Quand un « chat » de deux heures sur la page Les débats du blog de Paul Jorion dépasse les 100 commentaires, j’ai le sentiment que le débat est une réussite parce que cela veut dire qu’on n’est pas dans un simple échange avec moi d’un côté et les commentateurs de l’autre mais qu’il y a véritable ping-pong également entre eux.
Ce fut le cas aujourd’hui. J’ai toujours marqué ma méfiance envers les partis politiques (je n’ai jamais fait partie d’aucun) mais je n’avais confronté mon opinion à celle d’autres à ce sujet et le message hier de Didius m’a donné envie de voir ce que les autres en pensent.
Le débat ne m’a pas fait changer d’avis : même un Parti du vote blanc dont le programme serait quelques propositions phares parmi celles qui me tiennent à cœur ne me semble pas convaincant.
Faut-il pour autant continuer simplement de faire comme avant ? Peut-être pas : nombreux ont été ceux qui ont mentionné l’intérêt que présenterait un think-tank et là, nous ne sommes en fait pas très loin d’en avoir un.
À la fin de l’année dernière, nous avons dû nous rendre à l’évidence : un blog où le nombre des commentaires dépasse parfois les 500 atteint, et dépasse, les limites de la formule blog. Il n’est plus possible ni pour les lecteurs de s’y retrouver, ni pour nous de modérer les commentaires : le temps qu’il faut pour les lire dans leur entièreté sur une journée dépasse les 24 heures.
Nous avons tiré les conclusions qui s’imposaient en fermant les commentaires. Il aurait été dommage de jeter le cerveau collectif avec l’eau du bain et un groupe de discussion intitulé Les amis du blog de Paul Jorion (ABPJ) fut créé, regroupant les auteurs de billets invités et les commentateurs les plus dynamiques. Ce groupe reste ouvert et intègre de nouveaux participants lorsque ceux-ci se présentent.
L’activité de ABPJ consiste en des discussions sur les thèmes d’actualité qui génère des projets de billets dont une bonne partie, mais pas tous, se retrouvent ensuite sur le blog. Les billets de « L’encyclopédie au XXIe siècle » ont ainsi été générés dans leur quasi totalité au sein de ABPJ.
Pour le reste, ABPJ est un trou noir : des discussions y ont lieu par exemple sur de nombreux sujets sur lesquels le blog reste muet. Aucune autre initiative que la rédaction de billets n’a cependant encore émergé de ABPJ et c’est peut-être là que les choses pourraient changer : le groupe pourrait s’ériger en authentique think-tank sans grand effort. C’est aux modalités d’une telle transformation que nous allons réfléchir dans les jours qui viennent.
P.S. : De nombreux participants au débat d’aujourd’hui ont mentionné les « cafés-discussion » comme une voie à développer. En ce qui nous concerne, le Vicomte à Bruxelles joue déjà ce rôle. Un quart des lecteurs du blog sont Parisiens et Paris est une ville où je me retrouve très souvent en raison du fait qu’une proportion également importante de mes interventions se fait dans la Ville-lumière. J’avais un jour vainement lancé un appel aux bistrotiers parisiens pour voir si nous pourrions y trouver l’équivalent du Vicomte, mais cela ne coûte rien de réessayer, et c’est ce que je n’hésite pas à faire à l’instant.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…