Billet invité
Je suis graphiste illustrateur, né en France et j’ai vécu en Pologne après avoir rejoint avec mes parents leur pays natal. J’y ai vécu 38 ans après quoi je suis revenu en France fin 1983, pour m’y établir définitivement.
La presse quotidienne, dans ce pays, était bien vérrouillée et les séries d’articles que j’ai par exemple lues dans un encart du jeudi du quotidien Å»ycie Warszawy sur les réussites des hommes d’affaires polonais dans la région de PoznaÅ„ du temps de Bismarck et de l’empereur Guillaume II, ont été promptement arrêtées car l’esprit ne correspondait du tout à la façon dont le pays était géré. C’était pourtant le moment crucial pour envisager quoi que ce soit.
Dans les années 70, dans l’hebdomadaire Polityka, mené par le futur premier ministre Rakowski, qui paraissait le plus libéral de toute la presse polonaise, mais aussi dans Å»ycie Gospodarcze (la vie économique) où on pouvait de temps à autre, glaner quelque miettes, lâchées par mégarde ou peut-être pour décompresser l’atmosphère. Cela n’était lu et remarqué que par un petit nombre de personnes, évidemment.
Je vous écris tout cela pour me rappeler le tapage de la presse polonaise sur les conclusions du Club de Rome de 1974. On soulignait, à juste titre, les contradictions du système capitaliste, sans mettre en cause, bien sûr, l’économie dite socialiste et que ce Club, face à la situation qui se présentait, appelait à un changement de système économique et de société.
Cela fait donc déjà 40 ans de retard si l’on se limite à cet évènement retentissant. Je fais cette constatation avec effarement car à l’époque, la destruction de ce monde, je la vivais personnellement. À chaque visite chez notre oto-rhino, elle nous le rappelait sincèrement.
Tu as raison Ruiz, aucune considération morale ne devrait être le principe moteur de toute relation humaine. Ainsi, chaque parent…