Sur le blog de Nilda Fernandez
Une blessure qui parle
Presque chaque matin de mes séjours parisiens, je bois mon ristretto dans le bar de Yannick qui possède deux affaires dans deux arrondissements différents, qui travaille dur, qui emploie des garçons et des filles qu’il paie bien. Je l’apprécie beaucoup : il est vaillant, connaît son métier, respecte des principes. Un jour, il m’entraîne sur le trottoir : « « Nilda, j’en peux plus… Je gratte comme un malade, dix, onze heures pas jour, je prends presque pas de vacances et je vis dans trente-cinq mètres carrés avec ma femme et mon gosse de onze mois avec un peu plus du Smic. C’est pas possible, y’a quelque chose qui va pas ! »
Moi, je venais de terminer la lecture d’un livre lumineux dans une collection bariolée (le mien est vert-pomme), fait pour éclairer ceux qui ont des intuitions pas toujours faciles à élucider. Misère de la pensée économique est une mine d’informations et de réflexions sur la marche de notre monde. L’auteur, Paul Jorion, est un anthropologue de formation qui a travaillé dix ans dans l’épicentre new-yorkais du cyclone de la finance et des banques.
La suite sur le site.
Pour illustrer les propos tenus par Geoffrey Hinton et d’autres intervenants autour de cette table, une récente enquête du « Guardian »…