Billet invité.
Chère Angela,
Vous voilà à nouveau au volant d’un bolide pour assurer la bonne marche de la zone euro.
Vous quémandez à vos tendres amis de l’Europe du Sud (holà, ¿ qué tal ?) de renoncer à leur souveraineté nationale, tout comme votre père Jean Monnet qui déclarait : « Il n’y aura pas de paix en Europe si les États se reconstituent sur une base de souveraineté nationale […]. Les pays d’Europe sont trop étroits pour assurer à leurs peuples la prospérité […]. Leur prospérité et les développements sociaux sont impossibles, à moins que les États d’Europe se forment en une fédération … »
Pour « plus d’Europe », « plus de contrôle », « plus de stabilité » (« plus de solidarité »).
Mais chère Angela, l’Espagne se retrouve sans soutien de ses amis européens, seuls face à leur souveraineté nationale, sans quantitative easing pour assurer sa subsistance, ce qui n’est pas « easing » for her, abandonnée à gérer sa dette publique et confrontée à quelques problématiques non moindres,
– les taux d’intérêts sur 10 ans qui certes ont permis un rendement correct en décembre mais à courte durée
– le remboursement de cette dette et le besoin de résorber cette dette sans succès.
Cette dette devra être en grande partie supportée par les ménages européens en considérant que le taux d’épargne brut des ménages se stabilise en zone euro à 7,8% dont 8,1% pour l’Espagne contre 9,2 en 2008 et 13,7% pour l’Espagne en 2008.
Taux d’épargne des ménages – prévisions
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– les investisseurs ne se ruent plus pour acheter de la dette espagnole.
Seuls quelques investisseurs étrangers à la recherche désespérée d’un rendement espéré achèteront un peu de dette avec des taux d’intérêt long terme trop faibles pour couvrir leur nécessité de rendement.
– un petit zoom sur le taux de chômage à ne pas confondre avec le rendement
Alors Angela, Soyez solidaire, Mangez des oranges espagnoles pour aider nos amis espagnols en temps de fête…
Hasta la vista Angela
@François M C’est témoigner d’une grande confiance dans la permanence de la rationalité de la gouvernance russe, alors pourquoi pas…