« VENUS » (2006), de Roger Michell et Hanif Kureishi

Quand meurent les gens que j’aime bien, vous avez dû voir que je prends un soin infini de découvrir une ou plusieurs vidéos qui leur rendront un vibrant hommage. Ce fut le cas pour Peter O’Toole vendredi de la semaine dernière.

Je vous avais choisi un clip de Venus, un film dont j’avais entendu dire le plus grand bien mais que je n’avais malheureusement jamais vu.

Le mal est réparé. La morale de cette histoire, c’est que tant qu’on n’est pas mort, on est toujours en vie. « Ô vieillesse ennemie ! », thème magnifiquement illustré ici.

Si vous n’avez pas vu Venus, texte de Hanif Kureishi, mise en scène de Roger Michell, essayez de le voir, c’est pour vous en convaincre que je rédige ce très bref compte-rendu.

Pour comprendre parfaitement la manière dont ces choses là sont dites dans Venus, il faut bien sûr être britannique – ou tout au moins l’avoir été à un moment de sa vie.


Shall I compare thee to a summer’s day?
Thou art more lovely and more temperate:
Rough winds do shake the darling buds of May,
And summer’s lease hath all too short a date;

Sometime too hot the eye of heaven shines,
And often is his gold complexion dimm’d;
And every fair from fair sometime declines,
By chance or nature’s changing course untrimm’d;

But thy eternal summer shall not fade,
Nor lose possession of that fair thou ow’st;
Nor shall Death brag thou wander’st in his shade,
When in eternal lines to time thou grow’st:

So long as men can breathe or eyes can see,
So long lives this, and this gives life to thee.

–William Shakespeare

 
P.S. : Hanif Kureishi, l’auteur du texte, n’en était pas à son coup d’essai : c’était déjà lui l’auteur de My Beautiful Laundrette (1985) et Sammy and Rosie Get Laid (1987) qui avaient permis à Stephen Frears de lancer sa carrière de metteur en scène et, pour le premier de ces deux chefs-d’oeuvre, à Daniel Day-Lewis, celle de sa carrière d’acteur.

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