La maman et la putain
, par Jeanne Favret-Saada

Billet invité.

J’ai revu il y a quelques semaines La maman et la putain (1973) de Jean Eustache. Quelle claque ! Bernadette Lafont apportait une générosité personnelle, toujours profondément engagée, à la libération sexuelle. Cet état d’esprit était rare dans les pratiques de l’époque, et ensuite, il a été carrément absent. J’ai appris avec surprise qu’elle était franchement plus jeune que moi : elle a été pour moi un idéal de ce qu’il faudrait être dans la libération « culturelle » de l’époque, un mélange de bonhomie et de générosité.

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