Que peut-on dire de l’intervention du Président de la République française au lendemain d’élections municipales calamiteuses pour son parti ? Rien, parce qu’il a pris la précaution de dire : « Je vous ai compris ! » et qu’à cela, il est impossible de répondre quoi que ce soit : « Oui, vous m’avez compris ! » n’aurait aucun sens puisque rien ne s’est encore passé qui puisse confirmer que ce soit vrai, et de même : « Non ce n’est pas le cas : vous ne m’avez pas compris ! » serait de mauvaise foi, et pour la même raison : rien ne permet encore de le dire.
Il faudra donc juger aux actes : vérifier que le cap est maintenu, non pas par rapport à ce qui a été fait depuis vingt-deux mois, qui exige lui une inflexion de l’aveu même du Président (sans quoi son « Je vous ai compris ! » serait sans objet), mais par rapport à ce qui avait été dit qui serait fait et sur la foi de quoi le peuple l’avait élu. Le premier acte sera la composition de l’équipe ministérielle : en soi déjà elle signalera la vraisemblance ou non d’une rectification du tir. Il faut donc commencer par attendre de connaître celle-ci. Attendons, cela ne saurait trop tarder.
C’est pas bien de se moquer ! Mango nous montre qu’elle perception on peut avoir de la gauche quand on…