Il y aura trois prix :
1) Meilleure soumission originale. Proclamation du prix dimanche 6 avril à 18h : c’est la proposition d’Apicius qui l’emporte ! Vous pouvez la lire ici.
MAIS, comme nous voulons en faire un tube, il reste deux étapes essentielles : 1. Rendre le texte chantable (nombre correct de pieds), 2) le chanter correctement (n’oubliez pas l’outil de Grégory Maklès !)
2) Meilleur texte final (on a le droit d’utiliser toutes les trouvailles de tous les contributeurs). Proclamation du prix lundi 7 avril à 18h !
3) Meilleure interprétation chantée du texte final (les accords pour la guitare se trouvent ici). Proclamation du prix mardi 8 avril à 18h !
J’aime bien la manière dont chante Iris DeMent, mais les textes de ses chansons sont, me semble-t-il, également tout à fait dans l’esprit « Blog de PJ ».
Un exemplaire dédicacé de Comprendre les temps qui sont les nôtres pour chacun des prix de la meilleure traduction française de Wasteland of The Free.
(À titre exceptionnel, les commentaires sont ouverts pour permettre le dépôt des textes. Tout ce qui est sans rapport sera impitoyablement viré !)
Texte et musique ci-dessous.
Living in the wasteland of the free…
We got preachers dealing in politics and diamond mines
and their speech is growing increasingly unkind
They say they are Christ’s disciples
but they don’t look like Jesus to me
and it feels like I am living in the wasteland of the free
We got politicians running races on corporate cash
Now don’t tell me they don’t turn around and kiss them peoples’ ass
You may call me old-fashioned
but that don’t fit my picture of a true democracy
and it feels like I am living in the wasteland of the free
We got CEO’s making two hundred times the workers’ pay
but they’ll fight like hell against raising the minimum wage
and If you don’t like it, mister, they’ll ship your job
to some third-world country ‘cross the sea
and it feels like I am living in the wasteland of the free
Living in the wasteland of the free
where the poor have now become the enemy
Let’s blame our troubles on the weak ones
Sounds like some kind of Hitler remedy
Living in the wasteland of the free
We got little kids with guns fighting inner city wars
So what do we do, we put these little kids behind prison doors
and we call ourselves the advanced civilization
that sounds like crap to me
and it feels like I am living in the wasteland of the free
We got high-school kids running ’round in Calvin Klein and Guess
who cannot pass a sixth-grade reading test
but if you ask them, they can tell you
the name of every crotch on MTV
and it feels like I am living in the wasteland of the free
We kill for oil, then we throw a party when we win
Some guy refuses to fight, and we call that the sin
but he’s standing up for what he believes in
and that seems pretty damned American to me
and it feels like I am living in the wasteland of the free
Living in the wasteland of the free
where the poor have now become the enemy
Let’s blame our troubles on the weak ones
Sounds like some kind of Hitler remedy
Living in the wasteland of the free
While we sit gloating in our greatness
justice is sinking to the bottom of the sea
Living in the wasteland of the free
Living in the wasteland of the free
Living in the wasteland of the free
Les accords pour la guitare se trouvent ici.
49 réponses à “UN PETIT CONCOURS EN FIN DE SEMAINE !”
Une terre sinistrée pour la liberté
La liberté : une terre sinistrée !
Je pense que la traduction concerne le texte complet de la chanson ;o)
Très intéressant à la hauteur de Woody Guthrie et autre
Perdre les gens dans la multiplicité et l’insignifiance détruit très vite tout repère valable. Retournons aux valeurs fondamentales, se développer, s’informer, s’éduquer, discuter, réfléchir et surtout ne pas oublier de se demander pourquoi et comment jusqu’à en épuiser toutes réponses.
Ah! Peut-être la seule contribution que je peux apporter au cerveau collectif par ici!
Ci-dessous, traduction-adaptation rapide.
Vivre sur les friches de la liberté.
On a des prêcheurs qui donnent dans la politique et les mines de diamants,
Et leur discours devient de moins en moins aimant.
Ils se disent disciples du Christ
Mais ils n’ont rien de Jésus si on venait me demander,
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté.
On a des politiciens qui courent après l’argent privé,
Ne me fait pas croire qu’ils ne retournent jamais leur veste.
Je suis peut-être vieux-jeu
Mais la démocratie, je m’en fait une toute autre idée,
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté.
On a des patrons qui se font 200 salaires d’ouvrier
Mais ils se battent à mort contre l’augmentation du SMIC.
Et si ça ne te va pas, monsieur, c’est délocalisation
Au delà de l’océan vers un pays sous-développé,
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté.
Vivre sur les friches de la liberté,
Sous la menace des déshérités.
Tous nos problèmes, c’est la faute aux faibles!
Comme si Hitler allait tout arranger,
Vivre sur les friches de la liberté.
On a des gamins armés qui font la guerre dans les quartiers,
Alors ce qu’on fait, on place ces gamins derrière les barreaux
Et on s’appelle la civilisation avancée.
De la foutaise si tu veux ma pensée,
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté.
On a des lycéens qui s’affichent en Calvin Klein et en Guess
Incapables de passer un simple test de lecture en classe.
Mais demande leur et il te diront
Le nom de n’importe quel crétin à la télé,
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté.
On tue pour du pétrole, et puis on fête la victoire.
Un type refuse de combattre, et on appelle ça le péché
Mais il se défend ce en quoi il croit
Et ça, c’est américain grave à en rêver,
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté.
Vivre sur les friches de la liberté,
Sous la menace des déshérités.
Tous nos problèmes, c’est la faute aux faibles!
Comme si Hitler allait tout arranger,
Vivre sur les friches de la liberté.
Pendant qu’on exulte sur notre grandeur,
La justice s’enfonce dans les profondeurs.
Vivre sur les friches de la liberté…
Vivre sur les friches de la liberté…
Vivre sur les friches de la liberté…
Vivre en friche de liberté
Nous avons des prédicateurs spécialisée en politique et en mines de diamants
et leur discours deviennent de plus en plus malveillant
Ils disent qu’ils sont les disciples du Christ
mais ils ne ressemblent pas à Jésus pour moi
et c’est comme si mon pays était en friche de liberté
Nous avons des politiciens qui convoitent le cash des entreprises
Ne me dites pas alors qu’ils se retournent pas pour entuber les gens
Vous pouvez m’appeler vieille école
mais tout ça ne correspond pas à mon image d’une vraie démocratie
et c’est comme mon sol était en friche de liberté
Nous avons des PDG qui gagnent deux cent fois plus que les travailleurs
Mais ils se battent comme des diables contre le relèvement du salaire minimum
et si vous n’aimez pas ça, monsieur, ils déménageront votre boulot
vers certains pays du tiers monde « par dessus l’océan »
et c’est comme si mon pays était en friche de liberté
Vivre en friche de liberté
où les pauvres sont maintenant devenus l’ennemi
Allez, mettons nos problèmes sur le dos des faibles
On dirait une sorte de remède à la Hitler
Vivre en friche de liberté.
Nous avons des mômes armés qui jouent à la guerre urbaine
Alors que faisons-nous, nous les mettons en prison
et nous nous croyons une civilisation avancée
ça sonne comme de la merde pour moi
Comme si mon pays était en friche de liberté
Nous avons des étudiants qui traînent en Calvin Klein et devinez qui
ne peut pas passer un test de lecture de sixième année
mais si vous leur demandez, ils pourront vous nommer
le nom des fiente qu’on voit sur MTV
et c’est comme si mon pays était en friche de liberté
Nous tuons pour le pétrole et nous faisons la fête quand nous gagnons
Certains gars refusent de se battre, et nous les nommons pécheurs
mais ils se lèvent pour ce qu’il croyent
et ça me parait sacrément américain tout ça
Vivre en friche de liberté
où les pauvres sont maintenant devenus l’ennemi
Allez, mettons nos problèmes sur le dos des faibles
On dirait une sorte de remède à la Hitler
Vivre en friche de liberté.
Vautrés dans la jubilation de notre grandeur
la justice est en train de sombrer au fond de la mer
Vivre en friche de liberté.
Vivre en friche de liberté.
Vivre en friche de liberté.
Une reprise dans un style à définir sera enregistrée en traduction française.
merci pour la traduction.
il me semble que vivre sur les friches de la liberté est un peu doux pour le sens des couplets et le ton musical .
j’ essaye :
» Et je me sens vivre sur des terres, désertées de liberté. «
Oui, oui.
« Et je me sens vivre en terre désertée par la liberté »
Belle trouvaille que les « friches de la liberté ».
Ma proposition, sans respect pour les rimes ni le rythme, pour une simple compréhension par les monolingues francophones :
Vivre sur les friches de la liberté
Nos prédicateurs se mêlent de politique et d’économie
La bonté disparaît de leur vocabulaire
Ils se disent disciples du Christ
Mais il ne me rappellent pas le Seigneur
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Nos politiciens sont financés par les entreprises
Dites-moi donc qu’il ne sont pas à leur botte
Je suis peut-être vieux jeu
Mais ma démocratie n’est pas faite de ce bois-là
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Nos PDG gagnent 450* fois plus que leurs employés
Mais crèveront plutôt que d’augmenter le SMIC
Et si ça ne vous plaît pas, ils délocalisent
En Chine ou plus loin encore
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Vivre sur les friches de la liberté
Où les ennemis sont maintenant les pauvres
Accuser les faibles de tous les maux
Ressemble à une nouvelle Solution finale
Vivre sur les friches de la liberté
Nos gamins se battent dans les rues arme au poing
En réponse, nous les mettons en prison
Et sommes fiers de notre degré de civilisation
Conneries, si vous le permettez
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Nos lycéens portent du Calvin Klein et du Guess
Ils ne savent ni lire ni écrire
Mais ils reconnaissent immédiatement
À qui sont ces fesses à la télévision
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Versons le sang pour du pétrole, et sablons le champagne
Ceux qui refusent de se battre sont des parias
Pourtant, ne pas déroger à ses principes
Me semble typiquement américain
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Vivre sur les friches de la liberté
Où les ennemis sont maintenant les pauvres
Accuser les faibles de tous les maux
Ressemble à une nouvelle Solution finale
Vivre sur les friches de la liberté
Les fleurs, nous nous les jetons
La tombe de la justice, nous l’oublions
Vivre sur les friches de la liberté
Vivre sur les friches de la liberté
Vivre sur les friches de la liberté
* A mettre à jour régulièrement
Il y a une rime cachée dans le paragraphe:
Nos lycéens portent du Calvin Klein et du Guess
Ils ne savent ni lire ni écrire
Mais ils reconnaissent immédiatement
À qui sont ces fesses à la télévision
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Ça donne:
Nos lycéens portent du Calvin Klein et du Guess
Ils ne savent ni lire ni écrire
Mais reconnaissent immédiatement
À la télévision de qui sont ces fesses
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Une rime en plus:
Nos lycéens portent du Calvin Klein et du Guess
Ils savent à peine lire mais sur les écrans
Ils reconnaissent immédiatement
À qui appartiennent ces fesses
Et j’ai l’impression de vivre sur les friches de la liberté
Pour alimenter l’esprit collectif…
Vivre sur les cendres de la liberté
Il y a des baratineurs qui traficotent dans la politique et les mines de diamants,
Et leur sermon devient de plus en plus grossier
Ils se disent disciples du Christ
Mais, pour moi, ils n’ont rien à voir avec Jésus
Et c’est comme si je vivais sur les cendres de la liberté
Il y a des politiciens qui cavalent après l’argent du business,
Me raconte pas qu’ils ne virent pas de bord et qu’ils ne sont pas des lèche-culs.
Pour toi, je suis peut-être ringard
Mais ça colle pas avec l’idée que je me fais de la démocratie
Et c’est comme si je vivais sur les cendres de la liberté
Il y a des PDG qui se font 200 fois le salaire d’un ouvrier
Mais ils se battent à mort contre l’augmentation du SMIC.
Et si ça ne te va pas, mon bonhomme, ils délocalisent
Au delà des mers vers un pays du tiers monde,
Et c’est comme si je vivais sur les cendres de la liberté
Vivre sur les cendres de la liberté,
Là où les pauvres sont devenus nos ennemis
Tous nos problèmes, c’est la faute des faiblards
On dirait une sorte de potion à la Hitler
Vivre sur les cendres de la liberté
Il y a des gamins armés qui font la guérilla,
Alors qu’est-ce qu’on fait, on enferme ces gamins derrière les barreaux
Et on se proclame civilisation avancée
De la foutaise si tu veux mon avis,
Et c’est comme si je vivais sur les cendres de la liberté
Il y a des lycéens qui paradent en Calvin Klein et en Guess
Incapables de réussir un simple test de lecture en classe.
Mais si tu le leur demandes, ils peuvent te citer
Le nom de n’importe quelle délurée sur MTV,
Et j’ai l’impression de vivre sur les cendres de la liberté.
On tue pour du pétrole, et puis on fête la victoire
Qu’un type refuse de combattre, et on en fait un péché
Mais il défend ce en quoi il croit
Et ça, pour moi, c’est l’esprit américain tout craché,
Et c’est comme si je vivais sur les cendres de la liberté
Vivre sur les cendres de la liberté,
Là où les pauvres sont devenus nos ennemis
Tous nos problèmes, c’est la faute des faiblards
On dirait une sorte de potion à la Hitler
Vivre sur les cendres de la liberté
Pendant qu’on jubile, vautrés dans notre puissance,
La justice plonge dans les abysses
Vivre sur les cendres de la liberté…
Vivre sur les cendres de la liberté…
Vivre sur les cendres de la liberté…
traduction/trahison mais ne pourrait-on pas remplacer :
Il y a …
Il y a…
par Y’a en marre…
c’est moins anecdotique, pas simplement descriptif…
Et puis…Vous en avez pas marre vous ?????
Bonjour,
cendre est une bonne idée: « Vivre sur les cendres de la liberté »
mais résidu est bien plus péjoratif (résidu: reste inexploitable)
Ce qui donnerait: « Vivre de résidus de liberté »
Pour information…
Wasteland of the Free
Superbe adéquation en musique avec ce que monsieur Paul et
ses amis nous enseignent … En ce petit soir frisquet quelque part
au « nouveau monde », je suis comme en enfance sur mon petit velo alors
que j’ose rouler parmi les premiers sur une chaussé bitumée encore un peu chaude…
Mes meilleurs pensées et prières si si, à tous les gladiateurs de la vérité.
Je propose une traduction moins littérale de
« Living in the wasteland of the free » : « Vivre en enfer »
C’est bien sûr un détournement de « Living in the land of the free », un renvoi à la citation de Elmer Davis : « This nation will remain the land of the free only so long as it is the home of the brave ».
Pour un véritable équivalent, il faudrait donc détourner une citation française connue, quelque chose de Victor Hugo, par exemple.
Pas Hugo (hélas ?), Saint-Just peut-être ? Genre « Au pays des libertés pour les ennemis de la liberté ».
Bof bof, très mauvais parolier le Saint-just…
Vivre dans « cette noirceur d’où sort une lumière. »
« Vivre au pays qui efface ton nom, Liberté » ?
(Ce n’est pas Victor Hugo, mais Paul Eluard n’est pas mal non plus, non?)
Ah excellent !
A la Rouget marseillaise ?
Non !
Si !
Liberté, liberté chierie…
Traduire c´est toujours un peu trahir, certes, mais parfois adapter c´est aussi rendre du sens…sans prétention soit dit!
Une modeste contribution, l’ensemble des tous ces jolis textes devrait aboutir a un beau chant final.
Comme perdue dans le cimetière des libertés
On a des prêcheurs véreux, lobbyiste et avides
au discours chaque jour plus agressif
Ils se disent disciples du Christ
mais pour moi ils ont bafoué sa parole
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
On a des politicards courant après les pots de vin
Retournant leurs vestes et léchant les culs d´or
Je suis peut être vieux jeu
mais pour moi c´est tout sauf la Démocratie
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
On a ces grands patrons qui gagnent 1000 fois le SMIC,
qui toujours veulent le réduire pour gagner encore plus
et si tu oses te plaindre ils délocalisent
vers ces pays de misères bien au delà des mers
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
Perdue dans le cimetière des libertés
ou les pauvres sont les ennemis
coupables de tout parce que faibles
Sentez vous ces miasmes de fascisme?
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
On a des gamins qui se flinguent dans nos rues
Tout ce qu´on trouve a faire c´est de les mettre en tôle
On appelle ça la civilisation
Croyez vous a toutes ces conneries qu´on vous raconte?
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
Des mômes dans nos lycées se baladent avec 1000 euros de fringues sur le dos
Et ne savent même plus écrire trois mots sans faute
mais savent par cœur les noms de toutes les stars télé
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
On tue pour du pétrole et on parle de fierté
celui qui refuse le piège on le traite de lâche
Alors que lui se bat pour la vraie fierté
C´est ça pour moi être un vrai citoyen
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
Et pendant qu´on jubile de notre fatuité
la justice se meurt faute d´avoir existé.
Je me sens comme perdue dans le cimetière des libertés
Superbe texte !
A sa lecture, une image me vient…
« Survivre au cimetière des libertés »
« Capital hurlant »
Merci pour ces belles traductions.
Cendres est mieux que friches mais il y a aussi le sens de banlieues pour wasteland (banlieues de Detroit par ex). Et on retrouverait (vaguement) le jeu de mots initial avec lieux de liberté/banlieues de liberté.
Iris De Ment , superbe idée ; j’ai pensé à la phrase de Woody Guthrie : » This machine kills Fascists » ( il s’agit bien sûr de la guitare)
mortes plaines de la liberte
…
?
L’esprit « Blog de PJ », il me semble contenu dans cet extrait d’un livre de Jacques Atalli (Une brève histoire de l’avenir). Qu’en pensez-vous ?
« Je veux croire enfin que l’horreur de l’avenir prédit ici contribuera à le rendre impossible.
Si tel est le cas, se dessinera, au-delà d’immenses désordres, la promesse d’une Terre hospitalière pour tous les voyageurs de la vie.
D’ici là, auront eu lieu bien des événements, pires et meilleurs que ceux imaginés ici.
La beauté aura su héberger et protéger les ultimes étincelles d’humanité. On aura écrit et façonné des chefs-d’oeuvre ; on aura découvert des concepts ; on aura composé des chansons.
Surtout, on aura aimé. Et on aimera encore. »
friches, cendres… cimetière des libertés, etc… il me semble que ce terme est un point sensible dans la traduction.
alors je propose : « les ruines de la liberté ».
Il n’y aura plus de poème sans la violente musique de la liberté. Fayad Jamis
Living in the wasteland of the free…
C’est fou ce que « L’oncle Paul” fait faire dans un pays à la reconquête des Lumières qui s’éteignent, pas encore disparues ! La plupart des phrases sont « chantables » de manière dylanesque !
Dans les décombres d’un pays de liberté disparue
Avec ces prêcheurs politiciens business men,
Aux discours de plus en plus menaçants,
Faux disciples et prétendus chrétiens
Qui n’ont rien de Jésus, absolument rien,
Que nous reste-t-il dans les décombres d’un pays de liberté disparue ?
Et tous ces politiciens élus par la finance,
Retournent leur veste et n’en ont rien à faire des peuples,
Cela paraitra forcément vieux jeu
Mais ce n’est pas ce qu’on appelait Démocratie
Alors que reste-t-il dans les décombres d’un pays de liberté disparue ?
Avec ces patrons deux cent fois mieux payés que leur travailleur,
Qui ne rêvent que de détruire leur salaire minimum
Et qui exporteront ces jobs dans un pays
S’ils manifestent, très loin d’ici
Est-ce la vie dans les décombres d’un pays de liberté disparue ?
Et le pauvre est devenu du peuple, l’ennemi
C’est le grand responsable de tous les ennuis,
Comme Hitler le fit croire en son temps
Seule la dictature contrôlera tous ces gens,
Dans les décombres d’un pays d’une liberté disparue ?
Des gosses armés se font la guerre dans les banlieues
Et nous ne faisons rien d’autre que les jeter à l’ombre
Pouvons encore prétendre être matures,
Propagande abusive comme au temps des dictatures
Dans les décombres d’un pays de libertés disparues.
Et ces ados des lycées vêtus à la dernière mode,
Qui savent à peine compter, lire, écrire,
Ils connaissent bien tous les derniers ragots
Et les noms des clowns d’une télé de caniveau
Me laissent penser aux décombres d’un pays de liberté disparue
Partir en guerre pour du pétrole ; faire la fête pour tant de vies perdues,
Traiter de lâche celui refuse un combat sans but,
Quand il se bat pour des idées auxquelles il a cru,
Et c’est bien lui le citoyen de ce monde disparu,
Asphyxiés dans les décombres d’un pays de liberté perdue.
Alors que nous gloussons de satisfaction,
Dame Justice coule toujours plus profond,
Que reste-t-il dans ce royaume de fausses libertés
Dans les décombres d’un pays de libertés comptées
Dans les décombres des libertés perdues ?
Dans ce gâchis d’enfants libres éperdus ?
Dans un bidonville libre d’un pays d’exclus ?
Dans les décombres d’un pays de liberté disparue ?
Traduire sans trop trahir ?
Le titre original est certes « Dans les décombres de la liberté… » mais j’ai traduit les trois petits points qui font partie du titre écrit, par « disparue » car ils sont très difficiles à rendre en chantant !
Puisque la porte est encore entrouverte, j’en profite pour signaler qu’il faudra sans doute revenir sur la dimension fractale de l’anthropologie et de cette chanson : tout est dit en peu de mots qui pourront se développer de manière identique dans des discours à l’infini.
Ce que m’a enseigné ce blog – ou que j’ai cru comprendre !- c’est qu’on retrouve des dérives pathogéniques similaires dans maintes et maintes situations avec des étiologies quasi identiques : une pensée et des techniques paresseuses.
J.M. Naulot ne dit pas autre chose dans sa conférence. Minute 16 : « A chaque réglementation les avocats d’affaires en neutralisent les effets et ce n’est pas difficile ». En biologie, c’est la base même de toute pathologie émergente : faire le tour des normes sanitaires en abusant du système ! Car comme l’a souligné l’anthropologue économiste, le marché ne fait pas sa loi mais il s’appuie sur des services rendus par la nature et en disqualifiant ces services, les pathologies sont inéluctables. Voilà les bases du phénomène fractal !
L’étape suivant est donc l’espoir qu’un battement d’aile sur Facebook provoque une tempête dans les crânes, en attendant mieux !
Bonjour à tous, à mon tour d’apporter mon grain de sel à la traduction :
Je suis aussi de l’avis que le plus dûr à traduire est le Titre / Refrain.
Bien sûr « Wasteland of The Free » est un jeu de mot sur « Land of The Free » avec des majuscules, c’est à dire « Le Pays de l’Homme Libre » ou « Le Pays des Hommes Libres »
« Waste » traduit la notion de gaspillage, de dégradation, mais aussi de débris, de rebus. Je propose de le rendre par « décombres » ou ruines.
Cela donne alors :
Vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
On a des pasteurs s’occupant de politique et de mines de diamants
et leur discours est de plus en plus malveillant
Ils se disent des disciples du Christ
mais à mes yeux ne ressemblent pas à Jésus
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
On a des politiciens faisant la course au soutien des grands groupes
Alors ne me dites pas qu’ils ne se détournent pas pour lécher des bottes
Vous me trouverez peut-être vieux-jeu
mais ce n’est pas mon idée d’une vraie démocratie
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
On a des PDG gagnant 200 fois plus qu’un employé
mais il se battent bec et ongle contre l’augmentation du salaire minimum
et si ça ne vous plaît pas, mon brave, ils envoient votre boulot
dans quelque pays du tiers monde au delà des océans
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Vivre dans les ruines du Pays des Hommes Libres
là où les pauvres sont devenus les ennemis
Blâmer nos problèmes sur les faibles
ressemble à un remède à la Hitler
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
On a des gamins armés se battant dans une guerre urbaine
Alors que fait-on, on met ces gamins derrière les barreaux
et on se dit une civilisation avancée
ça me paraît être de la foutaise
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
On a des lycéens fringués en Calvin Klein et Guess
qui ne peuvent pas réussir un test de 6ème
mais si vous leur demandez, il peuvent reconnaître
n’importe quel cul sur MTV
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Nous tuons pour du pétrole, faisons la fête après avoir gagné
Un type refuse de combattre, nous appelons ça pêché
mais il défend ce en quoi il croit
n’est-ce pas ça être Américain
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Vivre dans les ruines du Pays des Hommes Libres
où les pauvres sont maintenant les ennemis
blâmer nos problèmes sur les faibles ressemble à un remède à la Hitler
et il me semble vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Pendant que nous trônons dans notre grandeur
La justice coule tout au fond de la mer
Vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Vivre dans les décombres du Pays des Hommes Libres
Bon j’ajoute mes 1000 roupies (je suis en Indonésie =5cents)
Pourquoi ne pas reprendre la traduction du Poeme de T.S. Eliot
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_Terre_vaine
Vivre sur Une terre vaine de liberté.
Wasteland peut aussi être utiliser pour une terre désertique.
Ca donne Vivre dans un desert de liberté
Comme le film de Lucy Walker Wasteland parle du plus grand dépotoir du monde je propose enfin
Vivre sur le dépotoir des libertés
J’aime particulierement cette derniére version.
En plus l’image du dépotoir sous entends á la fois que des libertés ont existées, qu’on les a jetées (avec tant d’autres biens de consomation ?) . L’ image du dépotoir et son odeur de pouriture va bien avec ce qui est évoqué dans les différents couplets.
« Wasteland » c’est aussi « terrain vague », « la zone », mais « dépotoir » ou « décharge », c’est vraiment pas mal. « Cimetière des libertés », « Cendres de la liberté », « La liberté en ruines », on n’a que l’embarras du choix.
Oui, c’est ça :
« Vivre dans la décharge du gratis »
voici une autre version tardive qui tente de respecter le sens, le rythme (en pieds) et en rimes (autant que possible)
Combien d’prêcheurs s’affairent en politique et dans l’business
Avec des discours de plus en plus obscènes
Ils s’prennent pour des disciples du Christ
Mais sont loin d’être Jésus, ça j’vous l’dis
Et j’ai l’impression que la liberté est un champ de ruines
Combien d’politiciens courent après les patrons et l’cash
Ne m’faites pas croire qu’ils ne sont pas à la botte de ces gens là
Vous m’trouvez p’têt ringard
Mais c’n’est pas l’idée que j’me fais de la vraie démocratie
Et j’ai l’impression que la liberté est un champ de ruines
Combien de patrons gagnent 200 fois l’salaire d’un ouvrier
Et qui se battent à mort pour que le smic n’augmentent jamais
Et si t’es pas content, mon cher, adieu ton job
Qu’ira vers un lointain pays pauvre
Et j’ai l’impression que la liberté est un champ de ruines
La liberté est un vrai champ de ruines
Où les ennemis sont maintenant les pauvres
Et l’faible accusé d’tous les maux
On s’croirait revenu au temps d’Hitler
La liberté est un vrai champ de ruines
Combien de gamins armés dans des guerrillas urbaines
Et que faisons nous, on les enferme en prison pour des longues peines,
Et on pretend être une civilisation avancée
Pour moi c’est qu’des foutaises
Et j’ai l’impression que la liberté est un champ de ruines
Combien d’lycéens paradant en Calvin Klein et Guess
Qui n’sont pas foutus d’déchiffrer un texte
Mais si vous l’demandez, peuvent citer
Les nom de tous les crétins de la télé
Et j’ai l’impression que la liberté est un champ de ruines
On tue pour du pétrole et puis on sabre le champagne
Certains refusent de s’battre et deviennent des parias
Alors qu’ils n’font qu’défendre ce en quoi ils croient
Et ça c’est sacrément américain pour moi
Et j’ai l’impression que la liberté est un champ de ruines
La liberté est un vrai champ de ruines
Où les ennemis sont maintenant les pauvres
Et l’faible accusé d’tous les maux
On s’croirait revenu au temps d’Hitler
La liberté est un vrai champ de ruines
Pendant que nous glosons sur notr’grandeur
La justice plonge vers le fond des grandes profondeurs
la liberté est un vrai champ de ruines
la liberté est un vrai champ de ruines
la liberté est un vrai champ de ruines
Le Prix de demain soir bien engagé !
Les commentaires ouverts !!! j’ai pas pu résister :
Avec une pompe à la Brassens peut être??? :
Et il nous faudra vivre sans toi Ma Liberté
Mais qui sont ces precheurs
Qui en apellent au christ
Avides lobbystes
Ils ont trahis son coeur
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Politiciens vendus
Au plus ofrants soumis
J’suis peut etre vieux jus
Ou t’es démocratie?
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Et ces patrons qui gagnent
100 fois ce qu’il nous donnent
Ici c’t’encore trop cher
gaffe ou ils passent la mer
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Toujours la faute aux faibles
Ses ennemis en haillons
Parqués comme des moutons
L’aigl’redéploie ses ailes
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Nos gosses s’flinguent dans la rue
On les enferme en tole
Ils en sortirons noble
Civilisé mais nus
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Quant a ceux qui s’balladent
Avec 100 sacs de toile
Ils connaissent leur tv
mais pas leur alphabet
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Ça flingue pour le pétrole
Et ils en sont tout fier
Quant a moi l’réfractaire
j’ai pas vraiment le beau role
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Entendez la clameur
de notre fatuité
La justice se meurt
Avec l’humanité
Et il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Oui il nous faudra vivre sans toi ma liberté
Ça décoiffe pour sûr !
Une bonne disto a la Trust et hop ! -;)
La prochaine fois il ne faudra pas nous laisser autant de temps,
le burnou ne dégouline pas assez
Vivre sur une terre abandonnée par la liberté
On a des prédicateurs qui se mêlent de politique et de mines de diamants
Et leurs discours se font de plus en plus violents
Ils disent qu’ils sont les disciples du Christ
mais pour moi, ils ne ressemblent pas beaucoup à Jésus
et pour moi c’est comme vivre sur une terre abandonnée par la liberté
On a des politiques qui font des campagnes à l’aide de l’argent des grandes boites
ne me dites pas qu’ils ne le leur obéissent pas
Vous pouvez me trouver vieux-jeu
mais ce n’est pas comme ça que je vois une vraie démocratie
Et j’ai l’impression de vivre sur une terre abandonnée par la liberté
On a des PDG qui gagnent 200 fois plus qu’un ouvrier
Mais qui se battront à mort plutôt que de monter le SMIC
Et si ça te plaît pas, on expédiera ton boulot dans quelque pays du Tiers-Monde au-delà des mers
Et j’ai l’impression de vivre sur une terre abandonnée par la liberté
Vivre sur une terre abandonnée par la liberté
Où les pauvres sont devenus l’ennemi
Accusons les faibles d’être responsables de nos maux
On dirait une solution à la Hitler
vivre sur une terre abandonnée par la liberté
Il y a des gosses armés qui se battent dans les ghettos
Donc on les emprisonne
Et on dit qu’on est à la pointe de la civilisation
J’ai du mal à le croire
Et j’ai l’impression que…
On a des lycéens qui se trimballent en Calvin Klein et Guess
qui sont infoutus de réussir un test de lecture de 6ème
mais si vous leur demandez, ils connaissent
le nom de chaque entrejambe vu sur MTV
Et j’ai l’impression que…
Nous tuons pour du pétrole, puis faisons la fête quand nous avons gagné
Si un type refuse de se battre, nous disons que c’est un pécheur
mais il se bat pour ses convictions
et ça me sembla être l’esprit même de l’Amérique
Et j’ai l’impression que…
Alors que nous nous réjouissons de notre grandeur
La justice coule au fond des mers
Vivre sur une terre abandonnée par la liberté
….
Bonne soirée à tous
C’est qu’il y a quelques belles réinterprétations!
Pour ma part, je me contente de coller platement au texte avec une version mise à jour à partir des contributions plus haut.
Bien sûr, le problème principal c’est le titre. Pour le coup, c’est peut-être là qu’il faut s’éloigner un peu.
J’ai donc pensé à un des clichés bien connu du réçit journalistique qui permet de recréer le décalage entre « land of the free » et « wasteland ». (pour la même raison, je pense que le « hitler remedy » ne se dirait pas comme ça en français.)
Vivre aux pays des damnés de la liberté
On a des prêcheurs en politique et dans les mines de diamants,
Et leur sermon devient de plus en plus malveillant.
Ils se veulent disciples du Christ
Mais ils n’ont rien de Jésus à mon avis,
Et c’est comme vivre au pays des damnés de la liberté.
On a des politiciens qui courent après les pots de vin,
Ne me dit pas qu’ils ne retournent pas leur veste pour cirer des bottes.
Je suis peut-être vieux-jeu
Mais ça n’est pas mon idée d’une vraie démocratie,
Et c’est comme vivre au pays des damnés de la liberté.
On a des patrons qui se font 200 salaires d’ouvrier
Mais ils se battent à mort contre l’augmentation du SMIC.
Et si ça ne te va pas, bonhomme, ils délocalisent
Quelque part au tiers-monde, très loin d’ici,
Et c’est comme vivre au pays des damnés de la liberté.
Vivre au pays des damnés de la liberté
Où les ennemis sont maintenant les pauvres.
Blâmer nos problèmes sur les faibles
A de faux airs de solution finale.
Vivre au pays des damnés de la liberté.
On a des gamins armés qui font la guerre dans les quartiers,
Et qu’est-ce ce qu’on fait, on place ces gamins derrière les barreaux
Et on se proclame civilisation avancée.
C’est de la foutaise à mon avis,
Et c’est comme vivre au pays des damnés de la liberté.
On a des lycéens fringués en Calvin Klein et en Guess
Incapables de réussir un test de lecture en classe.
Mais demande leur et il te diront
Le nom de n’importe quelle pétasse à la télé,
Et c’est comme vivre au pays des damnés de la liberté.
On tue pour du pétrole, et puis on fête la victoire
Qu’un type refuse de combattre, et on en fait un pécheur
Mais il défend ce en quoi il croit
Et ça, c’est foutrement américain selon moi
Et c’est comme vivre au pays des damnés de la liberté.
Vivre au pays des damnés de la liberté
Où les ennemis sont maintenant les pauvres.
Blâmer nos problèmes sur les faibles
A des faux airs de solution finale.
Vivre au pays des damnés de la liberté.
Pendant qu’on jubile de notre grandeur,
La justice s’enfonce dans les profondeurs.
Vivre au pays des damnés de la liberté…
Vivre au pays des damnés de la liberté…
Vivre au pays des damnés de la liberté…
Je rappelle qu’on est maintenant dans la seconde phase : il faut que chacun des vers colle à la musique. Je n’ai malheureusement pas trouvé de version karaoké ni instrumentale.
Mon niveau d’anglais ne me le permets pas, pas plus que mes capacités musicales, mais j’aime cette histoire m’sieur Paul .
Alors tant pis j’y vais….
Les ruines de la liberté me hantent…
De nouveaux prêtres officient en politique, se ruant vers l’or
Leurs sermons toujours plus doux pour les plus forts
Ils se disent être de nouveaux Dieux
Mais n’ont rien de Jésus ou Mahomet à mes yeux
Alors les ruines de la liberté me hantent
Après l’argent des multi-nationales Ils courent
Aux grands patrons ils font l’amour
Tu peux me traiter de ringard
Ça n’est pas ma démocratie ce regard
Alors les ruines de la liberté me hantent
Des PDG s’octroient quatre cent fois le salaire de leurs employés
Mais au revenu minimum décent sont diablement opposés
Et si ça t’plait pas, mon gars, ton boulot pour le tiers monde partira
Alors les ruines de la liberté me hantent
Sous les ruines de la liberté
Là oÙ le pauvre devient l’ennemi
Nos problèmes sur les plus faibles rejetés
Ça rappelle la solution finale
Alors les ruines de la liberté me hantent
Des jeunes armés se livrent à la guérilla urbaine
Nous les cachons derrière des portes de prison inhumaines
Et nous baptisons… civilisation avancée
Tout ça n’est qu’arnaque pour moi
Alors les ruines de la liberté me hantent
Nos lycéens se pavanent en Calvin Klein ou en Guess
Passer un test de lecture de sixième les stresse
D’une pétasse de la télé-réalité si tu veux le nom, ils te l’donneront
Alors les ruines de la liberté me hantent
Pour du pétrole nous assassinons, pour son gain nous festoyons
Rares sont ceux qui refusent ce crime, pour ça nous les bannissons
Ils relèvent simplement la tête au nom de leurs convictions
Tout ça, pour moi, pue le cauchemar américain
Alors les ruines de la liberté me hantent
Sous les ruines de la liberté
Là où le pauvre devient l’ennemi
Nos problèmes sur les plus faibles rejetés
Ça rappelle la solution finale
Alors les ruines de la liberté me hantent
Pourquoi rester figés sur notre passé
Dans les abysses la justice sombre
Alors les ruines de la liberté me hantent
les ruines de la liberté me hantent
les ruines de la liberté me hantent
Ça ressemble en effet davantage à des paroles de chanson, même si on s’écarte de la traduction littérale… et qu’on introduit au passage quelques contresens : « Tout ça, pour moi, pue le cauchemar américain ».
« Cauchemar américain » : une allusion au prémonitoire « Cauchemar climatisé » d’ Henry Miller ? En l’occurrence, on perdrait un fil fortement relié au sens général du texte… et du titre.
Que de belles trouvailles, d’associations et d’images fulgurantes. Certaines formules sont superbes. De toutes ces pièces de puzzle, il devrait en sortir un texte remarquable.
Merci d’avoir remarqué ma contribution, m’sieu Paul. C’était un plaisir…
Pour l’esprit du texte, une citation d’Aimé Césaire :
« Car enfin, il faut en prendre son parti et se dire une fois pour toutes, que la bourgeoisie est condamnée à être chaque jour plus hargneuse, plus ouvertement féroce, plus dénuée de pudeur, plus sommairement barbare; que c’est une loi implacable que toute classe décadente se voit transformée en réceptacle où affluent toutes les eaux sales de l’histoire ; que c’est une loi universelle que toute classe, avant de disparaître, doit préalablement se déshonorer complètement, omnilatéralement, et que c’est la tête enfouie sous le fumier que les sociétés moribondes poussent leur chant du cygne. »
Chant du cygne de la liberté ?
Bonjour à tous,
Ce « cauchemar américain » malvenu n’est dans mon esprit qu’une opposition au « rêve américain » une parallèle à la justice qui sombre, il traduisait ce que ce texte m’évoquait…
Le but étant de participer à cette expérience aussi ludique qu’utile.
Il reste à trouver notre « grand corps malade » pour ciseler un texte, le mettre en musique et le dire sinon le chanter.