Le Wall Street Journal présente ce matin un très long article (huit pages en simple interligne) intitulé : « New Details Show Broader NSA Surveillance Reach », de nouvelles informations révèlent une extension plus vaste de la surveillance par la NSA.
La National Security Agency (NSA) est, je le rappelle, cette agence secrète américaine qui dispose de la capacité de capter une partie considérable des communications électroniques (téléphone, internet) à la surface du globe, et les analyse en temps réel.
Comme le titre de l’article l’indique, les informations qu’il contient sont beaucoup plus détaillées que celles dont on disposait jusqu’ici. Très intéressante aussi est la manière dont les nouvelles révélations ont été obtenues : « Ces informations détaillées sur ces programmes de surveillance ont été rassemblées à partir d’entretiens avec des officiels du secteur du renseignement ou appartenant au gouvernement, employés en ce moment même ou dans le passé, et avec des membres du personnel des sociétés participant à la construction ou au fonctionnement des systèmes [de surveillance], ou collectant les données ».
Autrement dit, ces informations très détaillées ne proviennent pas de personnes prisonnières d’ambassades, menacées de 60 ans de prison, réfugiées dans des zones de transit d’aéroports ou détenues arbitrairement dans un but d’intimidation, mais de citoyens ordinaires qui ont décidé en leur âme et conscience de « vendre la mèche » quand un reporter du Wall Street Journal les a contactés pour leur poser quelques questions. Ces informateurs font sans doute partie de la foule des 1.860.000 personnes ayant visionné, à l’heure où j’écris, la bande-annonce du film « The 5th Estate », consacré à Julian Assange et qui sera sur les écrans en octobre, et ont réagi positivement au message final du héros quand il nous dit : « C’est de cela qu’ils ont peur : de vous ». Apparemment, comme le héros le dit aussi : « Le courage est contagieux ! »
Le Wall Street Journal en profite pour nous signaler (pas peu fier de lui !) que sa présence sur la brèche dans ce domaine de la protection de la vie privée ne date pas d’aujourd’hui. Si vous lisez l’anglais, vous boirez du petit lait en parcourant la liste qui suit et en suivant ses liens.
The Wall Street Journal is conducting a long-running investigation into the profound transformation of personal privacy in America.
Selected findings:
- The Wall Street Journal reconstructs the clash over the counterterrorism program within the administration of President Barack Obama. (10/13/12)
- Companies today are increasingly tying people’s real-life identities to their online browsing habits. (12/7/12)
- Two students are outed as gay–provoking a crisis within their families–by a Facebook privacy loophole. (10/12/12)
- Suspicious spouses are taking investigations into their own hands as snooping technologies become cheaper and easier to use. (10/6/12)
- Americans’ license plates are now being tracked not only by the government, but also by repo men who hope to profit from the information. (10/2/12)
- Google bypassed the privacy settings on millions of Web browsers on Apple iPhones and computers– tracking the online activities of people who intended that kind of monitoring to be blocked. (2/17/12)
- The government follows the movements of thousands of Americans a year by secretly monitoring their cellphone records. (9/9/11)
- iPhone and Android apps secretly shared data about their users, a Journal investigation found. (12/10/10)
- Top apps on Facebook transmit personal identifying details to tracking companies, a Journal investigation found. (10/18/10)
- Plus, the global surveillance bazaar, a secretive phone-tracking « stingray » and RapLeaf’s clever way of figuring out Web surfers’ real names.
- See full privacy coverage
@ Hervey Et nous, que venons-nous cultiver ici, à l’ombre de notre hôte qui entre dans le vieil âge ?