Billet invité
La NSA a requis auprès de Google des informations sur 12 à 13.000 comptes lors du second semestre 2012, et sur 9.000 à 10.000 comptes le premier de 2013. Facebook a de son côté déclaré avoir reçu des demandes pendant les mêmes périodes sur 4.000 à 6.000, puis 5.000 à 6.000 comptes. Microsoft et Yahoo! auraient selon leurs dires reçu le premier semestre 2013 respectivement 15.000 à 16.000 demandes et 30.000 à 31.000. Un mandat du tribunal secret (United States Foreign Intelligence Surveillance Court – FISC) aurait accompagné toutes les requêtes.
Circulant depuis l’été 2013, ces chiffres ne sont pas des révélations. La différence est qu’ils sont rendus publics selon un tir groupé avec l’autorisation du ministère de la Justice, dans le cadre d’un accord passé entre le gouvernement américain et ces différentes entreprises. Il leur a été permis de divulguer sans autres détails ces informations, en contrepartie de quoi ils ont retiré leur plainte déposée devant le même tribunal.
Les opérateurs de services sur Internet avaient besoin d’apparaître comme prenant leurs distances avec la NSA. Celle-ci a de son côté besoin d’allumer des contre-feux pour préserver l’essentiel, comme les projets de l’administration Obama le lui garantissent a priori. Oserait-on observer qu’un tel nombre de requêtes, cela fait beaucoup de terroristes présumés, même s’ils disposent de comptes sur plusieurs services…
Qui donc cette opération de communication va-t-elle convaincre du bien-fondé et de l’innocuité de la surveillance généralisée de la NSA ?
Suite et fin : L’évolution de l’IA peut prendre différentes approches, et chacune a ses propres avantages. Voici une analyse…