Billet invité
Le conseil de Maïdan, qui regroupe les forces de l’ancienne opposition, a proposé la candidature d’Arseni Iatseniouk au poste de premier ministre (un ancien ministre de l’économie et des affaires étrangères proche de Ioulia Timochenko) devant des dizaines de milliers de personnes réunies sur la place. Une journaliste a été nommée à la tête d’un comité anti-corruption et un « commandant du Maïdan » à celle du Conseil national de sécurité et de défense.
Vladimir Poutine a ordonné de « vérifier l’aptitude des troupes à agir pour faire face à des situations de crise menaçant la sécurité militaire du pays » aux confins de l’Ukraine, relançant une tension qui était hier prématurément présentée comme apaisée. Bruits de botte côté russe et symbolique présentation ce soir du nouveau gouvernement provisoire à Maïdan : on ne peut mieux illustrer le fossé qui oppose le régime russe au mouvement qui continue d’imprimer sa marque en Ukraine.
Les visites officielles se multiplient à Kiev afin de jauger la situation, tandis que le secrétaire d’État américain John Kerry presse les dirigeants russes de « tenir leur promesse » à propos de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine, en référence implicite aux territoires séparatistes occupés par l’armée russe en Géorgie dont le premier ministre est en visite à Washington. « Nous n’avons pas besoin maintenant de nous engager dans une confrontation à l’ancienne de type Guerre froide », a assuré John Kerry.
Le « plan » de Trump est de donner à Poutine ce qu’il a volé (qui se ressemble s’assemble) en interdisant à…