercevoir de l illusion.
Rassurez vous l illusion est en train de tomber et personne ne pourra la maintenir même pas l internet ou la television
@Ancestral
Merci pour la réponse.
Je ne pensais pas à un témoignage écrit mais pictural. Ce qui n’exclue pas quelques légendes…
L homme a besoin d experimenter le bien et le mal pour savoir que le meilleur chemin est le bien.
L illusion de la société a été de nous faire croire qu elle nous protégeait de tout.
Or avec les crises succesives du passé , en cours et à venir, elle va nous démontrer que ce n’est plus le cas.Et que chacun devra trouver les resoources come aux siécles précedents pour s en sortir.Les crises vont permettre a contrario de la pensés des spéculateurs de refonder les solidarités.Les paradoxes sont toujours bénéfiques.
Je m’escuse pour les fautes d’orthographe ou saut de lettre ou implémentation involontaire , j’écris le fil de mes pensées sur l’instantaneité en tapant rapidement sur mon clavier.
Cordialement.
rien n’est plus difficile que de vivre simplement :
la simplicité exige la fluidité , la fluidité son rythme .
Trouver son rythme c’est trouver sa voie !
chacun sa ronde , sa cadence :
discipliner sa respiration
discipliner son alimentation
diriger son action
par la méditation !
Bonjour, Ancestral. Votre histoire est malheureusement le pain quotidien d’une multitude de créatures. Masi vous démontrez beucoup d’intelligence et de sensibilité. Vous avez les moyens. Apparemment vous êtes en train de passer par le goulot de la bouteille. Vous y laisserez votre « peau », comme beaucoup d’entre nous. Mais vous y arriverez, je répète que vous en avez les moyens. Restez serein et, gardant le cap, et c’est là la difficulté, laissez-vous faire. Chaleureuses et souriantes salutations du sud de l’Espagne.
Pour apprendre a se fortifier mentalement il faut connaitre et savoir regarder le pire et avoir vécu des situations difficiles..
Il suffit de lire l histoire et les tragedies avec recul et neutralité.
Nazino, par exemple, vous en dira long sur la Nature Humaine.
Quand vous apprenez a faire face au pire, vous avez les armes psychologiques pour faire face à n’importe quel situation.Le mental en premier le reste suivra.
Demain si les guerres civiles existent, c est votre banquier qui prendra en premier mais cela il ne le sait pas, ils n y pense même pas.Et si la crise continue il sera licenscier comme cela se fait dans certaines banques.
Cordialement.
Je pensais avoir bien bidouillé pour mon mail, je vous laisse un de mes blogs à partir duquel vous pourrez me contacter,
http://jodepaintings.canalblog.com/
S.O.S
S.O.S lancé par Ancestral et montant du fond des commentaires.
Ici nous sommes dans la douleur d’une fracture qui n’a comme remède qu’une issue à la SOLON. Sur mon tableau de bord fictif- global, cartographié en deux hémisphères, d’autres clignotements crépitent en rouge et indiquent bien d’autres zones inquiétantes et explosives.
Inutile de les rappeler, elles sont chaque jours évoquées dans l’actualité.
Osons! Osons le dire ! La situation est GRAVE.
Nous sommes entrés dans un état de pré-guerre généralisée.
LE COMBAT CONTRE CE MAL N’EST PAS GAGNÉ D’AVANCE.
OUI, SOS!
Le probléme à résoudre le plus imminent pour tous est de réapprendre à vivre au jour le jour comme au siécle passé.
Les trentes glorieuses ont été de trés belles années mais sont aussi le fruit de la constructions et projections mentales de tous les espoirs mauvais et bon ou tout le monde se permettait tout.
Là est l’erreur, nous entrons dans un cycle de purge ou les protections quelques elles soient vont sauter et cela commence déjà.
La chose qui change avec le passé est que nos aieux avaient à disposition de quoi pouvoir se retourner.Aujourd’hui ce n’est plus le cas.Prenez simplement la logique commerciale, ils ont bien compris depuis des décennies que pour maintenir les peuples asservis, les resources et l’alimentation sont la clé.Mais cela ne marchera pas mais ils essayeront jusqu’au bout.
Comme si nous étions l’espece la plus intelligente? en pratique oui en théorie, non.
Coucou,
La boucle est bouclée.
Quand j’ai decouvert ce site, je cherchais un truc sur le travail, sa signification et j’y ai decouvert un texte grâce à Mr Google; çà parlait du tripalium, du travail de l’esclave et donc de la liberté.
QUelques années après et quelques textes, le forum est ouvert : Travail et dettes.
Je cherchais aussi, et cela depuis longtemps, ce que signifie(ait) la valeur des choses.
A part un grand vide, je n’ai toujours pas de réponse. On tourne en rond, comme les raisonnements de Mr du Jonchay.
Vos interrogations sont enrichissantes, vos conclusions eternelles….
Les temps sont au catastrophismes. On y survivra eut-être !
« il faut s’aimer à tort et à travers », comme disait le poete.
Bonne journée
Bon vent
STéphane
Pour résumé, il faut du courage et de la perseverance.
re-coucou,
J’ai oublié les liens, car il est magnifique ce poeme:
par nougaro: http://www.youtube.com/watch?v=sghdhJBUe3s
le texte:http://univerval.free.fr/beaucarne.htm
re boisons …..;
Travail signifie torture.
La vérité est que si vous aviez un potager 2h de travail par jour suffit.
Oui bien sûr, un potager, quelques poules bien traitées et en liberté pour des oeufs de qualité, régime végétarien ou même végétalien, une ou deux ruches, un four solaire, une cheminée, porter des pulls au lieu de mettre le chauffage à fond…et travailler 2 ou 3 heures par jour. Profiter de la vie au lieu d’attendre les vacances, lire, discuter avec des amis, suivre soi même le travail scolaire de ses enfants, ou petits enfants, apprendre à faire soi même les vêtements, récupérer et transformer au lieu d’acheter, échanger des services etc..etc
Que de gâchis !
Vous avez 34 ans, j’en ai 65 et il se trouve que j’ai deux fils (35 et 38 ans) et deux petites filles qui doivent avoir l’âge de la votre.
Je mesure votre rage et votre désespoir et l’impuissance de nous tous à renverser la table et dire ça suffit.
Je pense à mes parents, et mon père ouvrier. Son seul salaire suffisait à nous faire vivre.
Pourquoi ce qui était possible il y a 50 ans ne le serait plus aujourd’hui avec infiniment plus de ressources et de science ?
Je lis Frédéric Lordon (La Société des affects) et je comprends qu’une société ne tient ensemble que tant que la multitude (nous tous) consent à soutenir les institutions que nous nous sommes données. Le jour ou ce consentement fait défaut – et il n’est peut-être pas très éloigné – une réappropriation de notre souveraineté devient possible.
La question – politique – est maintenant de savoir quand, où, et par quelles voies (surement pas le vote) cela va se produire.
Car à la crise financière, morale et économique s’ajoute la crise environnementale. Il y va maintenant de la survie de nos enfants et petits-enfants.
Notre société, si elle a un avenir, sera vue comme l’ère du gaspillage.
En conclusion, que faire comme disait Lénine ? Tenir et résister ? Oui sans doute. Encore faut-il en avoir la force, la santé, le courage, la patience, l’espoir, les moyens.
Certains espèrent un effondrement, une apocalypse qui viendrait tout balayer et permettrait une renaissance. D’autres redoutent une mort à petit feu, un délabrement.
Mes parents étaient communistes et ont toujours crus (et lutté) pour « changer les consciences ».
Mais ON ne change pas les consciences.
« Les hommes se croient libres pour la seule raison qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par quoi elles sont déterminées. » (Spinoza)
La bonne nouvelle, c’est que les causes qui déterminent nos (bonnes) consciences sont en train de changer (elles ont déjà changées – et pas qu’un peu)
Merci encore pour votre témoignage
@Baloo
Pour vous répondre,
Vous prenez deux agriculteurs qui ne se connaissent pas, font deux productions differentes mais ont besoin de l un est l autre pour parfaire a leurs besoins.
Là magie, un investisseur survient, il ne travaille pas , ne produit rien mais s investit pour mettre en relation les deux hommes sans qu ils se rencontrent seulement par son intermediaire.
Sous contrat d un ponctionnnement de 50% de la production de chacun d eux avec une commission de 10 % sur chacun et notre homme detient 120%, les agriculteurs ne disposant que de 50% chacun.
Compte tenu que nos hommes ont besoin de machines outils, de main d oeuvre, ils recourt a notre investisseurs qui ponctionnent encore 20% sur chaque.Et donc lui fait 160%.
Compte tenu que nos agriculteurs ont besoin de credits pour etendre leur ha de recolte, ils lui demandent des prets.Et la ils ponctionnent ce qui reste.soit 30% chacun.
Au final les agriculteurs travailleront pour 1 euro symbolique, juste de quoi les nourrir en payant adveternam l investiseur et mourra en travaillant.
Au final l investisseur n aura pas travailler , ne se sera pas abimer la santé et vivra au frais de nos agriculteurs.
C est le shema de notree société actuelle.Au final pas de sortie pour ceux qui sont exploites.
La ou cela va s ecrouler.
C est qu a l heure actuelle, ils existent beaucoup plus d investisseur que de producteurs.A la Madoff.C est pour cela que les investisseurs sont inquiets.Ils seraient obliges de travailler.Mais probléme ils ont detruit le tissu du travail.Alors ils n ont pas de solution et extirpent ce qu il reste.
C est pour cela que cela s effondrera tot ou tard et cela commence dejà.Ce n’est pas les pauvres ou classe aisés qui subiront car ils ont deja en train de vivre les presions.De plus a vouloir maintenir ce systéme, il ne font qu accelerer le processus de destruction de la capitalisation.Autodestructeur.L architecte « Divin » ou autre.Du génie à avoir tout pensé au préalable pour empecher des mécanismes nefastes de pouvoir émettre.
Le problème c’est que l’on a fait croire a la population que sans investisseurs: pas de production, pas de travails, pas de machines….hors cela est faux.
Même auprès de personnes ayant une conscience sociale forte: l’idée qu’il vaut des investisseurs, des riches pour creer le travail est très ancrée.
Merlin2
Attendre que quelqu un vienne nous aider.Les personnes peuvent attendre, il faut se bouger soi en discutant, en agisant pour convaincre, démontrer, établir desscenarios etc…
C est un peu comme une femme battue que vous voulez aider mais qui face au force de l’ordre se rebiffent car elle aime son mari malgré tout.Haine et amour ou compassion pour les bourreaux, c est un peu de cela dans nos sociétés modernes.Les bourreaux ont appris aux gens a s e faire aimer malgré leurs actes.
Maintenant oui un effondrement est inevitable mais il vaut mieux que cela se fasse en douceur.Dans le pire des scenarios, ceux qui esperent une guerre pour tout régler devraient changer d avis, les armes dernieres high tech et nouvelles generations sont bien pire qu une bombe classique nucleaire.Et comme le disait Einstein on n en survivrait pas ou les survivants à l age de pierre.
La guerre n’arrangera rien….elle est un bon moyen de relance economique, un bon moyen de supprimer une partie des surplus de population, mais c’est un moyen illusoire: une guerre est toujours voulue principalement pour des raisons economiques plus que geopolitique. Cela n’as jamais résolu de problèmes sociaux ou autres….sauf en faisant disparaître a la guerre les dit problèmes .
Ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui, en France, les forces politiques capables de prendre le relai de l’UMPS, sont bien maigres et loin de faire une majorité. Les cas sont nombreux dans l’histoire ou il n’y a pas eu de forces politiques de substitution; 1848, la commune, mai 68.
L’homme (ou la femme) providentiel(le) non plus n’est pas une option (surtout pas)
Mais que des forces citoyennes se mettent en mouvement suite à un changement drastique des conditions du vivre ensemble (affectant par exemple les classes moyennes), et tout devient possible, y compris le pire.
A cette étape de la crise, il devient de plus en plus évident qu’il faut sortir du cadre comme le dit millesime (14), et donc dénoncer les traités européens, leur mécanisme infernal et retrouver notre souveraineté. Mais qui le propose vraiment ? Et qui y adhère ? Et surtout qui saurait naviguer sur une mer déchainée que ne manquerait pas d’engendrer une telle tempête. ?
Je crois que beaucoup de gens ont compris cela (y compris en Grèce, en Espagne..) mais que à choisir entre plonger dans l’eau glacée de l’océan en pleine nuit, et rester encore sur le Titanic, beaucoup hésitent et préfèrent croire qu’on pourra encore sauver le navire.
Bonjour
Quand j’étais enfant il n’y avait pas de société de consommation du moins pas pour nous. Quand nous avions du poisson c’est à dire du maquereau les oeufs étaient une part et les deux filets quatre parts. Quand nous avions du poulet le cou était une part le gésier une part le foie une autre part et ainsi de suite. Aujourd’hui je ne suis plus dans le besoin quand je dis plus dans le besoin je dis que je peux donner une cuisse entière de poulet à mes enfants aussi si je peux vous aider par l’intermédiaire de Paul Jorion dites le moi car nous n’avons pas d’autre solution aujourd’hui que la solidarité. Parfois je me dis que s’il faut leur couper la tête je me porterais volontaire tellement je suis à bout de cette horreur financière.
Mon ami, même si je ne vous connais pas je me permets de dire ainsi, vous n’êtes hélas pas tout seul. Il est vrai que dans de telles situations on se sent bien seul et désarmé, qu’on se demande si ça vaut le coup de continuer.
C’est le nombre de tous ceux qui sont dans une situation analogue, et dieu! qu’ils sont nombreux, qui fera la différence.
Certes la misère et l’incertitude font que l’on se replie sur soi qu’on ne crois plus à rien. Mais c’est aussi quand on a perdu tout espoir que la rage fait vivre. Nous ne sommes pas un assemblage de’individus isolés, bien que tout est fait pour que nous y croyons, l’humanité toute entière est un grand corps unique – à l’exception de quelques uns qui ont su profiter des rouages diaboliques du système – mais la compassion est dans le coeur de chacun.
Prolétaires de tous les pays unissez-vous, disait-on, et j’ajouterai : »ayez du respect et de la compassion pour l’autre ».
Ne laissez pas tomber, les choses changeront et votre témoignage me renforce encore plus dans ma résolution à faire péter le système et je ne suis pas le seul. Même si c’est difficile, continuez à prendre votre courage à deux mains, joignez votre rage à la nôtre.
El pueblo unido jamas sera vencido !
Amitiés
L’effondrement n’est pas a redouté pour les classes ouvriéres et moyenne.Cela ne changera rien pour eux.Les seuls qui sont en panique c’est les classes aisés.Car il n existe aucune solution pour conserver les patrimoines, capitaux, et investissements adveternam.Sauf peut etre dans un monde illimité ou tout le monde pourrait creer des richesses infinies comme dans les jeux en line comme second life pour les connaisseurs et addicts.
Nous sommes dans un monde de realité pas de virtualisation, et penser que le mnde réel peut subvenir aux besoins du virtuel est une abberation.
D ailleurs plus le CAC40 monte plus cela indique que cela va mal.Dans un contexte ou le ration production et valeur virtuel ne s ajustent plus.Si toutes les familles aisés souhaitaient retirer leurs capitaux en même temps elle ne le pourrait pas, le client le plus riche de la banque ayant déjà tout pris car il possede l equivalent de tous les comptes bancaires.
Ca va s ‘ecrouler oui et ca ca faire mal mais pas pour les gens les plus pauvres.
Cordialement.
Bonjour AncestraL,
Merci pour votre courageux témoignage.
Nous sommes très nombreux, peut-être une majorité, à ne pas être ‘adaptés à cette société malade’, et de malades…!
Ce monde, ce ‘Système‘ n’est effectivement pas ou plus le notre, et on se demande bien comment peut-il encore fonctionner, même mal…?
La révolte (le soulèvement dirait Lordon) arrivera, comme souvent, au moment où on s’y attendra le moins.
Bonne chance
D’ailleurs comme les promesses bancaires ne peuvent plus être tenues et que les clients ne pourront plus retiré les sommes qu’ils demandent.Ca va s ebtredéchirer à coup de réglements de compte ou de vengeance personnelle.Déjà vu dans kes années 30 aux USA en en Europe apres la crise de 1929 qui d ailleurs dans certains livres d histoire lorsque j etais etudiants était dûe à une surproduction de lait et non la spéculation.Ou comment certains reecrivent les verites pour des mensonges.
Cordialement
Comme il est bon de voir que face à cette montée en puissance de la violence et de la barbarie il y a et il y aura des hommes et des femmes pour s’y opposer. Non, nous avons mieux à faire que de transmettre la haine, la vengeance ou le cauchemar à notre prochain ou, peut-être pire, dans un moment d’étourdissement et de chaos intérieur retourner le fer contre nous-mêmes. Ce qui veut dire pas de sacrifice inutile.
« Un besoin de dégueuler l’horreur de notre Système » est une parole tout à fait appropriée et libératrice.
Si certains « mettent une balle dans la nuque de Mr Keynes » pour reprendre les propos expliqué Par Mr Päul Jorion.Ceux-ci même qui ont certifié cette image qui montre la petitesse de leur connaissances et de leurs inteligence, n’ont toujours pas réalisé qu’ils ont avalé du poison.
Question de temps.Il suffit de voir le nuage radioactif de Fukushima, les terres infertiles de Monsanto, les pollutions en Chine du aux industries massives etc.Comme cet épisode de la cinquième dimension ou un homme multimilliardaire n aime pas les cafards etc…épisode a voir ou de la famille futuriste ou leur enfant echoue aux examens d un école aux consequences facheuses et extremes etc….
D’ailleurs leurs plus grande erreurs est d’avoir cru à l’école de Chicago, et Mr Friedmann.
Chicago ? réputé pour la prohibition des années 30.
Ils ont pas été à l’école de l’excellence ou peut etre du mieux pour gagner de l argent rapidement sans régles. aucune.
Quand je regarde le monde tel qu il est en toute impartialité.
Je vois de bons ingénieurs, de bons professeurs, de bons investisseurs (oui il y en a beaucoup même), de bons ouvriers (qu on devraient payer a leurs justes valeurs, celle de demain).
Je vois de mauvais calculateurs, manipulateurs (sous toutes les couches sociales voulant vous persuader qu ils ont raison et qu ils faut leur faire confiance), une minorité maus qui veut persuader la majorité.
On ne peut se vouloir et se reconnaître une espéce intelligente si elle se detruit elle même.Se detruire c est tout sauf de l intelligence.
Voir la « common decency » d’Orwell, c’est grâce à l’immense majorité de ceux qui consentent à faire leur job, malgré tout que peut prospérer la minorité qui vit du travail des autres, travail qu’il faut toujours chercher à rémunérer le moins possible !
ce n’est pas ce qu’on a nommé la theorie du rat?
Monsieur, j’ai lu avec plaisir, vous écrivez bien, ce que vous pensez je le reconnais et ce que vous vivez j’en ai vécu plein de morceaux. C’est inacceptable en effet cette organisation mortifère de la société envers tous ses enfants, et envers certains encore beaucoup plus qu’envers d’autres, soit nous tous. Pour votre cas personnel, voilà ce qui pourrait être fait: Et là je dois m’adresser à Mr Paul Jorion: voudriez vous donner suite Mr Paul Jorion à ce billet d’Ancestral, en nous informant de modalités nous permettant de vous envoyer des sommes en euros pour lui permettre de ne pas prendre un crédit dans une banque ? Ce serait une petite victoire pour nous tous. Ce serait d’ailleurs bien de mettre un peu de sous quand on le peut sur un compte » Fraternité en partage « … Il faudrait arriver à lui fournir disons 5 ou 6000 euros pour le dégager bien des griffes, et ensuite l’encourager à ce que tous ensemble nous continuions à communiquer avec lui en situation d’un peu de liberté … ?