« Big Brother mangera son chapeau ! » C’est Lisztfr, un commentateur du blog qui nous avait un jour proposé cela. J’en avais fait le slogan du blog. Il a disparu accidentellement : le thème du blog avait un jour crashé, et nous avions été incapables de le remettre.
Ce qui me fait penser à cela, ce sont les réactions violentes en ce moment-même en Grande-Bretagne au fait que David Miranda, partenaire de Glenn Greenwald, lui-même porte-parole d’Edward Snowden – et l’un des personnages clés de l’ouvrage mentionné ici à gauche, a été retenu 9 heures à l’aéroport de Heathrow, pour être interrogé en vertu d’une loi anti-terroriste. Son équipement électronique a lui été saisi.
Parmi ces réactions violentes, et c’est cela qui constitue heureusement une bonne nouvelle, celle de David Anderson, le médiateur britannique sur les questions de terrorisme, celle d’Yvette Cooper, ministre de l’intérieur dans le cabinet-fantôme travailliste, ainsi que celle de David Davis qui avait été lui-même ministre de l’intérieur dans le cabinet-fantôme des conservateurs à l’époque où ceux-ci étaient dans l’opposition.
Que l’on cherche à intimider des citoyens ordinaires parce qu’ils dénoncent la transformation de nos démocraties en dictatures sécuritaires, en mobilisant contre eux des lois anti-terroristes, est non seulement grotesque mais également intolérable.
Quand j’ai relayé il y a une demi-heure sur Facebook l’article de Greenwald dans le Guardian, j’étais la 18.402e personne à le faire. Cela aussi est une bonne nouvelle, tout comme est une excellente nouvelle que ces personnalités britanniques de premier plan se soient elles aussi immédiatement élevées : si nous manifestons tous inlassablement notre indignation devant ces dévoiements impardonnables du fonctionnement démocratique, Big Brother finira par manger son chapeau, et comme je l’avais écrit un jour à propos du nucléaire civil, sans se contenter de nous renvoyer ensuite un rot sonore au visage !
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…