Billet invité. À propos de DIX ÊTRES HUMAINS RÉSOLUS POUR SAUVER UNE ESPÈCE EN DANGER !
Dix êtres humains résolus pour sauver une espèce en danger.
Avec l’idée d’en faire partie, d’apporter contribution, mais surtout l’espoir d’être nombreux (c’est le sens du billet III) qui m’a ferré. Car il est question d’un art qui m’est étranger, mais qui est aussi un combat assez singulier, « la pêche au saumon veut qu’avancer ce soit céder du terrain » (Malaparte, Kaputt).
Avancer follement dans une empathie technologique sans projet mutuel, conquis d’avance par la satisfaction de voir se réaliser nos besoins essentiels pourtant souvent factices, nous éloigne d’autant de l’humain que l’on oublie, que l’on laisse, que l’on distancie.
Alors oui, l’outil doit être adopté pour construire et non pas simplement servir à nous affranchir ou même nous remplacer. A cela j’ajoute que s’il est certain que nous avons perdu beaucoup de terrain et que le chemin restant à défendre est très court (Fukushima, démographie, pollution, concentration des richesses) alors ces 10 personnes devront avoir le charisme pour convaincre et réveiller des millions, par un projet commun assez fort pour mettre les outils aussi dans la partie, non pas pour nous rassasier, mais pour nous faire aimer enfin cette rivière, ce saumon, et nous tous autour.
Notre sursaut, bien tardif, n’est qu’un dernier coup de rein craintif face à la disparition de cette humanité qui nous est chère, soit par substitution « mécano numérique » mais plus certainement par un bug finalement très naturel (et là je pense à une piscine perchée). Ce seul projet est pourtant très simple « vivre, tous, ensemble ». Et arrêter de nous battre contre les saumons.
L’un des premiers écrits de Lacan (1945) a pour titre : « Le temps logique et l’assertion de certitude anticipée ».