Billet invité.
Un tiers des députés socialistes demande un contrat de majorité. C’est dire à quel point, jusqu’ici, le Président et le gouvernement pouvaient compter sur leur soumission automatique lors des scrutins. Ce texte constitue un rappel énergique et détaillé à la démocratie parlementaire, initiative bienvenue, mais elle aussi destinée à demeurer lettre morte si, pour finir, ces parlementaires continuent à voter comme auparavant : mardi prochain, la confiance ; et ensuite, toutes les lois importantes, même s’ils n’auront pu peser sur elles.
« L’épreuve de vérité », à laquelle les signataires appellent, risque pourtant de les contraindre, eux aussi, à montrer jusqu’où va leur détermination : en cas de besoin, sont-ils prêts à perdre leur mandat de députés ? en cas de besoin, sont-ils prêts à préférer la dissolution de l’Assemblée à la continuation de votes de soumission ?
Plus largement : ces élus sont-ils prêts à débattre de ces deux questions avec de simples citoyens, leurs électeurs ?
Le texte de la lettre
C’est une affaire révélatrice d’une « raison… » qui garde l’État d’avoir des comptes à rendre à une justice dont l’indépendance, la…