Alinber gagne le premier prix attribué à la meilleure version synthétique (tenant compte de toutes les trouvailles), son texte se trouve ici. Quoi ? Aucune interprétation ? Comment voulez-vous que cela devienne un tube ? Chanteurs, encore un effort !
Bon les gars, ce matin, c’est mou, mou ! Alors qu’il faut faire un tube en français de Wasteland of the Free de Iris DeMent.
Alors je me suis fendu de ma version à moi pour redonner du moral aux troupes.
(Les commentaires sont ouverts !)
Le champ dévasté de nos libertés
Les pasteurs à la télé nous disent de voter pour la droite et d’investir dans leur mine d’or
Ils crient très fort qu’ils sont les disciples du Christ
Ils me font penser à plein de trucs mais Jésus n’en fait pas partie
J’ai l’impression de vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Nos politiciens se font élire avec le fric du gros bizness
Ne me dites pas qu’ils ne lèchent pas les culs qui font bouillir leur marmite
Je suis peut-être vieux jeu mais il y a quelque chose là-dedans
Qui ne colle pas avec l’image d’une vraie démocratie
J’ai l’impression de vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Nos PD-Gs se font deux cents fois la paie de leurs ouvriers
Mais l’idée d’un relèvement du SMIC les empêche de dormir la nuit
Et si, mon Brave, ça te donnait des idées, ils délocaliseront ton job
Dans un trou perdu du Tiers-Monde, bien au-delà des mers
J’ai l’impression de vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Où les pauvres sont le nouvel ennemi
Blâmons donc pour nos emmerdes les plus faibles d’entre nous
Pendant qu’on leur mijote une bonne petite solution finale
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Dans les banlieues il y a des mômes avec des automatiques
Alors qu’est-ce qu’on fait ? On les met en tôle
Et nous nous donnons du « Civilisation avancée »
Faudrait peut-être pas charrier !
J’ai l’impression de vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Nos lycéens sont couverts de fringues classieuses
Mais ils échoueraient à la dictée du cours élémentaire
Si vous leur demandez, ils n’hésiteront pas une seconde
À vous faire la liste de tous les pubis qui ondulent sur MTV
J’ai l’impression de vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Nous tuons pour du pétrole, et sablons le champagne quand nous avons gagné
Il y a des gars qui refusent d’y aller, et le mal à nos yeux, eh bien c’est eux
Alors qu’eux se dressent pour défendre ce en quoi ils croient
Et à moi c’est plutôt ça qui est foutrement Américain
J’ai l’impression de vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Où les pauvres sont le nouvel ennemi
Blâmons donc pour nos emmerdes les plus faibles d’entre nous
Pendant qu’on leur mijote une bonne petite solution finale
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Alors que nous sommes en train de nous gargariser de notre « grandeur »
La justice s’enfonce dans l’océan et ses profondeurs
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Vivre sur le champ dévasté de nos libertés
Les accords pour la guitare se trouvent ici.
13 réponses à “Le champ dévasté de nos libertés, d’Iris DeMent”
Ah, zut !
J’ai cru que vous nous donniez votre version chantée !!
Il nous a déjà brillamment démontré qu’il en était tout à fait capable !
(A partir de 2′ 30″ environ)
Pour du meilleur…ou pour du pire
Survivre sur les ruines de la liberté
De nouveaux prêtres sévissent en politique et dans les banques systémiques
Leurs sermons toujours plus doux pour les plus forts, bien hypocrites
Ils se voudraient nos guides suprêmes, nos nouveaux Dieux
Mais n’ont rien ni de Jésus ni de Mahomet à mes yeux
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Après l’argent des multi-nationales ils courent
Pour leur p’tit cadeau aux grands patrons font l’amour
Tu peux me traiter de ringard
Mais ça n’est pas la démocratie ce nanar
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Des PDG prennent quatre cent fois le salaire de leurs employés
Mais à un revenu décent sont férocement opposés
Si ça te plait pas mon gars! ton boulot pour le tiers-monde partira
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Sous les ruines de la liberté
Là où le pauvre est devenu l’ennemi
Nos problèmes sur lui rejetés
Tu sens ces relents de solution finale !
Alors je survis sur les ruines de la liberté
De jeunes paumés se battent avec leurs armes dans ces cités vilaines
Nous refermons sur eux les portes des prisons inhumaines
Et nous nous glorifions d’être …une civilisation avancée !
Quelle arnaque…tu me crois pas !
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Nos lycéens se pavanent portant « de la marque »
Coté lecture ils se démarquent et prennent une claque
D’une pétasse de la télé, ils pourront à coup sur te donner le nom
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Pour de l’or noir nous assassinons et par essence nous festoyons
L’objecteur de conscience nous le bannissons
Ce lanceur d’alertes aurait-il des convictions ?
Pourtant ça, pour moi, c’est sacrément américain
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Sous les ruines de la liberté
Là où le pauvre est devenu l’ennemi
Nos problèmes sur lui rejetés
Tu sens ces relents de solution finale !
Alors je survis sur les ruines de la liberté
Pourquoi rester sur notre cul, à nous lamenter sur nos rêves prospères
Dans le monde du silence la justice s’en balance, misère
Alors je survis sur les ruines de la liberté
je survis sur les ruines de la liberté
je survis sur les ruines de la liberté
Bravo!
Mais pour Si ça te plait pas mon gars! ton boulot pour le tiers-monde partira, je trouverais ceci plus clair: Si ça te plait pas mon gars! ton emploi pour le tiers-monde partira.
Et pour Alors je survis sur les ruines de la liberté, je mettrais volontiers (métrique conservée) Aïe aïe, je survis sur les ruines de la liberté.
J’avoue en outre que le «Mais n’ont rien ni de Jésus ni de Mahomet à mes yeux» me paraît flagorneur vis-à-vis des religions.
Dernier point, «pétasse» aussi fait problème. Comment ça se dit au masculin? Et «d’une» (pétasse) n’est pas assez fort. C’est «de toute» ou «de la moindre» ou «de la dernière» qu’il s’agit, mais encore une fois, pas qu’au féminin.
Courage!
Pierre Perret met trois mois à écrire chacun de ses textes.
A la recherche d’un truc qui sonne mieux que « Vivre sur le champ dévasté de nos libertés » ou que « Alors je survis sur les ruines de la liberté », puisque c’est une sorte de refrain martelé dans la chanson, je propose quelque chose comme « Hagard (ou perdu ?) sur le champ de ruines de nos libertés ».
@alinber
J’ai cherché, j’ai pas pu trouver
Je ne vais donc pas pinailler!
C’est bien comme tu dis.
Dépit aigre, fais fi.
Cordialement.
Steve
Une chanson minute sans larmes, sans douleur, mais non sans passion :
-Dis-moi Pib-
Il me faut encore du fric
J’ai besoin d’pognon
Je veux du blé
d’la fraîche de l’oseille
Et des biftons
A m’fourrer plein les fouilles
Dis pib dis pib
Dis-moi pib
Aaaaaaah dis-le moi
dis-moi pib
J’aime quand tu dis pib
Faut encore que j’aie du fric
Plein de pognon
Et tout plein d’blé
De fraîche et d’oseille
Et des biftons
A m’fourrer plein les fouilles
Dis pib dis pib
Dis-moi pib
Aaaaaaah dis-le moi
Dis-moi pib
J’aime quand tu dis pib
Bonjour,
il me semble bien n’avoir lu aucune référence à Aragon, aussi je vous propose ma modeste contribution :
EST-CE-T-AINSI QUE L’ON SURVIT (SUR LES DECOMBRES DE LA DEMOCRATIE)
Sur les décombres de la démocratie
Où croissent Bénis-Menteurs es politique
Es croqueurs de diamant et investisseurs
Ils croassent effrontément et vertement
Sous couvert des héritiers-messagers du Christ
Mais je me dis qu’ont-ils à voir avec Jésus
Est-ce-t-ainsi que l’on survit
Sur les décombres de la Démocratie
Quant aux politiciens en rut au raout du pèze
Ils tournent leur veste pleine de promesses
Par des effets d’annonce pour de la baise
Sans doute me prendras-tu pour un dinosaure
Alors je dis No! y’a pas photo pour not’sort
est-ce-t-ainsi que l’on survit
Sur les décombres de la Démocratie
Nos patrons ramassent 200 fois la mise de l’ouvrier
Lèvent leurs boucliers si tu veux être mieux payé
Que tu le veuilles ou non monsieur ils iront
Par-delà les mers trouver main-d’oeuvre moins chère
Est-ce-t-ainsi que l’on survit
Sur les décombres de la Démocratie
J’entends haro sur le pauvre leur nouvel ennemi
Haro sur le faible accusé de tous les maux
Remède façon Hitler pour solution finale
Des mômes s’enferment dans la guangue des guerres de cités
Puis nous les enfermons derièrre des barreaux
Nous proclamant civilisation avancée
Tandis que pour moi c’est une vaste connerie
Est-ce-t-ainsi que l’on survit
Sur les décombres de la Démocratie
Des lycéens paradent en Calvin Klein ou C-Qui
Pas fichus de passer un test de lecture
Mais Incollables sur les bimbos de MTV
Si tu ne mettais plus de nom sur une figure
Est-ce-t-ainsi que l’on survit
Sur les décombres de la Démocratie
On part en guerre tuer pour du petrole
On revient victorieux galon à l’épaule
Si quelqu’un refuse de combattre pour tuer
Il est voué à représenter le péché
Alors que pour moi il défend ses convictions
Comme un satané foutu Americain
Sur les décombres de la Démocratie
J’entends haro sur le pauvre leur nouvel ennemi
Haro sur le faible accusé de tous les maux
Remède façon Hitler pour solution finale
Tandis que nous sommes vautrés sur notre gloriole
Notre Justice sombre dans les abysses
Est-ce-t-ainsi que l’on survit
Assis
Sur les décombres de la Démocratie
Sur les décombres de la Démocratie
Sur les décombres de la Démocratie
Bien que j’aie été convaincu par les commentaires et Paul lui-même que ce qui suit est mal interprété, cela est une source d’inspiration possible.
Au départ, je n’étais pas sûr de bien comprendre « the wasteland of free ».
Cela me semblait désigner le monde gâché par la liberté des renards dans le poulailler, et pas « les ruines de notre liberté », car ce qui est fustigé est le cynisme vanté « par en haut » , mais pas l’oppression et la privation de liberté « d’en bas » dans laquelle cela nous tiendrais.
Du coup, j’avais envie de proposer ceci :
« Ma vie dans la Terre brûlée de leur liberté » (ou « dans le monde ravagé … »)
Ou pour interpeller :
« ma vie dans la terre brûlée de — comment disent-ils ? — leur liberté »
[Ca doit à peu près faire la scansion de Iris DeMent]
Synthèse en revenant à la source (« land of the free.. home of the brave ») : leur « free » n’est pas notre « brave ». Leur liberté n’est pas notre bonté.
Ou encore
« Ma vie, ma liberté, calcinée sous la leur ».
Bon c’est du « post-deadline » sans doute…
Exercice très apprécié et semé de difficultés ; pour moi ,j’aurais choisi : « comment vivre sur les ruines de la Liberté » …
pour s’amuser ,gentiment, voici le mot à mot de 2 vers de Joseph Brodsky(extrait de : »Vingt sonnets à Marie Stuart »)
« Paris n’a pas changé . La place des Vosges
Est comme avant, je te dirais, carrée .La Seine coule toujours vers l’avant »
1° traduction ( Cl. Ernoult) » Paris, je te le dis, n’a pas changé // La place des Vosges reste encore parfaitement carrée // La Seine vers l’amont ne s’est pas écoulée// Le boulevard Raspail garde sa même grâce. »
2° traduction ( André Marcowicz° » Paris ne change pas. La Cour Carrée //sans blague, n’est pas plus triangulaire// les cygnes sont rentrés chez Baudelaire // le fleuve Seine coule sans marées . »
……………
Le chant de Iris De Ment est à la fois simple et violent, très ramassé ; j’attends impatiemment la version chantée . Heureuse d’avoir été entraînée à composer ,aussi, un « protest song » ! Merci
pour cette salutaire initiative ..
Encore quelques suggestions :
Des curés nous prêchent l’amour de l’or
et leurs discours sont de plus en plus retords
mais pour moi c’est pas la vérité
J’habite dans les ruines de la liberté
—————————
Les PD-G gagnent 200 fois le salaire du smicard
l’augmenter serait pour eux un cauchemar
et si t’es pas content ils délocalisent
dans un pays lointain, pauvre et surpeuplé
j’habite dans les ruines de la liberté
Nos gamins s’entretuent dans les cités
alors on les enferment, sous clefs
on se dit les plus civilisés
mais la triste vérité
j’habite dans les ruines de la liberté
—————————————
Nous tuons pour du pétrole et fêtons la victoire
celui qui refuse on l’appelle un lâche
mais il défend ses idées
et ça c’est de l’Américain tout craché
j’habite dans les ruines de la liberté
Vivant dans les ruines de la liberté
où les pauvres sont rejetés
accusons les de tous nos maux
c’est la solution finale répétée
vivant dans les ruines de la liberté
Tandis qu’on se vautre dans notre grandeur
la justice s’enfonce dans les profondeurs
vivant dans les ruines de la liberté
Simplifier, simplifier, simplifier. David Thoreau
Les friches de la liberté
Nos prêcheurs politiques et financiers
Avec des mots toujours plus malveillants
Se réfèrent encore au Christ
Alors qu’ils sont passée de l’autre côté
Vivre sur les friches de la liberté.
Les politiciens convoitent le cash des entreprises
Voyez comme ils sont là pour entuber les gens
Vous pouvez me trouver vieux jeu
Mais je dis qu’on n’est plus en démocratie
Vivre sur les friches de la liberté.
Nous avons des PDG qui gagnent deux cent fois le smic
Qui se battent à mort contre les hausses salariales
Et si ça ne te plais pas mon gars… on déménagera la prod
Vers le tiers monde, par dessus l’océan
Vivre sur les friches de la liberté.
Vivre sur les friches de la liberté
Où les pauvres sont devenus l’ennemi
C’est ça, mettez leurs les problèmes sur le dos
Comme une médication à la Hitler
Vivre sur les friches de la liberté.
Nous avons des mômes armés qui font la guerre
Alors nous les mettons en prison
Nous, soit disant civilisation avancée
Tout ça c’est de la merde en boite
Vivre sur les friches de la liberté.
Nos étudiants traînent en Calvin Klein et en Guess
Incapables de passer un minable test de sixième
Alors qu’ils pourront vous nommer
Toutes les fientes qui passent sur MTV
Vivre sur les friches de la liberté.
Nous tuons pour le pétrole, fêtons nos succès
Certains disent non, ils sont nommés pécheurs
Alors qu’ils se lèvent pour ce qu’il croient
Comme dans une vraie démocratie
Vivre sur les friches de la liberté
Où les pauvres sont devenus l’ennemi
Allez, mettez leur les problèmes sur le dos
Comme une médication à la Hitler
Vivre sur les friches de la liberté.
Confis dans la jubilation de notre grandeur
Notre justice sombre dans les abîmes
Vivre sur les friches de la liberté.
Vivre sur les friches de la liberté.
Vivre sur les friches de la liberté.