Billet invité. À propos de Aide-mémoire N° 67 : L’« extrême-droite économique » ou « fascisme en col blanc », un entretien avec Paul Jorion.
Lecteur assidu de ce blog, il me semble étonnant que vous vous posiez la question de cette remise des Prix Nobel d’économie et de l’idéologie qui la sous-tend, sachant que, si je ne m’abuse, il n’existe pas de « Prix Nobel d’Économie » mais bien d’un « Prix décerné par la Banque Nationale de Suède à la mémoire d’Alfred Nobel », ce qui n’est peut-être pas exactement la même chose – bien que je ne connaisse pas les actionnaires de cette Banque Nationale, ni sa pensée, ni sa vision économique – même si je l’envisage, comprenant ce que vous en dites.
Dans le même sens, je propose que la Banque Nationale de Belgique, forte de son prestige, de son nom, et de son actionnariat, décerne aussi un prix Hergé, ou un prix Gaston Lagaffe : un Prix-de-la-Dette-À-Rembourser-Quoi-Qu’il-En-Soit et de la Privatisation-Toujours-Nécessaire (de la CGER-Fortis et du Crédit Communal-Dexia, par exemple) avec l’habit, les gants blancs, le chèque, et la réception dans les serres royales de Laeken qui en découlent (prix d’entrée 4 euros, comme lors de la dernière visite publique des serres royales).
Et, allons-y, comme la famille Nobel a fait le principal de son argent dans le pétrole (à Bakou, au début du siècle, me semble-t-il), je propose aussi un prix Bush de la Pax Americana, décerné à Houston.
Oui, je crois que les chinois n’attendent que ça (l’effondrement militaire russe) aussi. D’où leur peu d’entrain à soutenir Poutine.…