… mais quand même !
L’emploi c’est essentiel. C’est pourquoi avant de critiquer une usine de bombes à fragmentation, il vaut mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Tout le monde est d’accord là-dessus.
Le crédit aussi c’est essentiel. C’est pourquoi on a besoin des banques. Et il est parfois nécessaire de fermer les yeux sur des pratiques du secteur bancaire qui pourraient heurter les sentiments si le climat économique était favorable…
Je ne vous rappelle pas qui est Fabrice Tourre (je ferai le point de son procès dans les jours qui viennent ; ne me faites pas dire qu’il est l’un des principaux héros de La survie de l’espèce, je le nierais farouchement !) mais si vous voulez vous rafraîchir les idées sur ce brillant commercial de chez Goldman Sachs, relisez donc ceci, qui date de trois ans très exactement.
Ordoncques si l’on en croit le Wall Street Journal en date d’hier :
Le juge Katherine Forrest du district Sud interrompit brutalement Pamela Chepiga, à la tête de l’équipe d’avocats de M. Tourre, après que celle-ci lui ait demandé qui chez Goldman Sachs avait passé en revue le document qui serait envoyé aux investisseurs éventuels [du CDO synthétique] Abacus.
« Stop », lui enjoignit la juge Forrest, qui demanda au jury d’ignorer la question et de faire une brève interruption.
Tss ! tss ! si ça continue comme ça, on finira par se croire en France au procès de Jérôme Kerviel ! Le secteur bancaire, c’est fragile, on le sait bien, et on en a tous besoin, mais enfin, si l’on décourage trop le peuple de croire en une justice qui ne soit pas uniquement concernée par la raison d’État (identifiée aux intérêts de la finance pour une raison qui reste à éclaircir), tout cela pourrait très mal se terminer !
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…