Madame,
C’est peu de dire que les lecteurs de mon blog sont amoureux de vous. Pareille à Minerve, inspirée par la raison (dont l’émotion est un autre nom), vous disiez la vérité [*].
Auriez-vous la gentillesse de m’accorder un entretien ?
Je vous en remercie d’avance,
Paul Jorion
P. S. : Vous pouvez m’écrire ici.
[*] Les lecteurs qui ne seraient pas convaincus, et qui imagineraient que la raison pourrait être du côté des dirigeants d’entreprise, liront avec intérêt l’extrait suivant d’un article paru ce matin sur Le Monde en ligne : Benoît Hamon veut encourager la reprise de sociétés en bonne santé par leurs salariés, par Bertrand Bissuel.
M. Hamon entend aussi encourager la reprise de sociétés en bonne santé par leur personnel. Chaque année, des patrons ferment leur entreprise, bien que celle-ci soit viable, car ils ne trouvent pas d’acquéreur. Des milliers d’emplois seraient détruits pour cette raison (de 100 000 à 200 000 par an, selon une étude d’impact réalisée dans le cadre de la préparation du projet de loi).
Pour résoudre ce problème, le texte instaure un droit d’information aux salariés dans les entreprises de moins de 250 personnes : l’employeur sera tenu de leur dire qu’il envisage de vendre son affaire, deux mois avant de passer à l’acte ; mais il restera libre de céder au prix qu’il souhaite et au candidat de son choix. Si le personnel poursuit l’activité, il pourra le faire sous la forme juridique qu’il veut (société à responsabilité limitée, société coopérative et participative, etc.).
Cette disposition déplaît profondément aux organisations patronales. Elle va engendrer « une contrainte supplémentaire sur le dos des entreprises, qui nuit à la liberté et à la motivation des entrepreneurs et dégrade l’attractivité du terreau France », dénonce le président du Medef, Pierre Gattaz, dans un communiqué.
La réponse est ici : entre Avranches et Granville.