Billet invité, en réaction à la révélation d’un incident impliquant la bombe H sur le sol américain, intervenant 50 ans après les faits
Dans un document déclassifié, on apprend que la 4ème sécurité, un « modeste interrupteur à faible voltage », a joué son rôle (héroïque) et que la bombe H n’a pas explosé ce qui aurait détruit « Washington, Baltimore, Philadelphie et même New York (…), ce qui représente plusieurs millions d’habitants ».
Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux univers parallèles évoqués dans l’inoubliable conférence donnée par Paul Jorion au théâtre du Rond-Point. Dans un de ces univers, le faible voltage n’est pas efficient et la civilisation où nous vivons disparait sous sa forme – et le reste des hommes sur Terre souffrent encore de l’hiver atomique. En effet, devant la soudaineté de l’accident, les forces américaines stratégiques auraient pu penser que les Soviétiques avaient franchi le pas d’une première frappe et ils auraient à leur tour atomisé la moitié de la Russie. S’ils avaient compris que c’était un accident, on peut aussi imaginer qu’ils auraient quand même détruit l’URSS pour éviter par « patriotisme » un tel déséquilibre… Et même dans l’univers où les États-Unis ne répliquent pas, la situation est très difficile…(en particulier pour l’Europe)
Donc on en est arrivés au stade « civilisationnel » où un interrupteur peut faire péter le système et bien sûr il est clair qu’on est toujours là pour les centrales nucléaires, comme Fukushima le démontre chaque jour. Au moins Mme Merkel, qui a eu une formation de physicienne, n’a pas barguigné devant ce risque systémique.
Je crois que cette histoire effrayante et exemplaire restera étouffée ou alors mentionnée comme une anecdote dans la petite histoire.
Comme un regret … après une candidature( à l’investiture démocrate) sabotée de l’intérieur.. … » Aux Etats-Unis, la gauche tente de…